En 1945, alors que se termine la Seconde Guerre mondiale, le destin rassemble trois soldats dans l'avion qui les ramène à Boone City, leur ville natale. Il s'agit du sergent d'infanterie Al Stephenson, du capitaine d'aviation Fred Derry et du marin Homer Parrish. Les trois hommes sont impatients de retourner chez eux, bien qu'ils partagent chacun la même inquiétude à l'idée de reprendre une vie normale... Il va s'avérer que chacun va devoir surmonter des difficultés plus ou moins importantes pour renouer le fil de sa vie sentimentale et conjugale à celle qui était la sienne avant la guerre.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Titre original: The Best Years of Our Lives
Titre français: Les Plus Belles Années de notre vie
Samuel Goldwyn décida de produire le film après avoir lu un article dans le magazine hebdomadaire Time dans lequel était traité la difficile réinsertion des soldats dans la vie civile[2].
William Wyler demanda aux acteurs principaux de porter leurs propres vêtements afin que leurs personnages respectifs soient en lien avec la vie réelle[3].
Il n'y a que 13 ans d'écart entre les actrices Myrna Loy et Teresa Wright qui jouent respectivement le rôle de la mère et de la fille.
Harold Russell qui reçut deux Oscars pour son interprétation de Homer Parrish, n'était pas un acteur professionnel. C'est durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il était parachutiste, qu'il perdit, le , l'usage de ses deux mains en manipulant du TNT. Héritant à leur place de crochets, l'armée le choisit pour tourner un film d'instruction intitulé Diary of a Sergeantil. William Wyler décida de l'engager après le visionnage de ce film, en faisant du personnage d'Homer Parrish non plus un handicapé moteur mais un amputé.
William Wyler se servit de son expérience pendant la guerre pour traiter les rapports humains entre soldats[4].
Initialement, Samuel Goldwyn refusa d'engager Virginia Mayo pour le rôle de Marie Derry. L'actrice parvint toutefois à le convaincre[5].[réf.nonconforme]
Fredric March qui fut engagé par la MGM refusa tout au long de sa carrière de signer des contrats de longue durée avec des sociétés de production afin de conserver son indépendance[6].
Dana Andrews, connu pour ses rôles dans des films noirs, reçut de bonnes critiques[7].
À l'origine, Myrna Loy était réticente pour jouer le rôle de l'épouse et était sur le point de rompre son engagement avec la MGM afin de se consacrer à des productions indépendantes. De plus elle hésitait à jouer sous la direction de William Wyler, pensant à tort qu'il avait une personnalité dure. Elle accepta de jouer après discussion avec Samuel Goldwyn. Tout en faisant preuve de professionnalisme, Myrna Loy profitait du tournage pour retrouver clandestinement son amant Spencer Tracy et vivre une passion amoureuse intense dans ses bras, en espérant tourner avec lui un film dans un rôle dramatique, une fois ce film achevé. Le rôle échut finalement à Katharine Hepburn[8]. Déçue ne pas avoir eu d'Oscar après avoir été pourtant nommée, elle obtint toutefois un prix lors du festival international de Bruxelles, quelques années plus tard. A l'issue de ce film, Myrna Loy rompit son contrat avec la MGM [9],[10],[11],[12].
Le film contient des tirades pacifistes et antinucléaires (le fils du sergent démobilisé et Butch, le tenancier de bar) surprenantes pour un film de cette période.
Le film engrangea un succès de 10,2 millions de dollars aux États-Unis et au Canada. Il est le plus gros succès des années 1940 aux États-Unis[13],[14]. La production fit toutefois une perte de 600 000 dollars en raison d'un arrangement entre la RKO et Samuel Goldwyn à propos de la distribution[15].
Le film a fait l'objet d'un remake pour la télévision en 1975: Returning Home de Daniel Petrie, dans lequel Tom Selleck reprend le rôle de Dana Andrews.
Le film fut l'objet d'une adaptation en pièce radiophonique sur NBC le 17 avril 1949[16].
Bergan, Ronald. "Obituary: Harold Russell; Brave actor whose artificial hands helped him win two Oscars." The Guardian, February 6, 2002. Retrieved: June 12, 2012.