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biologiste, zoologiste et anthropologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, en forme brève Armand de Quatrefages, est un zoologiste et anthropologue français né le [1] dans le hameau de Berthézène[2] (commune de Valleraugue dans le Gard) et mort le à Paris.
Président Académie des sciences | |
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Président Association française pour l'avancement des sciences | |
Président Société d'anthropologie de Paris | |
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Jean Christian Marc François Joseph Boudin (d) |
Naissance | |
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Décès |
(à 81 ans) 5e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
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Formation |
Université de Strasbourg (d) |
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Maître | |
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Abréviation en zoologie |
Quatrefages |
Issu d'une famille protestante installée depuis plusieurs générations dans le Gard, Armand de Quatrefages est le fils de Jean-François de Quatrefages de Bréau (1767-1858) et de Camille de Cabanes (1786-1888). Il est né dans le hameau de Berthézène[3], à proximité du village de Valleraugue (Gard). Il est envoyé pour sa scolarité au collège de Tournon (Ardèche), où il se distingue en mathématiques et sciences physiques.
Âgé de 19 ans en 1829, il obtient un doctorat ès sciences à l'université de Strasbourg en présentant deux thèses, l'une portant sur de la balistique, Théorie d'un coup de canon et l'autre sur le Mouvement des aérolithes considérés comme des masses disséminées dans l'espace par l'impulsion des volcans lunaires[4]. En 1832, un nouveau doctorat - en médecine - vient le distinguer, la thèse présentée porte sur L'extraversion de la vessie. L'un de ses maitres n'est autre que Louis Georges Duvernoy (1777-1855), ancien collaborateur de Georges Cuvier (1769-1832).
Armand de Quatrefages enseigne la zoologie à la faculté des sciences de Toulouse à partir de 1838, mais quitte son poste peu de temps après. Il se rend alors à Paris et rencontre Henri Milne Edwards (1800-1885) qui devient son employeur et son ami.
En 1841, il obtient un troisième doctorat en histoire naturelle. Cette fois, sa thèse paraît deux ans plus tard sous le titre de Thèse sur les caractères zoologiques des rongeurs et sur leur dentition en particulier. C’est le début de son intérêt pour la zoologie et il travaille notamment sur les invertébrés marins. Il fait ainsi paraître, en 1844, De l'organisation des animaux sans vertèbres des Côtes de la Manche.
Il s’intéresse particulièrement à l’anatomie des annélides et fait paraitre ses Recherches sur le système nerveux, l'embryogénie, les organes des sens et la circulation des annélides (de 1844 à 1850) et Sur les affinités et les analogies des lombrics et des sangsues. L’intérêt pratique de ses recherches n'est jamais oublié, c’est pourquoi il s’intéresse à ces mollusques bivalves causant d’immenses dommages aux bateaux en bois, les tarets : Sur l'histoire naturelle des tarets (1848-1849).
Il enseigne d’abord au lycée Napoléon[5] avant d’être élu membre de l’Académie des sciences en 1852 et d'occuper, en 1855, la chaire d’anthropologie et d’ethnographie au Muséum national d'histoire naturelle de Paris tout en poursuivant ses investigations dans le domaine de la zoologie, notamment sur le ver à soie. En 1853, il détaille ses explorations des côtes normandes et bretonnes dans les Souvenirs d'un naturaliste.
Il s’intéresse également à la question de l’acclimatation d'animaux exotiques ainsi qu’aux problèmes de pisciculture et publie sur ce dernier sujet Études sur les fécondations artificielles des œufs de poissons en 1854.
Armand de Quatrefages fait paraître en 1861 son fameux livre sur l’unité de l’espèce humaine, premier ouvrage d’une longue série en anthropologie. En 1867, il publie un rapport sur la situation de la recherche anthropologique en France.
En 1870, il étudie l’œuvre de Charles Darwin (1809-1882) et de ses précurseurs français, ainsi que la théorie lamarckienne sur le transformisme. En 1875, il participe à la fondation de l'École d'anthropologie. En 1877, il publie L’Espèce humaine et définit notamment la « race de Cro-Magnon ». Reprenant dans son ouvrage[6] la division de l'ensemble des corps, proposée par Peter Simon Pallas en deux empires inorganique et organique, Armand de Quatrefages faisait état de cinq règnes naturels strictement séparés : I. le règne sidéral (ajouté par Augustin-Pyramus de Candolle pour les corps célestes), II. le règne minéral (correspondant à la croûte terrestre), III. le règne végétal, IV. le règne animal et V. le règne humain.
Il est élu membre étranger de la Royal Society of London en , et membre de l’Académie nationale de médecine.
En 1887, il fait paraître son Introduction à l’étude des races humaines, puis en 1892 un nouvel ouvrage sur le darwinisme intitulé Les Émules de Darwin. Il s’oppose aux théories relatives à l’évolution et crée pour l’être humain un règne séparé. Car plus que l’évolution en tant que telle, c’est son application à l’espèce humaine qu’il combat.
Si l’œuvre zoologique de Quatrefages est particulièrement importante et pertinente, ses théories en ethnologie sont totalement oubliées aujourd’hui. Ses Crania Ethnica (1875-1882), qu’il signe avec Ernest Hamy (1842-1908), portaient sur la forme des crânes des êtres humains.
Ses œuvres s'inscrivent dans les théories raciales du XIXe siècle, comme on peut le lire dans L'Espèce humaine : « Tant qu'il existera des pôles et un équateur, des continents et des îles, des montagnes et des plaines, il subsistera des races distinguées par des caractères de toute nature, des races supérieures et des races inférieures au point de vue intellectuel et moral »[7].
Il est enterré au cimetière du Montparnasse.
Liste non exhaustive[10] :
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