famille française noble De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille de Coligny était une très ancienne famille française noble originaire de Bresse éteinte en 1694, qui tirait son nom d'une petite ville située sur la frontière du comté de Bourgogne et du pays de Bresse.
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Cette famille a donné deux maréchaux de France, un lieutenant-général de l'infanterie française, deux amiraux, un cardinal, évêque de Beauvais, et un archevêque de Lyon. Elle forma plusieurs branches[1].
Jean Du Bouchet, auteur de l'Histoire de l'illustre maison de Coligny (1662), rattache la famille de Coligny aux Manassès bourguignons dont elle serait un rameau[1].
Vers 863, Richard, duc de Bourgogne, aidé d'un nommé Manassès, auquel on donne l'épithète de vir strenuus (homme courageux) , et d'autres seigneurs, défirent les Normands qui détruisaient et brûlaient les villages et les villes de la Bourgogne[2].
En 912 vivait Manassès, ainsi qualifié, venerabilis comes, domnus Manassès; sa femme s'appelait Hermingarde. Ils avaient au moins trois fils: Wallon, Gisalbert et Manassès. Ce Gisalbert était comte de Chalon; il était comte principal de Bourgogne (quasi duc) lorsqu'il mourut en 956[2].
En 923, un comte appelé Manassès, fit une donation à l'église de Saint-Bénigne, à Dijon. La même année, un seigneur nommés Manassès, fit partie des seigneurs qui combattirent une armée de Normands, commandée par Ragenold[2].
Tous ces fragments d'anciennes chroniques, rassemblés par Dubouchet, prouvent seulement qu'au Xesiècle, plusieurs comtes Bourguignons portèrent le nom de Manassès; mais il ne devait pas en conclure que Manassès, qui était sire de Coligny en 974 descendait de l'un d'eux[2].
Du Bouchet a inséré dans son ouvrage, une charte qui est la plus ancienne preuve authentique de l'existence des sires de Coligny en 974[2].
En 974, Manassès, sire de Coligny, donna les églises de Marboz et de Treffort à l'abbaye de Gigny. Dans cette charte, Manassès se donne le titre de comte, et se reconnaît comme vassal de Conrad, roi de la Bourgogne transjurane; elle fut faite au château de Coligny, scellée du sceau de Manassès, de celui de Gerberge, sa femme, et de ceux de ses trois fils: Manassès, Wallace et Richer. Dans cet acte, les coteaux qui s'étendent depuis Coligny jusqu'au Pont-d'Ain, sont désignés sous le nom de Reversus mons; de là le nom de Revermont que ces coteaux ont conservé[2].
Les possessions de la famille de Coligny sont probablement nées au Xesiècle de l'éclatement du pagus de Bresse, et qui fut communément appelée Manche des Coligny[Note 1],[4]. Au XIIIesiècle, on en parle déjà comme «l'ancienne Manche des Coligny»[5]. Ville du Revermont, Coligny était située aux confins de deux principautés du St-Empire: lacomté de Bourgogne (Franche-Comté) (pour la partie nord, ou Coligny-le-Vieux: dans le département du Jura; plus tard marquisat de Coligny); et les États de Savoie (pour la partie sud, ou Coligny-le-Neuf: dans le département de l'Ain; plus tard comté puis duché de Coligny).
La règle de l'héritage dans cette famille est la transmission des terres aussi bien aux descendants filles que garçons: cela amènera l'éclatement du territoire originel avec une multitude de fiefs territoriaux et banaux.
Liste non exhaustive des titres que porta la famille de Coligny suivant les périodes:
Terres et titres du Revermont
La Maison de Coligny a possédé sous différents titres les diverses parties de la terre de Coligny, partagée entre les descendants des seigneurs de Coligny. On trouve en particulier:
la branche des seigneurs de Coligny-le-Vieux (la branche cadette, issue du frère cadet d'Hugues de Coligny: HumbertIII, † 1211). Cette terre devint le marquisat de Coligny (partie nord de la terre/manche de Coligny)
HumbertIer de Coligny (...1090-1147?); seigneur de Coligny et du Revermont, fondateur de l'abbaye du Miroir en 1131, fils d'Adélaïde de Savoie (1065-1116; fille du comte AmédéeII (vers 1050-vers 1080)) et de Manassès (V) de Coligny (ce dernier, fl. dans la seconde moitié du XIesiècle et jusque après 1100, est le premier personnage de la liste donnée par le Père Anselme et Honoré du Fourny[8] et par le site Racines&Histoire[9] et le deuxième de celle donnée par le site MedLands[10]: il est alors numéroté ManassèsIer ou II)
HumbertII de Coligny († fin du XIIesiècle, vers 1190)[7]; seigneur de Coligny, fils aîné de Guerric. Il épouse Ida de Vienne-Mâcon († vers 1224), fille de GérardIer et Maurette de Salins, remariée veuve au ducSimon de Lorraine; D'où:
Guillaume de Coligny († 1228), fils cadet d'HumbertII; co-seigneur de Coligny-le-Neuf[7]
HumbertIII de Coligny († 1211), un autre fils cadet d'HumbertII; seigneur d'Andelot, bienfaiteur de l'abbaye du Miroir, et des chartreuses de Séligna et de Montmerle; il a pour fils aîné Amédée/AméII d'Andelot et de Coligny-le-Vieil, qui viendra plus loin, et pour fils cadets:
Gautier, co-seigneur d'Andelot et sire de Montgiffon (Montgriffon?) († ap. 1232/1246); mari d'Alix fille de GaucherIer de Broyes-Commercy; parents de: - Humbert, † sans postérité de sa femme Agnès en 1274; - Guillemette, x Jean d'Oiselay, fils d'ÉtienneIer d'Oiselay, lui-même fils naturel d'ÉtienneIId'Auxonne-Bourgogne; - et Marguerite, femme de Pierre de Joinville-Gex, sans postérité (cf. ci-dessous autre Pierre de Joinville-Gex, son frère cadet)
Hugues de Cressia, frère cadet d'AmédéeII; souche de la première branche de Coligny-Cressia (voir plus bas, après le tableau généalogique)
Alix de Coligny vivante en 1189 et 1216, dame de Cerdon et d'Espierres, fille et héritière d'HumbertII de Coligny, mariée le 11 juillet 1188[7] à HumbertIIde Thoire-Villars[7] (ainsi la suzeraineté qu'avaient les Coligny sur Rougemont (à Aranc) passa aux Thoire-Villars; cf. l'article Rougemont[11])
AmédéeIer de Coligny (...1188-1222...); seigneur de Coligny, fils aîné d'HumbertII; sans postérité, il lègue Coligny-le-Vieil à son neveu AmédéeII ci-dessous, fils aîné d'HumbertIII, alors que Coligny-le-Neuf passe à ses frères cadets HuguesIer (ci-après; ou du moins à sa fille Béatrix) et Guillaume de Coligny († 1228; ci-dessus)[12].
Coligny-le-Neuf, jusqu'aux dauphins de Viennois et à la maison de Savoie
Béatrix ou Béatrice de Coligny († apr.1237), héritière d'Hugues à Coligny-le-Neuf, mariée en 1210[14] à AlbertIIIde La Tour du Pin; d'où postérité[15], dont: - AlbertIV de La Tour; - Guy évêque de Clermont en 1250-1286; - le dauphin HumbertIer; - Marie de La Tour († apr.1285), dame de Varey-en-Bugey, qui épouse en 1241 Rodolphe de Genève, d'où la suite des comtes de Genève; - Béatrix de La Tour, x Guillaume de Roussillon et d'Annonay; - Alix de La Tour, x HumbertIVde Montluel: parents de Guy de Montluel qui épouse Marguerite de Coligny ci-dessous. C'est à cette époque que ce qui était appelé «la manche des Coligny» ne correspond plus à une réalité politique, la lignée directe aînée ayant disparu[5]. Le dauphin HumbertIer cède Coligny-le-Neuf vers 1280 au comte de SavoieAmédéeV (en 1563, l'amiral GaspardII de Coligny et sa mère Louise de Montmorency l'acquerront: voir plus bas).
Coligny-le-Vieux et Andelot
Amédée/AméII (vivant en 1231; † entre 1249 et 1256), neveu d'AmédéeIer et d'Hugues de Coligny ci-dessus, et fils d'HumbertIII de Coligny (un fils cadet d'HumbertII, voir ci-dessus); mari d'Alix, fille de PonceII ou d'HuguesII de Cuiseaux; souche de la branche cadette, sire de Coligny-le-Vieux, d'Andelot[3] et de Chevreaux (dans la partie nord de la manche de Coligny), mais aussi de Jasseron et de Saint-André (sans doute St-André-sur-Suran, à Neuville; les Coligny eurent aussi Fromente(s) sur le Suran, également à Neuville-sur-Ain: voir plus bas) dans la partie sud de la manche de Coligny. Les enfants d'Alix et AméII sont:
Guy de Coligny († ap. 1310), fils cadet, prieur de Nantua (1299)
Guillemette de Coligny († v. 1262 sans postérité), femme de Guillaume, palatin de Jassans-Riottier et Montdidier; et:
GuillaumeIer de Coligny († entre 1270 et 1275), fils aîné d'AméII, et mari d'une Béatrix; seigneur de Coligny-le-Vieux et de Chevreaux:
sa fille Marguerite de Coligny transmet ces seigneuries à son mari Guyde Montluel ci-dessus (petit-fils de Béatrix de Coligny), épousé en 1280; postérité: - leur fils Jean de Montluel († sans postérité en 1343), cède en 1331 Coligny-le-Vieux à ÉtienneII de Coligny d'Andelot ci-dessous; - et leur fille Marguerite de Montluel dame de Chevreaux, épouse de PhilippeII ouIII de Vienne seigneur de Ruffey: Postérité
ÉtienneIer de Coligny (vers 1251-1318), fils d'AméII et frère cadet de GuillaumeIer; seigneur d'Andelot[3] et de Jasseron. En 1303[7], il est en possession des droits du pont sur l'Ain à Pont-d'Ain. Il soutient le ducRobertII contre le dauphinHumbert en 1284, et conteste les droits de sa nièce Marguerite de Coligny-Montluel en 1304: deux personnages rencontrés plus haut). Il épouse Isabelle de Sabran-Forcalquier, dame de Cressia[16] (qu'elle tenait du legs des cousins de son mari: Guillaume, Amédée et Polis de Coligny-Cressia; voir ci-dessus, et ci-dessous après le tableau généalogique: première branche de Coligny-Cressia; Isabelle était la fille de Marie-Agnès de Mont-St-Jean et de Gérard/G(u)iraud de Sabran, fils lui-même de Guillaume de Forcalquier), d'où:
son fils cadet BéraudIer et sa descendance continuent les sires de Cressia-2e branche jusqu'au début du XVesiècle: puis retour aux Coligny d'Andelot
Marguerite, femme av. 1304 de Jean de La Baume — de la famille des seigneurs de La Baume-sur-Cerdon alias Labalme-en-Bugey, qui eut aussi St-Amour à partir de 1548 — sire de Fromente(s) sur le Suran (à Neuville): d'où Étienne de La Baume († v. 1360; x Huguette, fille de Vauchier de Beauregard), père d'HumbertIII de La Baume († 1391 ou 1409?; x Catherine, fille d'Humbert de Luyrieu(x)de la Cueille), lui-même père d'Huguette de La Baume qui marie JacquesIerJacquemart de Coligny d'Andelot ci-dessous
et? Aimée de Coligny, mariée à Amé de Joinville de Gex, sire de Marnay et de Divonne (fils d'autre Pierre de Joinville, frère cadet de Pierre de Joinville-Gex ci-dessus: deux des fils de SimonIIde Joinville x Léonette de Gex?): postérité? (le site MedLands[10] le conteste); et:
JeanIer de Coligny, fils aîné d'ÉtienneIer, frère aîné des précédents; seigneur d'Andelot dans la première moitié du XIVesiècle; marié en 1298 à Jeanne († très âgée en 1374), fille de Milon de La Roche-du-Vanne/du-Vanelen Auxois et de Marguerite (remariée à Jacques Arragons sgr. de Loysia et Crillat), dame de Crilla et Loisia en héritage de son beau-père[17], d'où:
Jacques de Coligny († 1372), chanoine et chantre de Lyon, renonce à l'archevêché de Lyon malgré son élection par le chapitre en 1365
Marguerite, femme en 1320 de Jean/Jacques d'Arbon sire de Chaux-des-Crotenay, d'où postérité[18]
ÉtienneII de Coligny, seigneur d'Andelot, fils de JeanIer et frère des précédents, mari d'Eléonore, fille d'HumbertVde Thoire-Villars et d'Éléonore de Forez-Beaujeu (elle-même fille de LouisIer de Beaujeu et petite-fille du comteRenaud); en 1331, il récupère Coligny-le-Vieil sur son cousin Jean de Montluel, fils de Guy de Montluel et Marguerite de Coligny ci-dessus. Père de:
- Hugonin († av. 1394), x Lucie de Saix, sans postérité; - Louise, x Aymé de Montaigny-en-Lyonnais;
- Marguerite († ap. 1389), femme 1° d'Aymar de Beauvoir de La Palu (à Four?), et 2° de Jean de La Tour de Salins, sire de Poupet et Flacey: Postérité des deux unions (par exemple, son fils Étienne de Salins-La Tour a pour fille Renaude, dame de Flacey et femme de LancelotIerde Luyrieux: le petit-fils de ces derniers, LancelotII de Luyrieux de Beaufort, a pour fille Denise, épouse de Gaspard de Coligny-Cressia: troisième branche de Cressia[19]); et:
JeanII († ap. 1397), seigneur de Coligny-le-Vieil et d'Andelot, de Beauvoir (probablement Beauvoir/Belvoir/Balvay, à Leyssard, qui venait des Thoire et relevait de la seigneurie de Poncin: or les Coligny ont hérité La Cueille des Thoire-Villars, à Poncin), Beaupont, Crillia et Loysia, fils aîné d'ÉtienneII; il épouse Marie, fille de JeanIIde Vergy le Borgne sire de Fouvent et Champlitte et de Gillette de Vienne (elle-même fille de GuillaumeIer seigneur de Seurre et St-Georges, sœur d'HuguesV de Vienne et tante de Guillaume de Vienne: cf. l'article Sainte-Croix), d'où:
- Jean de Coligny, fils aîné, † prédécédé sans postérité de sa femme Gille; - Antoine, chanoine-comte de lyon, obédiencierde St-Just (teste en 1402); - Etienne de Loysia; - Guillemette, abbesse de Château-Chalon en 1396-1402/1404; - Catherine, religieuse à Château-Chalon; - Marguerite, religieuse à Lons;
- Gisle (Gisèle, Gillette) de Coligny († av. 1416), x 1° (av. 1390) Jean, sire de St-Amour (de Laubépin; arrière-petit-fils d'Humbert de St-Amour et de Jeannette, fille d'ÉtienneIer de Coligny ci-dessus), puis 2° Girard de Thurey, sgr. de Noyers, Morillon et Jarcieu: d'où Catherine de Thurey, x Jacques de La Baumede L'Abergement, fils du maréchalJean; et:
JacquesIer de Coligny d'Andelot dit Jacquemart († vers 1434), 2e fils de JeanII, combattant à Nicopolis en 1396, marié à sa cousine éloignée Huguette de La Baume qui lui apporte en dot les seigneuries de Bohan/Buenc, Fromente(s) (sur le Suran à Neuville-sur-Ain: voir ci-dessus) et Boutavant (à Vescles)[20]; d'où:
Claude († avant 1444 sans alliance), seigneur de Cressia, Loysia, Buenc
Étienne († après 1482 sans alliance), seigneur de Cressia, Loisia, Broissia, Boutavant (Vescles), Buenc etc.; il servit Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne, notamment à Grandson, Morat et Nancy. Père de deux enfants naturels: Béraud d'Andelot, sgr. de Broissia, châtelain de Cressia, Buenc et Loisia, mari de Michelle d'Urre: d'où Claude de Broissia; et Jeanne d'Andelot
Jean (†1460), chanoine de Lyon, archidiacre de Chalon
Antoinette (vivante av.1423 et † ap. 1457), mariée avant l'an 1423 à Philibert Andrevet, seigneur de Co(u)rsan(t) (à Perrex)[21],[22], conseiller-chambellan de Philippe le Hardi
Catherine de Coligny († av. 1457), mariée à Jean, seigneur de Chevannes
Jean, le bâtard d'Andelot, fils naturel de Jacquemart, souche des seigneurs de Beaupont; et:
GuillaumeII de Coligny (°1390-† v. 1464), fils aîné de JacquesIer et frère aîné des précédents; seigneur de Coligny-le-Vieil et d'Andelot, mari en 1437 de Catherine Lourdin de Randan († 1449), dame de Saligny, La Motte-St-Jean et Châtillon-sur-Loing (voir plus haut: Terres et Titres), fille de JeanII Lourdin de Saligny et Jeanne Braque
ses enfants cadets: - Lourdin de Coligny († 1466; un fidèle du ducJeanII); - Renaud, moine bénédistin, prieur d'Arbois, du Monte-aux-Moines et de St-Vigour-lez-Bayeux; - Marie, x 1468 Antoine de Chareil et Cordebœuf; - Jacques Lourdin de Coligny qui continue les sires de Saligny et La Motte-St-Jean (voir plus bas, après le tableau généalogique); - Antoine de Coligny († 1496), qui continue les sires de Cressia et de Bohan/Buenc(troisième branche de Coligny-Cressia);
- Louise de Coligny, qui épouse 1° 1502 Louis de La Ferté-au-Vicomte en Anjou, et 2° LancelotIer du Lac sire de Chamerolles; - Marie de Coligny († vers 1523), x (1479?) Georges de Menthon et de Dingy († vers 1520), sgr. de Coligny-le-Neuf de son propre chef; - Prégente de Coligny († 1537), femme (en 1479?) de Pierre d'Aigreville(on remarque que Marie et Prégente de Coligny se seraient mariées très jeunes, toutes les deux en 1479 — le Père Anselme[8](p. 152) dit même en 1470! — dès leur tendre adolescence, et bien avant les autres membres de la fratrie); - Anne de Coligny, x 1505 Gilbert des Serpents/d'Esserpent (famille bourbonnaise); et:
son fils cadet Charles de Coligny (1564-1632) est marquis de Coligny-le-Vieux (1617), d'Andelot (1617) et de Saint-Bris: ses propres fils Joachim-François († 1654) et Bernard († 1627) sont aussi titrés de Coligny-le-Vieux et d'Andelot, mais ces deux marquisats sont en fait cédés dès le 18 juillet 1629 à leur lointain cousin Clériadus de Coligny-Cressia-troisième branche (voir plus loin, après le tableau généalogique);
le comté de Coligny-le-Neuf — duché en 1648-1657— passera quant à lui aux Wurtemberg-Montbéliard en 1648, grâce au mariage de GeorgesIIde Montbéliard avec la fille de GaspardIII de Coligny, Anne de Coligny, arrière-petite-fille de l'amiral GaspardII et petite-nièce de Charles de Coligny; puis à leurs descendants Sandersleben, Faucigny-Lucinge et Pillot, qui récupèrent aussi le marquisat de Coligny-le-Vieux en 1719: voir plus bas;
les frères de l'amiral: Pierre de Coligny (1515-1534), fils aîné de GaspardIer, sgr. de Châtillon; le cardinal Odet (1517-1571); François d'Andelot (1521-1569).
Après son installation en France, la branche aînée de la maison de Coligny posséda la seigneurie de Châtillon-sur-Loing.
Nombre des Coligny de cette branche embrassèrent la Réforme durant les Guerres de religion et combattirent les Guise aux côtés d'HenriIV: notamment l'amiral GaspardII († le lors de la Saint-Barthélemy) et ses frères François d'Andelot et Odet de Châtillon, déjà cités. Les autres membres de la famille demeurèrent catholiques. Dès le milieu du XVIIesiècle, la branche protestante redevint catholique (comme Charles, fils cadet de l'amiral, dès 1590), à l'exception d'Anne de Coligny, fille du maréchal GaspardIII de Coligny et femme de GeorgesII duc de Wurtemberg à Montbéliard. Parmi les membres remarquables de la famille, citons Henriette de Coligny (1618-73), autre fille du maréchal GaspardIII, célèbre précieuse et poétesse.
Jean de Coligny-Saligny (1617-1686), dit le comte de Coligny-Saligny, baron de la Motte-St-Jean, fils cadet de GaspardII et frère cadet de GaspardIII, lieutenant-général des armées du roi, chef du corps français envoyé en Hongrie au secours de l'Empire, vainqueur de la bataille de Saint-Gothard; x Anne-Nicolle, fille de Jean-Baptiste Cauchon de Maupas du Tour; Parents de:
première branche deColigny-Cressia, au XIIIesiècle: Hugues, fils cadet d'HumbertIII et petit-fils d'HumbertII de Coligny < son fils aîné Humbert a pour frères cadets Hugues et Laurent, et pour fils: < Polis et Guillaume, ce dernier étant le père < d'Amédée de Coligny-Cressia, qui termine cette branche au début du XIVesiècle, fl. 1324. Isabelle de Sabran-Forcalquier, femme d'ÉtienneIer de Coligny d'Andelot ci-dessus, hérite alors de Cressia.
deuxième branche, au XIVesiècle: BéraudIer (fils cadet d'ÉtienneIer de Coligny (1303 - 1307) et d'Isabeau de Sabran-Forcalquier ci-dessus), marié 2° à Sibille de Présilly, en est la souche: < père de JeanIer et de Renaud de Coligny-Cressia; ce dernier se marie deux fois, 1° avec Clémence, fille de Jean de La Palud-Varambon-Richemont (d'où JeanII de Coligny, † 1396 à Nicopolis, x Simone, fille de GuillaumeIII de Tournon: < parents d'Henri de Coligny-Cressia, † vers 1407 sans postérité), et 2° avec Guye, fille de Guy de Cicon, dame de Châtillon-Guyotte, † vers 1426 (d'où: - BéraudII, † vers 1411 sans postérité; et - Jeanne de Coligny-Cressia, la sœur de BéraudII, qui transmet Châtillon-Guyotte à son mari Jacques-Antoine de Grammont: Postérité). Cressia retourne alors à Jacquemart de Coligny d'Andelot, vu plus haut.
troisième branche, aux XVe – XVIIesiècles: Antoine de Coligny, † 1496, seigneur de Cressia, Buenc et Loisia, fils cadet de GuillaumeII, sire de Coligny-le-Vieux et d'Andelot, et Catherine de Saligny ci-dessus, x 1468 Pâquette fille de Pierre des Crosses, d'où:
PhilibertIer, x 2° Anne fille de Guy de Châteauvieux: parents de: - Louise de Coligny-Cressia, x 1540/1544 Gaucher/GautierIIde Jaucourt de Dinteville-Polisy seigneur de Vanlay (leur fille Marguerite dame de Vanlay reste sans postérité de son mariage avec Joachim de Jaucourt sire de Dinteville); - et son frère:
Gaspard de Coligny-Cressia, fils de PhilibertIer, x 1532 Denise, fille héritière de LancelotIIde Luyrieux, sire de Beaufort et Flacey (voir plus haut: Marguerite, fille d'ÉtienneII de Coligny d'Andelot), et de Jeanne de Rye (qui, veuve de Lancelot, fut la troisième femme de PhilibertIer de Coligny-Cressia et donc la belle-mère de Gaspard)
le fils de Gaspard de Coligny et Denise de Luyrieux: PhilibertII, x Gabrielle de Dinteville-Polisy, dame de Dammartin (nièce de Gaucher/GautierII de Dinteville-Vanlay qu'on vient d'évoquer; fille de Guillaume de Jaucourt de Dinteville seigneur de Polisy et d'Echenay, et de Louise fille du vicomte François de Rochechouart-Pontville): parents de:
Marc de Coligny, leur fils cadet, seigneur de Dammartin, x 1598 Catherine fille de Pierre Le Genevois baron de Blaigny: leur fille Gabrielle de Coligny, x 1632 François de Baradat († 1683), est mère d'une fille et de sept garçons, dont Louis, évêque de Vabres en 1673-1710;
- Joachim, † sans postérité en 1527, à 22 ans, au siège de La Rochelle; - autre Joachim, marquis de Coligny et d'Andelot, baron de Cressia et de Loisia, x 1644 Jeanne fille de Christophe de Talaru marquis de Chalmazel: il termine cette lignée dans les mâles;
leur sœur - Barbe de Coligny-Cressia transmet les fiefs et les titres à son mari Gilbert-AllireVde Langheac, comte de Dalet, épousé en 1634; d'où postérité:
leur petit-fils Marie-François-Roger de Langheac († 1746), fils de Gilbert-AllireVI de Langheac († 1676) et de Louise-Françoise de Rabutin (1642-1716; fille de Roger de Busssy-Rabutin), et mari de Jeanne-Baptiste de Dyo, héritière des Coligny-Saligny ci-dessus, cède en 1702 le marquisat d'Andelot à Joachim Guyénard; en 1710, Cressia et Loisia à Louis-Marie Michaud de La Tour d'Avenans de Lyconna[23]; et en 1719, le marquisat de Coligny (-le-Vieil) aux Wurtemberg-Montbéliard issus d'Anne de Coligny (1624-1680; rencontrée ci-dessus, fille de GaspardIII, femme de GeorgeII et mère de Léopold-Eberhard), par elle déjà héritiers du comté (ex-duché) de Coligny-le-Neuf depuis 1657, et qui se fondirent ensuite, vers la mi-XVIIIesiècle, dans les Faucigny-Lucinge et dans les Pillot-Coligny ci-dessous, ces deux familles jouissant en commun des titres de comtes et marquis de Coligny (-le-Neuf, et -le-Vieux) jusqu'à nos jours, et des terres et seigneuries de Coligny jusqu'à la Révolution.
Anne-Élisabeth de Sandersleben (1722-1793) et sa sœur Éléonore-Charlotte de Sandersleben (1720-1781; épouse de Louis-Christophe de Faucigny-Lucinge) furent titrées co-comtesses de Coligny et obtinrent l'autorisation de transmettre à leurs enfants les noms et armes de Coligny «en vertu de Lettres Patentes données à Paris le , enregistrées au Parlement de Besançon et au Conseil souverain d'Alsace la même année, et à la Chambre des comptes de Bourgogne en 1719»[24].
En 1761, Thomas de Pillot fut titré par l'empereurFrançoiscomte de Pillot-Coligny et du Saint-Empire. Il ajouta à son nom celui de Coligny.
La famille de Pillot qui n'a aucune origine commune avec la famille de Coligny hormis l'alliance qu'on vient d'évoquer, était une famille marchande de Besançon au XVesiècle[25]. Venue du négoce bisontin, elle acquit la seigneurie de Chenecey au XVIesiècle[26]. En 1438 Gérard Pillot, marchand et cogouverneur (membre du conseil municipal) de Besançon fait son testament[27]. En 1494, Claude de Pillot fut anobli par lettres de l'empereurMaximilien[28]. La célèbre amante et muse d'Apollinaire, Lou (Louise de Pillot de Coligny-Châtillon), appartenait à cette famille.
Armes
Figure
Nom et blasonnement
Période
de Coligny
De gueules à une aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur
de Coligny
De gueules à une aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur, lampassée et onglée d'or
Duc et pair
de Coligny Saligny
Ecartelé: 1 et 4, De gueules à une aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur, lampassée et onglée d'or (de Coligny); 2 et 3, de gueules, à trois tours d'argent (Saligny)
GaspardIV de Coligny, Duc de Chatillon (1646) et de Coligny (1648), Pair de France (1648), Maréchal de France (1649)
1649
Odet de Coligny, Cardinal (1533-1563), Archevêque de Toulouse (1534-1550), Évêque-Comte de Beauvais et Pair de France (1535-1563)
1533 - 1571
Charles de Coligny, Marquis de Coligny et Saint Bris, Chevalier des Ordres du Roi
Écartelé au I et au IV de gueules à l'aigle d'argent becquée lampassée membrée et couronnée d'azur, au II et III d'or à la croix de gueules cantonnée de douze alérions d'azur ordonnés 2 et 2 et chargée de cinq coquilles d'argent, le premier canton d'azur semé fleurs de lys d'or chargé d'un lion aussi d'or.
1617 - 1632
Cimiers et entours
sommant l'écu: une couronne ducale d'où issit une aigle d'argent couronnée & becquée d'azur; un heaume surmonté d'un sagittaire tirant à dextre.
support: deux lévriers d'argent accolés de gueules.
manteau de pair de France
Devises et cris
Devise de la maison de Coligny: Je les espreuve tous
Liste non exhaustives des possessions tenues en nom propre ou en fief par la famille de Coligny:
Ce territoire s'étendait, au nord, des environs de Lons-le-Saulnier jusqu'au Rhône, au sud (à Serrières-de-Briord, détaché de la montagne, un rocher porte le nom de «pierre des Coligny»); à l'ouest, des environs de Bourg-en-Bresse jusqu'aux environs de Nantua, à l'est.
François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France', tome III, Édition 1865, p.40-47.
«La manche des Coligny, avec carte, p. 20-23», sur Défendre la Bresse et le Bugey, les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné, par Alain Kersuzan, Collection d'histoire et d'archéologie médiévales n° 14, aux Presses universitaires de Lyon, 2005
Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales no14, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN272970762X), p.20.
«Maison de Coligny, p. 144-162», sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison de France, t. VIII, par les Pères Anselme de Ste-Marie, Ange et Simplicien, et Honoré Caille Du Fourny, aux Libraires associés à Paris, 1733
«Cressia», sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, t. II, 1854
«Loisia», sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, t. III, 1854
«Perrex, Corsant, p. 172-183», sur Courses archéologiques et historiques dans le département de l'Ain, 1846, par Antoine-Marie-Alexandre Sirand, chez Milliet-Bottier à Bourg-en-Bresse
«Cressia», sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. II, 1854, par Alphonse Rousset