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commune française du département de la Seine-Saint-Denis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Noisy-le-Grand (prononcé [nwa.zi lə gʁɑ̃] Écouter) est une commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis en région Île-de-France.
Noisy-le-Grand | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-Saint-Denis | ||||
Arrondissement | Le Raincy | ||||
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Grand Paris Grand Est |
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Maire Mandat |
Brigitte Marsigny 2020-2026 |
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Code postal | 93160 | ||||
Code commune | 93051 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Noiséennes et Noiséens | ||||
Population municipale |
70 374 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 5 434 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 50′ 52″ nord, 2° 33′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 36 m Max. 113 m |
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Superficie | 12,95 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Noisy-le-Grand (bureau centralisateur) |
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Législatives | 3e circonscription de la Seine-Saint-Denis | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Saint-Denis
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.noisylegrand.fr/ | ||||
modifier |
Noisy-le-Grand faisait partie du périmètre d'aménagement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée dans le secteur 1, Porte de Paris.
Noisy-le-Grand est située en région Île-de-France dans le département de Seine-Saint-Denis avec les communes voisines de Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne et Gournay-sur-Marne.
Noisy-le-Grand est une commune de la banlieue parisienne, située dans l'aire d'attraction de Paris, ainsi que dans l'unité urbaine, la zone d'emploi et le bassin de vie de cette capitale de la France[I 1]. À vol d'oiseau, la mairie de Noisy-le-Grand est à 14,7 km à l'est du centre de Paris et 10,5 km de la Porte de Vincennes.
Noisy-le-Grand est limitrophe des départements de Seine-et-Marne à l'est avec les communes de Champs-sur-Marne, Émerainville et Pontault-Combault et du Val-de-Marne à l'ouest avec les communes de Le Plessis-Trévise, Villiers-sur-Marne et Bry-sur-Marne. Elle est également la commune située la plus au sud du département de la Seine-Saint-Denis.
La commune s'étend sur 12,95 km2 dont 280 hectares du Bois Saint-Martin, situé à l'extrémité sud de la commune. L'espace urbain de Noisy-le-Grand s'étend sur environ 4 km d'est en ouest et environ 5 km du nord au sud. Son altitude varie de 36 mètres à 113 mètres.
La Marne, l'un des principaux affluents de la Seine, coule au nord de la ville, qui se situe sur sa rive gauche.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 679 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Neuilly-sur-Marne à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 721,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,1 | 1,9 | 4 | 6,2 | 9,8 | 13,1 | 15,1 | 14,7 | 11,2 | 8,5 | 5 | 2,6 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 4,9 | 5,4 | 8,5 | 11,5 | 15,1 | 18,4 | 20,7 | 20,4 | 16,6 | 12,7 | 8,1 | 5,4 | 12,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,7 | 9 | 13,1 | 16,8 | 20,4 | 23,8 | 26,2 | 26,2 | 22 | 16,9 | 11,3 | 8,1 | 16,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−17 17.01.1985 |
−12,5 08.02.1991 |
−9,5 13.03.13 |
−4,3 06.04.21 |
−0,6 06.05.19 |
4 04.06.01 |
7,5 31.07.15 |
5 30.08.1986 |
1,5 30.09.18 |
−4,5 30.10.1997 |
−8,7 24.11.1998 |
−8,9 29.12.1996 |
−17 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,6 28.01.02 |
21,4 27.02.19 |
26,9 31.03.21 |
29,9 20.04.18 |
33,1 27.05.05 |
38,3 27.06.11 |
42,5 25.07.19 |
40,5 12.08.03 |
36,3 08.09.23 |
29,7 03.10.11 |
22,5 08.11.15 |
18 07.12.00 |
42,5 2019 |
Précipitations (mm) | 57,7 | 50,6 | 51,5 | 50,2 | 72,4 | 62,4 | 64,4 | 60,4 | 52,2 | 60,5 | 62,8 | 76,1 | 721,2 |
Au , Noisy-le-Grand est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[8],[I 1].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].
Sur le Mont d'Est, au centre de la commune, et au bord de l'autoroute A4, se dressent, outre le centre commercial, la place des Fédérés, caractérisée par une architecture audacieuse, ainsi que plusieurs annexes du ministère des Finances.
Au sud de la commune, se trouve le Bois Saint-Martin, qui fait partie de la Ceinture Verte d'Ile-de-France[11].
La ville se compose de vingt quartiers historiques[réf. nécessaire] :
Noisy-le-Grand se distingue par une inégalité entre les différents quartiers relativement exacerbée. De larges zones pavillonnaires bordent la Marne ainsi que le sud du centre-ville où la composition sociale selon l'Insee se compose principalement de professions intermédiaires (classes moyennes), alors que les logements sociaux ont tendance à être beaucoup plus nombreux à l'est, en limite de Champs-sur-Marne, ainsi qu'aux abords du centre commercial régional Arcades.
L'aménagement de Noisy-le-Grand lors de la création de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée a été l'occasion de confier à l'architecte catalan Ricardo Bofill la réalisation de la partie habitation du quartier du Mont d'Est situé à côté du centre commercial des Arcades dans le même quartier : « Les Espaces d'Abraxas » situés place des Fédérés, avec un ensemble de trois bâtiments (le « Théâtre » à l'ouest, l'« Arc » au centre et le « Palacio » à l'est). Cet ensemble a été construit entre 1978 et 1983.
Le Palacio est un bâtiment massif de dix-huit étages d'inspiration postmoderne et de forme orthogonale. Il est composé de quatre cages d'escaliers (de deux cabines et d'un escalier de service en colimaçon).
Le Théâtre est un bâtiment d'allure plus modeste entourant une place évoquant les formes des théâtres antiques. Il est composé d'une petite dizaine de cages d'escaliers (d'un ascenseur et un escalier de service) et accueille une vingtaine d'appartement par cage. L'ensemble prend la forme d'un demi cylindre creusé en son centre.
Enfin, l'Arc est composé de deux cages d'escaliers qui se rejoignent au septième étage pour former une arche. Cet arc est entouré par le Palacio et le Théâtre. L'ensemble de ces trois bâtiments, « Les Espaces d'Abraxas », compte 590 appartements. Entre ces bâtiments se trouvent des jardins.
L'architecture des habitations du Pavé-Neuf, quant à elle, a été confiée à Manuel Núñez Yanowsky, qui bâtit un ensemble appelé « les Arènes de Picasso » en 1985, comptant 540 appartements.
L'ensemble est principalement composé de bâtiments entourant une place. Aux deux extrémités, deux grands cylindres de 16 étages, dont l'axe est parallèle à l'équateur, sont encastrés dans les habitations. L'ensemble est une représentation abstraite d'un chariot renversé.
La tradition populaire a attribué un tout autre nom au lieu : cet ensemble est appelé par les habitants locaux les « camemberts » en référence à la forme des cylindres.
C'est le centre historique de la ville à prédominance pavillonnaire ancienne, avec une récente restructuration de construction de petits et moyens immeubles.
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 31 108, alors qu'il était de 28 282 en 2016 et de 26 616 en 2011[I 2].
Parmi ces logements, 93,5 % étaient des résidences principales, 1,5 % des résidences secondaires et 5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 23,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 74,6 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Noisy-le-Grand en 2021 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,5 %) supérieure à celle du département (1,3 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
En 2020, la ville, tenue par l'article 55 de la Loi SRU de disposer d'au moins 25 % de son parc de résidences principales en logements sociaux, respecte ses obligations[12]
Le territoire est traversé en son milieu d'est en ouest par l'autoroute A4 qui relie Paris à Strasbourg.
La ville de Noisy-le-Grand est desservie par deux lignes de RER — dont trois gares sur la commune — et treize lignes de bus RATP. À l'avenir, elle accueillera deux lignes de bus en site propre et une tangentielle (ou train passant de banlieue en banlieue). Elle accueillera également les lignes 15 et 16 du Grand Paris Express :
Les gares de Neuilly-Plaisance et de Bry-sur-Marne sur le RER A ne se trouvent pas à Noisy-le-Grand, mais elles donnent l'accès respectivement aux quartiers des Épinettes et de La Varenne situés à la limite ouest de la ville.
La commune est desservie par de nombreuses de réseau de bus RATP. Ce sont les lignes 120, 206, 207, 212, 213, 220, 303, 306, 310, 312, 320 et 520.
La nuit, les lignes Noctilien suivantes desservent Noisy-le-Grand depuis/vers Paris-Gare-de-Lyon. Ce sont les lignes N34 qui permet de se rendre en direction de Torcy, et la ligne de car N130 dont le terminus est la gare de Marne-la-Vallée - Chessy. La première assure une desserte fine du territoire et la seconde s'arrête uniquement au Mont d'Est et au Campus Descartes.
Une nouvelle gare routière a été ouverte au public en 2013 au-dessus des voies du RER A à la gare de Noisy-le-Grand - Mont d'Est. Elle accueille plus de onze lignes de bus au lieu de six sur l'ancienne gare routière souterraine.
Les quartiers nord et est des bords de Marne sont situés en zone inondable et surveillés par une cellule de crise municipale en cas d'inondation[réf. nécessaire].
Noisy-le-Grand est attesté sous la forme Nucetum à la fin du VIe siècle[22], Nociacum en 1089[23], Nucenum Magnum dès 1096[24], Nuseium en 1142, Nusiacum en 1150, Noisiacum-magnum[25].
Tous les Noisy possèdent des formes anciennes en -(i)acum qui a le plus souvent évolué sous forme d'une finale -y dans cette partie du territoire. Le premier élément représente peut-être un nom de personne. Albert Dauzat propose Nautius, suivi du suffixe de propriété -acum pour expliquer Noizé[23]. La forme primitive, si elle est juste, implique un recours au bas latin Nucetum, basé sur le latin nux / nucis « noix » associé au suffixe -etum[22], les formes en -(i)acum étant dès lors considérées comme de mauvaises latinisations[26]. Cependant, les formes anciennes de la plupart des Noisy sont en -(i)acum et l'association de ce suffixe au fruit plutôt qu'à l'arbre est singulière, hormis en Corse, loin du domaine linguistique du gallo-roman, où Noceta remonte à Nucetum. Or, les Noisy ne se retrouvent ailleurs, qu'en Île-de-France. Le nom du noyer est issu du bas latin *nucarius[27] et son association avec le suffixe collectif -etum a donné les Norrey, Norrois, Noroy, Nourray, Nozay, Noizay[28], etc. Une *noraie ou une *noizaie serait donc une plantation de noyers en français.
Le déterminant complémentaire le-Grand semble motivé soit par l'étendue de la commune, soit par le fait que Noisy ait été résidence royale au cours du Haut Moyen Âge.
La ville de Noisy-le-Grand, située sur un promontoire qui domine et permet de contrôler la vallée de la Marne, est une ville très ancienne. Une légende reprise par l'abbé Lebeuf veut que les Romains dès la Gaule conquise aient planté de nombreux noyers dans cette région, d'où le nom de Noisy en partant de la racine latine nux, nucis (noix). En réalité, les Romains n'ont fait que passer dans la région au moment de la révolte des peuples gaulois et ils ne se sont bien sûr pas arrêtés pour planter des noyers. Comme mentionné plus haut, il n'est même pas certain que l'étymologie du nom de la ville ait quelque chose à voir avec le noyer.
Noisy-le-Grand qui était connu au VIe siècle, était une résidence des rois mérovingiens. Le roi Chilpéric y avait une maison de plaisance[29].
Au lieu-dit les Mastraits, une fouille préventive réalisée par l'Inrap et le Bureau d’archéologie de Seine-Saint-Denis, a permis la mise en évidence de 651 sépultures à inhumations des époques mérovingienne (219 sépultures) et carolingienne (409 sépultures)[30]. Vingt-trois sont chronologiquement indéterminées. Une limite fossoyée de la nécropole mérovingienne (à l’ouest) abandonnée à l’époque carolingienne a été mis en évidence. Quatre-cent-dix-huit éléments de mobilier en alliage cuivreux, en fer, en verre et en os ont été décomptés. Cent-trente-et-un sarcophages de plâtre ont été fouillés, 12 d’entre eux présentaient des décors encore visibles.
Grégoire de Tours raconte que Frédégonde y fit emprisonner et tuer le jeune Clovis, le fils de Chilpéric Ier, qui fut enterré sous la gouttière d'une chapelle, puis jeté dans la Marne et ensuite inhumé dans l'église de Saint-Germain-des-Prés, à Paris.
Grégoire de Tours évoque dans l'Histoire des Francs une « villa royale », ainsi qu'un oratoire réservé à la prière. On peut toujours voir le reste de leur villa à l'emplacement de l'actuelle cour Chilpéric. Selon la légende, Clovis II aurait été enterré à Noisy-le-Grand, soit dans les bas de Noisy le grand soit rue des Mastraits. Les Carolingiens auraient ensuite édifié une petite chapelle au-dessus de cet autel. En 2009, des fouilles archéologiques ont mis au jour les restes d'une nécropole mérovingienne et carolingienne qui pourrait être mise en rapport avec ces descriptions historiques. Il s'agit d'un ensemble de 651 tombes dont la moitié date des Mérovingiens (Ve siècle-VIIe siècle). Les recherches de viennent accréditer et compléter le nombre de 550 tombes supplémentaires : ainsi, il y aurait 1 150 tombes à l'entrée de la rue des Mastraits, mais le site devrait contenir environ 3 000 sépultures[31].
Il y indique également les gelées de printemps de 583 et 587 qui causèrent du tort au vignoble à Noisy-le-Grand. C'est la première évocation de la présence de la vigne à Noisy-le-Grand. Ce vignoble va perdurer jusqu'en 1870 avec 72 ha plantés sur les coteaux à l'est et à l'ouest de la ville au-dessus de la Marne. Pendant 1300 ans les vignerons vont produire un vin local qui sera transporté par la Marne jusqu'à Paris pour y être commercialisé. Ce sera la seule activité économique de Noisy-le-Grand pendant toute cette période. De nombreux actes notariés ou de justice évoquent la présence de ce vignoble[32].
En 1060, la ville passe aux mains des moines de Saint-Martin-des-Champs par une donation d'Henri Ier.L'église date du XIIIe siècle.
Les moines de Saint-Martin-des-Champs mettent en valeur les terres de cette seigneurie jusqu'en 1709, date à laquelle il la vendent à Paul Poisson de Bourvallais[33] qui y bâtit un château désormais détruit.
Non loin de Noisy-le-Grand était situé le château de Villeflix, dont les restes sont toujours situés sur la commune de Noisy. Un nouveau château est édifié vers 1709 par Bourvalais, seigneur du lieu. Une carte datée de 1740 figure ainsi un bâtiment d’une cinquantaine de mètres de long sur une trentaine de large, avec deux ailes formant retour. Sur un autre plan cet ensemble a perdu le corps de bâtiment sud ; quant au château, il semble représenté sous l’aspect d’une construction à pavillon central relié par des galeries à des pavillons d’angle. Le château est détruit peu après 1779. Les jardins étaient fort estimés, d'après Dezallier d'Argenville.
Après la Révolution française le domaine est à nouveau mis en vente.
Au XIXe siècle la culture de la vigne domine dans la région puis, concurrencée par les vins du Midi amenés par les chemins de fer et décimée par le phylloxéra, elle disparait et est remplacée par la culture maraîchère.
La première mairie est inaugurée en 1841, puis une école maternelle vers 1860.
Durant l'invasion prussienne de de la guerre franco-allemande de 1870, la population noiséenne se réfugie dans la capitale.
Pour éviter le renouvellement de tels évênements et protéger Paris contre l'invasion, le fort de Villiers, une fortification conçue selon le système Séré de Rivières, est édifié vers 1878[34].
Jusqu'au début du XXe siècle, Noisy-le-Grand demeure est un village rural. L'arrivée de la ligne 8 du tramway des Chemins de fer nogentais (CFN) en 1901 reliant Porte de Vincennes à Noisy-le-Grand[35],[36] transforme la localité en facilitant le transport des ouvriers travaillant à Paris et les villégiatures de Parisiens profitant de cette nouveauté pour venir se promener à la campagne le dimanche. L'arrivée du tramway permet donc à Noisy de passer de village campagnard à petite ville touristique avec ses guinguettes en bord de Marne, et ses rendez-vous de chasse.
La ligne de tramway, comme l'ensemble de l'ancien réseau de tramway parisien, est supprimée dans les années 1930 et remplacée par la STCRP, successeure des CFN depuis les années 1920, en ligne d'autobus.
Dans les années 1930, de nombreux lotissements sont aménagés, transformant le village en ville de banlieue, la population passant de 2 600 au début des années 1920 à 6 800 habitants en 1946.
Entre les deux guerres mondiales arrivent des familles parisiennes, des provinciaux et des immigrés italiens.
Dans les années 1950 et 1960, la ville renferme sur son territoire l'un des plus importants bidonvilles d'Île-de-France[37], avec ceux de Nanterre, Aubervilliers et Saint-Denis notamment. C'est dans ce bidonville que sera fondé, en 1957, le mouvement ATD Quart-Monde.
À partir des années 1960, l’urbanisation rapide dans certains pays incite les autorités à planifier le développement des plus grandes agglomérations par la création de villes nouvelles à leur périphérie, pour limiter la centralisation des plus grandes villes et essayer d’en faire des agglomérations multipolaires. En 1965, cinq villes nouvelles sont créées en Île-de-France pour désengorger la capitale. Le périmètre de Marne-la-Vallée voit le jour ainsi que les structures de la ZAC du Mont d'Est et du quartier du Pavé Neuf.
Jusqu’à la loi du [38], la commune fait partie du département de Seine-et-Oise. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis après un transfert administratif effectif le .
Durant les années 1980, la commune connait une très forte arrivée de populations d'Afrique subsaharienne, principalement du Sénégal, du Mali et de Côte d'Ivoire, de même que de familles en provenance du Maghreb (Maroc et Algérie) et du Portugal. La ville comporte également une importante communauté antillaise, de Guadeloupe, de Martinique et d'Haïti, ainsi que 5000 ressortissants asiatiques (de Chine, du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge) arrivés dans les années 1970[39].
Noisy-le-Grand abritait une ligne de métro fantôme de système SK, construite par la RATP dans les années 1990, entièrement réalisée mais jamais ouverte car la zone de bureaux qu'elle devait relier à la gare du Mont d'Est n'a pas été construite.
Depuis le 8 Avril[Quand ?], un projet a été lancé par la mairie pour rénover la station SK . Dans le nouvel espace, sera construit des bars, des cafés, des restaurants et d'autres installations comme des espaces pour accueillir une large programmation culturelle. La station sera rebaptisé : "Station K".[réf. nécessaire]
Le , lors des émeutes en banlieue, en marge des nombreux incidents ayant eu lieu dans le reste du pays et de la commune, le gymnase de la Butte-verte a été incendié alors que celui-ci venait juste d'être rénové après l'autre incendie de 1995, ainsi qu'un grand nombre de voitures[40].
La maire de la ville, Brigitte Marsigny, est placée en garde à vue et son domicile est perquisitionné en dans le cadre d'une enquête judiciaire pour blanchiment d'argent et prise illégale d'intérêts[41].
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[42], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de la Seine-Saint-Denis et à son arrondissement du Raincy[I 1] après un transfert administratif effectif au .
Elle faisait partie de 1801 à 1882 du canton du Raincy, puis, à compter de cette date, du canton du Raincy de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place de la Seine-Saint-Denis, elle devient en 1967 le chef-lieu du canton de Noisy-le-Grand[43]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur du canton de Noisy-le-Grand[I 1].
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de la Seine-Saint-Denis.
La commune avait adhéré à l'association des collectivités territoriales de l'Est parisien (ACTEP), mais s'en est retirée en 2009.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[44], à laquelle la commune, qui n'était membre d'aucune intercommunalité, a été intégrée.
Dans le cadre de la mise en place de la métropole du Grand Paris, la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (loi NOTRe) prévoit la création d'établissements publics territoriaux (EPT), qui regroupent l'ensemble des communes de la métropole à l'exception de Paris, et assurent des fonctions de proximité en matière de politique de la ville, d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, d'eau et assainissement, de gestion des déchets ménagers et d'action sociale.
La commune a donc également été intégrée le à l'établissement public territorial Grand Paris - Grand Est[45].
Résultats des deuxièmes tours :
Résultats des deux meilleurs scores :
Résultats des deux meilleurs scores :
Résultats des deuxièmes tours :
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans la Seine-Saint-Denis, la liste PS-EELV menée par le maire sortant Michel Pajon a obtenu 8 068 voix (42,90 %, 36 conseillers municipaux), devançant les listes menées respectivement par[55] :
- Brigitte Marsigny — qui bénéficiait de la fusion avec la liste du premier tour UDI menée par Marylise Martins — 7 061 voix (37,54 %, 9 conseillers municipaux élus) ;
- Maxence Buttey (FN, 2 018 voix, 10,73 %, 2 conseillers municipaux élus) ;
- Patricia Bétuel (FG, 1 659 voix, 8,82 %, 2 conseillers municipaux élus) ;
lors d'un scrutin où 46,27 % des électeurs se sont abstenus.
Après l'annulation de ces élections[56], des élections municipales partielles ont lieu en septembre 2016, qui voient au second tour le succès de la liste menée par Brigitte Marsigny (DVD, 7 231 voix, 46,40 %), devançant de 33 voix celle du maire invalidé pour Michel Pajon (DVG, 7 198 voix 46,19 %), suivie par la liste front de gauche Sylvie Monnin (1 156 voix, 7,42 %) lors d'un scrutin où 55,6% des électeurs se sont abstenus[57],[58]. Cette élection, contestée par le perdant, ont été validées par le Conseil d'État en juillet 2016[59]
Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Saint-Denis[60], la liste LR - UDI - SL - Agir - AC me3 118 voix, menée par la maire sortante Brigitte Marsigny obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 5 444 voix (42,89 %, 35 conseillers municipaux élus dont 1 métropolitain), devançant largement les listes menées respectivement par[61],[62] :
- Emmanuel Constant (PS - EÉLV - PCF - G·s - GDS - PRG - Cap21, 4 128 voix, 35,52 %, 8 conseillers municipaux élus) ;
- Vincent Monnier (MoDem - LREM - GÉ - NC - MEI, 3 118 voix, 24,57 %, 6 conseillers municipaux élus) ;
lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où 65,69 % des électeurs se sont abstenus.
Ces résultats ont été contestés par Maxence Buttey, un ancien élu municipal frontiste, et par Vincent Monnier, qui alléguaient de nombreuses irrégularités. Le Tribunal administratif de Montreuil a rejeté en février 2021 ces griefs, jugeant, pour ceux qui étaient établis, qu'ils n'avaient pas porté atteinte à la sincérité du scrutin. Ce jugement est confirmé par le Conseil d'État.en novembre 2021. L'élection municipale de 2020 est donc définitivement confirmée[63],[64]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1887 | 1892 | Théophile Poilpot | Républicain | artiste peintre |
1893 | 1895 | Éloi François Girod | ||
1895 | 1900 | Philibert Villemain | ||
1900 | 1912 | François Marie Souchet | ||
1912 | 1919 | Emile Eugène Grodet | ||
1919 | 1920 | Michel Videcoq | ||
1920 | 1925 | Jules Lucien Bourdois | ||
1925 | 1932 | Léon Bernard | ||
1932 | 1936 | Léon Henri Lefevre | ||
1936 | 1938 | Louis Charles Vaillant | ||
1938 | 1941 | Auguste Adrien Lapersonne | ||
1941 | 1944 | Henri Pierre Leroy | ||
1944 | mai 1945 | Alfred Marcel Frémeaux | MLN | |
mai 1945 | septembre 1957 | Paul Serelle[66] (1881-1957) |
PCF | Employé de bureau Décédé en fonction |
octobre 1957 | juillet 1962 | André Ory | PCF | Adjoint aux affaires sociales[67] Démissionnaire |
juillet 1962 | mars 1965 | Jean Besserer | PCF | |
mars 1965 | mars 1977 | Marius Serelle[68] (1905-1977) |
DVD | Surveillant puis surveillant général à la Compagnie générale des eaux. Conseiller général de Noisy-le-Grand (1967 → 1977). |
mars 1977[69],[70] | mars 1984 | Marie-Thérèse Goutmann | PCF | Institutrice
Sénatrice de la Seine-Saint-Denis (1968[71] → 1978) |
mai 1984[72] | 6 septembre 1993[73] | Françoise Massonnaud-Richard | RPR puis UDF-PR |
Agent d'assurances Conseillère générale de Noisy-le-Grand (1985 → 1998) Démissionnaire |
23 septembre 1993[74] | juin 1995 | Antoine Pontone | UDF-PR | Adjoint à l'urbanisme (1989 → 1993) |
juin 1995 | 17 juin 2015[75],[56] | Michel Pajon | PS | Député de la Seine-Saint-Denis (1996 → 2017) Élection de 2014 annulée le 17 juin 2015 par le Conseil d'État |
25 septembre 2015[76] | En cours (au 23 novembre 2021[64]) |
Brigitte Marsigny[77] | LR | Avocate - Bâtonnier au Barreau de Seine-Saint-Denis (1989-1990 puis 2003-2004) Conseillère régionale d'Île-de-France (2015 →) Vice-Présidente de l'EPT Grand Paris Grand Est (2016 →) |
Les établissements scolaires de Noisy-le-Grand sont situés dans l'Académie de Créteil.
L'université la plus proche est l'université Paris-Est Gustave Eiffel, qui se trouve sur le Campus de Marne-la-Vallée, près de la Gare de Noisy - Champs.
En 2021, il y a trois lycées publics et un privé[78] :
Six collèges publics et un privé[78]:
et de nombreux groupes scolaires publics constitués chacun d'une école maternelle et élémentaire[79] : les Abeilles, Alexandre-Dumas, Célestin Freinet, les Charmilles, Clos d'Ambert, Clos de l'Arche, les Coteaux, Françoise-Cabrini (privé catholique), Gavroche, Georges-Brassens, les Hauts-Bâtons, Joliot-Curie, Jules-Ferry, Jules-Verne, les Noyers, Paul-Serelle, les Richardets, Robert-Desnos (école maternelle uniquement), Samuel-Walls, Simone-Veil, Van-Gogh, la Varenne, et les Yvris.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[81],[Note 4].
En 2021, la commune comptait 70 374 habitants[Note 5], en évolution de +6,28 % par rapport à 2015 (Seine-Saint-Denis : +4,77 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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70 374 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les lieux et manifestations festives, touristiques et culturelles principaux sont très nombreux à Noisy-le-Grand, notamment le Marché de Noël", avec marché artisanal, le plus authentique[C'est-à-dire ?] et le plus grand de l'Île-de-France, les nombreuses animations quotidiennes au sein de l'Espace Michel-Simon, le Carnaval de Noisy, la fête du bois Saint-Martin, les foulées de Noisy, la fête de la musique, etc.
Différents cultes sont présents à Noisy-le-Grand :
La paroisse catholique de Noisy-le-Grand est située dans le diocèse de Saint-Denis, elle compte six églises et chapelles, un centre et un secrétariat paroissial. Elle fait partie du secteur Noisy-le-Grand-Gournay-sur-Marne.
Les églises et chapelles catholiques de la paroisse sont :
Par ailleurs, l'église Saint-Martin-des-Gaules, lieu de culte catholique traditionaliste tridentin, hors paroisse, est située rue Jules Ferry.
Hormis que la plupart des musulmans noiséens prient chez eux, il y a plusieurs mosquées à Noisy-Le-Grand[84] :
La commune dispose de deux lieux de sépultures, outre l'ancien cimetière de l'église Saint-Sulpice, supprimé par décret impérial en 1804: L'ancien et le nouveau cimetière.
À noter la nécropole de la rue des Mastraits, datant du Haut Moyen Âge, et connue depuis 1771, située exactement à l’angle de la rue Pierre Brossolette et du Docteur Sureau[85],[86].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 32 741 €[87].
Le nombre d'emplois recensés est de 28 564 au , alors que le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 28 877 et le nombre de chômeurs de 4 339 à la même date[88].
Noisy-le-Grand compte 4 850 établissements actifs au , dont 2,9 % dans l'industrie, 13 % dans la construction, 71,7 % dans le commerce, les transports et les services divers, enfin 12,3 % dans l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale[89]. 84 de ces établissements emploient plus de 50 salariés. Par ailleurs, 3 434 entreprises sont répertoriées dans la ville dans le secteur marchand (hors agriculture) au [90].
Au , on recense 237 commerces et 928 services aux particuliers[91]. Six hôtels d'une capacité totale de 727 chambres, dont deux hôtels 4 étoiles, sont implantés dans la ville, ainsi qu'une résidence de tourisme de 660 lits[92].
La répartition géographique des activités est la suivante :
Il n'y a plus d'activité agricole importante à Noisy-le-Grand depuis 1986, malgré ses anciennes traditions viticole et maraîchère. La Confrérie du Clos Saint-Vincent produit un vin local à partir d'une vigne patrimoniale de 400 pieds en centre-ville dans le Jardin des Artistes pour témoigner de l'importance de la viticulture à Noisy-le-Grand dans les siècles passés.
Dans la musique :
Blason | D'azur au chevron haussé d'or chargé d'une couronne à l'antique du champ, accompagné de trois noix d'argent, posé sur des ondes du même mouvant de la pointe[99]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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