Loading AI tools
écrivain, romancier et poète français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henri de Régnier, né le à Honfleur et mort le à Paris, est un écrivain et poète français, proche du symbolisme.
Fauteuil 39 de l'Académie française | |
---|---|
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Régnier (d) |
Nom de naissance |
Henri François Joseph de Régnier |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Fratrie |
Isabelle de Régnier |
Conjoint | |
Parentèle |
José-Maria de Heredia (beau-père) |
Membre de | |
---|---|
Mouvement | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Bibliothèque de l'Institut de France (Ms 6284 à 6315)[1] Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 8926-8927, 2 pièces, -)[2] |
Issu d'une famille noble de Normandie, Henri de Régnier commence ses études au collège Stanislas. Après avoir fait son droit dans la perspective d’entrer dans la diplomatie, il se consacre rapidement aux lettres. À partir de 1885, il commence à publier des vers dans des revues symbolistes de France et de Belgique. Le , il publie ses premiers vers, dans la revue Lutèce[3]:35, puis dans le Scapin[4]:21.
Admirateur de Mallarmé, aux « mardis » duquel il assiste régulièrement dans sa jeunesse[4]:18, il est d’abord influencé par Leconte de Lisle[3]:56 et surtout par José-Maria de Heredia dont il épouse, en 1895[5], l’une des filles, Marie, poète elle-même sous le pseudonyme de Gérard d'Houville. Ce mariage n'est pas heureux, et à partir de la fin de l'année 1897, Marie entretient une relation presque stable avec un de ses meilleurs amis, le poète et romancier Pierre Louÿs. Pierre de Régnier (dit Tigre), né le , serait le fils de Pierre Louÿs, d’après son biographe Jean-Paul Goujon[6].
Dès son premier recueil, Poèmes anciens et romanesques (1889), il acquiert la notoriété. Ses nombreux volumes de poésie — Tel qu’en songe (1892), Aréthuse (1895), Les Jeux rustiques et divins (1897), Les Médailles d’argile (1900), La Cité des eaux (1902), La Sandale ailée (1905), Le Miroir des heures (1910) — demeurent fidèles à l'idéal classique avec toujours plus de liberté dans la forme, entre Verlaine et Valéry, à la rencontre entre le Parnasse et le symbolisme. Sa poésie révèle l'influence de Jean Moréas, Gustave Kahn et Stéphane Mallarmé, et surtout celle de son beau-père, José-Maria de Heredia.
Il écrit également des contes (Contes à soi-même (1893)) et des romans : son œuvre la plus connue, La Double maîtresse (1900), est un roman freudien avant l’heure ; il faut citer aussi Le Bon plaisir (1902), Le Mariage de minuit (1903), Les Vacances d’un jeune homme sage (1903), Les Rencontres de M. de Bréot (1904), Le Passé vivant (1905), La Peur de l’amour (1907), La Flambée (1909), La Pécheresse (1920), L’Escapade (1925), etc. Henri de Régnier a une prédilection pour le XVIIIe siècle où il puise volontiers ses sujets, parfois scabreux, et dont il pastiche même le style[3]:257.
L’Académie française lui décerne le prix Vitet en 1899.
Également critique littéraire, il fait ses débuts de chroniqueur, en 1908, au Journal des débats[4]:101, avant de tenir le feuilleton littéraire du Figaro de 1919[4]:101 à 1936[7]. Il est un grand ami du peintre Henri Farge[8] et d'Antonio de La Gandara, qu’il qualifie d’« aimable dessinateur whistlérien », dans son journal[9].
Ayant vécu un temps rue de Magdebourg[10], il fréquente les salons de la haute société parisienne, notamment celui de la comtesse de Fitz-James[11], des Bonnières, de la comtesse de La Baume-Pluvinel au palais Dario, ou de Madeleine Lemaire[3]:91.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise[12].
En , il se présente une première fois à l’Académie française, au fauteuil d’André Theuriet[13], mais c’est Jean Richepin qui enlève le siège. Rentré chez lui, Henri de Régnier se serait laissé tomber dans un fauteuil en murmurant « José Maria ! »[14]. Enfin élu, par dix-huit voix, le , contre Pierre de Nolhac, au fauteuil d’Eugène-Melchior de Vogüé, c’est le comte Albert de Mun qui le reçoit, le . Le discours par lequel il s’acquitte de cette tâche, et qu’il prononce, contre tous les usages, debout, prend les apparences d’un éreintement. Parlant des romans de Régnier, il déclare :
« Je les ai lus, ces romans, je les ai tous lus et jusqu’au bout, car j’ai été capitaine de cuirassiers. Mais pour parler davantage, entre les graves images qui gardent notre Coupole, des aventures de vos Amants singuliers, des Rencontres de M. de Bréot et des Tentations de M. Nicolas de Galandot, convenez monsieur que je ne suis plus assez cuirassier…[15] »
Si les pointes à l’endroit du récipiendaire sont de coutume dans les réceptions académiques, on n’avait pas entendu de critique aussi ferme d’un nouvel élu depuis l’entrée d’Alfred de Vigny. Henri de Régnier reçoit à son tour Pierre de La Gorce en 1917, René Boylesve en 1919, Henry Bordeaux en 1920 et Pierre Benoit en 1932.
De 1908 à 1911, il fait partie du club des Longues moustaches qui se réunit au caffè Florian[16].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.