Étymologie
- (Date à préciser) Du moyen français nous, de l’ancien français nos, nous, du latin nōs.
Pronom personnel
Davantage d’informations Invariable, Masculin et féminin ...
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nous \nu\ masculin et féminin identiques pluriel
- Pronom de la première personne du pluriel, incluant le locuteur ainsi que d’autres personnes au nom de qui il parle, utilisable en sujet, en complément d’objet, ou en tant que pronom tonique pour marquer l’insistance sur la personne.
- Nous sommes contents. (masculin ou mixte)
- Nous sommes heureuses. (féminin)
Vous et moi, nous sommes dans le même cas.
Toi, lui et moi, nous avons été heureux de nous rencontrer à cette occasion.
- Ils nous aiment. (complément d’objet direct)
- Il nous l’a dit. (complément d’objet indirect)
Il parle de nous.
Il est contre nous.
La victoire est à nous.
Nous, nous n’oserions pas faire cela.
Nous prétendons, nous, ne pas le faire.
- Se dit souvent pour désigner une collectivité dont fait partie la personne qui parle, qu’il s’agisse de l’humanité, d’un pays, d’une province, d’une famille, ou encore de gens ayant en commun des idées, des croyances, une formation, des habitudes, etc.
La Grèce et Rome nous ont apporté la civilisation.
L’administration que l’Europe nous envie.
- S’emploie aussi quelquefois, dans le registre familier, au lieu du pronom personnel il ou elle.
On lui a fait remarquer plusieurs fois sa faute, mais nous sommes opiniâtre, nous ne voulons pas nous corriger.
- À l’époque des rois, remplaçait le singulier je ou moi dans les lois, dans les ordonnances, etc. Note : Il s’emploie encore par les évêques dans leurs mandements, et en général par les personnes qui ont caractère et autorité (voir nous de majesté).
Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit.
- (Par plaisanterie) Pronom personnel sujet de la deuxième personne du singulier, tu.
Alors comme ça, nous ne voulons pas ranger notre chambre ?
- Dans les romans, essais, travaux universitaires, remplace les pronoms je, me, moi pour désigner l'auteur du texte (voir nous de modestie).
En écrivant ces passages dont nous sommes presque effrayé, nous n'avons pu échapper à une sorte de serrement de cœur...
— (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, Première partie, chap. I, 1842.)
Pendant que les scènes que nous venons de décrire se passaient dans l’autre partie du château, la juive Rébecca attendait son sort dans une tourelle éloignée et isolée.
— (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXIV, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Notes
- En français usuel, nous est souvent remplacé par on comme pronom sujet de la première personne du pluriel. Selon L. R. Waugh, dans son corpus du français métropolitain conversationnel, nous est utilisé seulement dans 1 % des cas, et on dans 99 % des cas[1].
Vocabulaire apparenté par le sens
Davantage d’informations Clitique, Tonique ...
Pronoms personnels en français[2]
|
Clitique |
Tonique[3] |
Rang |
Personne |
Nombre |
Sujet |
Complément direct |
Complément indirect |
1 |
1re |
Singulier (défini) |
je, j’ |
me, m’ |
moi |
2 |
2 |
tu |
te, t’ |
toi |
3 |
3[4] |
il, elle, on[5] |
le, la, l’ |
lui |
y, en |
lui, elle |
se, s’ |
soi |
4 |
1re |
Pluriel |
nous |
5 |
2 |
vous[6] |
6 |
3 |
ils, elles |
les |
leur |
y, en |
eux, elles |
se, s’ |
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Davantage d’informations Clitique, Tonique ...
Néopronoms personnels de la troisième personne en français[7][8] (non standards[9])
|
Clitique |
Tonique |
Nombre |
Sujet |
Complément direct |
Complément indirect |
Singulier |
iel, al, ael, ol, ille, ul[10] |
le.a, le-a, la-e, ly |
ellui, lo, lea, læ, li, lu |
ellui, iel, al, ael, ol, ille, ul |
Pluriel |
iels, als, aels, ols, illes, uls |
|
|
iels, als, aels, ols, illes, uls, elleux, euxes, auz |
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Traductions
Première personne du pluriel en tant que sujet
- Abaknon : kamiʼ (*)
- Afar : nanu (aa)
- Afrikaans : ons (af)
- Alémanique alsacien : mìr (*)
- Allemand : wir (de)
- Altaï du Sud : бис (*)
- Anglais : we (en)
- Arabe : نَحْنُ (ar) naḥnu
- Arabe égyptien : احنا (*)
- Araméen : ܚܢܢ (*) khnan
- Azéri : biz (az)
- Bachkir : беҙ (*)
- Bambara : an (bm)
- Basque : gu (eu)
- Bavarois : mia (*)
- Breton : ni (br)
- Catalan : nosaltres (ca)
- Chaoui : nečni (shy) nechni
- Chinois : 我们 (zh) (我們) wǒmen, 咱们 (zh) (咱們) zánmen, 俺们 (zh) (俺們) ǎnmen
- Chleuh : ⵏⴽⴽⵯⵏⵉ (*)
- Chor : пис (*)
- Coréen : 우리 (ko) uri, 저희 (ko) jeohui
- Cornique : ny (kw)
- Créole guadeloupéen : nou (*)
- Créole haïtien : nou (*)
- Damar de l’Est : ˈit (*)
- Danois : vi (da)
- Dogon : emm (*)
- Espagnol : nosotros (es)
- Espéranto : ni (eo)
- Estonien : meie (et)
- Féroïen : vit (fo)
- Finnois : me (fi)
- Flamand occidental : me (*)
- Gagaouze : biz (*)
- Gallo-italique de Sicile : nöi (*)
- Gallois : ni (cy)
- Géorgien : ჩვენ (ka) č'ven
- Gotique : 𐍅𐌴𐌹𐍃 (*) weis
- Grec : εμείς (el) emís
- Griko : emì (*)
- Grec ancien : ἡμεῖς (*) hêmeîs
- Hébreu : אנחנו (he) ana'hnu
- Hongrois : mi (hu)
- Iakoute : биһиги (*)
- Ido : ni (io)
- Indonésien : kami (id), kita (id)
- Inuktitut : ᐅᕙᒍᒃ (iu) uvaguk duel, ᐅᕙᒍᑦ (iu) uvagut pluriel
- Islandais : við (is)
- Italien : noi (it)
- Japonais : 私たち (ja) watashitachi, 我々 (ja) wareware
- Jargon chinook : nesika (*), neseika (*), nesaika (*)
- Karatchaï-balkar : биз (*)
- Kazakh : біз (kk) biz, біздер (kk) bizder
- Khakasse : піс (*)
- Kikaï : 我達 (*), 吾達 (*), わーちゃ (*)
- Kirghiz : биз (ky)
- Kotava : min (*) (inclusif), minye (*) (inclusif masculin), minya (*) (inclusif féminin), cin (*) (exclusif), cinye (*) (exclusif masculin), cinya (*) (exclusif féminin)
- Koumyk : биз (*)
- Lepcha : ᰀᰦᰚᰫ (*)
- Letton : mēs (lv)
- Lituanien : mes (lt)
- Malais : kami (ms)
- Mohawk : teteniiáhse (*) duel inclusif, teiakeniiáhse (*) duel exclusif, tewakwé:kon (*) pluriel inclusif, iakwakwé:kon (*) pluriel exclusif
- Néerlandais : wij (nl)
- Nogaï : биз (*)
- Normand : ons (*)
- Norvégien : vi (no)
- Nǀu : sa (*)
- Occitan : nos (oc), nosautres (oc) masculin, nosautras (oc) féminin
- Oirata : abuˈpupur (*)
- Oki-no-erabu : 我達 (*), 吾達 (*), わきゃ (*)
- Palenquero : suto (*)
- Persan : ما (fa) mâ
- Phénicien : 𐤀𐤍𐤇𐤍 (*) ʾnḥn
- Polonais : my (pl)
- Portugais : nós (pt), a gente (pt)
- Roumain : noi (ro)
- Russe : мы (ru) my
- Same du Nord : moai (*) duel, mii (*) pluriel
- Sanskrit : वयम् (sa) vayam
- Shingazidja : si (*)
- Sicilien : nui (scn), nu (scn)
- Solrésol : dor'e (*)
- Songhaï koyraboro senni : iir (*)
- Tamoul : (Inclusif) நாம் (ta) nām, (exclusif) நாங்கள் (ta) nāṅkaḷ
- Tarentin : nuje (*)
- Tatar de Crimée : biz (*), bizler (*)
- Tatare : без (tt)
- Tchèque : my (cs)
- Tchouvache : эпир (*)
- Tigrigna : ንሕና (ti) nəḥna
- Tofalar : бис (*), биъс (*)
- Toki pona : mi mute (*), mi (*)
- Toku-no-shima : 我達 (*), 吾達 (*), わっきゃー (*), わっきゃ (*)
- Touvain : бис (*)
- Tsolyáni : lúmi (*) (inclusif), lúmama (*) (exclusif)
- Turkmène : biz (tk)
- Ukrainien : ми (uk) my
- Urum : биз (*)
- Vietnamien : chúng tôi (vi)
- Vieux breton : ni (*)
Utilisé en tant que complément
- Afrikaans : ons (af)
- Albanais : ne (sq)
- Allemand : uns (de)
- Anglais : us (en)
- Breton : hon (br), hol (br), hor (br), ac'hanomp (br)
- Catalan : ens (ca), nos (ca)
- Créole haïtien : nou (*)
- Danois : os (da)
- Espagnol : nos (es)
- Finnois : meitä (fi), meidät (fi), meille (fi)
- Flamand occidental : me (*)
- Gallo-italique de Sicile : n’ (*)
- Indonésien : kami (id)
- Italien : ci (it)
- Jargon chinook : nesika (*), nesaika (*)
- Kikaï : 我達 (*), 吾達 (*), わーちゃ (*)
- Kotava : min (*) (inclusif), minye (*) (inclusif masculin), minya (*) (inclusif féminin), cin (*) (exclusif), cinye (*) (exclusif masculin), cinya (*) (exclusif féminin)
- Limbourgeois : veer (li), os (li)
- Malais : kami (ms)
- Norvégien : oss (no)
- Oki-no-erabu : 我達 (*), 吾達 (*), わきゃ (*)
- Palenquero : suto (*)
- Pitcairnais : aklan (*)
- Roumain : ne (ro) (direct), nă (ro) (indirect)
- Shingazidja : sisi (*), si (*)
- Solrésol : dor'e (*)
- Tchèque : se (cs)
- Toku-no-shima : 我達 (*), 吾達 (*), わっきゃー (*), わっきゃ (*)
- Tsolyáni : lúmi (*)(inclusif), lúmama (*) (exclusif)
Nom commun
nous \nu\ masculin singulier
- (Rare) Collectivité, souvent nationale, vue par ses propres membres, par opposition à un ou plusieurs groupes perçus comme extérieurs ou étrangers.
Dans tout cela, une véritable réflexion sur le nous québécois, sur le nous qu’on est ou qu’on croit être devenu, est absente […].
— (Sébastien Mussi, Le nous absent, Liber, Montréal, 2018, page 50)
Références
Linda R. Waugh, Bonnie Fonseca-Greber, Caroline Vickers et Betil Eröz, (2007), Multiple empirical approaches to a complex analysis of discourse, dans Monica Gonzalez-Marquez ed., Methods in Cognitive Linguistics, pages 120-148
M. Riegel, J-C. Pellat, R. Rioul, Grammaire méthodique du français, Quadrige manuels, 2016, page 368
On peut ajouter -même(s).
Seule la 3e personne présente des oppositions de genre.
La 3e personne indéfinie (on, pronom aussi dit impersonnel ou omnipersonnel) est souvent employée en registre informel à la place de la 1re personne du pluriel, et aussi, moins souvent, à la place des autres personnes, du singulier ou du pluriel.
La 2e personne du pluriel (vous) est aussi utilisée comme singulier de politesse.
Florence Ashley, Les personnes non-binaires en français : une perspective concernée et militante, H-France Salon Volume 11, Issue 14, #5, 2019
Kris Aric Knisely, Le français non-binaire : Linguistic forms used by non-binary speakers of French, Foreign Language Annals, volume 53, n° 4, décembre 2020, pages 850–876
Il existe aussi les variantes yel, ielle, æl, aël, olle, ulle, i, imem, el, elli, yol.