Dreux
commune française du département d'Eure-et-Loir, sous-préfecture De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Dreux (prononcé [dʁø]) est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. C’est la deuxième plus grande ville du département par sa population après Chartres.
En 2020, la communauté d'agglomération du Pays de Dreux rassemble 81 communes et dépasse les 115 000 habitants. La ville se situe dans le nord du département. Elle est également la capitale du Drouais.
La ville de Dreux est étroitement liée à la région parisienne, et en particulier au département limitrophe des Yvelines. Frontalière de la Normandie, proche de l'Île-de-France et de la Beauce, elle est un carrefour d'échanges et un lieu de passage entre régions d'économies complémentaires.
Dreux se trouve à 81,7 km à l'ouest de Paris par la N12, 81 km au sud de Rouen, 118 km au nord-est du Mans et à 35 km au sud d'Évreux (distance orthodromique).
À l'échelle régionale, Dreux se trouve à 100 km au nord-ouest d'Orléans, 128 km au nord de Blois, 158 km au nord-est de Tours, 200 km au nord-ouest de Bourges et 216 km au nord de Châteauroux.
À l'échelle départementale, Dreux se trouve à 33 km au nord-ouest de Chartres, 60 km au nord-est de Nogent-le-Rotrou et 74 km au nord de Châteaudun.
Les sept communes limitrophes de Dreux sont : Muzy, Montreuil, Cherisy, Sainte-Gemme-Moronval, Luray, Vernouillet et Vert-en-Drouais. Parmi elles, Muzy est la seule commune à ne pas faire partie de la communauté d'agglomération du Pays de Dreux.
Le site de Dreux correspond à une cuvette au confluent de la Blaise, de l'Avre et de l'Eure.
Les rivières la Blaise et l'Avre sont deux affluents en rive gauche de l'Eure, elle-même affluent en rive gauche du fleuve la Seine.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1996 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,6 | 2 | 3,5 | 5,2 | 8,8 | 11,5 | 13,3 | 13,5 | 10,8 | 8,3 | 4,6 | 1,7 | 7,1 |
Température moyenne (°C) | 4,1 | 5,2 | 7,7 | 10,3 | 14 | 17,1 | 19,1 | 19,3 | 16,1 | 12,2 | 7,5 | 4,2 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,6 | 8,5 | 11,8 | 15,3 | 19,2 | 22,8 | 24,9 | 25 | 21,4 | 16,1 | 10,4 | 6,6 | 15,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−14 08.01.10 |
−9,3 02.02.1998 |
−8,3 01.03.05 |
−3,4 11.04.03 |
−1 13.05.10 |
2,4 04.06.01 |
6,8 31.07.07 |
4,4 29.08.1998 |
2 19.09.10 |
−4,5 30.10.1997 |
−10 30.11.10 |
−10,6 29.12.1996 |
−14 2010 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,2 27.01.03 |
18,5 04.02.04 |
22,5 16.03.05 |
26,6 28.04.07 |
31,2 27.05.05 |
34,3 26.06.01 |
36 19.07.06 |
39,4 06.08.03 |
31,7 11.09.06 |
24,7 10.10.05 |
18,8 03.11.05 |
16,8 07.12.00 |
39,4 2003 |
Précipitations (mm) | 41,6 | 38,6 | 40,6 | 38,4 | 47 | 46,9 | 57,8 | 39,2 | 39,2 | 60 | 48,8 | 59,2 | 557,3 |
Au , Dreux est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Dreux, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[Insee 1],[Insee 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[Insee 2].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (51,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (44,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (33,9 %), forêts (22,8 %), terres arables (20,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15 %), prairies (3,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Dreux est une commune dont la morphologie est assez compacte, les parties habités sont plutôt regroupés. Cependant, on note trois hameaux habités, souvent regroupés sous le nom « Hameaux de Paul Bert »[10] :
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 13 813[Insee 3]. Parmi ces logements, 87,1 % étaient des résidences principales, 1,3 % des résidences secondaires et 11,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 41,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 58,5 % des appartements[Insee 4].
En 2018, 16,6 % des résidences principales ont été construites avant 1945, 66 % de 1946 à 1990 et 17,5 % depuis 1991[Insee 3].
La ville est desservie par les lignes commerciales Paris - Granville, Paris - Argentan et Dreux - Argentan - Granville. Elle est aussi située sur la Ligne N du Transilien (branche Paris - Dreux).
La situation de la ville correspond au carrefour entre un axe national Paris-Alençon et un axe de contournement de la région parisienne Rouen-Chartres-Orléans. Dreux est ainsi desservie par la route nationale 12 (à caractéristiques autoroutières) qui correspond à l'ancienne route du Perche (Paris-Mortagne-Alençon) vers la Basse-Normandie et, dans le futur, par une rocade autoroutière Rouen-Chartres en cours d'achèvement (A154 et RN 154). Dreux est à 74 km de Paris.
La gare de Dreux est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par les trains des réseaux Intercités Normandie, TER Normandie et par la ligne N du Transilien (réseau Paris-Montparnasse). Elle dispose d'un bâtiment voyageurs avec guichet et de distributeurs automatiques de titres de transport régionaux.
Dreux est desservie par une partie du réseau Réseau de mobilité interurbaine (Rémi), par la ligne 340 du réseau interurbain de l'Eure et par la ligne d'autocar SNCF TER Centre-Val de Loire, Dreux - Orléans.
Le réseau de bus Linéad est le réseau urbain qui dessert la ville de Dreux et son agglomération. Il est composé de 5 lignes urbaines et de 5 lignes périurbaines.
Le territoire de la commune de Dreux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment l'Avre, la Blaise et l'Aqueduc de l'Avre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1999, 2001, 2012 et 2018[15],[13].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile, des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des effondrements généralisés[16]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 80,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 5 799 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 4972 sont en aléa moyen ou fort, soit 86 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2009 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2002[13].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].
Le nom de la localité n'est attesté qu'au IVe siècle sous la forme Durocassis (Table de Peutinger), ensuite sous la forme Durocas (monnaie mérovingienne), puis Drocas vers 930 et Drewes au XIIe siècle[20].
Le nom primitif du lieu n'est pas connu. Le toponyme actuel résulte de l'évolution phonétique régulière de Durocassis, forme à l'ablatif pluriel, dérivée du nom de tribu des Durocasses[20], selon un processus courant au Bas Empire en Gaule et qui consiste à renommer les cités à partir du nom de la tribu dont elles sont le chef-lieu (cf. Troyes, Bayeux, Vieux, etc.).
La localité était la civitas de la tribu gauloise des Durocasses.
Vers 463, Childéric pénétra dans le centre de la Gaule et défia les Wisigoths sous les murs d'Orléans. Peut-être que Dreux vit défiler ses bandes victorieuses lorsqu'elles effectuèrent leur retraite mais ni l'histoire ni les traditions ne mentionnent leur passage dans cette ville.
Les Francs commencent à prendre pied dans les Gaules, ils occupaient déjà Arras, Boulogne, Thérouanne, Tournai, Cambrai... On ne peut pas dire quel fut le sort de la ville de Dreux pendant cette époque de bouleversements, mais on suppose qu'elle dut beaucoup souffrir.
Clovis réunit les différentes provinces gauloises et fonda de cette manière l'unité de la nation franque. C'est de cette époque que date le droit de souveraineté des rois de France sur Dreux avec les partages successifs du royaume de Clovis entre ses descendants. Dans le premier partage, elle appartient à Clodomir, l'aîné des trois fils de Clotilde, qui possédera tout le centre de la Gaule. Childebert qui, dans le premier partage de l'héritage de son père, avait eu le Parisis, le Perche, la Normandie, s'adjugea avec l'Orléanais la ville de Dreux, limitrophe des provinces précitées. L'origine de Dreux est restée ensevelie dans les ténèbres des siècles accumulés. Ce n'est qu'à dater de l'époque de l'occupation romaine que cette ville commença à être mentionnée par les géographes sous le nom de Durocassio.
On doit l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon, ainsi que celle de Saint-Bénigne de Dijon, à Gontran ainsi qu'à ses frères Chérebert et Childéric. Les princes francs faisaient surtout consister leurs devoirs de chrétiens dans la construction des églises et la dotation des couvents. Très vraisemblablement, la petite église du château de Dreux lui dut aussi son existence, mais il est difficile de préciser l'époque de sa construction. Quant au nom de son fondateur, un hymne rapporté par Dorat donnerait lieu de penser que c'est Childebert qui a commencé à la faire bâtir ou qui a contribué seulement à son achèvement et à son embellissement. Certains récits émettent l'hypothèse que ce serait Childebert Ier qui aurait fait construire cette église primitive pour honorer un jeune martyr, Conobre, mort dans un combat sanglant. Le nom de Childebert attesterait de la haute antiquité de l'église, sur les ruines de laquelle s'éleva au onzième siècle la collégiale de Saint-Étienne de Dreux, surtout si Childebert est bien celui qui succéda à Clovis Ier en 511. Tous les historiens font de lui un grand fondateur d'églises, de monastères et d'hôpitaux ; mais ce point ne peut être éclairci que par des recherches consciencieuses sur le temps où vivait Mélor ou Méloire (il s'était adjugé la ville et le pays de Dreux après la mort de son frère Clodomir); recherches fort épineuses, attendu l'obscurité dont s'entourent les évènements de ces époques reculés[21].
Ville frontière du domaine royal français face au duché de Normandie, Dreux a longtemps commandé l'accès au royaume de France. Cela lui vaut d'avoir été convoitée par les ducs de Normandie et les comtes d'Anjou à de multiples reprises au fil de l'histoire.
Elle fut assiégée vers l'an 1000 par Richard II, duc de Normandie[22]
On situe aux alentours de l'an mil la création et l'ouverture d'une halle marchande. Réputée notamment pour sa draperie, elle commerce avec les régions environnantes mais également les royaumes plus éloignés, comme la Bourgogne ou la Savoie[23].
La ville fut le chef-lieu d’un comté célèbre : elle fut érigée en commune par Louis le Gros[24] vers 1108, ou même dès 1092 selon quelques-uns.
Elle est confirmée par Robert de Dreux en 1180, les bourgeois s’engageant alors à défendre la place contre les ennemis du roi[25].
Cette place forte soutint divers sièges. Elle fut assiégée en 1188 par Henri II d'Angleterre puis en 1412 par les Bourguignons pendant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, et en 1421 par Henri V d'Angleterre.
Au cours des guerres de religion, le 19 décembre 1562, se déroula la Bataille de Dreux entre l’armée catholique et royale de Catherine de Médicis, régente du royaume de France et comtesse de Dreux, et les troupes protestantes du prince Louis de Condé et de l’amiral de Coligny. Les catholiques remportèrent la victoire, mais au prix de 8 000 morts laissés sur le champ de bataille.
La ville de Dreux fut ensuite assiégée à deux reprises par Henri IV en 1590, sans succès, puis en 1594, après quoi les fortifications de la ville furent démantelées.
En 1816, quelque 23 ans après le saccage, le 21 novembre 1793 lors du vandalisme révolutionnaire, de la collégiale Saint-Étienne, dont son père avait fait sa nécropole familiale, la duchesse d'Orléans, fille unique, seule héritière du duc de Penthièvre et mère de Louis-Philippe Ier, fait ériger la chapelle Saint-Louis sur la colline qui domine la ville.
Dreux était une ville étape de la chaîne des forçats. Celle-ci venait de Paris et, à son arrivée à Dreux, on y attachait également les condamnés à plus de dix ans de prison en provenance d'Évreux, de Chartres et d'Orléans. Les forçats passaient la nuit dans les caves de la rue de la grande falaise, avant de rejoindre le bagne de Brest ou celui de Lorient[26].
Le 30 septembre 1870, le ballon-poste Céleste piloté par Gaston Tissandier s'envole de l'usine à gaz de Vaugirard[27] à Paris alors assiégé et termine sa course près de Dreux, après avoir parcouru 81 kilomètres[28].
Dans la nuit du 24 au 25 mai 1923, Pierre Quémeneur, accompagné de son associé en affaires Guillaume Seznec, a été vu pour la dernière fois à la gare de Dreux. Selon le premier témoignage de ce dernier, il a laissé son associé prendre un train pour Paris seul ; plus tard, l'enquête a évoqué la possibilité que Seznec et Quémeneur se soient arrêtés à la gare d'Houdan. Pierre Quémeneur ne fut jamais retrouvé. Guillaume Seznec a été condamné aux travaux forcés à perpétuité pour assassinat le 4 novembre 1924 par la cour d'assises de Quimper. Il fut envoyé au bagne de l'Île Royale jusqu'à sa grâce le 22 juin 1948. Aujourd'hui encore, le doute subsiste quant à la culpabilité de Seznec.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Dreux connut l'occupation allemande de 1940 à 1944. Elle fut libérée le [29] par le bataillon blindé américain du lieutenant Sam Isaacs[30], de la 5e Division blindée US (5th Armored Division US)[31] C'est dans l'après-midi du mercredi 16 août 1944 que les premiers éléments de l'armée américaine entrent dans Dreux, sans grande résistance allemande. Le vendredi 18 août 1944, se tient une cérémonie à l'hôtel de ville, le capitaine Farjon, délégué militaire du gouvernement provisoire pour l'arrondissement de Dreux, réinstalle solennellement le maire de Dreux[32].
Dreux est l'héritière d'une longue tradition industrielle : papeterie et imprimerie (famille Firmin-Didot), draperie au XVIIIe siècle puis métallurgie (Grosdemouge, Facel, Potez). Les préoccupations sociales de la municipalité de l'époque de Maurice Viollette aboutissent à la création d'une des toutes premières sociétés d'Habitation à Bon Marché (HBM) en France. Le souci hygiéniste est ainsi à l'origine d'un habitat ouvrier (petits immeubles et surtout maisons collectives) qui entourent la vieille ville. Plusieurs établissements de cette période industrielle font progressivement faillite à partir de 1945.
De 1954 à 1964, Dreux accueille les usines de Facel Vega, marque automobile de prestige. À partir des années 1960, à cause d'une nouvelle génération d'industries, délocalisées depuis la région parisienne (radiotechnique, automobile, pharmacie), les entreprises utilisent des travailleurs immigrés (Maghreb, Portugal, Afrique subsaharienne). Des cités, au nord de la ville ancienne (Prudhomme) et au sud (Chamards), poussent dans les anciens champs de blé. Au total, la population de la ville double de 1945 à 1975.
Dreux vient à l'attention nationale en 1983 lorsque, à l'issue d'une seconde élection[33], le Front national y remporte sa première victoire électorale aux municipales et cogère la ville avec la droite classique (RPR-UDF) à la suite des élections municipales. La liste FN menée par Jean-Pierre Stirbois, qui avait ouvert une permanence à Dreux le 2 octobre 1982, après que les candidats du FN ont fait un bon résultat dans la ville aux élections cantonales de 1982, réalise un score sans précédent en atteignant 16,7 % des suffrages au 1er tour du scrutin, alors que la gauche obtient 40,5 % des voix et la liste RPR-UDF 42,8 %[34]. Entre les deux tours, la liste FN fusionne avec celle menée par Jean Hieaux (RPR), qui deviendra maire après la victoire de cette alliance[35].
Jean Hieaux n'est pas isolé et est soutenu par une très grande majorité de la droite locale et des clubs de notables, qui voient le FN comme une force d'appoint permettant de faire revenir à droite la ville de Dreux, emportée par la gauche en 1977. Jacques Chirac conclut ainsi son discours à Rambouillet du 12 septembre 1983, le lendemain de l'élection : « Ceux qui ont fait alliance avec les communistes sont définitivement disqualifiés pour donner des leçons en matière de droits de l'homme et de règles de démocratie. (…) Je n'aurais pas du tout été gêné de voter pour la liste RPR-FN au second tour. Cela n'a aucune espèce d'importance d'avoir quatre pèlerins du FN à Dreux comparé aux quatre ministres communistes au conseil des ministres »[36].
Cet objectif sera réussi, Jean Hieaux restera maire de la ville jusqu'en 1995. L'alliance avec le FN est vite consommée ; dès les élections de 1989, le FN refait bande à part et sera de plus en plus marginalisé d'élection en élection. Cette perte de vitesse tient beaucoup au décès accidentel de Jean-Pierre Stirbois en 1988. C'est ensuite son épouse, Marie-France Stirbois, qui incarnera le FN à Dreux, en étant élue députée en 1989 lors d'une partielle, puis conseillère générale en 1992 (un seul mandat), puis députée européenne et conseillère régionale, avant de quitter définitivement la ville après les régionales de 1998 (échec de l'alliance droite/FN au conseil régional du Centre-Val de Loire), pour rejoindre Nice et la région PACA.
En octobre 1990, l'ancienne maire socialiste de 1977 à 1983, Françoise Gaspard, déjà auteur en 1984 d'un livre co-écrit avec sa future femme, Claude Servan-Schreiber, intitulé La Fin des immigrés, inspirée par le livre de l'historien américain William Sheridan Allen (1932-2013) ayant pour titre Une petite ville nazie, 1930-1935, sort un livre polémique : Une petite ville en France[37], faisant un parallèle entre la montée du Front national à Dreux et la montée du nazisme dans les années 1930 dans la petite ville allemande de Northeim (30 000 habitants). Sur la couverture de son livre traduit en anglais par Arthur Goldhammer, avec un avant-propos d'Eugen Weber, on peut y lire « A socialist mayor confronts neofascism »[38],[39].
L'éviction du FN du conseil municipal de Dreux ne doit rien au hasard et tout à l'action des Harkis qui constituent 6 % de la population de la commune. Cas unique d'une implication politique réussie des Harkis, ceux-ci, emmenés par Abd-el-Kader Hamiche, se sont alliés avec Jean Hieaux pour les élections municipales de 1989, permettant à celui-ci de se refaire une virginité en se débarrassant du Front National. Le FN progressivement marginalisé, Marie-France Stirbois, désespérée de réussir à s'y faire réélire, lui a donné le coup de grâce en partant pour Nice.
En 1995, Gérard Hamel (RPR) conserve la ville à droite en réalisant un aggiornamento rangeant de façon volontariste au rang des erreurs du passé l'éventualité d'une alliance droite/FN. À noter que lors de l'élection, le FN réalise 35,16 % au premier tour, ce qui amène le candidat socialiste à se désister au profit de Gérard Hamel.
Très marquée par un fort chômage dû à une difficile reconversion de son industrie (automobile, électronique), et par la gestion délicate d'une forte immigration multipliant les communautés toutes confrontées à une précarité sociale très importante, Dreux tente de changer son image qui repose encore sur un triptyque « Cité-dortoir industrieuse, quartiers difficiles, berceau du FN ». Elle mise sur de nouvelles filières économiques (industrie pharmaceutique) et sur une politique culturelle ambitieuse (création d'un grand pôle culturel, d'un centre d'art contemporain : l'Odyssée[40]). Gérard Hamel est réélu en 2001.
Aux élections municipales de 2001, après la scission avec le MNR et le départ de Marie-France Stirbois, le Front national ne compte plus assez de militants pour constituer une liste.
En 2008, Gérard Hamel (UMP) est reconduit à la mairie de Dreux pour un troisième mandat consécutif.
En 2014, Gérard Hamel est reconduit à la mairie de Dreux pour un quatrième mandat consécutif.
En 2020, Pierre-Frédéric Billet, attaché du Ministère de l’Intérieur et ancien directeur de cabinet de Gérard Hamel, est élu maire de Dreux[41].
Scrutin | 1er tour | 2d tour | ||||||||||||||||||||||
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1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | |||||||||
Municipales 2014 | UMP | 42,62 | PS | 20,81 | DVD | 17,29 | FN | 13,44 | UMP | 48,09 | PS | 23,65 | DVD | 16,24 | FN | 12,00 | ||||||||
Européennes 2014[42] | FN | 24,71 | UMP | 23,49 | PS | 13,58 | UDI | 10,03 | Tour unique | |||||||||||||||
Régionales 2015[43] | FN | 26,86 | UDI | 24,85 | PS | 23,23 | EELV | 11,28 | PS | 38,60 | UDI | 37,15 | FN | 24,25 | Pas de 4e | |||||||||
Présidentielle 2017[44] | LFI | 29,67 | EM | 21,46 | FN | 17,06 | LR | 15,39 | EM | 73,08 | FN | 26,92 | Pas de 3e ni de 4e | |||||||||||
Législatives 2017[45] | LREM | 30,26 | LR | 23,56 | FN | 12,47 | LFI | 11,99 | LR | 51,94 | LREM | 48,06 | Pas de 3e ni de 4e | |||||||||||
Européennes 2019[46] | RN | 23,54 | LREM | 19,86 | EELV | 10,16 | LR | 9,34 | Tour unique | |||||||||||||||
Municipales 2020 | DVD | 35,76 | DVD | 15,16 | DVG | 12,93 | LREM | 11,93 | DVD | 58,75 | SE | 41,25 | Pas de 3e ni de 4e |
Dreux est inclus dans la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir.
Après l'annulation de l'élection municipale de mars 1983[réf. nécessaire], l'élection partielle qui suit, le 11 septembre 1983, voit le retour à droite de la ville avec l'alliance inédite du RPR et du Front national qui remportent l'élection avec 55,3 % des voix[70]. Le secrétaire général du FN, Jean-Pierre Stirbois, devient maire-adjoint chargé de la sécurité. L'alliance ne sera pas reconduite lors des élections suivantes. En 1995, face à un FN à 35,16 % au premier tour, le candidat socialiste se désiste au profit du RPR Gérard Hamel. En 2001, le maire sortant est réélu. Il n'y avait pas de candidat frontiste lors de cette élection. Gérard Hamel est reconduit dans ses fonctions en 2008 et 2014. Il ne se représente pas en 2020.
Une grave crise interne à la majorité a éclaté en septembre 2022. Après le retrait de délégation à deux adjoints de la majorité, Aïssa Hirti et Jacques Alim[71], le maire en exercice a perdu 5 élus supplémentaires dont Josette Philippe, Conseillère régionale honoraire, Chevalier de la Légion d'Honneur. Ensemble, ils constituent désormais, à 7 élus, le groupe Divers Droites Dreux Au Coeur[72]
Puisque la population drouaise se situe entre 30 000 et 40 000 habitants, le conseil municipal compte 39 membres.
Groupe | Président | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|
Les Républicains | Pierre-Frédéric Billet | 24 | Majorité | ||
PS-DVD-EELV | Michaelle de la Giroday | 8 | Opposition | ||
Divers Droites | Josette Philippe | 7 | Opposition |
Depuis le 1er janvier 2014 Dreux est le siège la communauté d'agglomération du Pays de Dreux. Cette nouvelle intercommunalité occupe la partie eurélienne du Drouais et la partie Nord du Thymerais. Elle recouvre le périmètre du syndicat mixte du Pays Drouais, qui a été dissout lors de sa création et marque la fin de la communauté d'agglomération de Dreux agglomération à laquelle appartenait la commune.
Le nouveau découpage territorial du département d'Eure-et-Loir entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de mars 2015, ramène ce nombre à deux cantons avec Dreux comme bureau centralisateur :
Depuis la loi du 28 pluviôse de l'an VIII (17 février 1800) initiée par le Premier consul, Napoléon Bonaparte, la ville constitue le chef-lieu de l'arrondissement éponyme.
Le premier sous-préfet de l'arrondissement, Michel Pierre Mars y a été nommé le 4 mars 1800. Paul Deschanel y a été nommé sous-préfet le 30 décembre 1877. Au début de la seconde guerre mondiale, Jean Moulin, préfet d'Eure-et-Loir, prend l'initiative, du fait de la vacance de poste, de nommer le maire de Dreux, Maurice Viollette, sous-préfet intérimaire. Le 72e titulaire du poste, depuis le 4 novembre 2019 est le sous-préfet Xavier Luquet ; il a succédé aux sous-préfets Abdelkader Guerza (2011-2013), Frédéric Rose (2013-2015) et Wassim Kamel (2015-2019).
La sous-préfecture actuelle a été érigée, a cet effet, en 1858, sur l'emplacement de l'ancien Hôtel de Thourette, rue des Capucins.
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[73].
La ville dispose d'un comité de jumelage, qui organise régulièrement des échanges dans plusieurs domaines.
Dreux est situé dans l'académie d'Orléans-Tours en zone B et les établissements présents sur son territoire sont placés sous l'autorité des services du directeur académique des services de l'Éducation nationale (DSDEN) d'Eure-et-Loir[75]. Ces administrations représentent au niveau local le ministère de l'Éducation nationale qui pilote au plan national le système éducatif français. C'est la carte scolaire qui régit l'enseignement sur la commune. La ville dispose de plusieurs établissements scolaires soit d'enseignement public soit d'enseignement privé.
Les établissements d'enseignement primaire de la commune appartiennent aux circonscriptions territoriales du premier degré de Dreux I[76] et de Dreux II[77] des services de la DSDEN d'Eure-et-Loir. Ces établissements scolaires se répartissent entre écoles maternelles et écoles élémentaires.
L'école maternelle est une école qui accueille de très jeunes enfants pour les préparer aux apprentissages fondamentaux de la lecture, de l'écriture et du calcul. C'est une période préparatoire à l'enseignement élémentaire : les objectifs essentiels sont la socialisation, la mise en place du langage, du nombre et du geste graphique.
Les établissements communaux sont :
L'objectif principal de l'école élémentaire est d'enseigner aux enfants les savoirs fondamentaux tels que l'apprentissage de la lecture (lire), de l'écriture (écrire) et du calcul (compter). Les activités d'éveil (activités artistiques et ludiques) y restent importantes, surtout dans les premières classes.
Les établissements communaux sont :
Les établissements d'enseignement secondaire comprennent les collèges et les lycées dont l'enseignement est sanctionné par des diplômes.
Les collèges
La commune compte 5 collèges[78] sur son territoire. L'enseignement s'y déroule sur quatre années de la 6e à la 3e et correspond au premier cycle des études du second degré. Elles sont sanctionnées par le DNB anciennement BEPC.
Les collèges de la commune sont :
Les lycées
La commune compte 6 lycées[79] sur son territoire. L'enseignement s'y déroule sur les trois dernières années de l'enseignement secondaire (seconde, première et terminale) suivant trois filières.
Les lycées de la commune sont :
Dreux possède l'un des quatre CIO (Centre d'information et d'orientation) que compte le département d'Eure-et-Loir[80]. Les informations proposées par les CIO peuvent être complétées par celles proposées au plan national par l'Onisep. Placé sous la tutelle commune des ministères de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur et de la Recherche, cet organisme a pour vocation d'offrir toutes les informations sur les études et les métiers : formations, établissements formateurs, débouchés.
Dreux dispose d'un commissariat de la police nationale, place d'Evesham, à l'est du centre-ville. La ville dispose également d'une police municipale, en centre-ville.
En , Dreux a agrandi son réseau de vidéoprotection faisant appel à 171 caméras vidéo couvrant plusieurs espaces publics de la ville. Elles sont pilotées depuis le centre de supervision urbain de Dreux par 15 opérateurs, 24 heures sur 24[81].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[82],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 30 879 habitants[Note 6], en évolution de +0,14 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
30 879 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,4 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (34,7 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,9 %) est inférieur au taux départemental (26,5 %).
En 2018, la commune comptait 14 757 hommes pour 15 907 femmes, soit un taux de 51,88 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,12 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,8 | |
5,9 | 7,7 | |
13,5 | 14,3 | |
16,8 | 17,3 | |
18,5 | 18,8 | |
19,4 | 19,2 | |
25,3 | 21,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 1,9 | |
7,1 | 9,5 | |
17,3 | 18 | |
20,6 | 20 | |
18,2 | 18,2 | |
16,2 | 14,4 | |
19,8 | 18,1 |
En 2020, la ville comptait 7 180 immigrés (personnes nées étrangères à l'étranger) sur une population totale de 30 744 habitants soit 23,35 % de sa population[86] (la moyenne du département étant de 7,72 %[87]).
Le basket est déjà pratiqué à Dreux pendant la Seconde guerre mondiale. Jean Bruck, tout juste diplômé de l'Ileps de Versailles, souhaite relancer ce sport et une section basket-ball à l'Alliance de Dreux est officiellement créée le 17 décembre 1951, son président est Henri Genet. La première équipe est composée de Jean Bruck, Philippe Welsch, Jean Deleger, Jacques Massot, Christian Marie, Pierre Robert et Leroy[88]. Les débuts ont lieu dans une très petite salle (7 mètres sur 5) située rue Desmousseaux, depuis détruite par un incendie. En 1952, la SNCF met sa salle des fêtes à sa disposition. En mai 1957, a lieu l'ouverture de la salle des Rochelles qui engendrera cette même année la création par Pierre Amiet d'une école de basket. Dix ans plus tard, en 1961, la section basket, présidée par Jean Cauchon, compte quarante-six licenciés, cinq équipes masculines, une école de basket où quarante-cinq enfants sont inscrits, et un comité de douze dirigeants.
En 1970 a lieu la fermeture de la salle de sports des Rochelles et l'inauguration en septembre de la salle municipale des sports aujourd’hui appelée le Palais des Sports. L'année suivante a lieu la création d'une section féminine qui a été créée par Robert Beret et sa fille Marie Claire[89].
En 1992 c'est la 40e année sportive du club. Gérard Vigeon devient président et une section baby mini est créée[90].
En 1958 l'équipe de l'alliance Dreux basket accède au championnat de promotion d'excellence Régionale F.F.B.B puis en 1974 l'équipe première masculine accède pour la première fois au Championnat de France F.F.B.B. En 1975, la section féminine fusionne avec la section masculine. L’équipe féminine accède au Championnat de Promotion d’excellence régionale F.F.B.B et elle remporte pour la première fois la coupe d'Eure-et-Loir. L'équipe première masculine descend en excellence régionale et quitte la Division IV. Lors de la saison 1992-1993,le club compte cette année-là 217 licenciés, un record. On constate à la fin de cette saison une nette progression des jeunes de l’école de basket.
La saison 2011-2012 est très difficile pour le club de basket drouais avec la descente de l’équipe première en région après neuf saisons en Nationale 3. On remarque une forte baisse de licenciés elle passe de 303 à 271 licenciés. Cette baisse est due au fait que le club a limité les inscriptions dans les catégories minimes et cadets garçons pour mieux les encadrer. Quinze équipes sont engagées[91].
Dreux abrite plusieurs médias dont la diffusion s'étend aux villes environnantes.
La zone d'influence économique de la ville de Dreux dépasse largement les frontières actuelles du Pays drouais, notamment vers les communes limitrophes du département de l'Eure, des Yvelines et le canton eurélien de Nogent-le-Roi.
La ville dispose d'une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie d'Eure-et-Loir.
Dreux est la capitale de Polepharma, « cluster » qui regroupe plusieurs entreprises de l'industrie pharmaceutique (notamment Leo Pharma, Ipsen, Norgine) au sein du premier bassin européen de production pharmaceutique.
Sur l'ensemble de l'agglomération, Dreux met à disposition des entreprises différentes structures[99] :
Le parc commercial des Coralines, situé à proximité de la RN 12 regroupe une galerie marchande d'une vingtaine de boutiques, un hypermarché et de nombreuses enseignes (équipement de la personne, sport et loisirs, équipement de la maison, restauration, automobile, jardinerie, services).
Parmi les entreprises d'envergure nationale ayant leur siège à Dreux, citons Day by day, mon épicerie en vrac.
Le domaine de la chapelle royale Saint-Louis, XIVe siècle, nécropole de la famille d'Orléans, est située dans l'enceinte du château de Dreux, Classé MH (1977)[101].
L'église Saint-Pierre est classée monument historique sur la liste de 1840[102].
La construction de l'édifice s'étale du XIIIe siècle au XVIIe siècle. La plus grande partie, celle qui est visible actuellement, a été bâtie au XVe siècle, après la guerre de Cent Ans et les destructions dues au siège de 1421 par Henri V d'Angleterre. Tout en travaillant à l'édification du beffroi de la ville, Clément Métezeau, réalise dès 1524 la façade restée inachevée qui illustre aujourd'hui encore ce qu'on appellera a posteriori le style Louis XII.
Au début du XVIIe siècle, on ajoute le bras sud du transept qui accueillera l'orgue sous le Second Empire. Cette dernière partie à l'élévation extérieure de style classique, reprend pourtant les grandes lignes intérieures de l'architecture médiévale, afin de ne pas créer de rupture avec le reste de l'édifice, et reste typique du gothique des temps moderne, au même titre que la cathédrale d'Orléans, la nef inachevée de Narbonne ou encore le transept nord de Nantes.
L'ancien hôtel-Dieu date du XVIe siècle et son tour des enfants trouvés du XIXe siècle, Inscrit MH (1982)[103]. Ce dernier, en activité de 1812 à 1837, reçut en tout près de 500 enfants, soit une moyenne de 20 enfants abandonnés par an.
La plaque gravée sur le pignon nord-est mentionne :
« Salle d'exposition -
Cette salle fut la chapelle
de l'ancien hôtel-Dieu 1100-1910
Sa construction entreprise
en 1562 se termina vers 1600
La charpente fut offerte
par Catherine de Médicis, reine
de France et comtesse de Dreux »
L'ancienne chapelle, devenue lieu d'exposition, conserve notamment la Bataille de Dreux, huile sur toile monumentale (5,35 × 6,80 m) offerte par Louis-Philippe en 1846 (collection du musée d'Art et d'Histoire de Dreux)[104],[105].
Dreux possède de nombreux parc et jardins.
Sous l'appellation « forêt de Dreux », a été classée en 2004, comme forêt de protection, la forêt domaniale d'une superficie d'environ 3 917 hectares, s'étendant dans le nord du département d'Eure-et-Loir sur les neuf communes d'Abondant, Anet, Boncourt, Bû, Cherisy, Montreuil, Rouvres, Saussay et Sorel-Moussel[115].
Dreux dispose d'un aérodrome pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme.
La ville dispose d'un hippodrome, de salles de concerts, d'un conservatoire à rayonnement intercommunal. À l'heure actuelle le site du musée et le quartier de la gare font l'objet d'attentions particulières.
De nombreuses scènes du film La Carapate (1978) de Gérard Oury sont tournées dans le centre-ville de Dreux, principalement place Métézeau[116].
En 1993, une partie du téléfilm L'Affaire Seznec d'Yves Boisset avec Christophe Malavoy dans le rôle de Guillaume Seznec fut tournée à la gare de Dreux, où Seznec a déclaré près de soixante-dix années plus tôt avoir déposé sa supposée victime Pierre Quémeneur, interprété dans ce film par Jean Yanne.
Les armes de Dreux se blasonnent ainsi : « Échiqueté d’or et d’azur ». |
Les armes de la ville ont pour origines celles de la maison de Braine. Robert Ier, cinquième fils du Roi Louis VI le Gros reçut le comté de Dreux en apanage en 1137 et épousa, en troisièmes noces, Agnès de Baudement en 1152. Il prit pour armes celles de la maison de Braine et donna ses armes aux habitants de Dreux en 1154, sans la bordure de gueules. À la place, les branches de chêne prirent place sur un fond d’argent et surmonté de la couronne de comte. Au début du XXe siècle, l’ornement extérieur, qui était la couronne de comte placée en cimier, fut remplacée par la couronne murale en forme de murailles crénelées.
La Ville de Dreux adopte d'abord un premier logo, représentant le blason de la ville. En 2020, le logo est modernisé mais ne sera pas véritablement adopté. En mai 2022, la mairie annonce qu'elle prépare un changement de logo officiel, sans le blason[130]. Présenté en juin 2022[131], le nouveau logo est adopté le 6 septembre 2022[132].
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