Loading AI tools
instance publique de coopération intercommunale français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un établissement public territorial (EPT) est une structure administrative ayant le statut d'établissement public de coopération intercommunale créée en 2016 dans le cadre de la création de la métropole du Grand Paris (MGP) au sein des trois départements de la petite couronne et (pour 7 communes) dans deux départements limitrophes.
Établissement public territorial | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Type | établissement public de coopération intercommunale à statut particulier |
Nombre de subdivisions | 11 (2020) |
Exécutif de la collectivité | Président de l'EPT |
Création | (métropole du Grand Paris) |
modifier |
La loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) avait prévu la création de subdivisions de la métropole du Grand Paris dénommées Territoires, organismes dépourvus de la personnalité morale mais dotés d'institutions et de compétences déléguées qui les auraient fait ressembler à des arrondissements municipaux, comme ceux dont sont dotés Paris, Lyon et Marseille.
Cela impliquait que les compétences antérieurement transférées par certaines communes aux EPCI supprimés par la création de la métropole seraient restituées aux communes, causant d'importantes difficultés lorsque les intercommunalités avaient créé des services et des équipements communs.
C'est pourquoi les élus de Paris Métropole demandent le que les territoires soient dotés d’un statut sui generis correspondant :
« • à un cadre pertinent d’initiatives, de projets et de dynamiques de développement territorial, en articulation avec la métropole ;
• à un échelon déconcentré de la métropole dans l’exercice de ses compétences ;
• à un outil de mutualisation des services et équipements publics, entre communes, assurant la sécurité juridique, la solidarité financière, la qualité et la continuité du service public, la stabilité des garanties pour le personnel[1]. »
Les territoires sont désormais définis par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (loi NOTRe) comme constituant des établissements publics territoriaux, personnes morales de droit public soumises au régime des syndicats de communes et des dispositions spéciales définies aux articles L. 5219-2 à L. 5219-12 du code général des collectivités territoriales, dans leur rédaction issue de la loi NOTRe.
Ensembles urbains d'au moins 300 000 habitants, les EPT sont définis par décrets no 2015-1655 à 2015-1665 du [2], dispositions entrées en vigueur le ; ils disposent de la personnalité juridique et sont financés jusqu'à fin 2020 par la cotisation foncière des entreprises (CFE), la métropole se voyant attribuer la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)[3]. Les EPT ne peuvent séparer des communes unies dans un EPCI préexistant et leur périmètre peut se baser sur les contrats de développement territorial (CDT) déjà négociés : les trois EPCI déjà constitués et de taille suffisante que sont Plaine commune, Est ensemble et Grand Paris Seine Ouest prennent en 2016 le statut d'EPT.
La ville de Paris, qui forme son propre territoire dans la métropole, mais qui dispose de longue date d'un statut particulier, n'est pas intégrée dans un nouvel EPT comme les onze autres territoires[4], et conserve donc les compétences normalement dévolues aux EPT[5]. La ville de Paris élit ses propres conseillers métropolitains (en plus des élus au conseil de Paris).
Les onze établissements publics territoriaux ont été définis par les décrets no 2015-1655 à 2015-1665 du .
Les établissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris sont administrés par un conseil de territoire, où chaque commune membre est représentée par un ou plusieurs conseillers municipaux.
Lors de leur constitution initiale en 2016, les conseils de territoire comprenaient un représentant par commune, plus un représentant supplémentaire par tranche de 25 000 habitants en plus des représentants de la commune à la métropole désignés selon le même barème, soit par exemple quatre délégués pour une ville de 30 000 habitants.
À compter des élections municipales de 2020 :
Le conseil de territoire élit en son sein un président[21] et des vice-présidents, le nombre de ceux-ci ne pouvant dépasser 20 %, ou, par dérogation, 30 % du nombre total des conseillers[22].
L'établissement public territorial exerce les compétences qui lui sont transférées par les communes membres, dans les conditions fixées par le code général des collectivités territoriales, et notamment son article L. 5219-5.
« L'établissement public territorial, en lieu et place de ses communes membres, exerce de plein droit les compétences en matière de :
1° Politique de la ville :
a) Élaboration du diagnostic du territoire et définition des orientations du contrat de ville ;
b) Animation et coordination des dispositifs contractuels de développement urbain, de développement local et d'insertion économique et sociale ainsi que des dispositifs locaux de prévention de la délinquance ;
c) Programmes d'actions définis dans le contrat de ville ;
d) Conjointement avec la métropole du Grand Paris, signature de la convention intercommunale mentionnée à l'article 8 de la loi n° 2014-173 du de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, et, dans le cadre de son élaboration et du suivi de sa mise en œuvre, participation à la conférence intercommunale du logement […] ;2° Construction, aménagement, entretien et fonctionnement d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs d'intérêt territorial ;
3° Assainissement et eau ;
4° Gestion des déchets ménagers et assimilés ;
5° Action sociale d'intérêt territorial, à l'exception de celle mise en œuvre dans le cadre de la politique du logement et de l'habitat. L'établissement public territorial peut en confier la responsabilité, pour tout ou partie, à un centre intercommunal d'action sociale […] dénommé "centre territorial d'action sociale". »
— Article L. 5219-5 I du code général des collectivités territoriales[23]
L'EPT a également la responsabilité d'élaborer :
La mise en œuvre de la compétence « traitement et valorisation des déchets ménagers » est transférée au SYCTOM (Syndicat mixte central de traitement des ordures ménagères) par l'ensemble des EPT (qui conservent la compétence de la collecte de ces déchets), à l'exception de Grand Paris Sud Est Avenir.
La métropole du Grand Paris a la charge partielle de certaines de ses compétences, à compter du . Il s'agit notamment de :
Les projets relevant de ces compétences que le conseil de la métropole n'aura pas reconnu « d’intérêt métropolitain » seront définis, financés et mis en œuvre par chaque EPT concerné, les communes perdant leurs compétences en la matière à compter du vote du conseil métropolitain définissant l'intérêt métropolitain[26],[5].
Les communes membres d'intercommunalités créées avant la création de la métropole du Grand Paris avaient transféré certaines de leurs compétences à leur communauté de communes ou d'agglomération. Les lois MAPTAM et NOTRe organisent leur disparition et leur intégration dans les EPT géographiquement concernés.
La loi NOTRe prévoit dans ce cas que les EPT exercent, pour ces communes, les compétences qui avaient été transférées aux EPCI qu'ils remplacent :
« Le conseil de territoire de l'établissement public territorial peut, par délibération, restituer les compétences transférées à titre supplémentaire par les communes membres aux EPCI à fiscalité propre existant au 31 décembre 2015, dans un délai de deux ans suivant la création de l'établissement public territorial[27]. »
« Les offices publics de l'habitat (OPH) précédemment rattachés aux communes ou à leurs groupements situés dans le périmètre des établissements publics territoriaux sont rattachés à ces derniers à compter de l'approbation du plan métropolitain de l'habitat et de l'hébergement, et au plus tard le 31 décembre 2017. Parmi les représentants de l'établissement public territorial au sein du conseil d'administration de l'office figurent, dans une proportion d'au moins la moitié, des membres proposés par la commune de rattachement initial dès lors qu'au moins la moitié du patrimoine de l'office est située sur son territoire[28]. »
Certaines des compétences de l'EPT ne s'exercent que sur les projets et équipements reconnus « d'intérêt territorial », et ceux qui n'ont pas reçu cette qualification restent exercés par les communes concernées, sauf s'il s'agit de compétences transférées aux anciennes intercommunalités[5].
L'intérêt territorial est décidé par « délibération du conseil de territoire à la majorité des deux tiers de ses membres, au plus tard deux ans après la création de la métropole du Grand Paris[29] ». Faute d'avoir délibéré dans ce délai, « l'établissement public territorial exerce l'intégralité des compétences transférées[29] ».
Les EPT compétents en matière d'assainissement, de collecte des déchets ménagers, de réalisation d'aires d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, les maires des communes concernées transfèrent au président de l'EPT les pouvoirs de police correspondants. Lorsque l'EPT est compétent en matière de voirie, leur présidents reçoivent des maires leurs pouvoirs de police de la circulation et du stationnement, et leurs prérogatives en matière d'autorisation de stationnement de taxis.
Toutefois, les maires peuvent s'opposer à ce transfert dans les six mois suivant le transfert de compétences et après chaque élection du président de l'EPT[30].
Les établissements publics territoriaux sont des EPCI. Ils perçoivent des produits fiscaux mais aussi des reversements d'autres collectivités.
Les ressources des EPT varient selon la période :
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.