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écrivain et poète français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles Marie René Leconte de Lisle, dit Leconte de Lisle, est un poète français, né le à Saint-Paul sur l'île de la Réunion[1] et mort le à Voisins (Louveciennes) .
Fauteuil 14 de l'Académie française | |
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Naissance | |
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Décès | |
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Nom de naissance |
Charles Marie René Leconte de Lisle |
Pseudonyme |
Pierre Gosset |
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Distinctions | Liste détaillée |
Leconte de Lisle est le nom de famille du poète qu'il adopte comme nom de plume, sans mentionner ses prénoms. Ce choix a été repris dans les éditions de ses œuvres, dans sa correspondance, ainsi que dans les anthologies et dans la plupart des ouvrages qui lui sont consacrés. C’est ce nom qui est utilisé dans la suite de l’article. Son prénom usuel, utilisé par ses proches, était : « Charles ».
Leconte de Lisle passe son enfance sur l'île de la Réunion ainsi qu'en Bretagne. En 1845, il se fixe à Paris. Après quelques velléités d’actions politiques lors des événements de 1848, il y renonce et se consacre entièrement à la poésie.
Son œuvre est dominée par trois recueils de poésie, qui sont Poèmes antiques (1852), Poèmes barbares (1862) et Poèmes tragiques (1884), ainsi que par ses traductions d’auteurs anciens : Homère, Hésiode, les tragiques grecs (Eschyle, Sophocle, Euripide), Théocrite, Biôn, Moskhos, Tyrtée, Horace, et bien d'autres.
Il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien ou, tout au moins, comme le maître de nombreux jeunes poètes de cette époque, autant par l’autorité que lui a conférée son œuvre poétique propre que par des préfaces dans lesquelles il a exprimé un certain nombre de principes auxquels se sont ralliés les poètes d’une génération — entre la période romantique et le symbolisme — regroupés sous le terme de parnassiens à partir de l'année 1866.
L’Empire lui assure une pension et le décore. La République l’attache à la bibliothèque du Sénat, dont il devient sous-bibliothécaire en 1872, mais aussi le nomme officier de la Légion d’honneur en 1883.
En 1886, neuf ans après une première candidature infructueuse à l’Académie française, où il n'eut que les voix de Victor Hugo et d'Auguste Barbier, Leconte de Lisle est élu au fauteuil de Victor Hugo. Il y est reçu par Alexandre Dumas fils le .
1818-1822. — Île Bourbon | ||
1818 | Naissance de Charles Marie René Leconte de Lisle à Saint-Paul sur l'île de La Réunion[n 1]. | |
1818-1822 | Il passe son enfance sur l’île. | |
1822-1832. — Bretagne | ||
1822 | Lorsqu’il est âgé de trois ans, la famille quitte l'île Bourbon pour la Bretagne à bord de la Victorine (île Bourbon, ; Nantes, ) et s'installe à Dinan. | |
1829 | La famille va vivre à Nantes. | |
1820 | A ce moment le jeune Charles est pensionnaire à l’Institution Brieugne en même temps que son compatriote Auguste Lacaussade. | |
1832-1837. — Île Bourbon | ||
1832 | La famille retourne à l’Île Bourbon (Nantes, - Île Bourbon, ), avec escale à l'Île Maurice.
Etudes secondaires | |
1833-1837 | Période de ses études secondaires. Leconte de Lisle découvre Les Orientales de Victor Hugo et tombe amoureux de sa cousine Marie-Élixenne Naciède de Lanux (1821-1840), qui sera sa muse. On trouve dans certains poèmes, comme Le Manchy, des évocations de cette passion. Premiers essais littéraires. | |
1837-1843. — Bretagne | ||
1837 | Nouveau départ de Leconte de Lisle en direction de la métropole en vue d’y poursuivre des études de droit. Le voyage à bord de l’Héloïse (Île Bourbon, - Nantes, ), le conduit à faire escale au Cap (1er avril) et à Sainte-Hélène (). Cependant pour engager des études de droit, Il lui faut d’abord décrocher le baccalauréat. | |
1838 | Août et septembre, durant les vacances, il effectue un périple en Bretagne avec plusieurs amis peintres. Le , Leconte de Lisle obtient le baccalauréat et s’inscrit à la faculté de droit à Rennes. Sans goût particulier pour cette voie. Il est très peu assidu. Il suit quelques cours à la faculté des Lettres, qui ouvre ses portes le 1er décembre. | |
1840 | Le , mort de Marie-Élixenne à l’âge de dix-huit ans. Projet avorté d’un recueil poétique, qui aurait eu pour titre : Les Rossignols et le Bengali. Il fonde La Variété, une revue satirique éphémère, dont il est président du comité de rédaction en juin et directeur en octobre ; douze numéros paraissent de à . En juillet, il abandonne définitivement les études de droit, ce qui sera la cause de fortes tensions avec sa famille. Cependant, il continuera à prendre des inscriptions jusqu’en . | |
1841 | Le , Leconte de Lisle est reçu avec difficulté, bachelier en droit. La famille s’installe à Saint-Denis (La Réunion). | |
1842 | Il tente de fonder une nouvelle revue, violemment satirique, Le Scorpion. | |
1843 | Retour sur l’Île Bourbon à bord de la Thélaïre (Nantes, - Île Bourbon, ) avec dérive jusqu'à Terre-Neuve (en raison des vents contraires) et nouvelle escale à l'Île Maurice. | |
1843-1845. — Île Bourbon | ||
1843-1845 | Pendant ces deux ans, il donne quelques leçons et collabore à de divers journaux locaux. Les rédacteurs du journal phalanstérien La Démocratie pacifique lui proposent une place dans leur société, avec promesse de publier un livre de poésie. Intéressé, il décide de partir s’installer à Paris. | |
Début de sa vie en métropole | ||
1845-1894. — Paris | ||
1845 | Départ définitif de Leconte de Lisle pour la métropole à bord de l’Anna (Saint-Denis, - Saint-Nazaire, ). Dès son arrivée, il se rend à Brest, où il rencontre le phalanstérien Paul de Flotte avec qui il rejoint Paris. Par ailleurs c'est la ville où il se fixe. Il fait la connaissance de Charles Baudelaire. Il professe des opinions républicaines et anti-esclavagistes. C'est arrivé en France qu'il se passionne pour la politique et en particulier pour les "idées démocratiques et fouriéristes et pour les phalanstériens"[2] | |
1846 | Il collabore à des publications fouriéristes : La Phalange, mensuel dont il assure le secrétariat et qui publie plusieurs de ses futurs Poèmes antiques ; La Démocratie pacifique, quotidien auquel il donne des contes en prose, quelques articles de politique et un poème (Ode à Fourier) qu’il prononce lors du banquet pour les 74 ans de Charles Fourier du [3]. | |
1847 | En juin, il rompt avec l’École phalanstérienne. | |
1848-1851 | Il participe très activement à la campagne d’un groupe de jeunes créoles en faveur de l’abolition de l’esclavage. On l’envoie dans les Côtes-du-Nord, pour se présenter à la députation. Ceci est un piteux échec. Il aurait été présent sur les barricades, pendant les événements de juin. Il est incarcéré pendant quarante-huit heures. Déçu par la tournure que prennent les événements après 1848, il se détourne de la politique pour se consacrer à la littérature. Il décide, en particulier, de se consacrer à la poésie. Il vit de leçons particulières, de correspondances adressées à des journaux de son île natale et d’aides diverses. Il lui arrive souvent de traverser des périodes de très grande pauvreté. Le , présenté à Sainte-Beuve lors d'une soirée littéraire, il récite son poème Midi, qui impressionne Sainte-Beuve : « Mais ceci est un chef-d'œuvre et cet enfant est un grand poète ! » | |
1852 |
Publication de ses premiers poèmes, reçoit des prixLe , dans Le Constitutionnel, paraît un article élogieux de Sainte-Beuve évoquant Hélène et retranscrivant Midi. Son ami Auguste Lacaussade le met en relation avec l’éditeur Marc Ducloux, qui publie le les Poëmes Antiques, avec la préface. Très remarqué, le recueil prend sa place dans le monde des lettres. Pour Poëmes Antiques, Leconte de Lisle reçoit le prix Maillé-Latour-Landry 1854 de l’Académie française | |
1853-1855 | Chez Louise Colet, Leconte de Lisle fréquente Gustave Flaubert, Alfred de Vigny, Victor Cousin, etc. Flaubert est enthousiasmé par sa poésie. Le Conseil Général de la Réunion lui octroie, comme à Auguste Lacaussade, une pension annuelle de 2 000 francs. | |
1855 | Poèmes et poésies. | |
1856 | Il reçoit le prix Lambert (1 000 francs) de l’Académie Française. | |
1857 | Le , mariage avec Anna Adélaïde Perray, lingère, qu'il avait rencontrée chez son ami d'enfance Félix Jobbé-Duval et avec laquelle il vit depuis deux ans ; c’est un mariage modeste. Hypatie. Nouveau prix de l’Académie (1 500 francs). | |
1858 | Poésies complètes. | |
1859 | Sa mère quitte La Réunion et s'établit à Bordeaux chez une de ses filles mariée à un armateur.
Retentissement de ses poèmes | |
1860 | Le succès des recueils poétiques, sa préface retentissante des Poèmes antiques, une série d’articles sur Les Poètes contemporains dans Le Nain jaune conduisent les jeunes poètes à adopter Leconte de Lisle comme chef de file d’un nouveau courant poétique. | |
1861 | Début avril, il emménage au 8, boulevard des Invalides, où il commence à recevoir les jeunes poètes. Chaque samedi, ils se rendent dans son salon au cinquième étage « à la file indienne, par un étroit escalier »[4] : d'abord Catulle Mendès (introduit par Louis Ménard), François Coppée et Villiers de L’Isle-Adam ; viendront ensuite Louis-Xavier de Ricard, Paul Verlaine, Jules Andrieu, Albert Mérat, Léon Valade, Léon Dierx, Sully Prudhomme, Albert Glatigny, José-Maria de Heredia, et parfois Mallarmé et Emmanuel des Essarts, etc. | |
1862 | Poèmes barbares. | |
1864 | Tacitement rallié au régime impérial, il accepte une pension payée sur la cassette personnelle de l’Empereur. | |
1866 | Première série du Parnasse contemporain, à laquelle contribuent 37 poètes. La position de chef d’école de Leconte de Lisle est affirmée avec éclat. Le , il est, ainsi que Villiers de L'Isle-Adam, témoin de Catulle Mendès pour son mariage avec Judith Gautier, à Neuilly. En novembre, Barbey d’Aurevilly publie un pamphlet, Les trente-sept médaillonnets du Parnasse contemporain[n 2],[n 3], comprenant notamment une critique consacrée à Leconte de Lisle [sic], comme à chacun des 36 autres poètes. | |
1867-1868 | Traduction de l'Iliade et de l'Odyssée. Alphonse Daudet, Paul Arène et plusieurs de leurs amis publient un pastiche, Le Parnassiculet contemporain[5], visant notamment Leconte de Lisle. Dans son premier roman[6], Alphonse Daudet campe le poète Baghavat, qui est une caricature de Leconte de Lisle. | |
1869 | Leconte de Lisle réside le comité de publication de la deuxième série du Parnasse contemporain. La publication des livraisons commence en octobre. | |
1870 | Il est décoré de la légion d’honneur, qu'il n'a pas demandée. Après la chute de l’Empire, on découvre l'existence de sa pension impériale. Certains de ses amis se détournent de lui. Il doit donc, en conséquence, renoncer à la carrière politique qu’il avait pu imaginer. Il envisage de se suicider. | |
1871 | Publication d’œuvres de commande, chez Lemerre : Histoire populaire de la Révolution française et Histoire populaire du christianisme. Dans sa correspondance, Leconte de Lisle se montre hostile à la Commune, qui lui semble compromettre les chances d’établir la République. En juin, Alphonse Lemerre annonce l'édition des œuvres complètes (édition in-8o cavalier, papier vélin), incluant : "sous presse", La Poésie du XVe au XIXe siècle, études et extraits, en 2 vol. ; et "en préparation", Les États du diable (projet qui n'aboutira pas) et les traductions de Sophocle et d'Euripide (qui paraîtront en 1877) et celle de la Bible (qui ne paraîtra pas) ! En juillet, deuxième Parnasse contemporain, qui a été interrompu pendant la guerre de 1870. Le , il est nommé, en remplacement de François Coppée, démissionnaire, "employé" à la Bibliothèque du Palais du Luxembourg. Il accepte, tout en se sentant blessé par la médiocrité de l’offre. Logé et chauffé aux frais de l’État, il conserve cette sinécure modeste jusqu’à la fin de ses jours[n 4]. Publication anonyme du Catéchisme populaire républicain, qui rencontre un succès considérable, avec au moins 24 éditions, et qui suscite le tapage de la droite monarchiste à l’Assemblée de Versailles. | |
1872 | Le , un membre de l’Assemblée nationale, Dufaur de Gavardie, interpelle le Gouvernement. Le Garde des Sceaux répond quelques phrases évasives. Le nom de Leconte de Lisle n’est pas prononcé et l’incident n’a pas de suite. Publication des Poèmes barbares, réédition refondue et considérablement augmentée des Poésies barbares. | |
1873 | Le , création à l’Odéon de la tragédie antique Les Érinnyes. La musique de scène de Jules Massenet est jouée par un petit orchestre composé de 40 musiciens sous la direction d'Édouard Colonne, avec Eugène Ysaÿe au premier violon. Le succès est modeste. Rédaction finale, avec Anatole France, de l’édition posthume du Grand dictionnaire de cuisine d’Alexandre Dumas père. | |
1874 | Seconde édition, augmentée et refondue, des Poèmes antiques. Il se lie avec Victor Hugo. | |
1876 | Il collabore à une Histoire du Moyen Âge, signée seulement par Pierre Gosset. En mars, troisième Parnasse contemporain. Le , reprise de la pièce Les Érinnyes pour quatre représentations à la Gaîté Lyrique, sous la direction de Jules Danbé. Jules Massenet a remanié la partition : il a ajouté une ouverture, des airs de ballet, une marche et des chœurs. Mais il a aussi réorchestré pour un orchestre symphonique complet. | |
1877 | Échec de sa première candidature à l’Académie française au fauteuil de Joseph Autran : il est battu par Victorien Sardou ; Victor Hugo vote pour lui avec ostentation. Leconte de Lisle déclare que le suffrage de Victor Hugo équivaut à son élection et qu’il ne se présenterait plus. On considéra que Victor Hugo l’avait ainsi désigné pour lui succéder. Début de la collaboration avec le compositeur Franz Servais pour l’Apollonide. Le , le poème symphonique Les Éolides de César Franck est joué à la Société nationale de musique sous la direction d’Édouard Colonne. | |
1880 | Un important article de Jules Lemaître fait l’éloge de Leconte de Lisle dans La Nouvelle Revue (). | |
1883 | Leconte de Lisle est élevé au grade d’officier de la légion d’honneur[n 5]. | |
1884 | Poèmes tragiques. Pour ce recueil, il reçoit le prix Jean-Reynaud de l’Académie française (10 000 F). | |
1885 | Le , il assiste à une répétition d’Hélène, drame lyrique en deux actes, opus 7, d’Ernest Chausson, au domicile du compositeur[n 6]. Le 1er juin, aux funérailles de Victor Hugo, il prononce un discours. Le 1er août, il se porte candidat à l'Académie française au fauteuil de Victor Hugo. Pour la première fois, il entreprend les visites académiques. Il reçoit le titre de « Prince des poètes »[7]. Début novembre, Paul Verlaine lui consacre une monographie[8], accompagnée d’un portrait-charge dû à Coll-Toc.
Election à l'académie française | |
1886 | Le , malgré l'opposition d'adversaires irréductibles, il est élu à l'Académie française, par 21 voix sur 32 votants, au fauteuil de Victor Hugo. | |
1887 | Le , parution de la Protestation des artistes contre la Tour de M. Eiffel, dont Leconte de Lisle est cosignataire parmi environ trois cents artistes[n 7]. Le , réception de Leconte de Lisle à l'Académie française. Dans sa réponse, Alexandre Dumas fils fait l'éloge de la poésie sentimentale de Lamartine et de Musset ! Le , création d’Hélène d’Ernest Chausson à la Société Nationale de Musique (Paris). | |
1888 | L'Apollonide. Il rencontre[9] : la reine Élisabeth de Roumanie, qui signe ses œuvres littéraires du pseudonyme de Carmen Sylva ; la princesse Hélène Vacaresco ; la princesse Brancovan et sa sœur Hélène Bibesco ; Elena Goldschmidt. Son salon du samedi reprend. | |
1889 | Le , reprise des Érinnyes à l'Odéon pour une série de vingt représentations. | |
1891 | Un différend avec Anatole France, de nature littéraire au départ, conduit Leconte de Lisle à le provoquer en duel[n 8]. L'affaire ne va pas au-delà de quelques échanges épistolaires. | |
1892 | Le , nouvelle reprise des Érinnyes, à l'Odéon pour une série de seize représentations. Le 1er août, la revue La Plume annonce la constitution d'un comité de souscription pour but d'élever une statue à Charles Baudelaire. Sur le conseil de Stéphane Mallarmé qui décline ce rôle, Leconte de Lisle en a accepté la présidence d'honneur ; et c'est à Auguste Rodin que le travail est demandé[n 9]. | |
1893 | Le , parution du recueil Les Trophées de Heredia, dédié à son maître Leconte de Lisle. Leçon de Brunetière, à la Sorbonne, sur Leconte de Lisle. Alphonse Lemerre envisage la publication d'un quatrième recueil du Parnasse contemporain, en y associant le poète.
Décès de Leconte de Lisle | |
1894 | Le , José-Maria de Heredia est élu à l’Académie française. Le mardi , à 7 heures du soir, Leconte de Lisle meurt subitement d'une pneumonie, au Pavillon de Voisins (voir photo ci-contre[n 10]), au hameau de Voisins, près de Louveciennes[n 11], où il se trouve en villégiature chez Élena Goldschmidt[n 12]. | |
Événements posthumes | ||
1894 | Le , funérailles de Leconte de Lisle. Discours prononcés par José-Maria de Heredia et Gaston Boissier. Obsèques religieuses à Saint-Sulpice. Enterrement au cimetière du Montparnasse, à Paris. Madame Leconte de Lisle, sa veuve, se voit allouer une pension[n 13]. Une souscription publique est ouverte afin d'élever un monument. L’exécution y est confiée au sculpteur Denys Puech, grand prix de Rome sculpture. Le , Henry Houssaye est élu à l’Académie française, succédant à Leconte de Lisle au fauteuil 14. | |
1895 | Le , réception à l’Académie française de José-Maria de Heredia, qui porte l'habit et l'épée légués par son maître. Discours de François Coppée. Publication de Derniers poèmes, édités par José-Maria de Heredia et André de Guerne. Le , séance de réception d’Henry Houssaye à l'Académie française : élu un an plus tôt, celui-ci prononce son discours public, avec l'éloge traditionnel de son prédécesseur (Leconte de Lisle) ; et c'est Ferdinand Brunetière, directeur de l'Académie française, qui prononce le discours de réponse. | |
1896 | Le 1er juin, publication dans la revue La Plume d'une lettre de José-Maria de Heredia, qui lance un appel aux poètes en faveur du monument à ériger à Leconte de Lisle et demande au directeur de la revue, Léon Deschamps, l’ouverture d’une souscription dans ses colonnes[10]. Le , au théâtre de l'Odéon, représentation de la version théâtrale de L'Apollonide, 1888, précédée d'une conférence de Jules Lemaître. | |
1898 | Le , inauguration du monument de Denys Puech. Il est positionné au sein su jardin du Luxembourg, jardin que Leconte de Lisle traversait quotidiennement. Il représente une allégorie de la Gloire, les ailes déployées, qui enlace le buste du poète en marche vers le Parnasse. José-Maria de Heredia, qui représente l’Académie française à l’inauguration, prononce un discours. | |
1899 | Le , création mondiale du drame musical (opéra) L'Apollonide, musique de Franz Servais, dans une traduction allemande de Mlle Brunnemann, au Théâtre Grand-Ducal de Karlsruhe et sous la direction de Felix Mottl. Les critiques sont enthousiastes. | |
1908 | Inauguration à Saint-Denis d'un buste du poète, sculpté par José de Charmay. | |
1910 | Entrée des Érinnyes au répertoire de la Comédie-Française[n 14],[11]. | |
1927-1928 | Publication des Poésies complètes de Leconte de Lisle, texte définitif avec notes et variantes de Jacques Madeleine et Eugène Vallée, aux éditions Lemerre, en quatre tomes. | |
1933 | Le , création de l'association Les Admirateurs de Leconte de Lisle, sous la présidence d'Edmond Haraucourt.
Le , inauguration d'une exposition rétrospective par le Président de la République, Albert Lebrun. | |
1934 | Le , inauguration d'une plaque apposée au 64 boulevard Saint-Michel, où Leconte de Lisle vécut ses vingt-deux dernières années ; plaque réalisée par le sculpteur Henri Navarre ; dévoilée en présence du Président de la République ; cinq discours officiels. Le soir, au programme de la Comédie-Française, récitation de poèmes et première représentation d’Hélène. | |
1965 | Fin des éditions Lemerre, et donc de leur exclusivité plus que centenaire des éditions de Leconte de Lisle. | |
1976-1978 | Publication des Œuvres de Leconte de Lisle, édition critique par Edgard Pich, à la Société d'édition « Les Belles Lettres », en quatre tomes. | |
1977 | En septembre, retour des cendres de Leconte de Lisle dans son île natale. Inhumation le , au cimetière marin de Saint-Paul, conformément à son vœu de reposer en terre réunionnaise exprimé dans ses poèmes le Manchy et Si l'Aurore[n 15]. | |
2011 | Début de la publication des Œuvres complètes, édition critique par Vincent Vivès, aux Classiques Garnier, série Leconte de Lisle dirigée par Didier Alexandre, annoncée en onze tomes. | |
2011-2015 | Nouvelle édition critique des Œuvres complètes par Edgard Pich, aux Éditions Honoré Champion, en cinq tomes. | |
2018 | À l’occasion du bicentenaire du poète, sur l’initiative du Conseil départemental de La Réunion[12], une année commémorative connu sous le nom de « année Leconte de Lisle » est organisée dans l'île avec différents événements : colloques, conférences, lectures, éditions de livrets, musique[13] et à une exposition réalisée d'après le fonds patrimonial de la Bibliothèque départementale de La Réunion, l'Exposition bicentenaire Leconte de Lisle : une légende réunionnaise[14] tout cela dans l'objectif de «faire rayonner sa poésie et la partager, sur le territoire insulaire et au-delà»[15]. |
Le choix de certains thèmes et leurs traitements par Leconte de Lisle le relient au romantisme, notamment : la description de la nature sauvage (couleur, exotisme, animaux, …), les sujets historiques et mythologiques, le goût de la liberté dans la fantaisie, l’énergie.
Mais, amplifiant l’impulsion donnée par Théophile Gautier avec son culte de l’Art pour l’Art et par Théodore de Banville, Leconte de Lisle rompt avec ce mouvement et défend une doctrine nouvelle — celle qui va servir de modèle aux parnassiens — caractérisée par quelques principes : la poésie doit rester impersonnelle (le poète ne doit pas chanter son ego) ; le poète doit privilégier le travail de la forme plutôt que se laisser aller à sa seule inspiration débridée. Il doit viser la beauté, dont l’antiquité (grecque, hindoue, nordique, etc.) fournit les modèles absolus ; par opposition aux sentiments, la science, guidée par la raison, constitue un champ d’expression infini. Le poète ne doit pas s’impliquer dans la vie moderne.
[Cette section est un extrait de J. Calvet, Manuel illustré d'histoire de la littérature française, J. de Gigord, 13e édition, 1946, p. 715.]
À l’Antiquité grecque et à l’Inde, Leconte de Lisle ne demandait pas seulement des mythes pour ses rêves et des images pour sa poésie : il y cherchait aussi des idées. Voué au culte de la Beauté, il estime qu’elle n'a été aimée et réalisée que par le paganisme grec et que le christianisme en a détruit le culte. De là cette haine contre l’Église, les papes et les rois, dont il emprunte l’expression, en l'amplifiant, à Victor Hugo et à Flaubert. Pour le monde moderne, fermé au sens de la beauté, il n’a pas assez de sarcasmes. Ne trouvant partout que déception et douleur, il va chercher dans l’Inde la philosophie consolatrice : c’est le nirvana, l’écoulement et l’anéantissement de l’être ; tout est vain, tout est illusion, même la vie, il n’y a qu’une réalité, le calme du néant où la mort nous précipitera en nous guérissant de la fièvre d'avoir été. La poésie est une distraction, et elle nous prépare à accepter et à souhaiter le néant.
L'apport littéraire essentiel de Leconte de Lisle est constitué par les trois recueils de poésie qu'il a destinés à la publication, tels que mentionnés dans le tableau suivant. Compte tenu du nombre d'éditions et d'évolutions que ces recueils ont connues de son vivant, ce tableau précise pour chacun d'eux les éditions les plus significatives :
Titre du recueil | 1re édition | Édition de référence |
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En dehors de ces trois recueils, il existe des poèmes, publiés de son vivant ou pas, qui ont fait l’objet de deux recueils posthumes dans la décennie qui a suivi sa disparition :
Titre du recueil posthume | 1re édition | Éditeurs scientifiques |
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Pendant près d’un siècle et demi, la structure adoptée pour la publication des poésies complètes de Leconte de Lisle a été celle de l’éditeur Alphonse Lemerre, en quatre volumes, constitués entre 1872 et 1895 : Poèmes antiques, Poèmes barbares, Poèmes tragiques, Derniers Poèmes.
En 2011, Edgard Pich, dans son édition critique nouvelle, a mis en évidence qu’entre 1837 et 1847, Leconte de Lisle avait constitué sans les publier quatre recueils de poésie : Essais poétiques de Ch. Leconte de Lisle ; Cœur et âme ; Odes à la France ; Hypatie.
Les poèmes de Leconte de Lisle sont sur wikisource.
Outre la poésie qui constitue l'essentiel de son œuvre, Leconte de Lisle a écrit des pièces de théâtre, des traductions d'auteurs anciens, des manifestes, des récits en prose, des œuvres polémiques, des notices, des discours, des préfaces, des pétitions. La liste suivante répartit les œuvres connues de Leconte de Lisle selon ces catégories et, à l'intérieur de chaque catégorie, les range par ordre chronologique de publication. Pour certaines œuvres, les dates des rééditions parues avant 1900 sont aussi mentionnées. Une partie importante des œuvres est disponible sur wikisource.
Type | Titre | Année | Commentaires, éditions, etc. | Texte | |
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1 |
Poésie |
1852 |
[1] Marc Ducloux, 1852. Rééditions : Lemerre, [2] 1874, [3] 1881, [4] 1886. Éd. de référence : [5] 1891. |
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2 |
Poésie |
Poèmes et Poésies |
1855 |
[1] Dentu, 1855. Réédition : [2] Taride, 1857. |
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3 |
Poésie |
Le Chemin de la Croix ou La Passion |
1856 |
[1] Chez les Auteurs, 1856. Rééditions [2] 1857, [3] 1858. |
|
4 |
Poésie |
Poésies Complètes : Poèmes antiques - Poèmes et poésies - Poésies nouvelles |
1858 |
[1] avec une eau-forte dessinée et gravée par Louis Duveau, Poulet-Malassis et de Broise, 1858. |
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5 |
Poésie |
1862 |
[1] (sous le titre Poésies Barbares), Poulet-Malassis, 1862. |
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6 |
Poésie |
Le Soir d'une Bataille |
1871 |
[1] Lemerre, 1871. Leconte de Lisle l'a ensuite incorporé dans les Poèmes barbares |
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7 |
Poésie |
Le Sacre de Paris |
1871 |
[1] Lemerre, 1871. Leconte de Lisle l'a ensuite incorporé dans les Poèmes tragiques. |
|
8 |
Poésie |
1884 |
[1] Lemerre, 1884. Ce recueil incorpore : Le Sacre de Paris, 1871 ; Les Érinnyes, 1873. Rééditions : [2] 1886. Éd. de référence : [3] 1895. |
||
9 |
Poésie |
Derniers poèmes |
1895 |
Publication posthume, élaborée par José-Maria de Heredia et le Vicomte de Guerne. Le recueil réunit, outre quelques poèmes, les œuvres suivantes : L'Apollonide ; La Passion ; les préfaces des Poèmes antiques, 1852 et de Poèmes et Poésies, 1855 ; Les Poètes contemporains, 1864 et Charles Baudelaire, 1861. [1] Lemerre, 1895. Réédition : [2] 1899, avec un poème ajouté, Soleils ! Poussière d'or. |
|
10 |
Poésie |
Premières poésies et lettres intimes |
1902 |
Publication posthume : [1] Fasquelle, 1902. |
|
11 |
Poésie |
Les États du Diable |
1895 |
Publication posthume : ne subsiste de cette œuvre qu'un fragment qui figure dans les Derniers poèmes, 1895, sous le titre Cozza et Borgia. |
|
12 |
Théâtre |
Hélène |
1852 |
Leconte de Lisle a incorporé Hélène dans les Poèmes antiques dès la première édition de 1852. Ernest Chausson en dérivera un drame lyrique (1885) |
|
13 |
Théâtre |
1873 |
Tragédie antique, en deux parties, en vers, avec introduction et intermède pour orchestre, musique nouvelle de M. Massenet |
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14 |
Théâtre |
L’Apollonide |
1888 |
Drame lyrique en trois parties et cinq tableaux. Musique de Franz Servais. |
|
15 |
Théâtre |
Frédégonde |
1895 |
Pièce de théâtre mentionnée par Fernand Calmettes[17]. |
|
16 |
Traduction |
Théocrite, Idylles et Épigrammes ; Odes anacréontiques |
1861 |
Traduction nouvelle par Leconte de Lisle, |
|
17 |
Traduction |
Homère, Iliade |
1866 |
Lemerre, 1866. Rééditions : [2] - 1874, [3] - 1882, [4] - 1884. |
|
18 |
Traduction |
Homère, Odyssée |
1868 |
| |
19 |
Traduction |
Hésiode, Hymnes orphiques, Théocrite, Biôn, Moskhos, Tyrtée, Odes anacréontiques |
1869 |
Lemerre |
|
20 |
Traduction |
Eschyle |
1872 |
||
21 |
Traduction |
Horace, Œuvres |
1873 |
||
22 |
Traduction |
Sophocle |
1877 |
||
23 |
Traduction |
Euripide |
1884 |
||
24 |
Manifeste |
Préface des Poèmes antiques |
1852 |
Marc Ducloux ; reprise dans le recueil posthume Derniers poèmes, 1895 |
|
25 |
Manifeste |
Préface des Poèmes et poésies |
1855 |
Dentu ; reprise dans le recueil posthume Derniers poèmes, 1895. |
|
26 |
Manifeste |
Préface des Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques |
1861 |
Poulet-Malassis et de Broise |
|
27 |
Manifeste |
Avant-propos de l'étude sur les Poètes contemporains |
1864 |
Le Nain Jaune |
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28 |
Manifeste |
Avertissement de la traduction de l’Iliade d’Homère. |
1867 |
Lemerre |
|
29 |
Récit en prose |
Mon premier amour en prose |
1840 |
Paru dans sa revue littéraire La Variété, 9e livraison, . |
|
30 |
Récit en prose |
Une peau de tigre |
1841 |
Paru dans sa revue littéraire La Variété, 12e livraison, . |
|
31 |
Récit en prose |
Le Songe d’Hermann |
1846 |
Paru dans La Démocratie pacifique, |
|
32 |
Récit en prose |
La Mélodie incarnée |
1846 |
Paru dans La Démocratie pacifique, |
|
33 |
Récit en prose |
Le Prince Ménalcas, |
1846 |
Paru dans La Démocratie pacifique, |
|
34 |
Récit en prose |
1846 |
Paru dans La Démocratie pacifique, |
||
35 |
Récit en prose |
Dianora |
1847 |
Paru dans La Démocratie pacifique, |
|
36 |
Récit en prose |
1847 |
Paru dans La Démocratie pacifique, |
||
37 |
Récit en prose |
La Rivière des Songes |
1847 |
Paru dans La Démocratie pacifique, |
|
38 |
Récit en prose |
La Princesse Yaso’da |
1847 |
Paru dans La Démocratie pacifique, |
|
39 |
Récit en prose |
Phalya-Mani |
1876 |
Paru dans La République des Lettres, |
|
40 |
Œuvre polémique |
Histoires des guerres sociales |
Écrit en collaboration avec E. Maron. Œuvre non publiée[18]. |
||
41 |
Œuvre polémique |
L'Inde française |
1857 |
Publié dans Le Présent, t. II, no 12, , p. 307-337 et 416-438. | |
42 |
Œuvre polémique |
Catéchisme populaire républicain |
1870 |
Lemerre. Paru sans mentionner l'auteur. |
|
43 |
Œuvre polémique |
Histoire populaire du Christianisme |
1871 |
Lemerre |
|
44 |
Œuvre polémique |
Histoire populaire de la Révolution française |
1871 |
Lemerre |
|
45 |
Œuvre polémique |
Histoire du Moyen-Âge |
1876 |
Écrit en collaboration avec Jean Marras et Pierre Gosset. Édition Lemerre. |
|
46 |
Notice |
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 2e édition, Paris, Poulet-Malassis |
1861 |
Revue Européenne, . Cet article est intégré dans le recueil posthume Derniers poèmes, 1895, en dernière place (VI) des Poètes contemporains. |
|
47 |
Notice |
Les Poètes contemporains : Béranger, Lamartine, Victor Hugo, Alfred de Vigny, Auguste Barbier |
1864 |
Publié dans Le Nain jaune : Avant-propos, 3/08/1864 ; I - Béranger, 13/08/1864 ; II - Lamartine, 20/08/1864 ; III - Victor Hugo, 31/08/1864 ; IV - Alfred de Vigny, 10/09/1864 ; V - Auguste Barbier, 01/10/1864. |
Avant-propos |
48 |
Notice |
Notice sur Victor Hugo |
1887 |
Paru dans l'Anthologie des Poètes français du XIXe siècle, Lemerre, 4 vol., 1887-89. La notice se trouve dans le vol. I |
|
49 |
Notice |
Notice sur Auguste Barbier |
1887 |
Paru dans l'Anthologie des Poètes français du XIXe siècle, Lemerre, 4 vol., 1887-89. La notice se trouve dans le vol. I |
|
50 |
Notice |
Notice sur Edmond Haraucourt |
1889 |
Paru dans l'Anthologie des Poètes français du XIXe siècle, Lemerre, 4 vol., 1887-89. La notice se trouve dans le vol. IV. |
|
51 |
Discours |
Discours prononcé aux funérailles de Victor Hugo. |
1885 |
Discours prononcé, au nom des poètes, aux funérailles de Victor Hugo, au Panthéon, le |
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52 |
Discours |
Discours de réception à l’Académie française |
1887 |
Discours prononcé dans la séance publique tenue par l'Académie française pour la réception de M. Leconte de Lisle, le jeudi , Institut de France, 1887. |
|
53 |
Préface |
Léon Vanier, Rimes de mai : Les Églantines |
1891 |
||
54 |
Préface |
Georges Bois, Monsieur le Vicaire |
1891 |
Dentu |
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55 |
Préface |
Robert de Montesquiou, Les Chauves-Souris |
1893 |
G. Richard |
|
56 |
Préface |
Jean Dornis, La Voie douloureuse, roman |
1894 |
Calmann Lévy |
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57 |
Préface |
Judith Gautier, Iskender, histoire persane |
1894 |
Paris, Armand Colin et Cie, bibliothèque de romans historiques. Y figure un sonnet liminaire, L'Orient de Leconte de Lisle, repris l'année suivante dans le recueil posthume Derniers Poèmes |
|
58 |
Pétition |
Soutien à la République et à l'abolition de l'esclavage |
1848 |
texte | |
59 |
Pétition |
Les artistes contre la tour Eiffel |
1887 |
La « protestation » des artistes a paru dans le journal Le Temps, . Leconte de Lisle est l’un des 46 signataires mentionnés, mais sa contribution au texte est inconnue. |
texte |
Les deux œuvres suivantes sont mentionnées séparément, car elles posent problème :
La correspondance de Leconte de Lisle a fait l'objet de répertoires :
Les éditions des œuvres ou poésies complètes sont, selon l'ordre chronologique inverse de leur publication :
En format de poche, il existe une édition de deux recueils, présentée, établie et annotée par Claudine Gothot-Mersch, Gallimard, collection « Poésie » :
Depuis 2000 :
Le tableau suivant inclut la plupart des critiques retenues par Catulle Mendès, dans l'article consacré à Leconte de Lisle dans son Rapport sur le Mouvement poétique français de 1867 à 1900, Imprimerie nationale, 1902, p. 162-166 (voir le texte de l'article et les extraits des critiques sur Gallica).
Auteur | Date | Titre et édition | Texte |
---|---|---|---|
1852 |
De la Poésie et des Poëtes en 1852, |
||
1853 |
La Poésie et les Poètes en France en 1853, |
||
1854 |
M. Leconte de Lisle, |
||
1861 |
Leconte de Lisle, |
||
1862 |
Le Poëme des Champs de M. Calemard de Lafayette (1), 21 et ; |
||
1865 |
De la Poésie en 1865, article en quatre parties ; |
||
Rapport sur les progrès de la poésie (II) |
|||
1873 |
Chronique théâtrale, |
||
1876 |
Leconte de Lisle, |
||
1879 |
Le Mouvement poétique en France, |
||
1885 |
M. Leconte de Lisle, |
||
1886 |
Les Contemporains. Études et portraits littéraires, deuxième série, H. Lecène et H. Oudin ; ch. I, Leconte de Lisle, p. 5-47. |
||
1887 |
Notice Leconte de Lisle, in Anthologie des poètes français du XIXe siècle, Alphonse Lemerre |
||
1887 |
M. Leconte de Lisle à l'Académie française, |
||
1888 ? |
Euripide, L'Ion d'Euripide, et l'Apollonide de Leconte de Lisle ; repris dans Impressions de Théâtre, 9e série, Boivin & Cie, ch. 1, p. 1-13. |
||
1889 |
La Littérature de tout à l'heure, Librairie académique Didier, Perrin et Cie, 1889, p. 210-214. |
||
1893 |
M. Leconte de Lisle, |
||
1894 |
Leconte de Lisle, |
||
À signaler également la monographie suivante que Paul Verlaine a consacrée à Leconte de Lisle :
Auteur | Date | Titre et édition | Texte |
---|---|---|---|
Paul Verlaine |
1885 |
Leconte de Lisle, |
Citons, parmi les auteurs d'études parues entre 1895 et 1944 :
Citons parmi les études parues depuis 1945 :
Années | Lieu | Âge | Événements | Adresses | Voyages, escales, … |
---|---|---|---|---|---|
1818-1822 | Île Bourbon | 0 -3 | Enfance | Saint-Paul : 8, rue Saint-Louis[n 17] | |
1822 | 3 | Premier départ pour la métropole | |||
1822-1832 | Métropole | 3 -13 | Dinan puis Nantes | Nantes : • 8, rue Gresset • 38, rue Contrescarpe[n 18] | |
1832 | 13 | Premier retour à l'île Bourbon | Île Maurice | ||
1832-1837 | Île Bourbon | 13 -18 | |||
1837 | 18 | Deuxième départ pour la métropole | Le Cap, Île Sainte-Hélène | ||
1837-1843 | Métropole | 18 -24 | Études | Rennes : 4, rue des Carmes | Bretagne (périple, été 1838) |
1843 | 24 | Deuxième retour à l'île Bourbon | Île Maurice | ||
1843-1845 | Île Bourbon | 24 -26 | Saint-Denis : rue sainte-Anne | ||
1845 | 26 | Troisième et dernier départ pour la métropole | |||
1845-1894 | Métropole | 26 -75 | Paris :
|
||
75 | Décès | Louveciennes, pavillon de Voisins | |||
Au total, en dehors de son île natale et de la métropole, ses voyages l'auront amené à voir l’Île Maurice, Le Cap et l'Île Sainte-Hélène. Cela laisse peu de place à des « voyages en Orient » évoqués parfois. Ils ont probablement été inventés, peut-être sur la base de déclarations de Leconte de Lisle lui-même.
Joseph Vianey a établi les principales sources utilisées par Leconte de Lisle[41]. La liste est la suivante.
Sans chercher à exercer des fonctions d’administrateur ou de coordonnateur de mouvement littéraire, Leconte de Lisle exerça une autorité naturelle sur les poètes de son époque, qui furent nombreux à le reconnaître comme le « chef de file » du regroupement éditorial amorcé autour de lui au début des années 1860 et identifié à partir de 1866 sous le terme de « parnassiens », après la parution du premier Parnasse contemporain. Yann Mortelette (YM), dans son Histoire du Parnasse, chapitre La constitution du Parnasse. Stratégie de groupe et normalisation esthétique), relève les témoignages suivants de cette période :
Jules Huret (Enquête sur l’évolution littéraire, 1891, [pages 310-311]) rapporte les propos de José-Maria de Heredia à propos des poètes symbolistes : « Et puis, voyons, est-ce une nécessité aussi, ce manque de vénération des jeunes gens à l’égard de leurs anciens, et cette absence totale de fraternité entre eux ? Cette lutte acharnée pour la gloire, et cette irrévérence pour les vieux maîtres, — que vous avez notées dans vos interviews, — ce sont les traits les plus caractéristiques de la jeunesse d’aujourd’hui.
Nous autres, au temps du Parnasse, je vous assure que nous n’étions pas ainsi. Nous nous aimions tous beaucoup ; tous les bonheurs qui sont arrivés à plusieurs d’entre nous : l’Académie, les distinctions, le succès, nous réjouissaient tous à la fois. Et je me rappelle avec quel plaisir nous nous rencontrions, boulevard des Invalides, chez notre grand ami fraternel Leconte de Lisle, où nous allions, le samedi, « comme les Musulmans vont à la Mecque ! » Le mot est de Coppée, et comme il est juste ! Leconte de Lisle ! Mais il nous a appris à tous à faire des vers ! et les conseils qu’il nous donnait ce n’était pas du tout pour que nous fassions des vers comme les siens, il se mettait dans la peau de chacun : « moi, à votre place, je mettrais ceci, je changerais cela. » Et gaiement, fraternellement ! Oui, nous devons tous le respecter, le vénérer, l’aimer comme il nous a aimés, d’une grande affection dévouée… […] Oui, pour nous tous, Coppée, Sully-Prudhomme, Mendès, Mallarmé, Silvestre, Cazalis, France, et tant d’autres, et pour moi le moindre, mais non le moins reconnaissant, ce grand poète a été un éducateur admirable, un maître excellent. Par son illustre exemple plus encore que par ses conseils, il nous a enseigné le respect de la noble langue française, l’amour désintéressé de la poésie. Nous lui devons la conscience de notre art. Aussi, tout ce que nous avons pu faire de bon doit-il être compté à l’actif de sa gloire… »
Leconte de Lisle se porta deux fois candidat à l'Académie française. La première fois, en 1877, il n'obtint que deux voix, dont celle de Victor Hugo. Il se représenta à la succession de Victor Hugo en 1885, fut élu le et reçu sous la coupole en le par Alexandre Dumas fils. La boîte déroulante ci-dessous donne le détail des scrutins qui l'ont concerné.
Le registre des élections de l’Académie française mentionne le nom de Leconte de Lisle à l'occasion de cinq votes en sa faveur, dont deux seulement (1877 et 1886) correspondent à une candidature « officielle », justifiée par une lettre de candidature de sa part. Voici le détail des scrutins :
Certaines sources indiquent des candidatures de Leconte de Lisle que l'examen du registre des élections et des lettres de candidature ne permet pas de confirmer. C'est le cas de René Peter (1867[n 22]), Jean Dornis (1873[n 23]), Marius-Ary Leblond (1873[n 24]) et Jean Mistler (1882[n 25] et 1884[n 26]). Ces confusions proviennent, au moins partiellement, du fait que Leconte de Lisle a pu projeter de se présenter et exprimer son intention à des amis, sans aller jusqu'à se porter officiellement candidat. Par exemple, en 1882, c'est en apprenant que Leconte de Lisle était candidat que François Coppée aurait renoncé à se présenter[42].
Trois compositions ont été évoquées plus haut au titre du théâtre de Leconte de Lisle :
Une œuvre orchestrale a été inspirée par un poème de Leconte de Lisle :
Par ailleurs, de nombreux musiciens ont écrit des mélodies sur des poèmes de Leconte de Lisle, parmi lesquels :
Compositeur | Mélodie | Poème de Leconte de Lisle |
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Ethel Smyth | Ode anacréontique (Quatre mélodies sur des textes français) | Odes anacréontiques |
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Paul Gauguin a intitulé un tableau Poèmes barbares. Il l’a peint en 1896 lors de son second séjour en Polynésie, sous l’influence de la lecture du recueil de 1862 de Leconte de Lisle, qui contient le poème La Genèse polynésienne. Le tableau est exposé aux Harvard Art Museums à Cambridge (Massachusetts). Il représente une Polynésienne dont la posture combine des gestes chrétiens et bouddhistes, ainsi qu’un animal identifié à Ta'aroa, le dieu tahitien créateur de l’univers.
Dans la liste suivante, les noms des illustrateurs figurent en gras.
« Pour les traductions en langue allemande, voir Fromm, Bibliographie deutscher Übersetzungen aus dem Französisch zwischen 1700 und 1948. Qaïn a été traduit en tchèque dès 1880 (Prague, Otto). Deux traductions des Érinnyes ont été publiées, en espagnol par la revue de Buenos Ayres Nosotros, et en russe par Lozinskij (1922). Un recueil de morceaux choisis, traduits en russe par Igor Postupalskij et commentés par N. Balachov, a été publié à Moscou en 1960. En Italie, des morceaux choisis de Vigny et de Leconte de Lisle ont été publiés à Milan en 1945, traduits par Filippo Ampola (Éditeur : Garzanti). » (Edgard Pich, Leconte de Lisle et sa création poétique, 1975, p. 535).
CE LIVRE EST DÉDIÉ. » ;
Portent le nom de Leconte de Lisle :
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