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femme politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joëlle Ceccaldi-Raynaud, née le à Alger, est une femme politique française.
Joëlle Ceccaldi-Raynaud | |
Charles Ceccaldi-Raynaud, Joëlle Ceccaldi-Raynaud et Nicolas Sarkozy en 2005. | |
Fonctions | |
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Maire de Puteaux | |
En fonction depuis le (20 ans, 7 mois et 2 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Charles Ceccaldi-Raynaud |
Députée française | |
– (6 ans, 11 mois et 14 jours) |
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Élection | 13 mars 2004 |
Réélection | 17 juin 2007 |
Circonscription | 6e des Hauts-de-Seine |
Législature | XIIe et XIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Prédécesseur | Nicolas Sarkozy |
Successeur | Jean-Christophe Fromantin |
– (2 ans, 5 mois et 13 jours) |
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Élection | 17 juin 2002 |
Circonscription | 6e des Hauts-de-Seine |
Législature | XIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UMP |
Prédécesseur | Nicolas Sarkozy |
Successeur | Nicolas Sarkozy |
– (10 jours) |
|
Élection | 1er juin 1997 |
Circonscription | 6e des Hauts-de-Seine |
Législature | XIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RPR |
Prédécesseur | Nicolas Sarkozy |
Successeur | Nicolas Sarkozy |
Conseillère régionale d'Île-de-France | |
– (3 ans, 1 mois et 15 jours) |
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Élection | 16 mars 1998 |
Président | Jean-Paul Huchon |
Conseillère générale des Hauts-de-Seine | |
– (14 ans, 11 mois et 5 jours) |
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Circonscription | Canton de Puteaux |
Prédécesseur | Charles Ceccaldi-Raynaud |
Successeur | Charles Ceccaldi-Raynaud |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Alger (Algérie) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RPR UMP LR |
Père | Charles Ceccaldi-Raynaud |
Profession | Clerc de notaire |
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Elle est maire de Puteaux depuis 2004, présidente de l'Établissement public territorial Paris Ouest La Défense et vice-présidente de l'Établissement public Paris La Défense (PLD). Elle a précédemment été députée de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine et vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine.
Née le à Alger (Algérie française), Joëlle Ceccaldi-Raynaud est la fille de Charles Ceccaldi-Raynaud (1925-2019), avocat et homme politique, ancien maire de Puteaux, et de Jeannette Gianni (1925-1995), institutrice[1].
Elle est la mère de Vincent Franchi, devenu adjoint au maire de Puteaux en 2008 (réélu en 2014 et 2020), ce qui a rendu impossible le maintien au conseil municipal de Charles Ceccaldi-Raynaud, le code électoral limitant le nombre de membres d'une même famille au sein d'un conseil municipal[2]. La première femme de Vincent Franchi, Paule-Eva Croutzet, est également candidate sur la liste de Joëlle Ceccaldi-Raynaud aux élections municipales de 2014[3].
Sa fille, Émilie Franchi, est mise en cause en 2017 dans l'enquête pour fraude fiscale visant Joëlle Ceccaldi-Raynaud dans l'affaire des lingots d'or retirés au Luxembourg[4].
Après des études secondaires au lycée La Folie Saint-James de Neuilly-sur-Seine, un échec au baccalauréat[5], elle poursuit des études supérieures à l'Université Paris II, puis à l'École de notariat de Paris[1]. Elle obtient le diplôme de clerc de notaire[6].
Elle est élue au conseil municipal de Puteaux en 1995, où elle est adjointe au maire jusqu'en 2004.
De 1998 à 2002, elle est administratrice du syndicat des transports parisiens devenu en 2000 syndicat des transports d'Île-de-France[1].
Suppléante de Nicolas Sarkozy dans la sixième circonscription des Hauts-de-Seine (Puteaux/Neuilly-sur-Seine, à la suite de son père), elle lui succède lorsqu'il est nommé au gouvernement, en 2002. Elle est alors membre du groupe UMP et membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation.
Elle succède à son père Charles Ceccaldi-Raynaud, malade, à la mairie de Puteaux, en .
Elle démissionne de son mandat de députée le , à la suite du départ du gouvernement de Nicolas Sarkozy, qui vient d'accéder à la présidence de l'UMP. Celui-ci la choisit à nouveau comme suppléante lors de l'élection partielle qui s'ensuit. Ayant obtenu un siège au Conseil économique et social en 2005[1], elle retrouve son mandat de députée quelques mois plus tard, à la suite du référendum du 29 mai 2005, lorsque Nicolas Sarkozy est rappelé au gouvernement.
En , remis sur pied, Charles Ceccaldi-Raynaud demande à sa fille de démissionner pour se faire réélire maire. Cette dernière refuse considérant que son père n'a plus l'état mental et physique nécessaire pour assurer la fonction. Depuis, Charles Ceccaldi-Raynaud s'oppose à sa fille. Cette bataille entre le père et la fille est baptisée « Guerre des Ceccaldi » par la presse[7],[8],[9].
Nicolas Sarkozy ayant été élu président de la République, Joëlle Ceccaldi-Raynaud est la candidate de l'UMP à l'élection législative de 2007 dans la sixième circonscription des Hauts-de-Seine, qu'elle remporte dès le premier tour, avec 52,69 % des voix exprimées[10]. Son suppléant est Arnaud Teullé, candidat à la mairie de Neuilly l'année suivante.
En , elle est condamnée avec son père pour diffamation par la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre à l'encontre de Christophe Grébert, l'auteur d'un blog critique sur la gestion de la municipalité de Puteaux. Ils doivent payer une amende de 2 500 euros chacun, ainsi que 3 000 euros de dommages-intérêts pour avoir insinué que leur opposant avait des penchants pédophiles[11]. Christophe Grébert devient par la suite un de ses principaux rivaux politiques, représentant le Modem et plusieurs fois attaqué par la suite pour diffamation par le maire et son entourage[12]. Il est relaxé sur toutes les procédures déjà terminées[13],[14], d'autres étant en cours[15].
Candidate aux élections municipales de 2008 dans sa ville de Puteaux, la liste qu'elle conduit manque de peu de l'emporter au premier tour. Elle s'impose finalement au second avec 52,98 % des suffrages, dans une quadrangulaire, face notamment à une liste divers droite conduite par son père[16]. Le fils de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, Vincent Franchi, ayant également été élu conseiller municipal, Charles Ceccaldi-Raynaud ne peut siéger au conseil, une disposition du code électoral l'interdisant[17].
Le , après le retrait de Jean Sarkozy, Joëlle Ceccaldi-Raynaud est élue présidente du conseil d'administration de l'Établissement public d'aménagement de la Défense[18]. L'EPAD fusionne le au sein de l'Établissement public d'aménagement de la Défense Seine Arche (EPADESA), dont Joëlle Ceccaldi-Raynaud devient présidente du conseil d'administration.
Joëlle Ceccaldi-Raynaud n'est pas candidate à sa réélection comme députée de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine en 2012[19], circonscription qui vient d'ailleurs alors d'être agrandie de quelques quartiers de Courbevoie. L'UMP n'investit aucun candidat face au favori, le maire divers-droite de Neuilly Jean-Christophe Fromantin. Alors que celui-ci prend comme candidate suppléante Sylvie Cancelloni, conseillère municipale d'opposition à Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Reynaud soutient un autre candidat divers-droite, Bernard Lepidi[20]. Au second tour, qui l'oppose à celui-ci et à une candidate du Parti Socialiste, Jean-Christophe Fromantin emporte l'élection[21].
Le , la liste menée par Joëlle Ceccaldi-Raynaud et soutenue par l'UMP et l'UDI gagne les élections municipales au premier tour, avec 55,93 % des suffrages exprimés. Le suivant, elle est réélue maire de Puteaux par le conseil municipal[22].
Les élections municipales de 2014 sont annulées l’année suivante par le Conseil d'État, qui soupçonne une manœuvre dans l'enregistrement des listes de candidature[23]. Une nouvelle élection a lieu le ; la liste de Joëlle Ceccaldi-Raynaud l’emporte dès le premier tour[24] en augmentant sa majorité de trois sièges. Elle est ensuite réélue par le conseil municipal[25].
La liste qu'elle conduit arrive en tête du premier tour des élections municipales de 2020, avec 65,03 % des voix. Le 25 mai, elle est élue maire pour la cinquième fois par le conseil municipal.
Joëlle Ceccaldi-Raynaud est accusée d'affairisme, notamment par Christophe Grébert (auteur du site MonPuteaux.com, puis opposant politique)[26], et par Noël Pons et Jean-Paul Philippe dans leur livre, 92 Connection[27].
En , la presse rapporte que la mairie de Puteaux a fait acheter par le personnel municipal, dans les kiosques de la ville, la quasi-totalité des exemplaires du Canard enchaîné en date du , et ce après que l'hebdomadaire satirique a publié un article révélant que Joëlle Ceccaldi-Raynaud possédait dans le paradis fiscal des îles Vierges britanniques un compte bancaire de 4 millions d'euros, ouvert en 1996 dans une banque du Luxembourg[28],[29],[30],[31].
En marge de l'affaire du Canard enchaîné, Joëlle Ceccaldi-Raynaud porte plainte contre Christophe Grébert pour diffamation. Il est condamné en première instance, puis relaxé par la cour d'appel, laquelle condamne Joëlle Ceccaldi-Raynaud à verser 5 000 euros de dommages et intérêts à son opposant pour procédure abusive. Cette condamnation seule est cassée et renvoyée en cour d'appel, qui annule la condamnation de la maire, Christophe Grébert devant restituer la somme[32],[33].
En , Mediapart révèle, à l'appui de documents bancaires luxembourgeois remis à la justice française, que Joëlle Ceccaldi-Raynaud a retiré durant plusieurs années 102 lingots d'or d'un kilo, ainsi que des espèces d'un montant total de 865 300 euros depuis ce même compte bancaire caché au Luxembourg[34]. La presse relate les accusations du père de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, Charles Ceccaldi-Raynaud qui, devant le juge chargé d’instruire son propre dossier pour « favoritisme, recel d’abus de biens sociaux et corruption passive » dans le cadre de l'Affaire de la chaufferie de La Défense, avait chargé sa fille, l’accusant d’avoir elle-même empoché des centaines de milliers d’euros de bakchich dans cette affaire[35],[36] ; la presse soupçonne que ce compte luxembourgeois a été alimenté par des commissions illégales liées à ce marché et touchées par la maire. Pour sa défense, Joëlle Ceccaldi-Raynaud avait affirmé qu’il s’agissait d’un héritage d’une grand-mère corse[36],[37].
Dans un article de Mediapart paru le [38], on apprend que l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLIFF) est saisi depuis de ce dossier. Les enquêteurs de l'OCLIFF s'intéressent aussi à la fille de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, Émilie Franchi[35], soupçonnée d’avoir touché des fonds non déclarés de la part de sa mère[36]. Selon le journal, les enquêteurs du parquet de Nanterre ont ouvert une enquête préliminaire[36] en pour « blanchiment de fraude fiscale », élargie à la « fraude fiscale » en à la suite d'un dépôt de plainte de la commission des infractions fiscales de Bercy[36],[39]. Au début de [39], les enquêteurs perquisitionnent le domicile de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, ainsi que celui de sa fille[36],[35].
En , elle est citée en tant que témoin assisté pour des faits présumés de corruption dans l’affaire de la chaufferie de La Défense. Son père, décédé en et suspecté d’être au centre de cette affaire, l'avait accusé d'avoir elle-même perçu des pots-de-vin[40].
Le 2 décembre 2020, elle est mise en examen pour « blanchiment de fraude fiscale aggravée » après 48 heures de garde à vue[41],[42],[43]. Cinq de ses proches, dont ses deux enfants et son gendre, sont mis en examen pour les mêmes faits en octobre 2022[44]. La justice soupçonne Joëlle Ceccaldi-Raynaud d'avoir dissimulé au fisc la somme de 2,6 millions d'euros[45]. Le parquet de Nanterre annonce son placement sous contrôle judiciaire.
En , Joëlle Ceccaldi-Raynaud est condamnée par la 14e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Nanterre pour diffamation contre Christophe Grébert[46], pour avoir insinué sur le site officiel de la municipalité que le blogueur avait des « penchants pédophiles ». Elle doit payer 2 500 euros d'amende et 3 000 euros de dommages et intérêts au blogueur. Elle est par ailleurs condamnée à faire paraître un communiqué judiciaire sur le site municipal, ainsi que dans Le Parisien. Cette condamnation est confirmée par un arrêt de la cour d'appel de Versailles, le [47].
En , à la suite de la rénovation pendant les vacances scolaires de de l'église Notre-Dame-de-la-Pitié[48] (propriété de la municipalité), sise quai De Dion-Bouton, pour « des travaux de peinture à l’intérieur du bâtiment sur des murs qui nécessitaient une réfection suite à des infiltrations d'eau », on apprend que la mairie a fait repeindre « le chœur (...) [en] rouge vermillon, le bénitier et des pans de mur [en] violet et certaines statues (...) en jaune beige ». Des meubles et des statues auraient été aussi enlevés et d'autres meubles rajoutés[49],[50].
La direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) d'Île-de-France, dépendant du ministère de la Culture, ouvre alors une enquête pour éclaircir ces choix, faits sans la validation de la Conservation régionale des monuments historiques et sans la consultation du préfet ou du curé de la paroisse, comme cela aurait dû être le cas pour un édifice construit au XVIe siècle et classé monument historique depuis 1975[49],[48]. À la suite de l'inspection de la DRAC en janvier, où la mairie a « reconnu [son] erreur », des travaux sont entrepris par la mairie en pour restaurer l'église. Ces travaux de réfection (comprenant le nettoyage des murs et des meubles), d'une durée d'un an, sont estimés à 500 000 euros[48].
Le , un article publié dans Challenges fait état d’un système clientéliste créé par Charles Ceccaldi-Raynaud et continué par sa fille[51]. Laurent Telo du Monde souligne que la mairie offre de nombreux cadeaux aux citoyens (enceinte connectée, aspirateur…) et note que les opposants à la maire de Puteaux semblent subir un traitement défavorable de la part des services municipaux, l'un d'entre eux ayant fait condamner la mairie à ce titre par la justice administrative[52].
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