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cinéastes américains De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joel Coen [ˈdʒoʊəl ˈkoʊən][1], né le à Saint Louis Park (Minnesota) et Ethan Coen [ˈiːθən ˈkoʊən][1], né le dans la même ville, souvent désignés par l'expression frères Coen (Coen brothers), sont des réalisateurs américains, connus pour leurs collaborations quasi permanentes.
Président du jury du festival de Cannes | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Joel David Coen Ethan Jesse Coen |
Surnom |
Roderick Jaynes |
Pseudonyme |
Roderick Jaynes |
Nationalité | |
Période d'activité |
Depuis |
Distinctions |
Dallas-Fort Worth Film Critics Association Award du meilleur réalisateur (en) () Oscars du cinéma National Board of Review Award du meilleur film |
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Films notables |
Si Joel Coen est le plus souvent mentionné comme seul réalisateur aux génériques de leurs films, son frère reste également très impliqué, en marge de son activité de producteur. Leur collaboration est d'ailleurs tellement étroite et complémentaire qu'on les appelle parfois « le réalisateur à deux têtes ». Au début des années 2020, ils se lancent dans des projets en solo.
Joel Coen (né le ) et Ethan Coen (né le ) ont grandi à Saint Louis Park, dans le Minnesota, dans la proche banlieue de Minneapolis. Ils sont frères. Issus d'une famille juive, ils sont les fils de Rena Neumann, historienne de l'art à l'université d'État de Saint Cloud, et d'Edward Coen, économiste à l'université du Minnesota[2] et les frères de Deborah Ruth Coen, psychiatre.
La filmographie des Coen repose sur un partage des tâches : Joel à la réalisation, Ethan à la production. L'écriture ou l'adaptation du scénario est commune, de même que le montage (parfois sous le pseudonyme de Roderick Jaynes). Toutefois, à partir de 2004, ils sont tous deux crédités de la réalisation de leurs films.
Leur succès critique commence avec Barton Fink (1991), l'histoire d'un écrivain sans inspiration interprété par John Turturro. Le film obtient la Palme d'or, le prix de la mise en scène et celui de l'interprétation masculine pour Turturro au Festival de Cannes 1991. Ce triplé a entraîné un changement du règlement du festival, les jurés n'ayant en théorie plus le droit de donner plusieurs prix à un même film. Seul l'un des deux prix d’interprétation peut éventuellement s’ajouter à une autre récompense[3].
Une part du succès des Coen sont des comédies comme The Big Lebowski (1998), O'Brother (2000), Intolérable Cruauté (2003) et Ladykillers (2004). Cependant, deux thrillers sont majeurs dans leur cinématographie : Fargo (1996) qui les révèle à un public international et No Country for Old Men (2007) qui représente leur consécration. Adapté du roman Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme de Cormac McCarthy, ce deuxième film narre l'histoire d'un cowboy (Josh Brolin) traqué par un tueur psychopathe (Javier Bardem). Il rapporte 160 000 000 $ au box-office et quatre prix lors de la 80e cérémonie des Oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté et meilleur acteur dans un second rôle pour Javier Bardem.
Les frères Coen réalisent ensuite Burn After Reading (2008), une comédie noire sur le monde de l'espionnage, la CIA et le fitness, interprétée par George Clooney, Brad Pitt et John Malkovich. Puis ils mettent en scène le discret A Serious Man (2009), comédie encore plus noire sur la communauté juive, à forte teinte autobiographique.
Le film suivant est un western, True Grit (2010), adapté du roman du même nom de Charles Portis et déjà porté à l'écran dans Cent dollars pour un shérif (1969) avec John Wayne. C'est Jeff Bridges, qu'ils avaient dirigé dans The Big Lebowski, qui tient le rôle principal aux côtés de Matt Damon et Josh Brolin[4]. Le film révèle au grand public la jeune actrice Hailee Steinfeld, qui reçoit pour son rôle de multiples récompenses et nominations. True Grit est à ce jour le plus gros succès des frères Coen au box-office avec 250 000 000 $ de recettes. Le western est nommé dix fois à la 83e cérémonie des Oscars mais n'obtient aucune récompense.
Les frères Coen tournent alors un film plus intimiste et mélancolique, Inside Llewyn Davis (2013), qui raconte l'histoire — inspirée par celle de Dave Van Ronk — d'un chanteur folk de Greenwich Village dans les années 1960. La distribution comprend Oscar Isaac, Carey Mulligan, Garrett Hedlund, Justin Timberlake et John Goodman. Le film est un véritable succès critique, concrétisé par le grand prix au Festival de Cannes 2013.
Le , il est annoncé que les frères Coen vont co-présider le jury du 68e Festival de Cannes. C'est l'aboutissement d'une relation très proche avec le festival, comparable à celle des frères Dardenne. En effet, neuf de leurs films ont été présentés au festival[5], dont huit sélectionnés en compétition, et ils ont rapporté une Palme d'or, un grand prix, trois prix de la mise en scène[6], un prix du jury pour Irma P. Hall dans Ladykillers et le prix d'interprétation masculine pour Turturro, déjà cité.
Les frères Coen enchaînent avec un projet de longue date, Ave, César ! (2016), une parodie du Hollywood des années 1950 qui réunit George Clooney, Josh Brolin[7], Channing Tatum, Ralph Fiennes et Tilda Swinton[8].
Ils délaissent ensuite un temps le cinéma pour produire, écrire et réaliser une mini-série western en six épisodes, censée être diffusée sur Netflix courant 2018. Finalement, la série devient un film, La Ballade de Buster Scruggs, qui est projeté en avant-première à la Mostra de Venise 2018.
Bien que l'essentiel de leur production artistique se fit en duo, les frères Coen ont pu se séparer pour certains projets, et c'est surtout Ethan Coen qui a accumulé les travaux en dehors du binôme. Il a écrit pour le théâtre, en majorité des pièces en un acte (Almost an Evening, Happy Hour, Offices, Talking Cure)[9] pour l'Atlantic Theater Company off-Broadway. Pour la même compagnie, il a également signé une pièce de durée plus conventionnelle en 2013, intitulée Women or Nothing[10]. Il a aussi publié en 1998 un recueil de nouvelles traduit en France sous le titre J'ai tué Phil Shapiro.
Comparativement, Joel Coen est beaucoup plus fidèle au duo puisqu'on ne lui comptait encore récemment aucun projet en solitaire (excepté peut-être ses travaux de monteur au tout début de sa carrière). C'est donc avec une grande surprise qu'a été accueilli son nouveau projet de réalisation, Macbeth (The Tragedy of Macbeth), une adaptation de Macbeth avec Denzel Washington dans le rôle-titre et Frances McDormand dans celui de Lady Macbeth[11]. C'est en effet son premier film sans son frère Ethan. Joel réalise seul et signe également seul le scénario adapté de la pièce de William Shakespeare. En , Denzel Washington a confirmé que le tournage débuterait en 2020[12]. Le film est sorti en 2021. En août 2021, il est révélé qu'Ethan Coen se retire du milieu du cinéma pour se consacrer au théâtre, ce qui explique la raison pour laquelle il n'a pas voulu coréaliser Macbeth avec son frère. Carter Burwell, compositeur fétiche des frères Coen, explique l'absence d'Ethan Coen sur ce projet : « (Il) n'avait tout simplement plus envie de faire de films. Ethan semble être très heureux de faire ce qu'il fait, et je ne suis pas sûr de ce que Joel fera après [Macbeth] [...] Nous sommes tous à un âge où nous pourrions prendre notre retraite, mais je ne pense pas que ce soit exactement ce qui va se passer. C'est un métier merveilleusement imprévisible[13]. »
Mais pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19, Ethan Coen travaille sur Jerry Lee Lewis: Trouble in Mind, un documentaire sur Jerry Lee Lewis, avec sa femme la monteuse Tricia Cooke. Il est présenté en séance spéciale au festival de Cannes 2022[14],[15]. Cette expérience a tant plu au couple Coen-Cooke qu'ils ont cherché un autre projet à réaliser tous les deux : c'est ainsi qu'est né Drive-Away Dolls, coécrit et coréalisé avec Tricia Cooke[16]. Margaret Qualley et Geraldine Viswanathan incarnent les rôles principaux[17]. Le film sortira en avril 2024.
Toujours en 2024, Ethan Coen prépare un nouveau film en solo co-écrit avec Tricia Cooke intitulé Honey Don't dans lequel il retrouve Margaret Qualley et accueille Aubrey Plaza et Chris Evans.
Il est marié depuis 1984 à l'actrice et productrice américaine Frances McDormand, qui a tourné dans plusieurs de leurs films.
Il est marié depuis à la monteuse américaine Tricia Cooke.
Les frères Coen ont pris l'habitude de travailler souvent avec les mêmes acteurs. Les plus fréquents sont : Steve Buscemi, Frances McDormand, John Goodman, Jon Polito, John Turturro, George Clooney, Michael Badalucco, Josh Brolin ou encore Bruce Campbell.
Par ailleurs, les frères Coen ont collaboré à de très nombreuses reprises avec le compositeur Carter Burwell à de très rares exceptions (Paris, je t'aime, Inside Llewyn Davis). Il n'est que compositeur additionnel sur O'Brother. Barry Sonnenfeld a quant à lui fait la photographie des trois premiers longs métrages des frères Coen : Blood Simple, Arizona Junior et Miller's Crossing. Il apparaît furtivement dans Barton Fink et a produit Ladykillers. Le directeur de la photographie Roger Deakins a collaboré avec eux sur quasiment tous leurs films depuis Barton Fink (1991), à de rares exceptions (Paris, je t'aime, Inside Llewyn Davis, La Ballade de Buster Scruggs et Macbeth). Le Français Bruno Delbonnel a ensuite travaillé plusieurs fois avec eux.
N.B. : Jusqu'en 2003, seul Joel Coen est mentionné comme réalisateur. À partir de 2004 avec Ladykillers, Ethan Coen l'est aussi. Pour Macbeth, seul le nom de Joel Coen est crédité puisqu'il le réalise sans Ethan Coen.
N.B. : les frères Coen sont scénaristes de toutes leurs réalisations, sauf pour Macbeth qui est uniquement écrit par Joel Coen et Drive-Away Dolls écrit par Ethan et Tricia Cooke.
Pour les films qu'ils ont aussi réalisés, jusqu'en 2003 seul Ethan Coen est mentionné comme producteur. À partir de 2004 avec Ladykillers, Joel Coen l'est aussi.
N.B. : pour le montage de leurs films, ils sont souvent crédités sous le pseudonyme de Roderick Jaynes.
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