Le National Film Registry (NFR, Répertoire national du film) est une liste de films américains sélectionnés depuis 1989 par le National Film Preservation Board pour conservation à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis. À la fin de chaque année, environ 25 titres sont ajoutés qui, d'une part, dataient «d'au moins dix ans lors de leurs inscriptions» et qui d'autre part, présentent une «importance culturelle, historique ou esthétique». L'entrée au Répertoire d'un film implique pour l'organisme, la mise en œuvre des moyens de sa conservation et de sa préservation. Ainsi, à chaque automne, un conseil et le choix du public arrivé avant le participent à la sélection des 25 prochains films[1],[2].
À la suite des nominations de 2023, le répertoire contient 875 films[3].
Le National Film Registry est créé dans le cadre du National Film Preservation Act. Le National Film Preservation Board est créé pour mener les sélections du répertoire. La première sélection du répertoire a lieu le 19 septembre 1989. Le bibliothécaire du Congrès des États-Unis James Hadley Billington a altéré cette première sélection avant sa publication[4],[5].
Les termes du répertoire prévoient que si un film est altéré par la suite sans le consentement de son réalisateur, la nouvelle version devra clairement communiquer sur cette altération. Les listes du répertoire sont publiées dans l'ordre alphabétique pour ne pas donner l'impression d'un classement[5].
Selon le réalisateur Billy Wilder, de nombreux classiques du cinéma ont été rachetés par des sociétés télévisuelles qui ont «charcuté» (anglais: «butchered») les versions originales, et applaudit donc la création du répertoire national. De nombreux films ont effectivement été rachetés et colorés pour une diffusion grand public. Dans la première sélection des films de 1989, la Turner Entertainment Company est propriétaire de sept films. Casablanca et le Faucon maltais ont été colorés pour la diffusion grand public, mais le groupe de Ted Turner s'engage à se plier aux nouvelles règles du répertoire[5].
Sur le plan culturel, la création du répertoire permet de cultiver un intérêt publique pour le patrimoine cinématographique américain[5].
Topaz(en) de Dave Tatsuno(en) (1943-45) (film amateur tourné dans le camp d'internement américain pour Japonais: Topaz War Relocation Authority Center)
En 2018, le film Phoenix Arizona (Smoke Signals, 1998) est ajouté au répertoire, le premier film écrit, réalisé, co-produit et joué par des Amérindiens[8].
En 2020, le film Ana (2002) est ajouté au répertoire et sa réalisatrice Patricia Cardoso devient la première réalisatrice latina à faire son entrée dans le répertoire[9]. En 2023, le répertoire est critiqué pour ne contenir pas plus de 3% de films représentatifs de la vie des Latinos aux États-Unis, et ce malgré la forte représentation démographique (20%) de cette population aux États-Unis. 27 films latinos sont nominés cette année-là[10].
(en-US) Irvin Molotsky et Special To the New York Times, «25 Films Chosen for the National Registry», The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )