Vénissieux
commune française de la métropole de Lyon De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Vénissieux est une commune française située dans la métropole de Lyon, en région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est la septième ville d'Auvergne-Rhône-Alpes par le nombre d'habitants. Ses habitants sont appelés les Vénissians.
Vénissieux | |||||
L'Hôtel de ville. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Métropole | Métropole de Lyon | ||||
Circonscription départementale | Circonscription départementale du Rhône | ||||
Arrondissement | Lyon | ||||
Maire Mandat |
Michèle Picard (PCF) 2020-2026 |
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Code postal | 69200 | ||||
Code commune | 69259 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vénissians, Vénissianes | ||||
Population municipale |
66 363 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 4 329 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 41′ 52″ nord, 4° 53′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 171 m Max. 259 m |
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Superficie | 15,33 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lyon (commune du pôle principal) |
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Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
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Liens | |||||
Site web | venissieux.fr | ||||
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Vénissieux est la troisième ville la plus peuplée au niveau départemental après Lyon et Villeurbanne. Bénéficiant d'une situation géographique privilégiée entre Lyon, le sillon rhodanien et les plaines du pays du Velin, Vénissieux concentre de nombreuses activités économiques sur son territoire et est traversé par de grandes voies de communication.
Autrefois paisible village agricole et viticole, Vénissieux s'est développée grâce notamment à ses industries automobiles, dont elle fut l'un des berceaux. La construction des grands ensembles à partir des années 1960 bouleverse profondément sa physionomie urbaine et sociale. Vénissieux est enfin connue pour son rôle dans l'histoire des banlieues françaises[1], des premières émeutes urbaines à la Marche pour l'égalité et contre le racisme en 1983.
Vénissieux est située en banlieue sud de Lyon. Elle est considérée comme la «Porte sud de l'agglomération lyonnaise».
La ville située sur la rive gauche du Rhône a un relief marqué par une plaine dominée par la petite colline du Centre (anciennement mas de la Roche) et celle de Parilly dans sa partie nord. Quant à la partie sud de la commune, celle-ci a un relief légèrement plus prononcé, avec le plateau des Minguettes qui culmine à 259 mètres dans le quartier de Monmousseau. Les pentes ont parfois une déclivité importante en descendant à Saint-Fons et à Vénissieux-village par le plateau des Minguettes.
Les communes limitrophes sont Bron, Lyon, Saint-Fons, Corbas, Feyzin et Saint-Priest.
Géographiquement, Vénissieux appartient au Bas-Dauphiné et plus exactement au pays du Velin[2]. C'est un petit territoire d'une vingtaine de kilomètres carrés, délimité au nord et à l'ouest par le coude du Rhône. Des petits reliefs encerclent cette plaine alluviale caillouteuse d'origine morainique, au sud par les balmes viennoises et à l'est par les contreforts du plateau des Terres froides. D'est en ouest, la plaine dans laquelle se situe Vénissieux, présente un plan légèrement incliné d'une centaine de mètres entre environ 170 et 259 mètres d'altitude. Le village s'est développé, non pas en hauteur, mais dans une petite dépression située entre les pentes est du plateau des Minguettes et le grand plateau de l'Est lyonnais. L'établissement du village originel s'explique par la présence d'une nappe phréatique moins profonde que dans le reste de la ville. Vénissieux étant un territoire qui ne comporte aucune rivière, seule cette nappe permettait l'approvisionnement en eau via des puits[3].
Contrairement à Vénissieux, les autres villages de cette région sont souvent situés sur des petites moraines issues de la glaciation du Würm, où les glaciers des Alpes arrivaient jusqu'à Lyon, il y a entre 125 000 et 11 000 ans avant notre ère. On retrouve des traces de cette glaciation avec les blocs erratiques connus de la Croix-Rousse, le Gros Caillou et plus proche de Vénissieux, le bloc erratique de Saint-Fons, situé sur le contrefort ouest du plateau des Minguettes[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Bourgogne, vallée de la Saône » et « Nord-est du Massif Central »[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 818 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lyon-Bron », sur la commune de Bron à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 820,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,1 | 1,4 | 4,2 | 7,2 | 11,2 | 15 | 17 | 16,6 | 12,8 | 9,6 | 4,9 | 2 | 8,6 |
Température moyenne (°C) | 4,1 | 5,2 | 9 | 12,3 | 16,3 | 20,3 | 22,6 | 22,3 | 17,9 | 13,7 | 8,1 | 4,8 | 13 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,1 | 9 | 13,8 | 17,4 | 21,5 | 25,6 | 28,2 | 28 | 23,1 | 17,7 | 11,4 | 7,7 | 17,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−23 23.01.1963 |
−22,5 14.02.1929 |
−10,5 07.03.1971 |
−4,4 10.04.1949 |
−3,8 01.05.1938 |
2,3 01.06.1959 |
6,1 07.07.1962 |
4,6 25.08.1940 |
0,2 24.09.1928 |
−4,5 31.10.1950 |
−9,4 30.11.1925 |
−24,6 22.12.1938 |
−24,6 1938 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,1 10.01.15 |
21,9 25.02.21 |
26 31.03.21 |
30,1 16.04.1949 |
34,2 16.05.1945 |
38,4 27.06.19 |
40,4 24.07.19 |
41,4 24.08.23 |
35,8 05.09.1949 |
30,6 09.10.23 |
23 02.11.1924 |
20,2 18.12.1989 |
41,4 2023 |
Ensoleillement (h) | 711 | 1 024 | 1 737 | 1 977 | 2 238 | 2 565 | 2 881 | 2 631 | 2 041 | 1 314 | 789 | 587 | 20 495 |
Précipitations (mm) | 49,8 | 41,6 | 49,4 | 68,9 | 80,9 | 74,1 | 67,4 | 65,5 | 82,5 | 99,8 | 87,2 | 53,7 | 820,8 |
Parmi les nombreux parcs, on trouve :
Au , Vénissieux est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 123 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[15],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (90,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (45,5 %), zones urbanisées (39,2 %), terres arables (9,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,4 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Si ce territoire est aujourd'hui très urbanisé, c'est que grâce à son absence de relief accidenté, seul le pays du Velin offrait des possibilités d'extension d'une grande agglomération. Le nom du pays de Velin a subsisté qu'à trois endroits dans la région lyonnaise : la ville de Vaulx-en-Velin, la rue de Béchevelin, dans le 7e arrondissement de Lyon et le quartier du Chêne-Velin à Vénissieux même. Mais l'identité du pays du Velin a complètement disparue quand l'extension du bâti urbain de l'agglomération lyonnaise s'est faite au détriment de ces terres autrefois rurales, à partir des années 1950.
Sur le plan historique, là aussi, la ville a été plus tournée vers l'Est qu'à Lyon, en étant rattachée à la province du Dauphiné jusqu'à ce que l'Isère cède par décret du 2 mars 1852, la ville au département du Rhône[20].
Jusqu'aux premières révolutions industrielles, Vénissieux fut un village agricole et viticole[21], l'on cultivait principalement de la vigne, de la seigle et des mûriers. Ces plants s'adaptèrent très bien au sol très sec et caillouteux de Vénissieux. Ainsi jusqu'au début du XXe siècle, des champs à perte de vue recouvraient la commune. Parmi les agriculteurs locaux, quelques riches bourgeois lyonnais exploitaient des terres, comme un certain Gallien Minguet qui occupa le plateau qui prit plus tard son nom : les Minguettes[22].
La ville connut un accroissement très rapide de sa population : d'un peu plus de 20 000 habitants dans les années 1950, elle atteignit plus de 75 000 habitants dans les années 1970, grâce à la construction de grands ensembles. Ce quartier est symbolique d'une forme d'urbanisation encouragée dans les années 1960 qui a donné, une vingtaine d'années plus tard, des quartiers défavorisés qui avaient perdu leur attrait d'origine. Dès les années 1980, d'importants programmes de rénovation urbaine ont transformé les Minguettes, réduisant la densité de population trop forte au profit d'un meilleur cadre de vie. Cette rénovation explique la forte baisse du nombre d'habitants depuis lors.
Vénissieux est ternie par sa mauvaise image de « ville chaude de banlieue », dus à son histoire récente et par ses nombreux faits divers régulièrement publiés dans la presse locale (trafics de stupéfiants, règlements de compte, incendies de véhicules, caillassages d'abribus ou de voitures de police, etc.)[23]. En dépit de ces incidents, la ville connaît depuis les années 2000, une certaine attractivité, illustrée par un regain démographique notable.
Une médiathèque moderne a été construite au début des années 2000 par Dominique Perrault[24], architecte et urbaniste français connu pour avoir réalisé, entre autres, la bibliothèque nationale de France à Paris.
En 2009, le premier tronçon de la nouvelle ligne de tramway, la ligne T4, relie le jet d'eau de la place Mendès France (Lyon 8e) aux Minguettes en 25 minutes. En septembre 2013, elle est prolongée jusqu'à La Doua. Les 10 kilomètres de voies et les 18 stations permettront à 33 000 habitants d'être desservis et créeront 6 200 emplois[25]. Ligne verte, le T4 a eu un effet sur l'embellissement de la ville et une circulation des piétons et des cyclistes plus aisée[26].
La ville abrite une population d'origine immigrée importante, résultat de plusieurs vagues d'immigrations successives. On compte notamment une grande communauté d'origine maghrébine, africaine, italienne, portugaise, espagnole ou encore asiatique. En 2008, la population immigrée était de 13 846 personnes soit 24 % de la population (4,6 % nés en Europe et 19,4 % nés hors d'Europe, essentiellement originaires du Maghreb)[27].
Enfin, Vénissieux est l'une des communes de banlieues parmi les plus vertes et fleuries de France, avec ses quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris, 60 % du parc de Parilly sur son territoire et une superficie de 617 hectares d'espaces verts, occupant près de 40 % de la surface totale de la commune. Une faune diversifiée se trouve sur son territoire, composée essentiellement de petits oiseaux[28].
Selon Le Figaro, en 2022, elle se classe dernière du classement des villes de la métropole lyonnaise où il fait bon vivre[29].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 28 803, alors qu'il était de 25 213 en 2013 et de 23 438 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 92,5 % étaient des résidences principales, 1 % des résidences secondaires et 6,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 14,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 84,5 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vénissieux en 2018 en comparaison avec celle du Rhône et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1 %) inférieure à celle du département (3,2 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 32,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (34,6 % en 2013), contre 48,4 % pour le Rhône et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Le parc de logements sociaux en France est important, mais baisse progressivement : de 49,6 % (au sens du recensement) du parc des résidences principales en 2009, il s'établit à 41,3 % en 2020[I 5]
Depuis toujours, la ville est bien située entre des axes routiers fréquentés : de nos jours, au sud de la ville on peut rejoindre le Boulevard Urbain Sud et du nord on peut rejoindre le périphérique de Lyon (aussi appelé boulevard de ceinture ou boulevard Laurent Bonnevay) par trois portes qui donnent sur la commune : portes de Parilly, des États-Unis et du Moulin à Vent.
La ligne du , la plus importante du réseau métro TCL, possède les deux dernières stations sur le territoire communal :
Véritable colonne vertébrale de la ville, la ligne de tramway dessert le plateau des Minguettes, le centre-ville, la gare de Vénissieux, la Borelle, Joliot-Curie depuis 2009. Elle permet d'amener les habitants aux quartiers des États-Unis, de la Manufacture des Tabacs, de la Part-Dieu à Lyon et à Charpennes, au Tonkin et de la Doua à Villeurbanne[26].
Depuis novembre 2019, le longe la limite communale entre les arrêts "Petite Guille" et "Beauvisage-Pressensé"[34]. Elle permet de relier le quartier du Moulin à Vent, à Debourg aux Hôpitaux Est en passant par Mermoz-Pinel. La ligne remplace la ligne .
Trois lignes de bus réguliers permettent de renforcer ce maillon, notamment les lignes , et .
Ligne | Destinations |
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Gare de Vénissieux - Gare de Vaise Par Bellecour | |
Hôpital Feyzin Vénissieux - La Doua Gaston Berger Par Gare Part-Dieu Villette et Gare de Vénissieux | |
Debourg - Hôpitaux Est-Pinel Par Mermoz-Pinel | |
Hôpital Feyzin Vénissieux - Bellecour le Viste Par Saint-Fons / Jean Macé | |
Surville Route de Vienne - Charpennes Charles Hernu Par Grange Blanche | |
Gare Part Dieu Vivier Merle - St Priest Plaine de Saythe / Sogaris promotans Par Parilly | |
Lycée Lumière - Manissieux Par Mermoz Pinel | |
Vénissieux le Charréard - Bellecour Charité Par Jean Macé | |
Parc de Parilly - Solaize Mairie Par La Bégude / Gare de Vénissieux | |
Gare de Vénissieux - Corbas les Taillis / Chaponnay ZA Chapotin Par Corbas Mairie | |
Perrache - Feyzin les Razes Par Maurice Thorez et Stade de Gerland | |
Gare de Vénissieux - Mions Jules Vallès Par Saint Priest - Jules Ferry | |
La Borelle - Décines Grand Large Par Sept Chemins | |
Gare de Vénissieux - Mions Bourdelle Par Corbas Gabriel Péri | |
Hôpital Feyzin Vénissieux - Porte des Alpes / Parc Technologique Par Saint Fons Albert Thomas et Gare de Vénissieux | |
Parilly - Corbas Jacques Prévert (limite TCL) - Vienne | |
Parilly - Corbas musée de l'aviation (limite TCL) - Chaponnay et/ou Valencin | |
113 | Parilly - Givors Gare (n'est pas incluse dans le réseau TCL) Par Ternay, Sérézin et Communay |
T36 | Parilly - Saint Pierre de Chandieu Rajat (limite TCL) - Saint Jean de Bournay Par Heyrieux |
Gare de Vénissieux - St Priest Gare Par Corbas Gabriel Péri |
L'origine étymologique de Vénissieux est ancienne, issue de la période gallo-romaine. Un légionnaire romain nommé Véniciès aurait possédé une grande ferme nommée Viniciacum : « la villa de Véniciès »[35]. Suivent ensuite les variantes postérieures de Venicus, au VIIe siècle, Venici au XIIe siècle et Venecieu jusqu'au début du XVIIIe siècle[36]. Durant les temps modernes, le nom de la commune évolue de Vénissie (nom gravé sur la cloche de 1550 de l'église Saint-Germain[37]), en Venißieu sur une carte de Cassini[36], le "ß" est une lettre appelée eszett, utilisée dans l'alphabet allemand. Appelée également « scharfes S , elle représente une ligature de « ss ». Puis à la Révolution française, le nom devient Vénissieux. Dans la région, Villeurbanne possède une origine toponymique similaire à Vénissieux : son nom étant issu d'une ancienne ferme jadis nommée « villa urbana »[38]. En lyonnais, dialecte francoprovençal, son nom deviendra Vènissiœx.
Le « x » présent à la fin du nom de la ville est caractéristique de la toponymie de l'aire linguistique francoprovençale[39]. Il ne se prononce pas à l'instar du « x » de Vaulx-en-Velin, Rillieux-la-Pape, Manissieux (quartier de Saint-Priest), Meximieux, Vassieux-en-Vercors, Chamonix, etc. D'autres villes de la région n'ont pas conservé leur « x » final, comme Meyzieu, Décines-Charpieu, Crémieu ou encore Ambérieu-en-Bugey[40].
Enfin, une autre origine étymologique de Vénissieux, plus imagée, proviendrait de son vignoble qui passait jadis pour un cru fameux dès l'Antiquité : vinum, vineae, Véniciès, Viniciacum, Vénissieux; le décor était planté. Des vignobles de consommation locale étaient particulièrement présents sur les pentes du plateau des Minguettes jusqu'au plateau des Grandes Terres, illustrés sur la carte de Cassini. Effectivement, au XVIIIe siècle, on a dénombré jusqu'à 277 parcelles de vignes sur le territoire communal[21]. Si l'importance de la présence de vigne à Vénissieux est indéniable, l'origine toponymique de la cité ne provient pas de ses cépages.
La plus vieille inhumation de Vénissieux a été trouvée en 1999, sous l'actuelle place de la Paix. Le squelette assez complet de cet homme est daté du Bronze final, entre 1490 et 1265 av. J.-C. Des structures domestiques (des fossés, un foyer) ont été aussi retrouvées, attestant une occupation humaine à Vénissieux très ancienne[41],[42].
Mais la plus ancienne apparition de Vénissieux, ainsi que la connaissance de l'origine toponymique de la ville se situent dans le testament, probablement apocryphe, attribué à Ennemond, évêque de Lyon, dont le décès remonte à 657. Ce document mentionne la « Villa Véniciès », une grosse ferme gallo-romaine qui jadis aurait appartenu à un légionnaire romain nommé Véniciès[43]. Ce soldat fut héritier de cette terre donnée par l'armée romaine à la suite de la conquête des Gaules. Après la chute de l'Empire romain, la ferme se situe dans le décor du prieuré de l'abbaye royale de Saint-Pierre-de-Lyon durant le haut Moyen Âge. Si l'on a jamais pu déterminer l'emplacement exact de cette ferme gallo-romaine, seuls quelques fragments de tuiles plates romaines (tegula) ont été retrouvés au sud du centre-ville, attestant d'une probable présence humaine durant l'Antiquité[42].
Puis, jusqu'au Xe siècle, durant le haut Moyen Âge, on ne sait pas grand chose de Vénissieux. Il s'agissait d'un territoire situé à l'ombre de Lyon, qui devait se montrer particulièrement inhospitalier et peu fertile, pour encourager une sédentarité. Pourtant, un axe majeur traverse le territoire communal depuis l'Antiquité, avec la voie Agrippa Lyon-Arles, devenue plus tard route royale sous l'Ancien Régime, puis la route nationale 7. Aujourd'hui cette voie est devenue le boulevard Yves Farge et se situe sur la commune de Saint-Fons, détachée depuis lors de Vénissieux. Mais les voyageurs, sûrement nombreux sur cet axe historique n'ont livré aucun récit mentionnant Vénissieux dans leurs carnets de voyage[44].
L'occupation reprend dès le Xe siècle, mais il faudra attendre le début du XIIIe siècle, pour voir dans l'actuel centre-ville l'élévation et l'implantation du château de Chandieu[42], aux mains des comtes de Savoie, qui étendent ses prérogatives sur la prévôté de Vénissieux. On rend la justice au château de Saint-Symphorien-d'Ozon, cité principale du pays du Velin à l'époque. Le Rhône sert de limite naturelle aux seigneurs de Chandieu jusqu'en 1310 quand Jean de Chandieu, ruiné, se défait de ses droits sur la paroisse de Béchevelin qui enchâsse Vénissieux, Villeurbanne et Vaulx-en-Velin. Amédée V de Savoie réunit alors ce territoire à Saint-Symphorien jusqu'en 1349. Ce château dont l'enceinte mesure 80 mètres de diamètre, attire des paysans et des artisans qui viennent s'abriter à l'intérieur ou aux pieds des remparts, en ces temps troublés par les loups, brigands et surtout par les conflits seigneuriaux. Tout autour, se développent de vastes aires de gestion de récolte, en témoignent de nombreuses fosses, silos et fours qui ont été retrouvés[42].
En 1355, Vénissieux se trouve finalement en terre dauphinoise grâce à un remaniement territorial savoyard, où le Viennois est échangé contre le Faucigny (petite région de Haute-Savoie).
Les premières listes des habitants de Vénissieux remontent au XVe siècle, elles sont aujourd'hui conservées aux archives départementales de l'Isère. Au lendemain de la guerre de Cent Ans, le roi de France Louis XI, lança en 1498, une grande enquête à travers la province du Dauphiné, à laquelle appartenait Vénissieux. Les enquêteurs étaient chargés d'examiner les familles les plus fortunées afin d'alimenter le trésor du prince, en piteux état au lendemain de la guerre. C'est ainsi que nous est parvenue la liste recensant les premiers noms connus des Vénissians : Jacques Blanc, Tholon Chatard, André & Jehan Charréard. Ces derniers ont donné leur nom à un quartier de la ville. Enfin, parmi les noms connus, les Broyssat, Sandier, Chaponnay et Sublet, sont retrouvés dans tous les documents jusqu'au XIXe siècle. Ancrés dans leurs fermes ou dans leurs ateliers blottis au sein des remparts du village, ces longues dynasties forment le substrat de la population vénissiane. La place principale de Vénissieux s'appelle par ailleurs place (Napo)Léon-Sublet, un des derniers héritiers de cette grande famille locale[45].
L'alternat, au bénéfice ou au détriment du Dauphiné, est la règle des XVIe siècle et XVIIe siècle pour Vénissieux. Le Dauphiné perd Vénissieux en 1545, la recouvre en 1605 et, enfin, la cède à un certain M.Dugue, trésorier de France au Bureau de Lyon en 1649.
En 1560, le célèbre peintre royal de portrait franco-hollandais du XVIe siècle, Corneille de Lyon, achète une maison modeste en briques et son terrain attenant dans l'actuelle rue du Château, elle deviendra sa maison de campagne[46].
Tout le long du XVIIe siècle, le territoire du Moulin à Vent, devient une zone franche due à une décision de Louis XIV d'intégrer le faubourg de la Guillotière à la province du Lyonnais. La frontière avec la province du Dauphiné, se retrouve ainsi déplacée au Moulin à Vent. En quelques années de nombreux paysans, artisans, mais aussi des cabarets à la réputation parfois sulfureuse, s'installent dans le quartier pour profiter d'une justice et d'une règlementation plus souples qu'à Lyon[47].
Vénissieux devient chef-lieu de canton en se détachant de Bron. Et en 1790, la commune se retrouve en terre iséroise et compte à peine 2 100 habitants.
Le château de Chandieu, implanté au sud de l'actuelle place Léon-Sublet, est détruit à la fin du XVIIe siècle, cinq siècles après sa construction.
L'Isère cède, par décret du , Vénissieux, Bron, Vaulx-en-Velin et Villeurbanne au département du Rhône. Aujourd'hui, le canton vénissian est mono-cellulaire.
En février 1874, le Conseil municipal de Lyon annonce son intention d'annexer une bonne partie de la commune de Vénissieux : les secteurs de Parilly, Moulin à Vent et le quartier de Saint-Fons (qui n'était pas encore détaché de Vénissieux) sont visés. Villeurbanne et Caluire sont aussi dans le viseur du maire de Lyon de l'époque, Victor Augagneur. Le principal commanditaire pour l'agrandissement de Lyon a du faire face à lui, aux nombreuses réunions publiques, au député socialiste de la circonscription, Francis de Pressensé, ainsi qu'au conseil municipal de Vénissieux. Les trois parties prenantes rejettent unanimement ce projet. Pourtant en 1905, la chambre des députés vota en faveur d'une annexion, mais Victor Augagneur devient gouverneur de l'Afrique équatoriale française et se désintéressa de la banlieue lyonnaise[48].
À la fin du XIXe siècle, le hameau de Saint-Fons atteint le même niveau de population que le bourg de Vénissieux. À partir de 1885, le hameau industriel de 2 197 habitants et le centre agricole et commerçant de 2 283 habitants, n'avaient plus, ni les mêmes besoins ni les mêmes ambitions de développement. Des débats houleux opposent partisans de la séparation et partisans du maintien de l'unité communale. C'est le 21 mars 1888, que le Sénat vota un projet de loi déposé à la Chambre des députés en juin 1887, érigeant Saint-Fons en commune indépendante[49].
Les derniers vestiges du plus ancien bâtiment de la ville, le château de Chandieu, ne voient pas se terminer le XIXe siècle. La dernière muraille est en effet détruite pour construire le presbytère de l'église, puis un lotissement de maisons, dont la maison commune ; et enfin la nouvelle mairie. Ainsi, la rue du Château qui a repris l'ancien tracé de la muraille, termine sa boucle en offrant un second débouché sur la place Léon-Sublet. Vu de haut, la boucle encercle l'église Saint-Germain. C'est la plus ancienne rue de Vénissieux.
Inaugurée en janvier 1882 par Napoléon Sublet, dans un délai record, la nouvelle mairie s'impose aux côtés de l'église, avec ses 23 mètres de long, ses 4 niveaux et pas moins de 20 fenêtres sur sa façade principale. A son inauguration, ce fut la plus grande mairie de toute la banlieue lyonnaise. Elle comportait l'école des filles avec ses deux salles pouvant accueillir une centaine d'élèves, les locaux de la mairie et une bibliothèque[50].
En pleine guerre, en 1915, Marius Berliet qui travaille, en qualité de mécanicien, à Monplaisir depuis 1897, étend une cité de 400 hectares qui porte son nom. Soixante ans après, sa firme compte vingt-et-un-mille emplois directs. Une vingtaine de pôles industriels complète le chantier Berliet.
Le 15 octobre 1918, toujours durant la Première Guerre mondiale, un incendie débute vers 18h30 dans un bâtiment à munitions situé dans le quartier de l'Arsenal (actuels rues Gabriel Péri et de la République). Rapidement, l'incendie se propage aux bâtiments de stockage qui explosèrent. On raconte que les habitants des environs aperçurent une immense boule de feu dans le ciel. Sur place, les dégâts matériels sont importants : une grande partie des bâtiments de la ville subissent des dommages et sur le plan patrimonial, les vitraux médiévaux de l’église Saint-Germain sont perdus à jamais. Cette explosion qui se fit entendre jusqu'à Roanne et au Valais suisse, provoqua la mort de deux personnes et blessa dix-sept pompiers. Quant aux milliers d'ouvriers, ils eurent la vie sauve grâce à l'heure à laquelle, l'incendie se déclencha, après la journée de travail[51].
Au début du XXe siècle, Vénissieux se fait connaître grace à ses rosiéristes implantés dans les quartiers de Parilly et du Moulin à Vent. Parmi les noms connus : Joseph Pernet-Ducher, Joseph Schwartz ou Jean-Baptiste Croibier[52]. Ils ont contribué à faire naître une rose née à Vénissieux : la Vénissiane. Le square Pernet-Ducher, ainsi qu'une fresque de roses leur rendent aujourd'hui hommage.
Au printemps 1936, les ouvriers des usines Berliet donnent le départ des grandes grèves de 1936 dans la région lyonnaise[53].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville subit des bombardements à partir du mois de mars 1944, mais ce sont les 2, 25 et 26 mai 1944 qui resteront dans les mémoires. Ces jours-là, les bombardements anglo-américains détruisent la gare de triage, les usines épargnées des bombes du mois de mars, l'usine Berliet (qui fabriquait des gazogènes et des camions), les quartiers et les rues du Charréard, la rue Paul-Bert et une partie du Bourg sont endommagés. Un second bombardement à la fin du mois, touche les quartiers HLM de l'avenue de la République et de l'avenue de Pressensé, ainsi que les usines Descours & Cabaud à l'Arsenal[54]. Ces bombardements causeront la mort d'une cinquantaine de personnes.
Le 5 juin 1944, le maréchal Pétain de passage dans la région lyonnaise, visite Vénissieux durant une heure. Il se rend aux usines Berliet où il est accueilli par Marius Berliet (condamné pour faits de collaboration après la Libération). Ensuite le dictateur visite les quartiers les plus touchés et est reçu avec les honneurs à l'ancienne mairie, située place Léon-Sublet par le maire nommé par le régime de Vichy, Marcel Juveneton[55].
Deux ans plus tôt s'est déjà déroulé un épisode sombre de l'histoire vénissiane durant la Seconde guerre mondiale : un camp d'internement situé au 25-27 avenue de la République est créé le : 545 personnes internées seront transférées au camp de Drancy le et feront partie du convoi n° 27.
Le 2 septembre 1944, Vénissieux est libéré des nazis et fête sa libération[56].
En 1948, Vénissieux ville martyre, reçoit par Max Lejeune, secrétaire d’Etat aux forces armées, la croix de guerre à l’étoile d’argent avec pour mention : « Une commune courageuse qui a apporté son aide efficace à la Résistance »[57].
Pour répondre à la crise du logement, au rapatriement des personnes issues des anciennes colonies françaises, à l'accueil des personnes issues du regroupement familial, est décidée la construction des grands ensembles des Minguettes à partir des années 1960. Ces barres et ces tours entraînent le bouleversement physionomique et sociologique de l'ancien village, mais apportent un confort inégalé à l'époque avec ses logements spacieux et lumineux, équipés de sanitaires modernes. Rapidement, des services publics et des commerces s'installent au pied des immeubles[58].
Le 4 janvier 1966, à 8h50, deux sphères de GPL de la raffinerie de Feyzin explosent, provoquant la castastrophe de Feyzin, commune voisine de Vénissieux. La boule de feu atteint 250 mètres de diamètre et monte jusqu'à 400 mètres d'altitude. La catastrophe provoque 18 morts, 77 blessés et des dégâts importants sur les maisons situées dans les bas quartiers de Feyzin mais aussi à Vénissieux. Dès les premières heures, le maire de Vénissieux de l'époque, Marcel Houël se rend sur les lieux de la catastrophe et met à disposition les ressources de la ville. Des familles feyzinoises sont logées dans les préfabriqués du groupe scolaire Max-Barel et leurs enfants sont nourris gratuitement durant un mois, dans les cantines municipales[59].
La ville intègre la communauté urbaine de Lyon le .
En septembre 1981, des incidents, notamment dans le quartier des Minguettes, sont parmi les premiers signes français des limites et dérives des quartiers de banlieue.
Toujours aux Minguettes, durant l'été 1983, de rudes affrontements opposent policiers et jeunes. Pendant les affrontements, Toumi Djaïda, le jeune président de l'association SOS Avenir Minguettes, est blessé par un policier et transporté d'urgence à l'hôpital. Rodéos, incendies de voitures, dégradations urbaines, courses poursuite avec la police, sont à nouveau filmés, largement repris dans la presse[60],[61],[62],[63].
Des habitants du quartier, dont le prêtre Christian Delorme et le pasteur Jean Costil, ont alors l'idée d'une longue marche, inspirée par Martin Luther King et Gandhi. Deux revendications principales : une carte de séjour de dix ans et le droit de vote pour les étrangers[64]. Toutefois, selon un chercheur, « Mogniss Abdallah à Nanterre ou Djida Tazdaït et les militants lyonnais de Zaâma d'banlieue n'étaient guère favorables à une initiative dominée par les animateurs de la Cimade (le père Christian Delorme et le pasteur Costil) qui n'étaient pas « issus de l'immigration ». »[65],[66] Ces évènements sont à l'origine de la Marche pour l'égalité et contre le racisme.
Au cours des années 90, Vénissieux se fait connaître grâce à son équipe masculine de handball, toujours active, qui devient championne de France de 1re division, remporte la Coupe de France et de nombreux succès sur la scène européenne[67].
Toujours dans les années 1990, après des débats houleux, la ligne de métro parvient jusqu'à Vénissieux avec deux stations sur son territoire. Initialement la ligne devait arriver jusqu'au plateau des Minguettes. Mais face au contexte difficile du quartier à l'époque, TCL recule[68].
Le 11 février 1994, Simone Veil, en tant que ministre d'État, des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, sous la présidence de François Mitterrand, visite la commune, dans le cadre de son plan d'urgence. Elle s'attarde notamment dans le quartier Démocratie où une dizaine de tours vides d'habitants sont promues à la destruction[69]. Quelques mois plus tard, le 11 octobre 1994, les dix tours du quartier Démocratie sont détruites par explosif[70].
En 1997 est créé l'association Viniciacum, qui favorise la promotion de la connaissance de l'histoire méconnue de Vénissieux et de son patrimoine[71].
Vénissieux est une ville qui revendique une assise populaire de son exécutif municipal, emmené par André Gerin, député-maire PCF, réélu lors des échéances de 2001 et 2002, puis aux élections législatives de juin 2007 et aux municipales de mars 2008. Il quitte ses fonctions de maire en 2009 pour Michèle Picard[72].
Les années 2000 sont marquées par l'arrivée du tramway , qui relie le plateau des Minguettes au reste de la ville et de l'agglomération lyonnaise[73]. En novembre 2019, la ligne de tramway relie le quartier du Moulin à Vent aux quartiers de Gerland, Mermoz et hôpitaux Est[74].
En 2005, les quartiers populaires s'embrasent durant les émeutes urbaines, mais elles sont moins médiatisées et moins violentes que celles se déroulant dans la banlieue parisienne.
Le Grand Lyon disparait le , et laisse place à la collectivité territoriale de la métropole de Lyon[75].
La ville est historiquement tournée à gauche, c'est l'un des fiefs du Parti communiste français. André Gerin, le député-maire emblématique, a dirigé la commune durant près d'un quart de siècle[77].
Aux élections européennes du 9 juin 2024, le parti au pouvoir n'arrive que 4ème avec 7,59% (contre 17,01% en 2019)[78],[79], derrière LFI (42,22% contre % en 2019)[78],[79], le Rassemblement national (20,53% contre 22,02% en 2019)[78],[79] et PS-Place publique (7,87% contre 5,20% en 2019)[78],[79]. L'abstention reste élevée à 57,24% même si elle recule de 8 points par rapport à 2019.
L'élection municipale de mars 2014 est annulée par le Conseil d’État le 4 février 2015[80],[81], à cause de graves irrégularités, dans une liste d'extrême-droite et dans l'accès aux bureaux de vote, sur référé introduit par le préfet[82]. Un nouveau scrutin a eu lieu les 22 et 29 mars 2015 et s'est conclu par la réélection de la maire sortante Michèle Picard[83],[84].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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octobre 1944 | 1962 | Louis Dupic[88] | PCF | Ajusteur-outilleur, premier adjoint (1935-1939) Sénateur du Rhône (1946-1959) Démissionnaire |
1962 | octobre 1985 | Marcel Houël[89] | PCF | Ancien maçon Député de la 14e circonscription du Rhône (1962-1981) Conseiller général du Rhône : • canton de Bron (1964-1973) • canton de Vénissieux (1973-1982) • canton de Vénissieux-Nord (1982-1985) Décédé en fonction |
octobre 1985 | juin 2009 | André Gerin | PCF | Dessinateur industriel Député de la 14e circonscription du Rhône (1993-2012) Conseiller général du canton de Vénissieux-Nord (1985-1993) Démissionnaire |
juin 2009 | En cours (au 6 avril 2021) |
Michèle Picard[90] | PCF | Vice-présidente de la Métropole de Lyon (depuis 2020)[91],[92] Réélue pour le mandat 2020-2026[93],[91] |
En 2015, grâce à ses boulevards arborés et fleuris, à la voie verte tracée par le tramway T4 et par son engagement contre l'utilisation de pesticides dans ses espaces verts, la commune de Vénissieux bénéficie du label « ville fleurie » avec 4 fleurs, le plus haut niveau possible au concours des villes et villages fleuris[94]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[97],[Note 4].
En 2021, la commune comptait 66 363 habitants[Note 5], en évolution de +3,25 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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66 363 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Petit village avec une population essentiellement agricole, Vénissieux atteint difficilement les 6 000 habitants avant la révolution industrielle. La population redescend à 3502 habitants au recensement de 1891 dû à la séparation du hameau de Saint-Fons en 1888.
Au XXe siècle, la démographie vénissiane suit intimement les bouleversements de l'histoire de France de l'ère moderne avec l'exode rural, l'industrialisation et les rapatriements dus à la décolonisation. La spécialisation dans la construction automobile cause l'afflux d'immigrants italiens, espagnols et portugais pour combler la main d’œuvre nécessaire. La population augmente de façon régulière entre les deux guerres mondiales[100]. Puis, au gré des décolinisations et des conflits mondiaux, Vénissieux accueille des populations issues notamment du Maghreb, des pays de l'Afrique noire, de l'ex-Yougoslavie, d'Indochine et du Proche-Orient (Turquie, Liban et Syrie)[101].
Ainsi, la seconde moitié du XXe siècle est marquée par une croissance de la population très soutenue jusqu'à atteindre un pic de population en 1975 avec 74 347 habitants. Par la suite, le contexte de crise sociale des grands ensembles, la périurbanisation et les opérations de destruction de barres et de tours ont considérablement fait baisser la population durant les années 1980 et 1990. Les années 2000 sont marquées par un renouveau démographique[102].
Sur le plan socio-éducatif, la ville concentre près de soixante établissements scolaires, sportifs et culturels. La culture à Vénissieux s'exprime à travers la programmation de ses cinq grands équipements culturels. Enfin, la vie associative est active, héritage du passé agricole et industriel de la ville. Les associations sont regroupées au Centre associatif Boris Vian[103].
Il est rejoint en 2020 par un magasin Ikea auparavant situé à Saint-Priest et en 2021 par un magasin Leroy Merlin de grande taille.
En décembre 2023 est annoncé la création dans la zone commerciale, du "plus grand village moto de France"[114],[115].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 227 € ce qui plaçait Vénissieux au 27 650e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[116].
En 2012, la part des ménages fiscaux imposable est de 52,4 %[117].
Malgré la présence d'un bassin d'emplois important, le taux de chômage est fort élevé. En 2018, le taux s'élève à 22,8 %[117], un chiffre nettement supérieur à la moyenne départementale (12,5 %)[118] et nationale (10,4 %)[119].
En 2018, le taux de pauvreté de la ville s’élève à 32 %[120], chiffre très supérieur à la moyenne de la Métropole de Lyon (16,1 %)[121].
De nombreux footballeurs ont grandi à Vénissieux, où ils ont fréquenté le club de l'AS Minguettes :
Blason | De gueules à la clef en pal accostée à dextre d'une enclume et à senestre d'une roue d'engrenage, le tout d'argent ; au chef d'or chargé d'un dauphin d'azur, allumé, oreillé, barbé, loré et peautré de gueules |
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Détails | Dans ce blason, le chef comporte un dauphin bleu et rouge sur fond or, représentant la province du Dauphiné dont faisait partie autrefois Vénissieux ; l'autre partie de l'écu comporte au centre une clef d'argent sur fond rouge qui évoque le blason des Dames de Saint-Pierre de Lyon qui possédèrent la juridiction de Vénissieux du Moyen Âge à 1789. En outre, cette clef est accompagnée, à sa droite d'une enclume et à sa gauche d'une roue d'engrenage, ces attributs argentés symbolisant l'industrie métallurgique de la commune et reliant le passé au présent[145] Les armoiries de Vénissieux sont adoptées par le Conseil Municipal dans la séance du 18 mai 1951[145] |
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