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photographe humaniste français (1912-1994) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Robert Doisneau, né le à Gentilly et mort le à Montrouge, est un photographe humaniste français.
Naissance | |
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Cimetière de Raizeux (d) |
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31 rue des Martyrs |
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Le Baiser de l'hôtel de ville La série de la galerie Romi |
Il est, aux côtés de Willy Ronis, d'Édouard Boubat, d'Izis, d'Émile Savitry ou d'Albert Monier l'un des principaux représentants du courant de la photographie humaniste française et l’un des photographes les plus populaires du XXe siècle.
Robert Doisneau est né dans le sud de la banlieue parisienne, au no 39 de l'avenue Raspail à Gentilly[1], au sein d'une famille bourgeoise. Il étudie les arts graphiques à l’École Estienne et obtient son diplôme de graveur et de lithographe en 1929[2].
En , il entre dans l’atelier de Léon Ullmann en tant que dessinateur de lettres. Il y rencontre Lucien Chauffard qui dirige le studio photographique de l’atelier[3]. Celui-ci l’initie à la photographie et l’oriente vers André Vigneau qui, à l’automne 1931, cherchait un assistant et avec lequel il découvre la Nouvelle Objectivité photographique[2],[4]. La même année il rencontre Pierrette Chaumaison[5] avec qui il se marie trois ans plus tard.
En 1932, il vend son premier reportage photographique, Le marché aux Puces, consacré au marché aux puces de Saint-Ouen, au journal Excelsior qui le publie le [6].
En 1934, Lucien Chauffard[4] le présente au chef du service photographique du constructeur automobile Renault à Boulogne-Billancourt, qui l’embauche comme photographe industriel, mais, du fait de ses retards successifs (et après avoir, de son propre aveu, tenté de truquer ses cartes de pointage), il se fait renvoyer cinq ans plus tard, en 1939[2].
Toujours grâce à Lucien Chauffard[7], Doisneau rencontre peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale la photographe Ergy Landau qui le présente à Charles Rado, le fondateur de l’agence Rapho[2]. Son premier reportage, sur le canoë en Dordogne, est interrompu par la déclaration de guerre et la mobilisation générale.
Désormais sans emploi, Doisneau tente de devenir photographe illustrateur indépendant. Il sera un des plus prolifiques collaborateurs de la revue artistique et littéraire Le Point fondée en 1936 par Pierre Betz et l’éditeur d’art Pierre Braun, pour laquelle il réalise ses premiers portraits de Picasso, Braque, Paul Léautaud[8].
Après la Seconde Guerre mondiale, Robert Doisneau devient un photographe indépendant en intégrant officiellement, dès 1946, l’agence Rapho.
Il se met alors à produire et à réaliser de nombreux reportages photographiques sur des sujets très divers : l’actualité parisienne, le Paris populaire, des sujets sur la province ou l’étranger (URSS, États-Unis, Yougoslavie, etc.). Certains de ses reportages paraîtront dans des magazines comme Life, Paris Match, Réalités, Point de vue[9], Regards, etc[2].
En 1947, Robert Doisneau rejoint le Groupe des XV aux côtés de René-Jacques, de Willy Ronis, de Pierre Jahan. La même année, il rencontre Robert Giraud, chez l'antiquaire Romi, c’est alors le début d'une longue amitié et d'une fructueuse collaboration. Doisneau publiera une trentaine d’albums dont La Banlieue de Paris (Seghers, 1949), avec des textes de Blaise Cendrars. Il met notamment en scène, en 1949, la croix de l'Évangile de Paris, avec l'actrice Nicole Courcel[10].
Il travaillera pour Vogue, de 1948 à 1953 en qualité de collaborateur permanent[11]. Il est aussi ami de Jacques Yonnet et ses photographies illustrent son fameux Enchantements sur Paris (Denoël, 1954) devenu La Ville des maléfices (Biblio).
Le photographe a effectué de nombreuses escapades en Limousin. Durant son enfance en Corrèze, puis lors de séjours à Saint-Céré dans le Lot des années 1930 à 1991.
Son talent de photographe sera récompensé à diverses reprises : le prix Kodak en 1947, le prix Niépce en 1956. En 1954, Doisneau monte une exposition au Musée d'art contemporain de Chicago[12]. En 1975, il est l'invité d'honneur du festival des Rencontres d'Arles (France). Une exposition lui y est consacrée.
Il recevra d'autres prix pour son travail : le prix du livre des Rencontres d'Arles pour L'Enfant et la Colombe (1979) et pour Trois secondes d'éternité en 1980, chez Contrejour, le Grand Prix national de la photographie en 1983 et le prix Balzac en 1986.
En 1986, le festival des Rencontres d'Arles présente une exposition intitulée De Vogue à Femmes, Robert Doisneau.
En 1992, Doisneau présente une rétrospective au Modern Art Oxford. Ce sera la dernière exposition de ses œuvres organisée de son vivant. En 1994, le festival des Rencontres d'Arles présentait Hommage à Robert Doisneau.
Robert Doisneau est l'un des photographes français les plus connus à l'étranger notamment grâce à des photographies comme Le Baiser de l'hôtel de ville. Ses très nombreuses photographies en noir et blanc des rues de Paris d'après-guerre et de sa banlieue et de photos d'écoliers ont fait sa renommée.
Doisneau est « un passant patient » qui conserve toujours une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Il guette l'anecdote, la petite histoire. Ses photographies sont souvent empreintes d'humour mais également de nostalgie, d'ironie et de tendresse.
Robert Doisneau travaillait sur Paris, ses faubourgs et ses habitants en saisissant chaque instant de leur vie : artisans, bistrots, clochards, gamins des rues, bateleurs, etc. Les amoureux sont notamment représentés dans Amoureux aux oranges, rue Mazarine. Il enregistra pendant près d'un demi-siècle des milliers de portraits du petit peuple de Paris.
Sa femme Pierrette meurt en 1993 alors qu'elle souffre de la maladie de Parkinson et d'Alzheimer.
Robert Doisneau meurt six mois plus tard, à 81 ans, le , à Montrouge. Il est enterré à Raizeux près de Rambouillet, aux côtés de sa femme[2].
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