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Le régiment de Cambrésis est un régiment d'infanterie du royaume de France, créé en 1776 par dédoublement du régiment de Flandre, créé en 1590 sous le nom de régiment de Bonne également connu sous le nom de régiment de Lesdiguières, qui est l'une des plus anciennes unités militaires, l'un des cinq Petits Vieux, devenue sous la Révolution le 20e régiment d'infanterie de ligne.
En 1592, Lesdiguières porte la guerre au Piémont[2] avec le régiment de Bonne et ses Gardes et soumet plusieurs places fortes.
Au début de 1597, les Gardes de Lesdiguières et le régiment de Bonne sont réunis en un seul corps sous le nom de Régiment de Lesdiguières. Le nouveau régiment comprend 2000 arquebusiers sous les ordres de Charles de Blanchefort marquis de Créqui.
À la fin de l'année 1625, la France étant de nouveau en proie à la guerre civile, le régiment de Sault reprend ses quartiers en Dauphiné.
En 1627, avec 4 compagnies sous les ordres du prince de Condé, le régiment assiège et prend pour la seconde fois Le Pouzin puis Soyons.
En 1629, lors de la guerre de succession de Mantoue Sault marche avec le Roi au secours de Casal et s’acquiert une gloire immortelle au passage des Alpes. En , l'armée du roi composée des Gardes-françaises et suisses, Navarre, Piémont, Sault, Estissac, Vaubécourt, La Grange et Ribérac, de la cavalerie d'élite de la Maison du Roi plus 12 compagnies de chevau-légers et les carabins d'Arnauld de Corbeville, mais sans artillerie, ni munitions, ni mulets de transport, était concentrée autour de Briançon pour marcher sur Turin par le Pas de Suse. Le , l'avant-garde passait les Alpes à Montgenèvre et Cesana Torinese et cantonnait à Oulx, sur la Doire ripaire.Elle arrivait le lendemain, au fort d'Exilles, et couchait à Chaumont, le .
Après la paix des Pyrénées; Sault demeura quelques années tranquille dans ses quartiers du Dauphiné.
En 1666, il fut appelé aux camps de Croissy, près d'Amiens, et de Mouchy près de Compiègne, et fut appelée, en 1667, pour participer à la guerre de Dévolution. Il fit avec Picardie les sièges de Tournai, de Douai et de Lille.
Il était en 1671 au camp de Dunkerque et fut un des trois régiments récompensés par le roi pour la promptitude et la perfection avec lesquelles ils exécutèrent leurs travaux.
En 1672, dans le cadre de la guerre de Hollande[14], il sert à l'armée des Pays-Bas sous le prince de Condé et se trouve au passage du Rhin en juin.
En juillet, le régiment se trouve au siège de Nimègue où il se distingue beaucoup.
A la fin de la campagne, il prend ses quartiers d'hiver à Utrecht le , et le lendemain il détruisit complètement le régiment hollandais de Bampfield et brûla le village d'Ameyden lors de l'attaque sur les écluses[15] avant d'effectuer une expédition sur Bodegraven et Zwammerdam durant l'hiver.
Sault servit encore en 1673 en Hollande, et en 1674 il passa à l'armée de Roussillon ou, en avril, il dégage la cavalerie française lors du combat de Morillas.
En , au siège du fort de Bellegarde[16] le régiment emporte d'assaut le bastion détaché.
En 1676, l'armée de Roussillon fit une incursion en Catalogne. Mais trop faible pour prendre l'offensive, elle quitta le Lampourdan et repassa en Roussillon après une retraite pénible où Sault, toujours à l'arrière-garde, fut souvent aux prises avec l'ennemi. Le , il y eut un combat fort vif près d'Espouilles où Sault soutint sa réputation. Les Espagnols perdirent 6 000 hommes, et 4 de leurs régiments furent anéantis.
Il termina cette guerre en 1678 par la prise de Puycerda, où il ouvrit la tranchée dans la
nuit du 29 au . Le , il emporta le chemin couvert, mais il ne put s'y maintenir, les communications ne se trouvant pas achevées. Le 18, il monta à l'assaut, et le 28, il prit possession de la ville, malgré la présence du comte de Monterrey (es)[17].
Sault demeura quelque temps en garnison à Puycerda et en démolit les fortifications.
En , le régiment, qui avait ses quartiers dans le Dauphiné, reçut l'ordre d'aller occuper Casal que Charles III Ferdinand duc de Mantoue cédait à Louis XIV.
Après la remise de cette place, il fut envoyé à Strasbourg et fut employé les années suivantes à la construction de la citadelle : il ne prit donc point part aux campagnes de 1683 et 1684.
En 1688, alors que le 1er bataillon alla prendre possession d'Avignon, le 2e bataillon servait au siège de Philippsbourg dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg[18]. Après la prise de cette ville, il fut chargé d'en réparer les fortifications. Un 3e bataillon, fut créé qui servit jusqu'en 1694 pour le maintien de l'ordre dans les Alpes.
En 1689, le 1er bataillon seul servait à l'armée du Rhin. Le 2e vint l'y rejoindre en 1690, et à la fin de cette campagne, Sault retourna en garnison dans le Dauphiné
En il quitte sa garnison pour aller faire le siège du château de Nice. Il contribua aussi cette année à la prise de Veillane, de Carmagnola et du château de Montmélian.
En 1692, durant l'invasion du Dauphiné par Victor-Amédée II de Savoie il prend part à la défense de Pignerol et de Suze[19].
Au commencement de 1693, il passe en Catalogne et fait le siège de Roses. Revenu ensuite dans le Piémont, il combattit à la Marsaglia en octobre.
En 1694, les 3 bataillons furent réunis dans l'armée que le maréchal de Noailles commandait dans le Roussillon. Le régiment se trouva le au passage du Ter, où les Espagnols furent complètement battus. Sault servit encore aux sièges de Palamos (ca), de Girone, de Castel-Follit[20] et à celui d'Ostalrich[21], où le 3e bataillon fut mis en garnison.
Les campagnes de 1695 et 1696 se passèrent en escarmouches en Catalogne.
En 1697, Sault prend part au combat de San-Féliù, et ensuite au siège de Barcelone durant lequel, le , Sault, soutenues par le régiment d'Alsace, s'emparent d'un moulin défendu par 500 espagnols retranchés. À la paix de Ryswick, Sault vint prendre ses quartiers à Nîmes, et après avoir occupé successivement les garnisons d'Auch, de Moulins, de Dole et de Vienne, il alla s'embarquer en 1701 à Toulon pour se rendre en Italie.
Engagé dans la guerre de Succession d'Espagne, il se trouva cette même année, de 1701, aux combats de Carpi et de Chiari.
Le régiment hiverna à Pavie, et joignit en l'armée de Louis-Joseph duc de Vendôme. Dès le début de
la campagne, les grenadiers prirent part, à Santa-Vittoria, à la défaite d'un corps de 3 400 Impériaux. Quelques jours après se donna la bataille de Luzzara. Les 500 hommes du régiment placés au centre, soutinrent vaillamment trois charges, et enfin réduit à 100 hommes, il fut obligé de se retirer derrière la cavalerie.
Après cette bataille, Sault fut envoyé à Modène pour se rétablir et prit peu de part à la campagne de 1703. Il fit partie du corps dont le duc de Vendôme se réserva le commandement particulier, mais pendant l'expédition du Tyrol, il fut laissé à Desenzano del Garda, d'où il se rendit au mois d'août à Riva del Garda.
Le samedi à Modène, le comte de Sault, dernier duc de Lesdiguières, étant mort à l'âge de 24 ans, le régiment cessa de porter un titre qu'il avait illustré pendant toute la durée du XVIIe siècle, et prit le nom de son nouveau colonel René-Mans de Froulay comte de Tessé.
En 1704, Tessé, fit le siège de Verceil et celui d'Ivrée et il commença le siège de Verrue[22] où le colonel fut très dangereusement blessé.
En 1705, après la prise de Verrue, il se trouve à l'attaque de Carbignano, puis en octobre à l'affaire de Carpi, où M. de Tessé reçoit encore un coup de feu à la cuisse, un coup d'épée à la main, et a son cheval tué sous lui.
En 1706, le corps fut employé au siège de Turin ou ses grenadiers s'y distinguèrent. La part que le régiment prit à ce siège et à la funeste bataille qui le termina, peut se mesurer par l'étendue des pertes qu'il y fit.
Après avoir passé l'hiver en Dauphiné, Tessé fut employé en 1707 à la défense de Toulon. Placé d'abord dans le fort Sainte-Catherine, il repoussa pendant deux jours toutes les attaques de l'ennemi : les troupes qui le relevèrent, ayant montré moins de fermeté, le fort tomba au pouvoir des alliés. Le , le régiment est chargé de le reprendre. Il l'emporte l'épée à la main, et tombant sur les quatre bataillons autrichiens qui le gardaient, il les anéantit complétement.
En novembre 1707 le régiment change une nouvelle fois de nom en prenant le nom de son nouveau colonel Marie-Joseph d'Hostun duc de Tallard.
En 1708, le régiment Tallard passe à l'armée du Rhin.
Mis dans les lignes de défense la Lauter il se distingue en 1709 au combat de Rumersheim où l'ennemi perdit plus de 6 000 hommes, 20 drapeaux et étendards et tous ses bagages.
Retourné à Wissembourg, le régiment de Tallard fut détaché au mois d' sur la Sarre et resta dans les lignes pendant la campagne de 1710. A la fin de cette année 1710, il est envoyé au Vieux-Brisach.
En 1713, il participe aux siéges de Landau et de Fribourg où il emporte, le , la demi-lune, forçant la place de Fribourg de capituler le lendemain[23]. La paix revenue après les traités d'Utrecht, de Rastatt et de Baden le régiment fut mis en garnison à Besançon.
En 1714, les régiments de Sève, d'Artagnan, de Conflans, de Lachau-Montauban[24] et de Turbilly étant réformés, ceux-ci furent versés dans Tallard avant le régiment de Masselin qui y fut fondu en 1715.
En 1717, Tallard est envoyé à Strasbourg en 1720 il occupe Sedan et Mézières et en 1721 Maubeuge. En 1724 il est de retour à Strasbourg en 1724, et l'année suivante, en 1725, il fait un service d'honneur auprès du roi de Pologne Stanislas Leczinski. En 1727, il est à Landau, en 1728 dans le Forez, en 1729 à Briançon, en 1730 à Perpignan, en 1731 à Montpellier et en 1732 à Phalsbourg.
Ce fut de là qu'il partit, en 1733, pour se rendre au siège du fort de Kehl dans le cadre de la guerre de Succession de Pologne.
En 1734, le régiment fut porté à trois bataillons et prit part à l'attaque des lignes d'Ettlingen et au siège de Philippsbourg.
Il passa l'année 1735 au camp de Saint-Maximin près de Trèves.
A partir de 1736, Tallard occupa successivement les garnisons de Toul, de Schelestadt, de Strasbourg, du Quesnoy[25], de Douai et de Lille.
En 1739, il est donné au prince de Monaco Honoré Camille Léonor Goyon de Grimaldi, qui change de nom en prenant le nom de régiment de Monaco.
De 1740 à 1743 il est affecté aux travaux du canal de Gravelines et au creusement du port de Dunkerque.
Durant la guerre de Succession d'Autriche, en 1742, il est affecté dans l'armée de Flandre, mais il ne fut pas appelée à prendre une part active à la guerre.
Pendant l'année 1743, il était le plus ancien régiment du camp de Dunkerque où se préparait une expédition pour les côtes d'Angleterre. Cette entreprise, qui avait pour objet de transporter le prétendant en Écosse, reçut un commencement d'exécution en 1744. La flotte appareilla, mais assaillie dans la mer du Nord par une tempête furieuse, elle fut obligée de rentrer dans le port. L'occasion était manquée ; les troupes débarquèrent et se rendirent à l'armée de Flandre, qui fit les sièges de Menin, Ypres et Furnes, et acheva la campagne au camp de Courtrai.
En 1745, après avoir passé l'hiver à Sarrelouis, le régiment de Monaco en partit le avec mission de ravager la Vettéravie. Il se signala souvent contre les troupes légères impériales et fut de toutes les expéditions de l'armée du Rhin commandée cette année par Louis-François de Bourbon prince de Conti.
En 1746[26], il quitta Nancy pour se rendre à l'armée de Flandre. Il fut de la fameuse marche de Maubeuge à Herentals[27] et servit avec distinction au siège de Mons[28] où il ouvrit la tranchée le devant l'ouvrage à cornes de la porte de Berthamont. Les grenadiers de Monaco furent les premiers qui franchirent les palissades du chemin couvert, et poursuivant l'ennemi de traverse en traverse, l'en chassèrent et s'y établirent. La prise de Mons coûta au régiment 300 hommes tués ou blessés. La prise de Namur et de son château ou les grenadiers du régiment de Monaco prirent une grande part à la prise de l'ouvrage à cornes, et cette action entraîna la capitulation de Namur, qui battit la chamade sous les drapeaux du régiment.
La bataille de Rocoux fut un des plus beaux jours du régiment. Sa brigade, composée de ses trois bataillons et du régiment de Rochefort pénétra dans les vergers du village d'Ance que le régiment de Picardie attaquait par la droite, et dont la possession coûta tant de sang aux deux armées. Dans cette journée, le régiment eut 400 hommes hors de combat. Le colonel prince de Monaco, Honoré Camille Léonor Goyon de Grimaldi, y fut grièvement blessé. Après ce fait d'armes, le régiment est envoyé à Strasbourg, et pour se rétablir, y leva un 4e bataillon.
Au commencement de 1747, un détachement de 300 hommes battit complètement un parti autrichien aux environs de Hasselt, lui tua 150 hommes, et lui en prit autant. Le , Monaco est à la bataille de Lawfeld. Sa brigade avait la droite de la division du comte de Clermont, qui fut chargée d'attaquer le village de Lawfeld, défendu par les régiments anglais et hanovriens qui ouvrirent un feu terrible, aussitôt que les brigades françaises furent à portée du village. Malgré la mort qui éclaircissait leurs rangs, malgré l'escarpement des revêtements du village, les troupes de France parvinrent à s'emparer des vergers et, après des prodiges d'audace et de ténacité, à faire céder l'ennemi. Dans cette affaire, où Monaco fournit cinq charges successives et où il s'empara de quatre canons, il eut 60 officiers et 800 soldats mis hors de combat. Le prince de Monaco fut encore blessé.
Le régiment, épuisé par cette gigantesque lutte, se trouva hors d'état de servir au siège de Berg-op-Zoom. Le roi voulut le voir, combla les survivants d'éloges et de grâces, et ordonna qu'on passerait les compagnies à 39 hommes. Le régiment alla rejoindre à Sarrelouis son 4e bataillon, et y prit ses quartiers d'hiver.
En 1748, il est au siège de Maastricht, à l'attaque de la rive gauche de la Meuse. Après la capitulation de cette place, il occupa successivement Anvers et Bruxelles.
Après le traité d'Aix-la-Chapelle le régiment rentre en France, au mois de , et est donné à Armand, vicomte de Belzunce qui change de nom en prenant le nom de régiment de Belzunce et mis en garnison à Cambrai.
En 1750, il est en garnison à Givet, en 1751 il est à Valenciennes, en 1752 à Landrecies, en 1753 au camp de Mézières, en 1754 à Strasbourg et en 1755 à Landau.
En 1756 les hostilités ayant recommencé avec l'Angleterre, il fit partie du camp de Dunkerque et il alla ensuite passer l'hiver à Metz, d'où il partit en pour entrer en Westphalie.
Le régiment de Belzunce demeura d'abord quelque temps à Lippstadt où il fit quelques travaux de défense. Au mois de mai, William Augustus duc de Cumberland vint avec un corps hanovrien reconnaître Lippstadt, mais voyant la ville en état de faire résistance, il se retira. Les quatre compagnies de grenadiers du régiment se mirent à sa poursuite avec 300 Volontaires de Chabot et défirent complètement un corps de 1 200 hommes que le duc avait laissé dans Rietberg pour couvrir sa
retraite.
Le , Belzunce prit part à la bataille de Hastenbeck à la gauche du régiment de Picardie. Durant ce combat le colonel commandant le régiment, Armand, vicomte de Belzunce, fut blessé d'une balle qui lui perça le bras.
Le régiment de Belzunce suivit ensuite le maréchal de Richelieu dans son expédition de Hanovre, et demeura au camp d'Halberstadt du au . Obligée de rétrograder après la bataille de Rosbach, l'armée de Hanovre exécuta en plein hiver une retraite difficile et se replia lentement derrière le Rhin. Dans cette marche rétrograde, le régiment trouva encore l'occasion de se signaler les 10 et à la surprise d'Halberstadt, au ravitaillement du château de Roggenstein (de) et à la prise de Quedlinbourg.
Belzunce assiste cette année à l'affaire de Crefeldavant d'être détaché au mois d'octobre de l'armée du Bas-Rhin pour aller renforcer celle que le prince de Soubise commandait en Hesse, il prend part au succès de la bataille de Lutzelberg. Il faisait partie du corps de Chevert, qui arriva sur le champ de bataille et fut immédiatement attaqué par l'ennemi. Mais celui-ci, impétueusement chargé par la cavalerie française, et fusillé à bout portant par un bataillon de Belzunce qui s'était habilement jeté sur son flanc, fut mis dans un épouvantable désordre, et la victoire fut assurée de ce côté. Cinq canons restèrent au pouvoir du régiment. Le colonel Armand, vicomte de Belzunce, avait été blessé grièvement à la hanche dès le commencement
de l'action, en dirigeant les grenadiers à l'avant-garde.
Après la bataille de Lutzelberg Belzunce en Westphalie et prend ses quartiers d'hiver à Dusseldorf.
En , il en sortit pour voler au secours du maréchal de Broglie serré de près dans la Franconie, mais il arriva trop tard à Bergen, et se replia sur Mayence pour y veiller à la conservation du pont. Le , il est à la bataille de Minden à côté de Picardie.
Après avoir passé l'hiver 1759-1760 sur la rive droite du Rhin, Belzunce joignit l'armée du maréchal de Broglie et fit pendant quelques mois une guerre de détachements. Début juillet, après un combat près de Fulde, les compagnies de chasseurs du régiment participèrent au siège de Munden, placée dans une île de la Wera, ou le régiment soutint durant 4 jours la canonnade et des tirs de mousqueterie. Le régiment se trouva plus tard à la bataille de Corbach et à la prise de Gottingen où il fut mis en garnison et où il fut bloqué pendant les mois de novembre et de décembre[29].
Le , un piquet sort de Gottingen, enlève les avant-postes ennemis à Boënsen et Wolbrùnshausen situés en avant de Katlenburg-Lindau et capture 5 officiers et 150 soldats, sans avoir perdu un seul homme[30]. Le , dans une autre sortie, un détachement marche sur Duderstadt, attaque l'ennemi à Immingerode (de), tue ou blesse 300 hommes et contribue à la prise de Duderstadt[31].
Quelques jours après quatre piquets attaqués dans Gottingen sont contraints de se retirés à Cassel où le régiment venait d'entrer et ou il fut assiégé. Le les 1er et 3e bataillons exécutent une sortie, détruisent les ouvrages des assiégeants et ramènent 4 obusiers.
Le les assiégeants forcent la redoute de Warburg qui est reprise par 3 compagnies du régiment.
Après la levée du siège, le régiment devient régiment de Rougé et quitte Cassel le en formant l'avant-garde du maréchal de Broglie, qui battit le général Sporken au-delà de Warbourg et de Liebenau et lui prit 300 hommes, des canons et ses équipages.
Le il se trouve au combat de Lippstadt[32] où 300 grenadiers tinrent tête à 17 000 hommes[33].
Le , il s'empare du château de Nordel (Allemagne) (de), le lendemain il est à la bataille de Villinghausen ou il est fort maltraité. Il arrive sur le terrain pour remplacer les régiments du Roi et du Dauphin, qui venaient d'être écrasés. Formé de quatre bataillons, placés en échelons dans un terrain fourré, les premières décharges de l'artillerie ennemie, qui prenait en flanc les deux bataillons les plus avancés, y avaient déjà fait d'affreux ravages, avant que le maréchal de Broglie donne l'ordre d'évacuer le village de Vellinghausen (de). Dans ce mouvement, le régiment de Rougé est bientôt coupé du reste de l'armée et complètement enveloppé. Le 2e bataillon parvient à se dégager mais le 1er bataillon, trop avancé est abandonné à ses propres forces. Il charge à la baïonnette les premiers corps ennemis qui s'avancent et les fait reculer. Après une heure et demie de résistance héroïque contre toutes les forces des alliés, les 838 rescapés du 1er bataillon se rendent et l'ennemi capture également 9 drapeaux et les 4 pièces régimentaires. Le 2e bataillon, seul échappé au désastre, fut envoyé à Cassel avant de rentrer en France et mis en garnison à Dunkerque.
Le , il cessa d'être régiment de gentilshommes et prit le titre de la province de Flandre.
Le , le traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans.
En , le régiment de Flandre vint en garnison à Lille puis il retourna, en , à Dunkerque d'où il se rendit, en , à Montpellier. Il arriva à Metz en , à Lille en , à Saint-Omer en , à Calais en , revint à Saint-Omer en , et fut envoyé à Landau au mois d'octobre de la même année.
Devenu un régiment à 4 bataillons, les deux derniers bataillons sont envoyés en Bretagne.
Au moment du dédoublement, les positions du régiment étaient :
Le , l'ordonnance qui partageait[34] "Flandre" en deux régiments est exécutée.
Le régiment de Cambrésis est formé, en 1776, avec les 3e et 4e bataillons de l'ancien Flandre, avait, ainsi qu'on l'a vu, son 1er bataillon à Belle-Île-en-Mer, et son 2e bataillon dans l'île de Saint-Domingue.
Après le traité d'Aranjuez qui établit la frontière entre la partie espagnole, et la partie française de l'île Hispaniola, le 1er bataillon se rend, en , également à Saint-Domingue pour défendre cette colonie contre les entreprises des Anglais contre les Indes occidentales françaises durant la guerre d'indépendance des États-Unis.
Il est placé au poste important du Môle Saint-Nicolas, où se trouvait déjà le 2e bataillon, et le régiment demeura là jusqu'à la paix.
En 1779, un détachement de 50 volontaires, conduit par le colonel en second, le comte de Durat, contribua à la prise de la Grenade et au siège de Savannah[35].
Le régiment de Cambrésis quitta Saint-Domingue le et arriva à Brest le , après soixante-et-un jours de traversée. Il se rendit à Montauban au mois d'octobre puis passa à Bayonne en .
En 1789, lorsque la Révolution éclata, ses bataillons se trouvaient partagés entre Dax et Bayonne.
En 1790, le 1er bataillon était à Navarrenx, et le 2e bataillon à Orthez.
En , les deux bataillon quittèrent ces villes, pour se rendre à Perpignan.
À peine arrivé dans cette ville, il fut en butte aux imprudentes intrigues d'un parti que favorisait le voisinage de la Catalogne, et perdit un grand nombre d'officiers par l'émigration. Des troubles très-graves eurent lieu le , et bientôt on acquit la certitude qu'un complot avait été organisé par quelques officiers du 20e d'infanterie ci-devant Cambrésis et du 12e bataillon de chasseurs à pied, pour livrer la citadelle de Perpignan aux Espagnols.
Dans la nuit du 6 au , ces officiers se rendirent aux casernes et cherchèrent à séduire les hommes. Mais cette machination échoua devant le patriotisme et le courage du brave lieutenant-colonel Desbordes, qui, rappelant aux soldats de Cambrésis leurs devoirs, força les conspirateurs à prendre la fuite. Après cette échauffourée, Desbordes fut fait colonel du régiment, et l'Assemblée nationale lança un décret d'accusation contre vingt-sept officiers de ce corps.
Le régiment est alors envoyé à Collioure mais rapidement, il changea rapidement de garnison :
Le ,
Ainsi disparaît pour toujours le 20e régiment d'infanterie ci-devant Cambrésis, partageant le sort de tous ces vieux régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.
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