Anatole France: «Léon Valade est un poète tout intime, très fin, très délicat. Il excelle à peindre des scènes familières et de jolis paysages. Il a de l'esprit, c'est-à-dire qu'il a ce qui caresse, ce qui chatouille l'âme et la fait sourire. Il s'attendrit quand il faut, mais il garde même en s'attendrissant une pointe de malice[6]».
Gérard Walch: «Il excellait à brosser les petits tableaux de la vie parisienne, d'un charme si spécial, et tournait fort agréablement les triolets, égratignant au passage certaines célébrités, Caro, Émile Zola, et surtout Francisque Sarcey[7]».
Camille Pelletan: «Léon Valade n'a été, de son vivant, jugé à toute sa valeur que par un groupe restreint d'amis et de lettrés. Il n'a jamais cherché la renommée: on pourrait presque dire qu'il l'a fuie; et peut-être, cependant, tel qui a fait tout d'abord gros tapage autour de son nom laissera-t-il après lui beaucoup moins que ce poète. Il a enfermé, d'une main singulièrement délicate, des sentiments exquis dans des vers achevés: il faut autre chose dans le bruit du moment, mais cela suffit pour rester[8]».
Les œuvres de Léon Valade ont été publiées chez Alphonse Lemerre.
Poésie
Avril, Mai, Juin, sonnets, avec Albert Mérat, 1863
Réminiscence, Rêve d'été, L'Asile, Dédicace, La Saint-Jean: contribution au premier recueil du Parnasse contemporain, 1866
La Goutte de sang, Le Blasphème, L'Hôte importun, Viatique: contribution au deuxième recueil du Parnasse contemporain, 1869-1871
À Mi-Côte, 1874
Mai, Bouquet, Pantomime, Les Rues de Venise: contribution au troisième recueil du Parnasse contemporain, 1876
Cité par Catulle Mendès, Dictionnaire bibliographique et critique et d'une nomenclature chronologique de la plupart des poètes français du XIXesiècle, Paris: Imprimerie nationale, 1902, p. 290.
Cette pièce semble avoir été représentée pour la première fois sous le titre Les Amoureux de Rosette au Théâtre-Français en janvier ou en février 1876. Le Monde artiste, n° 56, 29 janvier - 5 février 1876, p. 7.