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infanterie du Royaume de France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le régiment d’Auvergne est un régiment d'infanterie du royaume de France, créé en 1597 sous le nom de régiment du Bourg de Lespinasse, est l'une des plus anciennes unités militaires, l'un des cinq Petits Vieux, devenu à partir de la Révolution le 17e régiment d'infanterie de ligne.
Régiment du Bourg de Lespinasse (1597) │ Régiment d'Estissac (1615) │ └──> Régiment d'Estissac (1621) │ └──> Régiment de Maugiron (1630) │ └──> Régiment d’Auvergne (1635) │ Incorporation │ du régiment de │ Tallende (1699) │ │ │ └──>│ │ │ └──>Rétablissement du régiment de Tallende qui quitte le régiment d'Auvergne (1702) │ │ │ │ ├──>Les 2e et 4e bataillons forment le régiment de Gâtinais (1776) │ │ │ └──> Royal-Auvergne (1782) │ │ │ └──> 18e régiment d'infanterie ci-devant Royal-Auvergne (1791) │ │ │ ├──> 1er bataillon forme la 35e demi-brigade (1793) │ │ │ │ │ └──>106e demi-brigade (1796) │ │ │ │ │ └──> 106e régiment d'infanterie (1803) │ │ │ └──> 2e bataillon forme la 36e demi-brigade (1794) │ │ │ └──>84e demi-brigade (1796) │ │ │ └──> 84e régiment d'infanterie (1803) │ └──>Les 1er et 3e bataillons forment le Régiment d’Auvergne (1776) │ └──> 17e régiment d'infanterie ci-devant Auvergne (1791) │ ├──> 1er bataillon forme la 33e demi-brigade (1793) │ │ │ └──>17e demi-brigade (1796) │ │ │ └──> 17e régiment d'infanterie (1803) │ └──> 2e bataillon forme la 34e demi-brigade (1794) │ └──>43e demi-brigade de deuxième formation (1796) │ └──> 43e régiment d'infanterie (1803)
La première action du régiment eut lieu durant la huitième guerre de religion (1585–1598) à Amiens. Créé le 6 mars 1597, le régiment du Bourg de Lespinasse est envoyé dès le 11 pour assiéger Amiens qui avait été prise par surprise la veille par l'ennemi. Après la capitulation de la ville le 25 septembre 1597 le régiment resta en poste dans la Picardie jusqu'au 6 mai 1598 date à laquelle il fut réformé et réduit à une compagnie. Il est envoyé en garnison dans la province du Lyonnais, d'où était originaire son mestre de camp Antoine du Maine, baron du Bourg de Lespinasse.
Le , à la suite d'un nouveau brevet délivré par Henri IV, le baron du Bourg de Lespinasse, rétablit le régiment et participe à la guerre de Savoie.
Le 14 août Henri IV déclare la guerre à la Savoie et le régiment, fort de 200 hommes, est envoyé, dans le marquisat de Saluces convoité par le duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier. Le régiment, incomplet, harcelé, ne pouvant atteindre le marquisat, le mestre de camp décide de retourner à Lyon compléter le régiment puis se dirige sur Grenoble pour participer à l'expédition de Savoie[15].
Il se distingue à partir du
Le Traité de Lyon du 17 janvier 1601 met fin au conflit et le régiment est de nouveau réduit à la compagnie de mestre de camp.
Le régiment est réorganisé le , en raison de la découverte du complot du maréchal de Biron et du duc de Bouillon, qui se sont alliés à l'Espagne et à la Savoie pour renverser Henri IV.
Il est envoyé pour réprimer les troubles de Metz. Le roi séjournera dans la ville du 15 au dans le but d'apaiser la révolte de ses habitants qui s'étaient mutinés contre Roger de Comminges sieur de Saubole que le duc d'Épernon leur avait imposé comme gouverneur.
Le calme revenu, le régiment est, pour la troisième fois, réduit en 1604.
Durant la guerre de Quatre-Vingts Ans, en 1605, le prince Philippe-Guillaume d'Orange, époux d'Éléonore de Bourbon-Condé, se mit sous la protection du roi de France et demanda à récupérer la citadelle d'Orange qui lui avait été cédée par son père, Guillaume Ier. La citadelle était tenue par le marquis de Blacons, qui ne voulait pas la céder, prétextant qu'il ne cèderait pas à un seigneur catholique et renforça même la garnison. Le roi de France ordonne alors à François de Bonne de Lesdiguières de faire en sorte que la forteresse soit rendue au prince. Citation|Lesdiguières prenant le régiment de Bourg, qui était en garnison dans la province, avec 3 canons et 2 000 hommes de pied qu'il leva à ses dépens, se mit en état de faire ce qui lui était ordonné. Le marquis de Blacons envoya un messager à Lesdiguières et les deux parties se rencontrèrent à Montélimar ou Blacons remis la citadelle au pouvoir du prince d'Orange[17].
Le régiment resta ensuite dans les provinces de Bresse et du Lyonnais
En 1613, devant les vues belliqueuses du duc de Savoie envers les possessions de Montferrat appartenant à Ferdinand de Mantoue, Louis XIII fait mettre en mouvement ses troupes pour aller au secours du duc de Mantoue. C'est le début de la guerre de succession de Montferrat. Le régiment du Bourg de Lespinasse se met en mouvement vers la Provence afin de gagner Montferrat par Savone. Ce mouvement de troupe invite Charles-Emmanuel Ier de Savoie à rester tranquille.
En avril 1615, les princes avec Condé à leur tête, allument la seconde guerre civile[18]. Le régiment du Bourg alors attaché à l'armée du maréchal Urbain de Laval Boisdauphin, prend part aux sièges de Creil et de Sens avant d'être envoyé en direction de la Guyenne. La signature du traité de Loudun entre Marie de Médicis et les nobles rebelles mettant fin à la guerre civile, le régiment est réduit à une compagnie le .
Fin août 1616, certains Grands engagent un conciliabule contre Concini et la reine-mère. Richelieu fait alors arrêter Henri II de Bourbon-Condé, déclenchant une nouvelle guerre civile.
Antoine du Maine, baron du Bourg de Lespinasse rétablit son régiment le 27 août 1616 qui est rattaché au maréchal de Montigny commandant en chef des troupes du Bourbonnais. Le régiment se retrouve aux
et d'autres petites places de la province tenues par les alliés du prince de Condé.
En 1619, il perdit son mestre de camp et créateur Antoine du Maine, baron du Bourg de Lespinasse qui fut remplacé par Gaspard de Champagne, comte de La Suze époux d'une petite-fille de l'amiral de Coligny.
En 1620, « Montbrun[20] s’étoit soulevé dans le Dauphiné, et ayant entrepris sur la ville de Grenoble, le comte de La Suze, esprit inquiet et factieux, huguenot, se joignit à lui. Il fut remplacé par Pons Charles de Lauzières, marquis de Thémines, second fils du maréchal de Thémines »[21].
Le régiment reste en poste dans le Duché de Bourbon de 1616 jusque 1621.
En 1621, lors des rébellions huguenotes, le marquis de Lauzières conduit son régiment au
En décembre, le régiment du Bourg de Lespinasse fut donné à Benjamin de La Rochefoucauld, comte d'Estissac[6] « qui y incorpora, par ordre du , un régiment de son nom levé en 1615 et qui avait servi avec distinction aux sièges de Saint-Jean-d'Angély, Nérac, Montauban et Monheurt » sous le nom de Régiment d'Estissac.
En 1622, le comte d'Estissac se rend à Nantes et participe en
Il part ensuite en Languedoc et participe aux
Il est ensuite chargé de la garde des frontières du Languedoc puis il est envoyé en 1625 en Picardie pour garder, également, les frontières jusqu'en 1627. Il est alors appelé au
Après la capitulation des huguenots le régiment séjourne dans la province avant d'effectuer un raid en Italie.
Le régiment est dirigé sur le Piémont où il participe à la guerre de Succession de Mantoue et se couvre de gloire aux côtés des Gardes-Françaises le
Après ce raid en Piémont, l’armée de La Rochelle repasse les Alpes et le régiment est donné le à François de la Rochefoucauld, prince de Marsillac[7] le neveu du comte d'Estissac[6].
Il reste en poste le reste de l'année 1629, avant de repasser une nouvelle fois les Alpes le 23 février 1630, par le Mont-Cenis.
Il continue de servir en Italie jusqu'au Traité de Cherasco.
Le 24 mars 1631 le commandement du régiment est confié à Louis Olivier[8] marquis de Leuville[9] qui est chargé du maintien de l'ordre en Provence.
En 1633, le marquis de Leuville embastillé par Richelieu[24], nomme un nouveau mestre de camp; Claude comte de Maugiron[10] qui avait déjà eu un régiment d'infanterie à son nom en 1630 et le renomme Régiment de Maugiron.
La guerre de Trente Ans, dont la guerre franco-espagnole fait partie intégrante, étant une série de conflits armés, Louis XIII décide d'envoyer des forces armées contenir les véleités de Ferdinand II de Habsbourg. Le régiment de Maugiron retourne donc en Italie, où pendant deux ans il ne se passe rien.
L'année 1635 marque un véritable tournant. La France déclare la guerre ouverte à l'Espagne de Philippe IV et le régiment de Maugiron se retrouve au milieu des hostilités en Italie :
Le 15 septembre 1635, le régiment de Maugiron gagne le drapeau blanc et prend le titre de la province d'Auvergne tout en gardant son mestre de camp. Ce régiment, affecté à l'armée d'Italie, allait devenir célèbre.
Il participe à la guerre de Trente Ans, la guerre franco-espagnole et la conquête du Roussillon.
Les drapeaux d'Ordonnance du régiment d'Auvergne avaient :
Le violet était la marque distinctive des Petits Vieux.
Le noir était un souvenir des bandes de Piémont. Le régiment d'Auvergne avait été formé dans le Dauphiné et le Lyonnais sous le nom de régiment du Bourg de Lespinasse.
En 1636, le régiment d'Auvergne combat aux
En 1637,
En 1638, le régiment est
En 1639[28], Auvergne est au
En 1640,
En 1641, il contribue à la défaite du cardinal de Savoie lors des
En 1642, il prend part
En 1643,
En fin d'année 1643, le régiment d'Auvergne rentre en France et passe l'hiver en Guyenne. En 1644, le régiment est de retour en Italie. On le trouve aux
En 1645, le régiment se trouve
En 1646,
En 1649 le régiment fut envoyé pour intervenir dans la Guerre des faucheurs
En 1650, malgré les troubles de la Fronde et le retrait d'une bonne part des troupes françaises pour lutter dans la guerre civile française le régiment resta en Espagne.
En 1651, la couronne de Castille profitant de l'affaiblissement des troupes françaises en Catalogne, décide de marcher sur Barcelone et investissent la ville en juillet 1651. La ville est défendue par 1 200 hommes des régiments suisses et 3 000 hommes des régiments français. Afin de briser le siège, les Français et les Catalans ont lancé une série d'attaques.
En juin 1653, sous le commandement de Jacques de Rougé du Plessis-Bellière, il repasse les Pyrénées au Perthus, et
En 1654, Auvergne est
Après cette victoire, 18 compagnies du régiment d'Auvergne se rendent à Toulon pour participer à l'expédition de Naples avec le duc de Guise.
En 1655 le régiment est de retour sur le front italien et
Il est envoyé ensuite, de nouveau, en Catalogne ou il est
En 1656, il est de retour en Italie et
Et en 1658
Dernière opération avant le traité des Pyrénées.
Il rentre alors en France et prend ses quartiers en Provence
Le régiment d'Auvergne reprend du service en 1664, lors de la première guerre austro-turque où il partit avec le comte de Moussy à sa tête pour porter secours en Hongrie à l'empereur d'Allemagne, Léopold, menacé par une très importante armée ottomane. Le choc entre l’armée coalisée impériale et les armées turques a lieu le
Le régiment fut donné au comte de Séry qui avait fait la campagne de Hongrie en tant que volontaire et qui avait été grièvement blessé lors de la bataille de Saint-Gothard.
Le régiment revient ensuite en France et est appelé
En 1667, "Auvergne" fait partie des 4 brigades que le roi conduit en Flandre dans le cadre de la guerre de Dévolution. Il se retrouve
Il contribua ensuite aux défaites du général Jean-Gaspard Ferdinand de Marchin commandant des armées d'Espagne dans les Pays-Bas venu au secours de Lille. Une violente bataille a lieu, le 31 août, sur le canal de Bruges où les troupes françaises sous les ordres du marquis de Créquy, obligent les troupes espagnoles à se retirer derrière Gand.
Le régiment passe l'hiver en Flandre
En 1668, le régiment, sous les ordres de Condé, prend part à la conquête de la Franche-Comté qui est conquise en 15 jours.
En septembre 1670, le régiment, sous les ordres de maréchal de Créquy, prend part à la conquête de la Lorraine. On retrouve le régiment aux
En 1672, lors de la guerre de Hollande, le régiment, qui est sous les ordres de Condé et du roi en personne, se trouve aux
En 1673, sous les ordres de Condé il est
En mai 1675, on retrouve le régiment d'Auvergne au camp de Charleville sous le maréchal de Créqui. Après la mort du maréchal Turenne à la bataille de Salzbach, il est envoyé en Alsace où il contribue à faire lever
En janvier 1676 il est envoyé par détachement guerroyer contre les brigands[34] qui se cachent dans les îles du Rhin pour attaquer les bateaux avant de se débander. Il rejoignit ensuite l'armée du duc de Luxembourg et participe à
Au début de 1677, il passe à l'armée de Flandre[35] et participe
Il est ensuite renvoyé sur le Rhin où il participe
Il commence la campagne de 1678 en Flandre prenant part aux
En juin, le régiment est renvoyé sur la Rhin et on le retrouve le
En 1679, Auvergne se distingue au
En 1688, pour le début de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, le régiment est envoyé
En 1689, il aide le marquis de Boufflers à faire la conquête du Palatinat
En 1690, il est à l'armée de Flandre et
En 1691, il prend part au
Après le siège il est envoyé à l'armée de la Moselle.
Au début de 1692, le régiment d'Auvergne fournit 6 compagnies qui forment le noyau du 3e bataillon du régiment de Navarre.
Il fait campagne sur la Meuse et en Flandre. On le retrouve ainsi aux
Il retourne ensuite sur la Meuse prendre ses quartiers d'hiver.
En janvier 1693, il est rappelé en Flandre pour le
Après le siège le régiment est séparé en deux :
Pendant ce temps le reste du régiment se dirige sur la frontière des Alpes où il prend une part active à la
En 1694 et 1695, sous les ordres du maréchal de Catinat, le régiment reste en poste défensif à Pignerol.
En 1696 le régiment est au
Le régiment est alors envoyé à l'armée d'Allemagne et ne posa les armes qu'au traité de Ryswick.
Après le traité de Ryswick, signé les 20-21 septembre 1697 la paix s'installe pour la France.
En 1701, le régiment, engagé dans la guerre de Succession d'Espagne, est sur le front italien sous le commandement du maréchal de Villeroy et se retrouve
Après cette défaite, un détachement d'Auvergne passa l'hiver à Crémone contribuant le
Le maréchal de Villeroy fait prisonnier lors de cette bataille, le régiment passe sous le commandement du maréchal de Vendôme où le régiment s'illustre lors des :
Il alla ensuite passer l'hiver à Guastalla où meurt son colonel le marquis de Chavigny. Au début de l'année 1703, le 2e bataillon, commandé par le lieutenant-colonel de Bourgueil se rend en Allemagne sous les ordres du maréchal de Villars et se distingue
Le 1er bataillon resté sur le front italien, prend part à l'expédition sur les frontières du Tyrol. On le retrouve le
Le but de cette expédition, qui était d'aider l'armée de Bavière, ayant échoué, le maréchal de Vendôme conduit ses troupes dans le Montferrat, où les deux bataillons réunis prennent leur quartier d'hiver.
La campagne de 1704 débuta par le
Après la prise de Verrue, le régiment effectue le
Après la prise de la ville, il rejoint l'armée de Lombardie et se distingue lors d'une
Puis il part prendre ses quartiers d'hiver à Desenzano sur le lac de Garde. En 1706, le régiment se trouve le
Réduit à 440 hommes, il termine la campagne sous les ordres du comte de Grancey.
En 1707, le régiment, toujours sous les ordres du comte de Grancey, passe sur le front d'Espagne où il n'arrive qu'après la bataille d'Almanza.
En 1709, le régiment commence la campagne en Espagne sous les ordres du maréchal de Bezons.
En juillet il passe en Roussillon où il est occupé le restant de l'année à faire la chasse aux Miquelets.
En 1710, il passe en Dauphiné sous le commandement du maréchal de Berwick et surveille la frontière.
En fin d'année 1710, il retourne en Espagne et est immédiatement employé
Durant l'année 1711 on retrouve le régiment à
En 1712 et 1713, le régiment continue de servir en Catalogne. Il est presque constamment occupé au
En 1714,
En 1719, à la suite de la conspiration de Cellamare, le régent, Philippe d'Orléans envoie une armée sur la frontière des Pyrénées; c'est le début de la guerre de la Quadruple-Alliance où le régiment sert aux
Le 20 février 1720 la paix de La Haye est signée qui met fin à la guerre.
De 1720 à 1733 la paix s'installe pour la France.
En juin 1720, lors de l'épidémie de la Peste à Marseille et en Provence, il est employé au cordon sanitaire de Marseille et était cantonné le long du Rhône de Tournon à Beaucaire.
En décembre 1720, on le retrouve en Bretagne lors du grand incendie de Rennes, mais les soldats appelés à l'aide pour lutter contre le sinistre mettent plus d'entrain à piller les habitations qu'à éteindre les flammes.
En 1732, on retrouve le régiment d'Auvergne au camp d'Alsace.
En 1733, le régiment est occupé aux travaux des fortifications de Metz.
Auvergne avait habit, veste et culotte blancs, collet et parements violets, boutons blancs et galon de chapeau en or; Poches en travers, 3 boutons sur les poches et autant sur les parements.
Le 5 octobre 1733, le régiment, engagé dans la guerre de Succession de Pologne dans l'armée d'Italie et prend part aux
En 1734, il débute par la
puis prend ses quartiers d'hiver à Lodi
En 1735, on le retrouve à
Le régiment rentre en France en septembre 1736, après la signature par François de Lorraine de l'acte de cession du duché de Bar à Stanislas Leszczynski.
En janvier 1738, le régiment qui était en garnison à Marseille, reçoit l'ordre, avec 4 autres régiments, de passer en Corse. C'est le début de la campagne de Corse qui durera jusqu'en 1741. Les forces françaises fortes de 3 000 hommes débarquent le 5 février sous les ordres du comte de Boissieux, en Corse, à l'appel de la république de Gênes dont dépendait l'île[49].
Après plusieurs mois de pourparlers avec les chefs du parti Corses libres, les discussions finirent de s'aigrir et en octobre les combats commencèrent.
Les troupes françaises occupèrent Borgo et Lucciana.
Le comte de Boissieux, malade, décéda le 2 février 1739. Son successeur, le marquis de Maillebois, arriva en mars 1739. Les hostilités commencèrent alors sérieusement. Auvergne prit part à presque tous les combats.
En mars 1742, dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche, il traverse le Rhin et passe en Bavière pour aller porter secours à l'armée de Bohême. Le régiment fait partie de la division de Pierre Gaspard de Clermont Gallerande marquis de Rambures.
Le régiment d'Auvergne arrive à Prague en juin 1742. Le corps est réduit à 984 hommes en raison des combats et des longues marches.
Mis au repos, le régiment se reconstitua si bien qu'il avait 3 bataillons à l'ouverture de la campagne de 1743. Le 3e bataillon était formé de soldats rentrés tardivement de Bohême
Les deux premiers bataillons, rejoignirent l'armée du comte de Noailles et sont placés le
Les 2 régiments achevèrent la campagne dans la basse Alsace au camp de Schleithal et travaillèrent aux lignes de fortification de la Lauter du pont de Salmbach au moulin de Beywath.
Le 3e bataillon fut rattaché au maréchal de Broglie et lorsque le 5 juin les Autrichiens forcèrent le passage du Danube à Pochin il se retira sous Ratisbonne et rejoignait en juillet les deux premiers bataillons en Alsace.
En 1744, Auvergne passe à l'armée de Flandre et se rend immédiatement à
En 1745 il est
Lors de la campagne de Flandre en 1746[53], Auvergne arrive
À la fin de la campagne, le régiment est porté à 4 bataillons comme tous les Vieux Corps.
En 1746, le régiment est placé sous les ordres du marquis de Contades son ancien colonel devenu lieutenant-général. On retrouve Auvergne sur les sièges de la rive gauche du bas Escaut :
Après quelques jours de repos, le régiment entre dans Anvers pour rejoindre, en juin, le camp de Tongres et participer le
En 1748, le régiment d'Auvergne n'arriva au
Maastricht se rendit le 6 mai et cette conquête mit fin à la guerre de Succession d'Autriche, par le Traité d'Aix-la-Chapelle dont les négociations durèrent du 24 avril au 18 octobre 1748.
Le régiment d'Auvergne fut alors envoyé en garnison à Cambrai.
En 1753, il est au camp d'Aimeries-sur-Sambre et
en 1756, au début de la guerre de Sept Ans il se rend en Basse-Normandie pour s'opposer au débarquement anglais. Il est ensuite dirigé sur le camp de Granville.
En 1757, rattaché à l'armée du Bas-Rhin il passe dans le Hanovre avec la maréchal de Richelieu.
Après 72 jours de marche il arrive près de Cassel et se trouve à la
Après le désastre de Rossbach, les troupes du maréchal de Richelieu, rétrogradent. Toutefois après les violations de la convention de Closterseven, par laquelle les Hanovriens s'engageaient à garder la neutralité, Richelieu revient dans le Hanovre et Auvergne prend part au passage en force de l'Aller puis cantonne dans le pays.
Au début de 1758, l'armée se replie sur le Rhin.
Le 15 mai 1759, le régiment quitte Cologne pour Niederweimar
Lors de la campagne de 1760 on retrouve Auvergne
À la suite de la bataille de Corbach, l'armée française reste maîtresse du champ de bataille alors que l'armée allemande s'installe sur les hauteurs de Sachsenhausen, distante l'une de l'autre d'une lieue.
Informé qu'un corps considérable menace Marbourg, le maréchal de Broglie fait partir
Auvergne, presque détruit à Clostercamps, est envoyé à Dusseldorf et reçoit l'ordre de rentrer en France pour y être réorganisé. Mais il demanda avec insistance à continuer la guerre et ce lui fut accordé.
La campagne de 1762 fut insignifiante. Les Français et les Allemands étaient las d'une guerre où chacun se ruinait sans profit. Auvergne se trouva toutefois le
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1762, le régiment conserve ses quatre bataillons.
L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[58] :
Habit et veste de drap gris-blanc, culotte de tricot de même couleur; parements, revers et collets violets, pattes ordinaires garnies de trois boutons, autant sur la manche, cinq au revers et quatre en dessous : boutons blancs unis, avec le no 9. Chapeau bordé d'argent.
Le 10 février 1763, le traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français du 26 avril 1775 Auvergne conserve ses 4 bataillons.
Le revers fut violet et il eut les boutons jaunes.
La paix s'installe pour la France
Cherchant à prendre sa revanche sur la Grande-Bretagne et le Traité de Paris de 1763, Louis XVI pourtant défavorable à une aide aux révoltés américains trouve dans un premier temps au compromis avec une aide matérielle clandestine par le biais de Beaumarchais.
La défaite britannique de Saratoga en 1777 encouragea la France à entrer en guerre et le 6 février 1778, la France passe une alliance et un traité d'amitié avec les insurgés américains et l'entrée officielle de la France dans la guerre d'indépendance des États-Unis.
Les préliminaires de paix, qui aboutiront aux traités de Paris et de Versailles, étant engagés l'expédition sur la Jamaïque est annulée. Auvergne est renvoyé en métropole.
Les prémices de la Révolution française commencent à se fait sentir.
Le contrecoup de la Révolution se fait sentir dans le régiment d’Auvergne. Travaillé par les agents provocateurs, des querelles surgissent entre les soldats. En mars 1790, les grenadiers voulurent chasser un des leurs ; le reste du régiment prit fait et cause pour l'évincé et il en résulta une sanglante mêlée à la suite de laquelle les officiers et les compagnies d’élite furent obligés de se retirer sur les terres de l’Empire. Ce détachement se rendit, en logeant la frontière, à Conflans près de Metz, pour se mettre à la disposition du marquis de Bouillé. Les compagnies de fusiliers, après réflexion, vinrent bientôt le rejoindre.
Par ordonnance du ministre de la Guerre, Louis Le Bègue Duportail, en date du , les noms d’Ancien Régime des régiments sont abolis.
Dans le but de rationaliser le système, et de la volonté de faire table rase du passé, les régiments se voient attribuer un simple numéro qui correspondait au rang qu’ils occupaient depuis le 25 mars 1776.
Le régiment d'Auvergne devient donc le 17e régiment d'infanterie.
Le régiment est à cette époque travaillé par des tentatives d’embauchage de la part des émigrés. Le résultat de ces menées fut de mettre les soldats en état d'insurrection contre leurs officiers. Ceux-ci furent tous chassés, sans distinction et les soldats, restés sans chefs, se formèrent en une société patriotique, qui n’obéit plus à rien ni à personne.
Nommé le 25 juillet 1791, le nouveau colonel, Guillaume Mathieu Dumas de Saint-Marcel[14], membre de l'Assemblée nationale parvint à faire rentrer le régiment dans le devoir. Il écrit le 7 octobre, une lettre circulaire à tous les officiers, pour les engager à venir reprendre leur service mais il ne s’en présenta que 7.
L'ordonnance du fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 17e régiment d'infanterie ci-devant Auvergne.
Depuis 1791, les monarchies d'Europe assistent avec préoccupation à la Révolution française et ses bouleversements et se demandent s'ils doivent intervenir, soit pour aider Louis XVI, soit pour profiter du chaos en France.
Le 27 août 1792, Léopold II et le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse, après avoir reçu en consultation des nobles émigrés français, publièrent la déclaration de Pillnitz qui déclarait l'intérêt des monarques d'Europe au bien-être de Louis XVI et de sa famille et menaçaient de vagues mais graves conséquences quiconque les agresserait.
L'Assemblée nationale législative déclara la guerre à l'Archiduché d'Autriche lors du vote du 20 avril 1792 après que le ministre des Affaires étrangères, Dumouriez, lui ait présenté une longue liste de griefs.
Alors que le gouvernement révolutionnaire levait frénétiquement des troupes fraîches et réorganisait ses armées, une armée alliée, essentiellement prussienne, commandée par Charles-Guillaume-Ferdinand, duc de Brunswick se rassembla à Coblence sur le Rhin.
En juillet, l'invasion commença et l'armée de Brunswick prit facilement les forteresses de Longwy et de Verdun.
En 1792, 1er bataillon et la compagnie de grenadiers du 2e se rendirent à l’armée du Nord, commandée par La Fayette.
Le reste du régiment est placé à Metz et fait partie de l'armée du centre sous Kellermann.
Après l'évacuation de la France par les Prussiens les deux bataillons du 17e régiment suivent Dumouriez en Belgique et combattent
En 1793, le régiment est
Ainsi disparaît pour toujours le 17e régiment d'infanterie ci-devant Auvergne, partageant le sort de tous ces vieux régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.
Le lors de la bataille de Kloster Kampen le régiment eut près de 800 hommes mis hors de combat, et 58 officiers tués ou blessés.
Les tués étaient :
Les blessés étaient :
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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