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auteur de bande dessinée belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
André Beniest, dit Benn, né le à Ixelles (région de Bruxelles-Capitale), est un auteur de bande dessinée belge. Créateur de séries telles que Mic Mac Adam, Woogee et de romans graphiques tels que Le Magicien de Whitechapel, Valentine Pitié ou encore Elmer et moi.
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Dargaud (depuis ) Spirou (depuis ) Tintin (depuis ) Tintin Sélection |
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Mic Mac Adam, Woogee, Valentine Pitié (d), Le magicien de Whitechapel (d), Monsieur Cauchemar dessin et adapt. Benn, 1987 (d) |
Les origines de la famille de Benn sont de Scheveningen, aux Pays-Bas. Son grand-père est capitaine de bateau, il est parti au Congo et y est décédé. À la suite de ce deuil, le père d'André Beniest a d'abord vécu à Portsmouth (GB) puis pendant la Seconde Guerre mondiale, a été enrôlé soldat dans l'armée britannique. À l'établissement de son père en Belgique, qui exerçait le métier de Maître d'hôtel, Benn enfant jouait avec le paquetage de soldat anglais que son père avait emporté. Sa maman, Louise, rêvait qu'il devienne instituteur[1]. Très bon élève avant que le virus du dessin ne s'empare de lui, il était souvent premier de classe[1],[Note 1]. À l'âge de 13 ans, il a dessiné, pendant les cours, son premier livre de 20 planches Renier et les Voleurs de moto[2] et a été déchiré par un professeur[3]. Par amusement, il imite Flash Gordon et il entreprit de recopier une petite planche de BD, extraite des aventures du cow-boy Tex Tone[1],[4]. Agréablement surpris par le résultat, il prit pris conscience de ses capacités graphiques. En 1965, il s'exerce à dessiner les Schtroumpfs[5]. Dès lors, le dessin prit de plus en plus d'importance dans sa vie, finissant même par reléguer ses études au second plan. Sa famille souhaitait qu'il obtienne un diplôme avant de se lancer dans l'incertaine aventure du graphisme[4]. À l'âge de 16 ans, il se rend à la rédaction du Journal Tintin avec sa maman[6]. Ne souffrant pas la comparaison avec les planches qu'on lui montre, il en sort déprimé[6]. Par la suite, il reviendra au journal mais seul[6]. En , il obtient le numéro de téléphone de Peyo[6], il lui rend visite[5] à de multiples reprises[6], ce dernier l'encourage à persévérer en ayant vu ses dessins. Il s'y applique en travaillant jusque trois heures du matin, tout en poursuivant ses études[2].
En 1969[7],[8], le jeune André Beniest entame sa carrière à l'âge de 19 ans, on lui a conseillé d'utiliser un pseudonyme plus court à consonance commerciale plutôt que d'utiliser son propre nom de famille. Le choix est tombé sur Ben parce qu'en tant que petit garçon, il était souvent appelé « Ben ». Malheureusement, Albert Desprechins, scénariste du troisième album de Tif et Tondu, entre autres, utilisait déjà le pseudonyme Ben ; c'est donc en apposant un 'n' supplémentaire que c'est devenu Benn[9]. Il débutera par le lettrage en néerlandais d'Aventure à Manhattan d'Hermann[6] et Greg. Ce sera Greg justement, qui lui achètera son premier dessin (une illustration du Tour de France) et le publiera dans le journal Junior[10]. En , pour Junior[11], il créera le personnage de Petit-Beurre[2],[5], pour lequel il a reçu conseils et indications de Peyo[12],[13],[Note 2]. En parallèle, il apprend durant trois années[2],[Note 3] les techniques de la gravure et du fusain à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles[8],[14]. En 1970, il se présente au journal Spirou, y rencontre Maurice Rosy et lui publie deux mini-récits[11] (La Famille Tik-Tak)[15],[16]. Pour Junior, il crée encore Sam et Tibond[17], série de planches à gags mettant en scène un jeune enfant et son dauphin, dont le personnage de Sam lui a été mis en main par François Walthéry[Note 4], sur des scénarios de Jacques Acar pour les 10 premiers gags puis de Mythic et Marc Wasterlain ainsi que sur les siens qui paraîtront régulièrement jusqu'en où plus de 160 planches auront été publiées[18]. Fin 1971, Peyo remplace Roger Leloup[19],[20] par un jeune de vingt ans, timide mais persévérant[6], Benn. Il collabore au Studio Peyo[11],[12] sur l'album Histoires de Schtroumpfs[8],[Note 5] et fera des études de Benoît Brisefer[21],[22],[Note 6]. Peyo est tellement dur avec Benn qu'au bout de quelques semaines, celui-ci craque nerveusement[12],[23]. Grâce à lui, il a appris à devenir exigeant[12]. Après un an et demi, Benn a pensé qu'il était temps de passer à autre chose car il voulait avoir ses propres héros de bandes dessinées[24]. En 1972, après le départ de Christian Denayer[25], il assiste Tibet[25],[Note 7], pour les décors d'Épitaphe pour Ric Hochet[26]. Avec Raoul Cauvin au scénario[27], il dessine deux histoires de quatre planches de Mischa[28],[29],[Note 8]. Toujours cette même année, Benn rencontre Michel Deligne, libraire et éditeur[Note 9], qui lui passe commande de divers travaux dont notamment le lettrage de la traduction d'auteurs américains et espagnols. Cette collaboration cessera à la mise en liquidation de la société[30] de l'éditeur bruxellois en .
C'est en 1972 que l'on découvre la signature d'André Benn dans le journal Tintin avec une illustration du Cadeau du mois, à la suite de Turk et de Groot. Michel Deligne lui demande de dessiner un de ses scénarios Le Fantôme de Geronimo[4], une histoire réaliste pour son magazine Curiosity[11],[24]. L'histoire et le scénario réalistes ne convenaient pas du tout à Benn et il a déchiré ses neuf pages dessinées avant que l'histoire ne puisse être publiée[25]. Deligne a essayé en vain d'empêcher ceci en enrôlant Maurice Tillieux, qui a exprimé son approbation du travail de Benn[25]. Pour le no 3 de Curiosity Magazine[31] en 1973, est publié un gag en strip avec un soldat de Napoléon intitulé Grognon Grognard[25]. En , toujours pour Curiosity Magazine, il réalise Autant en emporte le Blizzard, un épisode de 28 planches en noir et blanc d'Yves Boréal[11],[26] qui sera repris[11] ensuite dans Junior en . Pour ce journal, Benn a pratiquement dû refaire toutes les planches pour en expurger la violence et notamment en supprimer les mitraillettes, la parution était cette fois en couleurs réalisées par son épouse. Pour Tintin et pour le pocket Tintin Sélection, il illustrera beaucoup de jeux, des illustrations de nouvelles pour Duval[4]. De à , Benn signe une vingtaine de gags en une demi-planche parfois scénarisés par Mythic dans Junior, le supplément pour enfants de la revue Chez Nous et fait la couverture de ces magazines. Il illustre ensuite aux éditions du Lombard diverses histoires complètes pour le pocket[11]. Durant cette période, il dessine pour divers magazines tels que Libelle[26], Télé-Moustique[18] ainsi que Play Tennis[11],[27], Stars et Cinéma[11],[32]... À partir de 1975[11],[33] en collaboration avec le scénariste Vicq, il dessine les aventures de Tom Applepie[11],[34],[35],[36] pour le journal Tintin, ce personnage vivra le temps de 5 récits jusqu'au début 1978, une série appréciée de l'éditeur car elle visait un public âgé de 7 ans[4],[Note 10].
Au journal Tintin, André Benn a fait la connaissance de Stephen Desberg[37] avec lequel il partage une passion commune pour les histoires fantastiques[38] et a déjà en tête le personnage de Mic Mac Adam[11] et même son graphisme[1], ils vont entamer une collaboration et vont proposer leur projet au nouveau rédacteur en chef de Spirou Alain De Kuyssche qui cherche des séries intéressantes et a compris l’originalité de Mic Mac Adam. Le genre fantastique n'était pas courant en bande dessinée à cette époque[39]. En 1978[11], la première apparition dans Spirou[37] de ce personnage est une annonce d'une planche pour La Porte condamnée. Dupuis publie les deux premiers tomes de Mic Mac Adam[11]. À partir de 1987, Fleurus[11] publie les trois tomes suivants. Le Bois des lépreux se voit offrir un tirage de tête en noir et blanc (Fleurus, ). Avec la conclusion du récit Les 5 Miroirs se termine la collaboration sur cette série dans Spirou. Ce ne seront pas moins de 19 récits, un conte[40], une nouvelle sur les effets des drogues[41] qui auront été publiés dans ce journal de 1978 à 1987. Pendant toutes ces années, André Benn participera à la vie du journal en fournissant des illustrations[42], un sommaire[43], des posters en supplément[44],[45], fera l'école de la BD[46] et même un faux Chaminou[47] de Raymond Macherot.
[11], en changeant d'éditeur, de support presse, Benn change également de lectorat pour délaisser le public enfantin et choisit une histoire immorale en adaptant le roman policier Monsieur Cauchemar de Pierre Siniac[48] qui connaîtra une prépublication dans le magazine Circus, avant de paraître en album en 1986[11]. 1987, il poursuivra avec une nouvelle série Elmer et moi en deux tomes[11]. Cette fois encore son graphisme évolue tout en conservant le style semi-réaliste, il accentue le dessin réaliste. La technique s'adapte au récit, il délaisse la gouache pour l'aquarelle[8]. Le Benn nouveau est arrivé et se veut caustique, lucide, drôle. Le ton devient ironique, grinçant et mordant[49].
En , une planche de Mic Mac Adam est adjugée par Christie's[50]. Pour son arrivée chez Dargaud, Benn réalise la campagne publicitaire Génération Dargaud[Note 11] début 1992[51]. [52], il crée une nouvelle série Woogee, aux éditions Dargaud, (où les histoires auront comme toile de fond la métropole hollywoodienne)[11] qu'il poursuivra sur quatre tomes. Ainsi le dernier tome cette série est présenté au festival d'Angoulême en 1998[8]. Parallèlement, il scénarise une histoire pour son ami Philippe Delaby ainsi que pour Eddy Paape qui paraîtront dans l'album Le Père Noël dans ses Petits Souliers[53],[8]. À partir de 1996[54], il fait une petite série de strips intitulée Benn fait son manga[53] sur la vie d'un dessinateur de BD qui paraîtront dans les premiers manhwas traduits en français dont il faisait le lettrage[8], chez Kana[54] pour les séries Angel Dick et Armagedon[53] en remplissage des trous. En 1998, il travaille pendant un mois au studio Belvision[7],[Note 12] et y réalise des décors[8] pour un dessin animé dont le projet n'aboutira pas. En , le fait qu'il partage son bureau chez Dargaud avec Philippe Delaby, l'amène à la réalisation à quatre mains des couleurs à l'aquarelle du tome 2 de la série Murena - De sable et de sang de Jean Dufaux. Philippe Delaby lui rend hommage[55] pour la mise en couleurs directes de cet album. Il animera en l'an 2000, un atelier[56],[7] de BD à la Villa de Ganshoren. Il illustre différents romans pour la jeunesse pour les éditions Fleurus de la collection « Z'Azimut » jusqu'en 2001[7]. À partir de cette année, Mic Mac Adam va vivre de nouvelles aventures dont le scénario est assuré par Luc Brunschwig, son frère Yves Brunschwig, Sylvain Runberg avec le coloriste Christian Lerolle sous le titre Les Nouvelles Aventures de Mic Mac Adam. Le sort l'intégrale des premières aventures de Mic Mac Adam et, la critique est élogieuse « le perfectionniste auteur de Woogee et d'Elmer et moi dessine avec une vivacité qui l'apparente à Franquin, Tillieux, Wasterlain, voire à Conrad, Fournier, Cossu ou Walthéry. »[57] Le sort le troisième tome de cette intégrale. En 2008, à l'occasion des 70 ans du journal Spirou, le Centre belge de la bande dessinée expose ses œuvres[58]. En hommage à Jijé, il refait la couverture de Valhardi II[59].
, Benn revient au roman graphique avec Valentine Pitié[60], récit en 2 tomes composé de 8 chapitres chacun chez Dargaud à partir de 2010 et une intégrale en 2012. En 2010, il est primé à Carpentras, fait l'affiche du festival en et peint en [Note 13]. En 2015, il entame la publication de la trilogie Le Magicien de Whitechapel[61],[62]. Les dimensions (24,7 × 29,8 cm) des albums de cette série ne sont partagées que par Gus de Christophe Blain. Du au a eu lieu une exposition Le Magicien de Whitechapel au CBBD[63], présentée ainsi : « C’est l’aboutissement remarquable d’un dessinateur devenu auteur, au caractère entier. En 45 ans de parcours dans l’univers de la BD, Benn a su se débarrasser du style « gros nez » (il a tâté du studio Peyo), de l’influence contagieuse d’un de ses éminents confrères (Wasterlain) et, finalement, de ses scénaristes, pourtant parmi les meilleurs. » et poursuivie par une exposition permanente[64]. Il réalise un ex-libris numéroté 2 pour le festival Bulles d'Aire[65] en 2015 qui se tient à Aire-sur-l'Adour. Fin , il est l'invité d'honneur au Salon du Livre et de la BD de Damparis et réalise l'affiche de Texte et Bulle et une exposition est montée[Note 14].
Sa carrière professionnelle prend fin en 2016, atteint par l'âge de la retraite. En à Belfaux, il réalise l'affiche de ce célèbre Festival international de la bande dessinée[Note 15]. À Flers, en , il est mis à l'honneur et réalise l'affiche de la Fête de la BD et de l'image[66]. L'exposition à la Galerie des Bulles sur l'œuvre d'André Benn[67] s'est tenue du samedi au . Avec le déconfinement de la crise du Covid-19, il réalise à la demande de Daniel Couvreur, journaliste au quotidien bruxellois Le Soir, deux illustrations[68] qui seront publiées dans ce journal et dont il offrira les originaux à une vente aux enchères au profit de la Croix-Rouge[69],[70],[71]. En 2021, il dessine la couverture du recueil Le Vaisseau symphonique (dessins au fusain de musiciens exécutés pendant les répétitions de ceux-ci à La Monnaie)[64]. Et toujours en cette même année 2021, il réalise le visuel de l'affiche du Festival international du film fantastique de Bruxelles pour l'édition du 40e anniversaire de 2022[72],[Note 16].
Anglophile[73], Benn aime se rendre en Angleterre. Après avoir longtemps pratiqué le tennis de manière passionnée[74], il a eu grand plaisir de se délasser sur un green de golf[75],[76],[Note 17]. Il porte un amour tout particulier à ses chats[7],[Note 18]. Il apprécie la danse, le théâtre[Note 19] mais pas le moderne[77]. Amateur de grande musique[77], il a su se faire apprécier des musiciens de l'orchestre de La Monnaie à Bruxelles avec lesquels il participait aux répétitions. Joueur d'échecs[78] et de billard[79],[80] dans un club. La navigation à voile le tente également, il vogue avec plaisir sur un catamaran et peint dessus[80]. Collectionneur de timbres averti[Note 20], il a enluminé de nombreuses enveloppes[Note 21]. Il réside à Saint-Josse-ten-Noode où il est considéré comme un géant de la commune[81] avec son épouse Jacqueline Coumont[82], artiste peintre qui fut d'ailleurs sa coloriste de toutes ses séries avant son passage chez Glénat et avec laquelle il a fêté ses noces d'or en 2020. Ils ont une fille Nathalie[83] et deux petites filles Alysia et Célia.
Dès l'âge de 14 ans, il voit au cinéma des films fantastiques tels que La Vierge de Nuremberg[39]. Benn confesse qu'il a toujours été profondément marqué par le 7e Art[84], il cite le nom de quelques réalisateurs : Billy Wilder, Frank Capra, Alfred Hitchcock, les frères Coen et Woody Allen[53]. La lecture d'œuvres littéraires d'auteurs tels que Bertolt Brecht, Gottfried Benn[77], Dickens et Hugo ont été des apports importants[39] ainsi que la lecture de Félix de Maurice Tillieux dans le récit Les Yeux dans le dos, le convainc de faire quelque chose de similaire[64]. Sa visite avec Stephen Desberg des endroits les plus sordides et des bas fonds de Londres[38] et de son fog, lui font découvrir ce côté noir[39].
Lorsque paraissent les aventures d'Yves Boréal, son graphisme se rapproche très fort de celui de Wasterlain (dans Bob Moon et Tatiana) dixit Philippe Capart.
Selon Patrick Gaumer[11], « Woogee est une série remarquable, […], son graphisme tend vers le réalisme, nerveux, dynamique, […], il est qualifié de metteur en scène hors pair, […] maîtrisant parfaitement la technique narrative, […] primé du Grand Prix à Durbuy en et a reçu le prix Betty Boop à Hyères en ». Guillaud ajoute : "Le trait nerveux et réaliste s'affirme de plus en plus"[91]
En 2000, la reprise de Mic Mac Adam, après 13 ans d'absence, nécessite une évolution tout en respectant la série originale. Pour ce faire, l'auteur réalisera plus de 3 000 croquis. Le graphisme du personnage change: fini la longue coupe de cheveux. Mic Mc Adam prend de l'envergure, on découvre son passé, il n'est plus le témoin nonchalant du début et vit ses aventures. Les protagonistes sont historiques et ancrés dans la réalité. Pour s'adapter au scénario de Luc Brunschwig, il lui fallait un maximum de place. Ce qui a induit un débordement de cases, un décentrage radical de certaines pages. Tout cela témoigne d'un travail ardu, réfléchi et maîtrisé[39]. Thierry Bellefroid souligne le total contrôle graphique, servant à la narration[92]. L'ancien rédacteur en chef de Spirou, Alain De Kuyssche compare ses crayonnés à un violoniste qui pousse une note à la limite de la tension de l'archet[93]. Benn déclare « Je suis un classique, mais pas un académique. C’est avec le classique qu’on peut avancer »[39]. Francis Matthys caractérise « Une série expressionnistement [sic] dessinée par André Benn […] et poursuit: Verdun est une œuvre impressionnante, riche en cases panoramiques » »[94].
La critique s'accorde pour reconnaître un trait fin, épuré, élégant et harmonieux. Les effets sont travaillés et peaufinés dans un style pourtant semi-réaliste. « Avec Valentine Pitié, Benn amorce un changement dans sa façon d'appréhender sa technique. Dans Mic Mac-Adam, sa précédente série, le trait était plus franc et les couleurs plus affirmées. Là, le dessin est plus harmonieux, plus travaillé dans les effets. Les teintes choisies sont plus homogènes, plus sobres et reflètent bien la beauté et l'immensité des paysages. »[95] Pour Gilles Ratier, le trait semi-réaliste reste référencé à celui de la série policière fantastique mais ses meilleures créations sont ses one shot[96]. D'autres critiques émettent également des jugements positifs sur cette épopée en deux tomes. Pour Barroux, il s'agit de « Deux aventures émouvantes et drôles »[97]. Tandis que pour Laurence Le Saux, journaliste à Télérama et membre de l'ABCD : Benn use d'un trait élégant et épuré[98]. Selon Rosenfeld, on retrouve une « grande finesse du dessin »[99]. Francis Matthys s'enchante également en qualifiant ce récit comme « Graphiquement admirable, une noire histoire d’amour(s) non destinée aux déprimés »[100]. Avec le décès de son papa, l'auteur instaure certains parallèles entre le roman et son propre vécu.
Que ce soit de l'École de Bruxelles ou de celle de Marcinelle, il y a côtoyé tous ses grands maîtres. Aujourd'hui, il fait école en apportant conseil aux jeunes auteurs. Il a été distingué à de nombreuses reprises et ce pratiquement pour chacun de ses albums. Il n'a jamais été modeste[64] et le revendique ouvertement.
En référence à ses deux immenses Maîtres, il ne peut y avoir plus beau compliment :
« Benn est de l'école Tillieux pour la narration, mais tire vers Franquin pour le graphisme[108]. »
Tom Applepie[109], un mousse aventureux au XVIIIe siècle[110] qui quitte l'Angleterre pour faire fortune dans les colonies anglaises du Nouveau-Monde. Humour... Action... Mystère...
Mic Mac Adam[111], le détective écossais de l'étrange.
Monsieur Cauchemar[113] est la première adaptation en bande dessinée de ce roman policier de Pierre Siniac. Un Anglais type rêve de crime parfait et fait partager son rêve au tout jeune Francis, un garçon qui nourrit une grande passion pour le meurtre[114].
Elmer et moi[115], à Berlin. Les espoirs et déboires d'un prestidigitateur qui, las de se faire huer dans des cabarets minables, décide d'exploiter ses dons de ventriloque[116] et fait d'une marionnette, un personnage au cynisme exacerbé. Mais le succès se paie parfois très cher[117],[118]... . Grand Prix du Festival de Durbuy
Woogee[119],[120], l'orphelin débrouillard a quitté New York et a débarqué à Los Angeles avec l'espoir de réussir une carrière à Hollywood[11]. Mais le scintillement des paillettes de l'âge d'or du cinéma américain dissimule souvent des magouilles en tout genre[121].
La seconde vie de Mic Mac Adam[123]
Des aventures sur la banquise avec Yves Boréal[124]
Série de gags vécus par un enfant et son dauphin sur une île déserte arbitré par un grand-père bougon qui ne pense qu'à une chose : trouver un moyen de quitter l'île[125],[126].
Valentine Pitié[127].
Le Magicien de Whitechapel[128]. Trilogie d'un pacte faustien conclu avec un des magiciens les plus doués de sa génération dans le Londres victorien.
Le Lion de Flandre[130]
Pétition - À la recherche d'Oesterheld et de tant d'autres[132]
Parodies[133]
Le Père Noël dans ses petits souliers[134]
Boule et Bill-02-Édition actuelle[136]
Les Schtroumpfs L'Intégrale[137]
Les Schtroumpfs - La collection (Hachette)[138]
Liste des dessins et illustrations non exhaustive.
Liste des publications dans Junior
8 œuvres de cet artiste sont conservées au Centre belge de la bande dessinée et font partie du patrimoine mobilier de la région Bruxelles-Capitale[156].
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