Lons-le-Saunier
commune française du département du Jura (chef-lieu) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Lons-le-Saunier (prononciation : [lɔ̃s.lə.so.nje] Écouter) est le chef-lieu du département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. La ville est située à une altitude de 255 mètres.
Lons-le-Saunier doit son nom à ses sources salées, d'abord exploitées par les Romains, qui ont fait la fortune de familles de Bourgogne, de Vienne et de Chalon à partir du Moyen Âge, mais aussi de nombreuses abbayes et couvents.
Elle compte 17 320 habitants en 2018 dans une agglomération de 26 700 habitants. Ses habitants sont nommés les Lédoniens et les Lédoniennes.
La ville est au cœur du Revermont, au pied du premier plateau du massif jurassien à l'est et au sud, tandis que s'étend à l'ouest la plaine de la Bresse et au nord le vignoble. La ville est située à des distances relativement similaires (60 à 80 kilomètres à vol d'oiseau) de Besançon, Chalon-sur-Saône, Dijon, Bourg-en-Bresse et Genève en traversant le massif.
Lons-le-Saunier est la troisième plus petite préfecture de département de France par sa superficie après Basse-Terre et Bobigny.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :
La ville et ses environs reposent sur un faisceau du massif du Jura et sur un gisement de houille de 35 km2 enfoui entre 600 et 700 mètres de profondeur[1]. Il est découvert par plusieurs campagnes de prospection engagées entre 1943 et 1961, mais le charbon n'est pas exploité, seul un captage de gaz de houille est ouvert entre 1948 et 1964[2],[3],[4]. Elle repose aussi sur le bassin salifère comtois.
La ville est traversée par la Vallière qui prend sa source dans une reculée typique du Jura. Autrefois à l'air libre, la rivière a été couverte dans les années 1950 pour des aspects de salubrité (les égouts s'y déversaient). Aujourd'hui, on ne trouve plus qu'un petit tronçon à ciel ouvert en amont de la ville et qui longe le parc des Bains et il ne subsiste qu'un seul pont : le pont de la Guiche.
Il existe une source d'eaux thermales froides (13 °C) et fortement salées (environ 11 g de NaCl/litre).
La région viticole s'étendant au nord est particulièrement réputée, avec notamment les vignobles de l'Étoile, Château-Chalon et Arbois.
Le premier plateau au sud et à l'est offre un attrait touristique avec les lacs de Chalain, Clairvaux-les-Lacs et Vouglans, et les stations de moyenne montagne assez proches comme Les Rousses.
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 240 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot à 2 km à vol d'oiseau[7], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 147,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,6 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,6 | 0,8 | 3,8 | 6,4 | 10,1 | 13,6 | 15,5 | 15,3 | 11,8 | 8,8 | 4,1 | 1,3 | 7,7 |
Température moyenne (°C) | 3,3 | 4,2 | 8,1 | 11,3 | 15,1 | 18,7 | 20,7 | 20,5 | 16,5 | 12,5 | 7,1 | 3,9 | 11,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 6 | 7,6 | 12,4 | 16,1 | 20 | 23,8 | 25,9 | 25,8 | 21,3 | 16,2 | 10,1 | 6,6 | 16 |
Record de froid (°C) date du record |
−19,6 09.01.1985 |
−15,8 11.02.1986 |
−12,2 01.03.05 |
−3,8 10.04.1977 |
−0,2 03.05.1979 |
1,7 01.06.1986 |
6,6 04.07.1984 |
4,8 30.08.1998 |
0,4 29.09.1972 |
−4,2 30.10.1997 |
−9,2 23.11.1998 |
−15 30.12.05 |
−19,6 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,2 01.01.23 |
20,8 24.02.21 |
23,8 31.03.21 |
28,3 30.04.05 |
32,4 24.05.09 |
36,6 18.06.22 |
39,4 31.07.1983 |
39,8 12.08.03 |
33,7 10.09.23 |
29 04.10.1985 |
22,4 08.11.15 |
19,9 16.12.1989 |
39,8 2003 |
Précipitations (mm) | 83 | 76,6 | 79,7 | 91,5 | 113 | 88,8 | 95,4 | 95,3 | 95 | 112,4 | 117,2 | 99,5 | 1 147,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
6 0,6 83 | 7,6 0,8 76,6 | 12,4 3,8 79,7 | 16,1 6,4 91,5 | 20 10,1 113 | 23,8 13,6 88,8 | 25,9 15,5 95,4 | 25,8 15,3 95,3 | 21,3 11,8 95 | 16,2 8,8 112,4 | 10,1 4,1 117,2 | 6,6 1,3 99,5 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
La commune possède une réserve naturelle régionale (RNR), la Côte de Mancy, créée en 2010, réserve qu'elle partage avec la commune de Macornay[12]. De 1996 à 2008, c'était une réserve naturelle volontaire.
Au , Lons-le-Saunier est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lons-le-Saunier[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant onze communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est la commune-centre[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (84,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (66,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,3 %), forêts (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), prairies (2,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lons-le-Saunier a une proximité relative avec l'autoroute A39, ce qui la met à une heure et quart de Dijon et à une heure et demie de Lyon. La gare de Lons-le-Saunier se trouve sur la ligne Strasbourg - Lyon.
La ville est un nœud routier. Elle est traversée par la RD 1083 (ex-RN 83) reliant Bourg-en-Bresse au sud et Besançon au nord-est, la RD 678 (ex-RN 78) avec Louhans et Chalon-sur-Saône vers l'ouest et la Suisse vers l'est (via la RN 5) rejointe à Saint-Laurent-en-Grandvaux.
L'autoroute A39 passe à une dizaine de kilomètres à l'ouest (péage de Beaurepaire-en-Bresse sur la commune du même nom). D'autres routes départementales irriguent la campagne bressane et le premier plateau.
Le tableau ci-dessous résume les voies de circulation automobile, cyclable ou pédestre présentes sur le territoire de la commune, hors les grandes artères déjà mentionnées dans la section précédente.
La gare de Lons-le-Saunier est située sur la ligne de Mouchard à Bourg-en-Bresse. Le tronçon entre Saint-Amour et Mouchard a été électrifié en 1997 seulement, ce qui a permis de voir passer les rames TGV (un train quotidien de Strasbourg à Marseille). Cette desserte du TGV Strasbourg-Marseille via la ligne du Revermont a été suspendue par la SNCF en décembre 2018[19], en raison des travaux d'agrandissement de la gare de Lyon Part-Dieu. Les liaisons TER desservent principalement la capitale franc-comtoise Besançon, avec un début de cadencement. La gare est également desservie par 3 à 4 TER A/R Lyon-Belfort.
La branche sud de la LGV Rhin-Rhône était programmée pour passer à proximité de l'autoroute A39, où une gare entre Lons et Louhans devait être créée (Gare Bressane). La ville aurait alors disposé d'une gare TGV permettant de rejoindre Strasbourg en 2 h, Lyon en 40 minutes et Paris en moins de 2 h[20]. Compte tenu des difficultés de réalisation (coût économique et écologique) et des oppositions au projet, celui-ci a été abandonné et seule la branche est de cette LGV a effectivement été réalisée[21].
Une liaison routière en car (ligne 301 du réseau Mobigo) permet de rejoindre en une heure la gare de Dole-Ville pour les liaisons TGV au départ ou à destination de Paris via Dijon.
La société FlixBus proposait des liaisons routières quotidiennes à destination de Dijon et Paris, ainsi que d'autres villes françaises et européennes à moindre fréquence, depuis l'arrêt de l'entreprise Transarc située En Bercaille. Cet arrêt à Lons-le-Saunier a été supprimé, au profit de celui de Dole, qui est desservi par les lignes en direction de Lyon/Grenoble vers le sud et Strasbourg/Nuremberg/Prague vers le nord.
La gare routière, sise sur le parking de la gare ferrée de Lons-le-Saunier, est le point de départ des lignes de transport par cars de la région.
La ville de Lons-le-Saunier et quelques communes voisines sont reliées par le service de bus urbains Tallis[22], et par le service de transport à la demande sur réservation Mallis.
L'idée d'un contournement ouest de Lons-le-Saunier, lancée en 1963, n’avait jamais pu aboutir (avis défavorable à l'issue d'une enquête publique en 1997 (le tracé était dommageable par ses impacts environnementaux et urbanistiques et il était en outre d’« une fonctionnalité incomplète[23] »). À cause de la décentralisation, le projet porté par l'État a été transmis au conseil général du Jura qui en reprend la maîtrise d'ouvrage depuis 2007.[réf. souhaitée]
Le contournement est une route bidirectionnelle à une voie (2x1 voie) avec quelques créneaux de dépassement. La Vallière et la Sorne sont franchies chacune par un viaduc. Le contournement démarre au nord au niveau du carrefour actuel RD 1083-RD 38, qui est aménagé en giratoire. Après avoir croisé la RD 678 au niveau du carrefour avec la RD 470 (giratoire futur), il se termine au sud au niveau du carrefour RD 1083 (ex-RN83)-RD 30[réf. nécessaire][24].
Le tracé passe dans les communes de Plainoiseau, L'Étoile, Montmorot, Courlans, Messia-sur-Sorne, Chilly-le-Vignoble et Gevingey. Mais pas dans la commune de Lons-le-Saunier.
Le coût du projet est de 46 M€. Le financement a été assuré à parts presque égales par l'État (27,5 %), le conseil régional de Franche-Comté (24 %), le conseil général du Jura (24 %) et la Communauté de communes du bassin lédonien (23,5 %)[25].
Un autre projet bien moins avancé vise à détourner le parcours actuel des camions qui empruntent la RD 678 en provenance ou à destination du massif. Ces camions traversent actuellement avec de lourdes nuisances les communes de Revigny, Conliège et Perrigny avant de rejoindre la rocade lédonienne, la RD 52 leur étant interdite à cause de la trop forte pente (13 %). Plusieurs tracés ont fait l'objet d'études préliminaires mais vu les coûts et les enjeux des territoires traversés, il est probable que le projet ne voie pas le jour avant 15 à 20 ans.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Laons en 1233[26], dou Poys de Lons 1290[27], Pois de Laon 1295[27], dou Pois de Laon lou Sanier 1310-11[27], Lons le Sanier en 1315[26], de Ledone Salnerii en 1397[26],[28] (forme latinisée).
Lons est un type toponymique obscur en l'absence de formes remontant au Haut Moyen Âge[28], sans doute est-il d'origine gauloise[26]. Les formes Laon, bien que peu anciennes, suggèrent une possible évolution parallèle à celle de Laon, c'est-à-dire Lugdunum[réf. nécessaire], type toponymique celtique bien attesté et pléthorique (même en Angleterre) composé de Lug « dieu Lug » + -dunon (avec la désinence latine -um) « forteresse » ou « citadelle, enceinte fortifiée, mont. »[29]. Cependant, si -on constitue bien une trace de l'ancien appellatif gaulois dunum, le premier élément pourrait représenter le nom de personne gaulois Litu, Litus, ce qui suppose l'évolution phonétique *Litódunu(m) > *Litodónu(m) > *Lioónu(m)[26].
Le déterminant complémentaire le Sanier ou le Saunier apparaît tardivement au Moyen Âge. En revanche, le nom commun saunier est attesté plus précocement en français chez Geffrei Gaimar, Histoire des Anglais, sous la forme salnier vers 1140, au sens de « celui qui débite et vend le sel », puis dans un recueil d'actes des XIIe et XIIIe siècles, Ban sur le sel, sous la forme saulnier au sens de « celui qui fabrique le sel ». On avait en latin médiéval une forme salinarius (dérivé de salinae, salines), attestée en 1086, déjà au sens de « fabricant de sel »[30]. On ne sait à quel personnage ce déterminant fait référence, à moins que le Saunier désigne le travail du sel de la localité prise dans son ensemble et personnifiée.
Le site est connu dès la préhistoire, la fondation de la ville remonte au moins à l'horizon 100 av. J.-C. ; les Séquanes dominaient alors la région jusqu'à la conquête romaine. Les ressources en sel étaient déjà exploitées (cf. salines de Lons-le-Saunier et histoire du sel du Jura).
Il est fait mention d'un castrum en 1097 ; en 1237, c'est le château de Jean de Chalon. Reconstruction de l'enceinte fortifiée initiale, à partir de 1364, les quartiers du Puits Salé et de Saint-Désiré n'en faisant pas partie. Le château est probablement transformé vers la fin du XIVe siècle. Il est endommagé par un incendie en 1510 et abandonné après 1530.
La seigneurie de Lons-le-Saunier s'organise à partir des trois châteaux de Pymont (à la Maison de Vienne, avec Saint-Désiré), Montmorot (aux sires de ce nom, fondus dans les Vienne-Pymont), et Montaigu (à plusieurs branches de la maison comtale de Bourgogne dite de Chalon). En 1364, un accord entre les châteaux de Pymont et Montaigu et la ville de Lons-le-Saunier précise qu'en cas de danger, des cornes d'appel serviraient à lancer un appel à l'aide ; des secours devront être portés à celui qui cornera[31]. Finalement, par des mariages ou cessions[32], la baronnie de Lons-le-Saunier est unifiée vers 1400 au profit des Chalon-Arlay (Louis Ier et son fils Jean III d'Arlay ; à partir de ce dernier, les barons de Lons-le-Saunier sont princes d'Orange : ainsi Philibert, né à Lons-le-Saunier le ).
Le Lons-le-Saunier du XVIe siècle est abordé dans la Description de la Franche-Comté de 1552 :
« […] Lons-le-Saunier, ville charmante par-dessus toutes, [est] située dans une plaine. De nos jours, il s'y tient un marché célèbre.[…] Mais d'après nos propres souvenirs, trois incendies accidentels ont détruit Lons-le-Saunier, dont l'église, consacrée à Saint Désiré, a été reconstruite presque de fond en comble par les soins de révérendissime prélat, Guillaume de Poupet. […] Il y a là deux communautés, l'une des Franciscains, qui veulent maintenant s’appeler Franciscains de l'Observance, l'autre de Religieuses. La ville est percée de rues assez larges et droites, avec beaucoup de maisons élégantes et magnifiques. Des fossés pleins d'eau qui corrompent souvent l'air de leurs émanations l'entourent, et de grands faubourgs l'embrassent de tous côtés[33]. »
En juin 1637, durant la guerre de Dix Ans, les Français font le siège de la ville. Le mestre de camp Christophe de Raincourt tient jusqu'au , jour où les Français ouvrent une brèche dans la muraille. De Raincourt met le feu à la ville et se retranche dans les ruines du château. Il se rend au bout de huit jours, à court de munitions et de vivres.
En , Lacuzon doit céder le commandement de la place au baron de Chastenois[34], alors que les Français se présentaient sous les murailles de la ville, sous les ordres du comte d'Apremont[35].
Début , Le duc de Navailles commandant de l'armée française, rentre à Lons-le-Saunier dont Lacuzon et ses troupes s'étaient retirés quelques jours auparavant pour aller renforcer la défense de Salins qui devenait le cœur de la défense espagnole[36]. Lons passe définitivement sous la souveraineté française.
De 1674 à 1688, les fossés sont comblés et les fortifications sont progressivement démolies entre 1716 à 1758. Des ruines sont arasées en 1735 pour la construction de l'hôtel de ville. Quelques vestiges de l'enceinte subsistent jusqu'au milieu du XIXe siècle dans le clos des Cordeliers.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Franciade[37].
Lons-le-Saunier est la préfecture du département du Jura, d'après la loi du 2 pluviôse an VIII ().
Le docteur Jean Michel (Jean-Marie-Vital Michel), chirurgien de l'hôpital de Lons-le-Saunier, est torturé et abattu par l'occupant allemand le en représailles des soins apportés à des maquisards blessés.
Lons-le-Saunier est libérée le par les troupes débarquées en Provence[38].
Les résultats du second tour de l'élection présidentielle de 2017 à Lons-le-Saunier sont les suivants : Emmanuel Macron (En Marche !) arrive à la première place avec 72,61 % des voix. Il devance Marine Le Pen (Front national) qui récolte 27,39 % des voix. Emmanuel Macron était aussi arrivé en première position au premier tour (24,75 % des votes).
On décompte 6,1 % de votes blancs et 2,2 % de votes nuls parmi les votants[39].
La ville de Lons-le-Saunier place la liste "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, dès le 1er tour des Élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, avec 33.8 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau la liste de "Notre Région Par Cœur", avec cette fois-ci, près de 52.86 % des suffrages. Loin devant les autres listes menées par Gilles Platret (LR) en seconde position avec 20.54 %, Julien Odoul (RN), troisième avec 17.26 % et en dernière position celle de Denis Thuriot (LaREM) avec 9.34 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné la ville de Lons-le-Saunier avec lors du premier tour 67.24 % d'abstention et au second, 64.96 %[40].
La partie de la ville de Lons-le-Saunier faisant partie du Canton de Lons-le-Saunier-1 place le binôme de Thomas Barthelet (DVG) et de Christelle Plathey (DVG), en tête, dès le 1er tour des Élections départementales de 2021 dans le Jura, avec 45,98 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Thomas Barthelet (DVG) et de Christelle Plathey (DVG), en tête, avec cette fois-ci, près de 51,87 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Christophe Bois (DVD) et Céline Trossat (DVD) qui obtient 48,13 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné la ville de Lons-le-Saunier avec lors du premier tour 63,99 % d'abstention et au second, 61,99 %[41].
La partie de la ville de Lons-le-Saunier faisant partie du Canton de Lons-le-Saunier-2 place le binôme de Cyrille Brero (UD) et Yoanna Wancauwenberghe (UD), en tête, dès le 1er tour des Élections départementales de 2021 dans le Jura, avec 34,20 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Cyrille Brero (UD) et Yoanna Wancauwenberghe (UD), en tête, avec cette fois-ci, près de 53,82 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Ivan Bourgeois (DVG) et Émilie Gougeon (DVG) qui obtient 46,18 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné la ville de Lons-le-Saunier avec lors du premier tour 69,24 % d'abstention et au second, 67,29 %[42].
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
Offenbourg[43] | Allemagne | depuis | ||
Ripley[43] | Royaume-Uni | depuis | ||
Touba[43] | Côte d'Ivoire | depuis |
Les curistes bénéficient des bienfaits de la source Lédonia depuis 1892 au centre thermal Ledonia, situé dans le parc des bains.
La ville compte un hôpital, le centre hospitalier de Lons-le-Saunier, qui succède à l'Hôtel-Dieu du XVIIIe siècle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[44],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 17 043 habitants[Note 7], en évolution de −2,38 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
17 043 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de l'aire urbaine (101 communes[46]) est de 58 058 habitants en 2012[47].
Les unités militaires ayant tenu garnison à Lons-le-Saunier sont :
Depuis le 11 novembre 2014, Lons-le-Saunier est jumelée avec le 6e régiment du matériel de Besançon[50].
Lons-le-Saunier est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Jura, qui gère, avec Kéolis (filiale de la SNCF), l’aéroport de Dole-Jura.
Aujourd'hui, l'économie du Jura a considérablement changé autour de deux principaux pôles : Dole et Lons-le-Saunier.
Lons-le-Saunier bénéficie de sa proximité avec la Suisse et se situe à l’entrée de zones touristiques fréquentées comme le Parc naturel régional du Haut-Jura. Par ailleurs, la position de carrefour de Lons-le-Saunier entre les ensembles géographiques de la plaine jurassienne et des premiers plateaux lui a conféré un rôle de place commerciale importante.
On trouve à Lons-le-Saunier et sa périphérie trois grandes zones d'activités :
À proximité du centre-ville, se trouve l'usine Bel qui fabrique les célèbres portions de fromage fondu de la marque La vache qui rit et l'usine du groupe Lactalis (Société Fromagère de Lons-Le-Saunier) de fabrication fromagère pour les marques commerciales Président et Société Crème. À la sortie de la ville, sur la route de Bourg-en-Bresse, se trouve la fromagerie de Rivoire-Jacquemin, un des nombreux fabricants de comté (appellation d'origine protégée) .
L'aérodrome de Lons-le-Saunier - Courlaoux a une vocation orientée vers le loisir (ULM notamment) et n'a pas de réelle vocation commerciale (fret ou passager).
Lons-le-Saunier est une commune viticole du vignoble du Jura, elle se situe dans les aires géographiques de l'AOC Côtes du Jura, l'AOC Crémant du Jura, l'IGP Franche-Comté et l'AOC Macvin du Jura[51].
(Par ordre chronologique de naissance.)
Blason | Coupé : au 1er parti au I de gueules à la bande d'or et au II d'or au huchet d'azur, embouché, virolé et lié de gueules, au 2e d'argent plain[57].
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Détails | Ici le huchet est "équipé" d'argent sur la 1re photo et de gueules sur la 2e. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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