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force militaire des Nations unies de maintien de la paix De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Force de maintien de la paix de l'Organisation des Nations unies (couramment Casques bleus en référence à la couleur bleue de leur casque) est une force militaire ayant pour rôle le « maintien ou [le] rétablissement de la paix et de la sécurité internationale »[1], sur ordre du Conseil de sécurité ou à la demande de l'Assemblée générale, agissant en vertu de la résolution 377, des Nations unies. Ainsi, a-t-elle été envoyée dans plusieurs zones de conflits pour protéger la population ou encore servir de force d'interposition.
Force de maintien de la paix des Nations unies « Casques bleus » | |
Logo | |
Création | |
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Pays | Monde |
Allégeance | ONU |
Type | Force de maintien de la paix |
Fait partie de | Département des opérations de maintien de la paix |
Couleurs | bleu |
Commandant | Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix Jean-Pierre Lacroix |
modifier |
Cette force ne constitue pas une armée des Nations unies, les Casques bleus étant principalement des militaires prêtés par des pays membres de l'ONU et dans certains cas des civils œuvrant dans la police ou l'administration.
Dans certains cas, cette action de maintien de la paix peut être confiée à une organisation internationale non affiliée au système des Nations unies ou encore à une coalition d'États. Ainsi, le Conseil de sécurité a donné à plusieurs reprises mandat à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) ou à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à travers l'Economic Community of West African States Cease-fire Monitoring Group (ECOMOG).
Les Casques bleus peuvent être chargés :
Suivant le mandat donné par le Conseil de sécurité des Nations unies, ces rôles peuvent être combinés. Les Forces de maintien de la paix sont organisées depuis 1992 par le Département des opérations de maintien de la paix.
La première force de maintien de la paix de l'ONU fut envoyée en 1948, avec pour mission de surveiller la trêve de la guerre arabo-israélienne. Cette force n'était pas armée et n'était là qu'en tant qu'observateur.
La première intervention armée eut lieu en 1956, lors de la crise du canal de Suez. Elle fut créée à la suite d'une résolution présentée à l'Assemblée générale des Nations unies, par le ministre canadien des Affaires étrangères, Lester B. Pearson, qui se verra décerner l'année suivante le prix Nobel de la paix. Elle fut créée par l'Assemblée Générale en application de la Résolution Union pour le maintien de la paix, 377 (V), ou Résolution Acheson, en vertu de laquelle l'AGNU dispose d'une compétence subsidiaire de recommandation dans le domaine de la sécurité internationale, si le conseil constate son incapacité, notamment par une utilisation du véto d'un des membres permanents.
Les Casques bleus ont reçu le prix Nobel de la paix en 1988[2].
La mission de maintien de la paix était encadrée par trois règles auxquelles les États tenaient absolument et qui ont façonné sa définition classique :
Cette doctrine a ensuite été revue, à la suite de plusieurs massacres, notamment au Rwanda et en Yougoslavie, commis sur la population alors que des Casques bleus étaient présents[3].
Depuis, la plupart des mandats autorisent l'usage de la force si la population est en danger.
Plusieurs chercheurs, dont Michel Liégeois, professeur de relations internationales à l'Université catholique de Louvain qui dirige la section « Europe » du Réseau de recherche sur les opérations de paix, ont proposé de classer les opérations de maintien de la paix selon leur « génération »[4]. De son côté, Kai Michael Kenke, professeur à la Pontifícia Universidade Católica de Rio de Janeiro, propose plutôt une typologie à cinq générations[5].
Cette catégorie de missions de paix, dite de première génération[6], fait référence à la façon traditionnelle ou classique de procéder. Généralement autorisées par le Conseil de sécurité de l’ONU, elles visent à faire respecter un accord de cessez-le-feu préalablement signé entre les États belligérants. Ce type de mission fut le plus commun pendant la guerre froide.
Ces missions présentent les caractéristiques suivantes :
Les opérations de paix de deuxième génération font leur apparition après la fin de la guerre froide[7]. La principale raison étant que la Russie et les États-Unis ne paralysent plus systématiquement le Conseil de Sécurité de l'ONU avec leur droit de veto respectif. Dans l’Agenda pour la paix du secrétaire-général Boutros Boutros-Ghali, rendu public en 1992, on évoque la possibilité pour l’ONU de mettre sur pied des missions de paix plus musclées et agissant dans des circonstances plus variées.
Principales caractéristiques de ces missions :
On se sert généralement du terme « opérations de troisième génération » pour désigner les missions de paix qui ne sont pas de première, ni de deuxième génération. C'est donc une définition plus négative que positive. En général ces opérations ont des tâches plus diverses et complexes que les missions de première et deuxième génération. Il est à noter que les actions à proprement parler coercitives sont généralement confiées à des organisations régionales, telles que l'OTAN ou la CEDEAO[8].
Parmi les tâches qui incombent souvent à ces missions[9] :
La doctrine Capstone vient, en 2008, conceptualiser les actions de l'ONU par rapport à la paix.
Les missions de première génération se situent principalement dans la zone « Maintien de la paix » qui arrive après qu'un cessez-le-feu a été trouvé par les parties.
Les missions de deuxième génération se situent principalement dans la zone « Rétablissement de la paix » lorsque l'ONU intervient durant un conflit actif pour créer les conditions à l'établissement d'un cessez-le-feu.
Les missions de troisième génération se situent principalement dans la zone « Consolidation de la paix » mais, en réalité, peut déborder le strict cercle de la consolidation.
Un budget est alloué par l'ONU aux casques bleus. En 2021, celui-ci s'élevait à un peu moins de 7 milliards de dollars par an[10].
En 2017, ce budget est diminué de 7,2%, soit 600 millions de dollars de moins, à la demande des États-Unis[11].
En France, un mémorial a été créé dans le cimetière communal de Mouzillon où est organisée une cérémonie annuelle en septembre en la mémoire des 3 500 soldats morts en mission pour les Nations unies depuis 1948[12].
Des militaires, des policiers mais également des personnels civils de l’ONU sont régulièrement mis en cause dans des affaires d’exploitation et d’abus sexuels (dont des mineures)[13],[14].
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