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acteur et cinéaste américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Frank Borzage est un acteur et un réalisateur américain né le à Salt Lake City (Utah), mort le à Hollywood (Californie).
Naissance |
Salt Lake City, Utah (États-Unis) |
---|---|
Nationalité | Américaine |
Décès |
(à 69 ans) Hollywood, Californie (États-Unis) |
Profession |
Acteur Réalisateur |
Films notables |
L'Ange de la rue L'Isolé L'Heure suprême La Femme au corbeau L'Adieu aux armes La Tempête qui tue |
Frank Borzage naît à Salt Lake City, quatrième enfant d'une mère d'origine suisse alémanique et d'un père italien, Luigi Borzaga, qui ont émigré aux États-Unis au début des années 1880, Luigi ne voulant pas être enrôlé dans l'armée autrichienne à la suite de la conclusion de la première Triplice[1]. Dès l'adolescence, il est attiré par le spectacle et travaille dans une mine pour se payer des cours d'art dramatique. De 1906 à 1912, il travaille ainsi comme accessoiriste de théâtre et tient de petits rôles au sein d'une compagnie qui fait des tournées dans sa région[2],[3],[4].
En 1912, il est à Hollywood où il est engagé par Mutual Film toujours comme accessoiriste, puis il joue dans des productions de la Mutual ou de Bison ou encore de Kay-Bee, notamment sous la direction de Thomas H. Ince[2],[3].
En 1916, il épouse l'actrice Rena Rogers.
À partir de 1916, il commence à diriger des films, jusqu'à une quinzaine par an, et renonce à être acteur dès 1918 pour se consacrer entièrement à la réalisation[2],[3]. Son premier grand succès est Humoresque en 1920[3],[5].
En 1927, il réalise L'Heure suprême (Oscar du meilleur réalisateur en 1929), qui ouvre une deuxième période dans sa carrière, avec d'autres œuvres majeures comme La Femme au corbeau, L'Adieu aux armes ou Secrets, et un deuxième oscar en 1932 pour Mauvaise Fille.
Borzage est considéré par certains comme le « représentant le plus caractéristique du mélodrame cinématographique américain », d’après Jean Tulard[5], avec par exemple L'Heure suprême (« véritable monument du mélodrame muet »[6]), ce qui ne l'empêche pas d'être aussi, selon Henri Agel, « l'un des plus grands peintres de l'amour à l'écran »[7].
Comme d'autres réalisateurs des années 1920, il subit l'influence de Murnau, dans son attention aux décors, à la lumière[2],[8].
Lui-même impressionna beaucoup de réalisateurs dans le monde : « Frank Borzage est un des plus grands cinéastes américains de tous les temps » a déclaré Samuel Fuller – une opinion partagée par beaucoup de confrères. Josef von Sternberg, pourtant si avare de compliments, admit peu avant de mourir que de tous ceux qui travaillèrent pour Hollywood, Borzage fut « le plus digne de son admiration illimitée ». Sergueï Eisenstein ayant découvert un de ses films à Moscou plaça sans hésiter Borzage aux côtés de Chaplin et Stroheim, « les trois plus grands cinéastes d'Amérique ». Marcel Carné avouait « sa prédilection particulière » pour l'œuvre de ce réalisateur. William K. Howard l'estimait même « plus importante que celle de Fritz Lang et d'Ernst Lubitsch. » La magie borzagienne suscita jadis l'enthousiasme des surréalistes autour d'André Breton et des hommages jusqu'en Chine et au Japon, dans les films d'un Yasujirō Ozu, selon Hervé Dumont[9].
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