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syndicaliste cheminot et dirigeant communiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Semard, né le à Bragny-sur-Saône (Saône-et-Loire) et mort fusillé par les Allemands le à la prison d'Évreux (Eure), est un syndicaliste français, secrétaire général de la Fédération des cheminots (CGT) et dirigeant du Parti communiste français, dont il fut secrétaire général de 1924 à 1929.
Pierre Semard | |
Pierre Semard, photographie parue dans le compte rendu sténographique du VIIIe Congrès national du PCF (Lyon-Villeurbanne, janvier 1936). | |
Fonctions | |
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Secrétaire général du Parti communiste français | |
– (4 ans, 9 mois et 7 jours) |
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Prédécesseur | Louis Sellier |
Successeur | Maurice Thorez |
Secrétaire général de la Fédération nationale des cheminots CGTU puis CGT | |
– (3 ans) |
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Successeur | Lucien Midol |
– (1 an) |
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– (5 ans) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bragny-sur-Saône |
Date de décès | (à 55 ans) |
Lieu de décès | Évreux |
Nature du décès | fusillé |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF |
Profession | Cheminot |
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Fils d'un cantonnier des chemins de fer, et d'une garde-barrière du réseau PLM, Pierre Semard passe son enfance[1] dans la campagne bourguignonne à Villeneuve-sur-Yonne, où ses parents travaillent après avoir quitté l'agriculture et la Bresse[2]. En raison de la mort de son père, il commence à travailler en 1898, après avoir passé son certificat d'études, chez un notaire d'abord, puis chez de nombreux autres employeurs. En 1904, il se rend à Paris et exerce divers petits métiers : apprenti charcutier, vendeur de journaux, débardeur aux Halles. En 1906, il retourne en Bourgogne, dans l'Yonne où il gagne sa vie comme charcutier et comme cuisinier. Il se rend ensuite à Lyon puis à Valence où il se fixe finalement en s'engageant pour trois ans dans l'armée. Il est promu au grade de brigadier. Bon danseur, il s'insère facilement dans la société locale. Il trouve également du temps pour lire et arrondit sa solde en gagnant des courses cyclistes. Il épouse en [3] une jeune Valentinoise avant de revenir à la vie civile.
Il passe alors un examen pour entrer aux chemins de fer comme employé aux écritures. En 1912, il entre au secrétariat du chef de gare de Valence. C'est là qu'il devient militant syndical[4].
À la déclaration de guerre, en 1914, étant père de trois enfants, il est mobilisé sur place[réf. souhaitée]. Son engagement syndical lui vaut d'être muté du secrétariat du chef de gare au service des trains. En 1917, il représente la section de Valence au premier congrès de l'union des syndicats du PLM qui se tient à Avignon. D'après Serge Wolikow, les fonctions qu'il avait exercées au secrétariat du chef de gare auraient freiné son accession aux responsabilités syndicales[4]. Toujours mobilisé fin 1918, il est envoyé en Belgique.
Sa femme atteinte par la grippe espagnole meurt le . Le , Pierre Semard devient secrétaire général d'une « Ligue de défense et d'action contre les mercantis et les spéculateurs » nouvellement créée et qui regroupe des commerçants et artisans avec des ouvriers. Il reste avant tout le dirigeant des cheminots de la Drôme et déploie une activité militante de plus en plus intense en faveur des idées du syndicalisme révolutionnaire s'inspirant de la Révolution française et de la jeune révolution russe[4].
C'est à partir de 1920 que Pierre Semard commence à jouer un rôle national. Il est l'un des rares dirigeants du syndicat de l'union PLM à exprimer des doutes sur les nationalisations comme mot d'ordre mobilisateur. Révoqué du PLM pour fait de grève, il épouse en secondes noces[5] une ancienne employée du PLM également révoquée. Il devient alors gérant de la coopérative des cheminots pour subvenir aux besoins de sa famille[4].
Il reprend rapidement son activité syndicale. Il se situe dans le camp des minoritaires, révolutionnaires, contre les réformistes. Au printemps 1921, les minoritaires dominent le syndicat du Réseau PLM, et Pierre Semard, secrétaire à la propagande du syndicat, dénonçant les menaces d'exclusion brandies par la direction de la CGT, déclare : « si les minoritaires d'aujourd'hui deviennent les majoritaires de demain, ils n'excluront pas leurs camarades minoritaires ». En , Pierre Semard est élu secrétaire général de la Fédération des cheminots, qui est dans une période particulièrement mouvementée puisque les syndicats qui avaient refusé de reconnaître le nouveau changement de majorité en faveur des révolutionnaires ont quitté la Fédération. C'est à la suite de cette nouvelle responsabilité syndicale que Semard quitte Valence pour Paris[4].
Pierre Semard joue alors un rôle de première importance dans la fondation de la CGTU. Dans La Vie Ouvrière, il se prononce pour des conceptions syndicalistes révolutionnaires anti-bureaucratiques et dénonce la centralisation bureaucratique. Il réclame la restauration de l'ancien rôle des bourses. En , il signe la motion Mayoux hostile au contrôle du parti sur l'activité syndicale[4].
Lors du Ier congrès de la CGTU, à Saint-Étienne, en , il prend la parole comme membre de la tendance Monmousseau, favorable à une position centriste : il refuse la liaison avec le Parti communiste et propose que la CGTU entre dans l'Internationale syndicale rouge (ISR) pour y défendre son point de vue[4].
À Moscou en en compagnie de Gaston Monmousseau, il rencontre Lénine qui fait des concessions à ses interlocuteurs, si bien que de retour en France, Semard justifie l'adhésion de la CGTU à l'ISR. Il s'engage ensuite aux côtés du parti communiste dans l'action commune engagée contre l'occupation de la Ruhr. C'est pour cette raison qu'en 1923 il est arrêté et incarcéré quelques mois à la prison de la Santé. Pendant son emprisonnement, il écrit de nombreux articles dans La Vie Ouvrière où il plaide notamment pour un syndicalisme de masse ouvert n'affirmant aucune doctrine[4].
Bien qu'ayant des divergences de vues avec l'Internationale communiste (IC), il devient en le secrétaire général du PC français (SFIC) après être entré au Comité central de celui-ci quelques mois auparavant, lors du IIIe Congrès tenu à Lyon en [6]
Pierre Semard avait adhéré à la SFIO dès 1916, mais n'avait pas joué de rôle politique dans la Fédération de la Drôme. En 1921, il était dans la majorité du Congrès de Tours et avait donc adhéré au jeune parti communiste. À la fin de l'année 1923, membre de la commission syndicale du parti alors dirigée par Pierre Monatte, il se distingue des dirigeants autoritaristes comme Suzanne Girault ou Albert Treint. Mais il ne se solidarise pas non plus des dirigeants historiques, Boris Souvarine, Alfred Rosmer, Pierre Monatte, exclus en 1924[4].
En fait, et en accord avec l'UC, Suzanne Girault et Albert Treint continuent à diriger le parti jusqu'à la fin de 1925 tandis que Pierre Semard s'occupe des questions syndicales. Il organise des réunions régulières entre les directions du parti communiste et de la CGTU. Il est particulièrement représentatif des ouvriers révolutionnaires, qui avaient pu, comme Benoît Frachon, baigner dans l'anarcho-syndicalisme, mais qui, par idéal révolutionnaire, vont privilégier tout au long des années vingt et trente, la fidélité à la révolution russe et à l'URSS, « patrie des travailleurs ».
À la fin de l'année 1925, le parti communiste, en accord avec Manouilsky, remet en cause la ligne sectaire incarnée par Girault et Treint, et Semard arrive au premier plan pour appliquer la nouvelle politique de front unique avec les socialistes. C'est la première alliance antifasciste. Ce fut l'orientation du Ve congrès (Lille), en 1926. C'est à cette époque que Semard, en opposition avec Doriot, Monmousseau et Treint, parvient à imposer Maurice Thorez comme secrétaire à l'organisation. Malgré les critiques de Boukharine qui reprochait au parti français de ne pas avoir su éviter le retour de Poincaré, Semard reçut le soutien de la plupart des dirigeants de l'Internationale communiste. Dans son discours de clôture lors du VIIe plénum de l'IC, Semard tente d'expliquer les réalités de la vie politique française et exprime publiquement son irritation devant ce qu'il appelait les « censeurs » du PCF qui lui faisaient la leçon[4].
Durant le premier semestre 1927, Semard continue de défendre le principe d'un équilibre dans les relations entre l'IC et sa section française. Il s'oppose également aux critiques de l'ISR qui préconisait une fusion partielle entre la CGT et la CGTU, alors que les dirigeants de la CGTU préféraient se limiter à des contacts et des négociations entre les deux confédérations. Les relations avec l'Internationale communiste restent par conséquent tendues, et lorsqu'une commission française est mise en place par le secrétariat de l'IC, Semard mandate Maurice Thorez pour qu'il expose les positions du parti français. Il recherche également l'appui de Staline et conduit la délégation du PCF au VIIIe plénum de l'IC, fin .
De retour à Paris, Semard est de nouveau arrêté, pour la cinquième fois, pour des actions contre la guerre du Rif que la France mène au Maroc. Il est emprisonné à la Santé, où après en être sorti en profitant, sans le savoir, de l'évasion de Léon Daudet, y retourne et séjourne jusqu'en . Thorez lui confirme que l'IC est en désaccord avec les positions du parti français et réclame une rupture électorale avec les socialistes. Semard n'accepte pas de pratiquer une tactique électorale, selon lui gauchiste, qui risque d'isoler le PCF et de lui faire perdre les bénéfices résultant depuis un an, de sa politique de front unique. C'est en ce sens que début , il adresse au Comité central, une lettre, cosignée avec ses camarades détenus à la Santé.
Il reprend ses fonctions de secrétaire général en et se retrouve attaqué au sein de l'IC, notamment par Palmiro Togliatti qui l'accuse d'avoir dissimulé au Bureau politique les divergences à l'égard des prescriptions de l'IC. Lors du VIe congrès de l'IC, en , Semard intervient en séance plénière pour demander qu'on n'assimile pas social-démocratie et fascisme. Il accepte cependant d'être au sein du parti français le porte-parole de la ligne de l'IC à laquelle il s'est opposé[4].
L'affaiblissement du rôle de Semard est alors concrétisé par la décision de supprimer le poste de secrétaire général, en . Il est alors chargé de la région parisienne. Sa rétrogradation ne fut jamais justifiée officiellement par des raisons politiques. C'est alors que la presse socialiste et celle du Parti d'unité prolétarienne font état de policiers au sein du parti communiste et mettent en cause Pierre Semard qui vit une période difficile, obligé de se défendre de ces rumeurs ; découragé et fatigué il réclame d'être, au moins temporairement, relevé de toutes ses fonctions[4].
De 1932 à 1933, on s'interroge sur la nature des responsabilités de Semard au sein du parti français, mais surtout au sein de l'Internationale. Il réside quelque temps à Moscou en tant que membre du secrétariat international du PCF, et il s'y occupe des questions paysannes. Il demeure jusqu'à la guerre membre du Bureau politique du Parti communiste français, réélu lors des VIIe (1932), VIIIe (1936) et IXe (1937) Congrès de celui-ci[7]
À l'automne 1933, Semard renoue avec le syndicalisme : le bureau confédéral de la CGTU décide, en accord avec l'Internationale syndicale rouge (ISR), de l'affecter à la Fédération des cheminots qui l'élit secrétaire général le . Lors du congrès de fusion entre la CGT et la CGTU, le , il est élu au secrétariat de la fédération réunifiée comme secrétaire général aux côtés de Jean Jarrigion qui représente les ex-confédérés. La fédération des cheminots rassemble 165 000 syndiqués en 1935. Le boom de la syndicalisation au moment du front populaire la fait passer à 370 000 adhérents en 1937[8]. Après les Métaux et le Bâtiment, les Cheminots sont la troisième fédération de la CGT en nombre de syndiqués.
En , il fait partie de la délégation syndicale qui rencontre Léon Blum et les ministres concernés. Le gouvernement promet d'intervenir auprès des compagnies pour l'octroi de 21 jours de congé, les 40 heures, les conventions collectives et la réintégration des révoqués de 1920. En contrepartie, la direction fédérale s'engage à éviter une occupation des chemins de fer. Le gouvernement du Front populaire le nomme membre du conseil consultatif des chemins de fer, celui-là même au sein duquel se discute la création de la SNCF. Il en est membre de 1936 à 1938[9].
Au nom de la CGT, Pierre Semard se prononce en faveur de la nationalisation. Lorsque la SNCF est créée le , il est un des quatre administrateurs issus de la représentation syndicale[10]. La représentation des salariés au Conseil d'Administration de cette première entreprise nationale d'économie mixte est une nouveauté. Malgré leur demande à plus de participation, les syndicalistes n'ont que 4 représentants au Conseil d'administration sur un total de 33 membres... Mais il est institué une "Caisse de prévoyance" paritaire chargée de gérer l'assurance sociale des cheminots et de leur famille. Le les premières élections au conseil d'administration de cette caisse de prévoyance prouvent la représentativité de la CGT qui obtient 85 % des voix[11]. Malgré ses multiples responsabilités Pierre Semard se rend souvent sur la frontière espagnole pour s'occuper de l'acheminement de l'aide matérielle à la République espagnole. (Voir Gaston Cusin)
Il souhaite explicitement que la force syndicale puisse éviter d'en venir à la grève générale des chemins de fer dont il rappelle les risques qu'elle comportait. À ceux qui critiquent la participation des secrétaires fédéraux aux instances de la SNCF, Semard oppose la nécessité d'une représentation du personnel agissant sur mandat de l'organisation syndicale. Lors du XXVe Congrès de la CGT, tenu à Nantes du 14 au il intervient en tant que l'un des leaders du courant unitaire et précise[12] :
"Il faut l'union et l'action du peuple travailleur, de tout ce peuple qui est attaché à la démocratie à la sauvegarde des libertés acquises et au progrès social. Il s'agit d'une union du peuple travailleur pour empêcher et briser toute agression fasciste, qu'elle soit de l'intérieur ou de l'extérieur."
Au lendemain de l'échec de la grève interprofessionnelle du [13], il est révoqué du Conseil d'administration de la SNCF, comme son collègue Jarrigion, au prétexte d'avoir signé des tracts qui appelaient à la grève. Le conseil de discipline le rétrograde au rang d'employé aux écritures.
À la suite du Pacte germano-soviétique, l'unité du Bureau fédéral de la Fédération des Cheminots CGT vole en éclats et les ex-confédérés (CGT) décident, le , d'exclure Semard et ses camarades des fonctions dirigeantes et le licencient de son poste de permanent syndical... Il est aussi révoqué de son mandat de conseiller général de la Seine[14]. Arrêté à Loches (où il a repris son travail de cheminot) le , Pierre Semard est, une fois encore, incarcéré à la Santé par le juge d'instruction militaire sous l'inculpation de détournement de fonds (plainte de ses anciens « camarades » confédérés) et d'infraction au décret du concernant la dissolution du PCF. En dépit du témoignage favorable lors de son procès de Marcel Bloch[15], ingénieur en chef du matériel et des ateliers à la SNCF, il est condamné à trois ans de prison. Le , la SNCF le révoque. Transféré à la prison de Fresnes, il en est évacué le , et est incarcéré à Bourges. Il met à profit son emprisonnement pour écrire et entretenir une correspondance abondante avec son épouse et ses enfants, notamment sa fille Yvette. Il reste très attentif aux problèmes de sa famille. Son épouse est arrêtée en , puis sa fille Yvette, au début de 1942.
Au début 1942, Pierre Semard est transféré de Bourges au camp d'internement de Gaillon où il se retrouve avec les détenus de droit commun. Le , on l'envoie à la prison d'Évreux. Livré à leur demande comme otage aux autorités allemandes, il est fusillé le [16]. Parmi les otages fusillés ce figurent d'autres militants syndicalistes (dont Corentin Cariou et René Le Gall, conseillers municipaux communistes de Paris) et Pierre Rigaud, ancien dirigeant de la Fédération des jeunesses communistes de France et ancien secrétaire de Maurice Thorez. Les nazis choisissent leurs victimes de façon emblématique.
Pierre Semard est inhumé, après la guerre, au cimetière du Père-Lachaise, à Paris. Ses obsèques solennelles et officielles ont lieu le [4],[17].
Son épouse Juliette Semard, née Contier[18] (1895-1979), qui fut déportée à Ravensbrück, sera inhumée à ses côtés.
Sa fille Yvette, résistante, fut arrêtée et emprisonnée, et le compagnon de celle-ci, André Berthelot[19] est fusillé par les Allemands au Mont-Valérien le .
Il est l'oncle de Simone Abat (1915-1944) communiste et résistante, tuée en mission[20].
A l’initiative des syndicats CGT et UFCM-CGT des cheminots de Paris-Montparnasse, une plaque commémorative en l’honneur de Pierre Semard a été dévoilée le dans le hall 3 Vaugirard de la Gare Montparnasse en présence de Thierry Nier[25], secrétaire général de la fédération CGT des cheminots.
Une rue Pierre-Semard, une avenue, un boulevard, une place, une esplanade ou une cité existent dans le 9e arrondissement de Paris ainsi qu'à :
À Bragny-sur-Saône, village natal, une stèle commémorative ornée d'un médaillon de bronze garde le souvenir du militant syndical et dirigeant communiste[27].
L'implantation de cette trace mémorielle dépasse largement ce qui pourrait relever de l'implantation municipale communiste, même en tenant compte de l'importance de celle-ci durant la période de l'après-guerre (1945-1947). Elle va au-delà des communes-cités "cheminotes" traditionnelles, bien présentes naturellement. Elle tendrait à montrer la résonance nationale[28] que son nom et son destin tragique suscitent, alors que les cheminots sont eux-mêmes glorifiés par le film de René Clément : La Bataille du rail.
Il existe une rue Pierre-Semard à Abidjan-Plateau (République de Côte d'Ivoire)[29]
Il existait en RDA, gérée par la Fédération des syndicats des travailleurs allemands (FDGB), une maison de repos Pierre-Semard, à Ferch dans le district de Potsdam[réf. souhaitée].
Un monument à la mémoire des agents du réseau PLM de la SNCF de la région de Chalon-sur-Saône, et des membres de leurs familles "morts pour la France", durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), est érigé devant la gare SNCF de Chalon-sur-Saône. Pierre Semard y figure en médaillon au centre du monument de 2 mètres de haut sur 3 mètres de long[30].
Une stèle en hommage à Pierre Semard a été inaugurée en à la prison d'Évreux, à l'occasion du 57e anniversaire de son exécution par les allemands en présence du Ministre des Transports Jean-Claude Gayssot (communiste), du maire d'Évreux et de dirigeants de la Fédération CGT des cheminots[31]
Une stèle est également inaugurée en mars 2012 à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire).
Des cartes (postales ou non) ont été éditées reprenant son portrait. L'une d'entre elles comporte au verso le texte de sa dernière lettre telle qu'elle est popularisée par le Parti communiste et la fédération CGT des cheminots : « Je sais que les nazis qui vont me fusiller sont déjà des vaincus et que la France saura poursuivre le bon combat. Vivent l'Union soviétique et ses alliés, vive la France ! »[32]
Pour situer Pierre Sémard dans sa profession de cheminot, avec d'utiles notations sur le militant syndical :
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