Asnières-sur-Seine
commune française du département des Hauts-de-Seine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Asnières-sur-Seine (prononcé /a.njɛʁ.syʁ.sɛn/), anciennement Asnières jusqu'au , est une commune française du département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France.
Asnières-sur-Seine | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Hauts-de-Seine | ||||
Arrondissement | Nanterre | ||||
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Boucle Nord de Seine |
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Maire Mandat |
Manuel Aeschlimann 2020-2026 |
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Code postal | 92600 | ||||
Code commune | 92004 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Asniérois | ||||
Population municipale |
89 662 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 18 602 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 54′ 39″ nord, 2° 17′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 22 m Max. 43 m |
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Superficie | 4,82 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Cantons d'Asnières-sur-Seine et de Courbevoie-1 | ||||
Législatives | 2e circonscription des Hauts-de-Seine | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | asnieres-sur-seine.fr | ||||
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La commune est située sur la rive gauche de la Seine dans la banlieue nord-ouest de Paris.
La superficie de la commune est de 482 hectares ; l'altitude varie de 22 à 43 mètres[1].
Son territoire est dépourvu de relief. Les anciens bras de la Seine ont été remblayés à la fin du XXe siècle lors du prolongement de la ligne 13 du métropolitain et la construction du nouveau pont de Clichy, entraînant la disparition des deux îles parallèles : île des Ravageurs (dénommée aussi île de la Recette), souvent citée dans les romans d'Eugène Sue, et l'île Robinson qui porte le nom du célèbre héros de Daniel Defoe.
Les bords de Seine sont construits sur des terrains sableux humides, et la plupart des immeubles près du bord de Seine n'ont que des demi-sous-sols uniquement dans la couche de remblais, jouant le rôle de vide sanitaire. Le terrain est meuble, et suit des mouvements périodiques liés au niveau d'assèchement des nappes humides de l'ancien fond marécageux désormais souterrain.
Les constructions récentes en bord de Seine ont des sous-sol profonds qui nécessitent des pompages incessants durant chaque chantier, ce qui accentue les mouvements de terrains environnants quand les nappes voisines se vident. Ces constructions nécessitent des fondations en béton armé précontraint, munies de poutres de soutien des murs de sous-sol pour retenir la poussée des terrains environnants, particulièrement en période de sécheresse. Ces constructions récentes en bord de Seine ont posé des problèmes aux constructions voisines plus anciennes, à cause des mouvements de terrain nettement plus importants que ceux pour lesquels ils avaient pourtant été prémunis.[réf. nécessaire]
Le territoire de la commune comprend trois anciennes îles : île des Ravageurs (dénommée aussi île de la Recette), île Robinson et île Vailard.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 632 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Paris à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 667,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
En dehors du petit port fluvial sur la Seine au sud, à l'usage de la navigation de loisirs, et rattaché au port autonome de Paris, la ville possède une zone portuaire à caractère industriel au Nord de la ville sur la boucle suivante de la Seine. Cette zone permet les échanges de matériaux pesants, notamment de construction, dont les coûts de transport sont très élevés et que seule la navigation fluviale permet d'acheminer en grande quantité pour Paris et sa couronne immédiate.
La circulation automobile à Asnières est difficile[réf. nécessaire]. L'essentiel du trafic se fait en bord de Seine autour de la ville. La traversée du pont d'Asnières est excessivement pénible aux heures de pointe. La Grand rue Charles-de-Gaulle puis l'avenue d'Argenteuil sont également difficilement praticables car desservant Bois-Colombes et les communes du nord. De plus la ville dispose de très peu de places de stationnement, et les garages et places de parkings privés sont très convoités, rares et chers.
À la suite d'un plan d'aménagement mis en place de 2010 à 2013[8], les rues de la ville étant à sens unique sont devenues praticables dans les deux sens pour les vélos.
La ville dispose d'une desserte variée de transports publics.
La desserte par le train et le bus se situe en zone 3 des transports en commun d'Île-de-France.
Au , Asnières-sur-Seine est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[11]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].
L’Insee découpe la commune en sept « grands quartiers » soit Bécon-Flachat, Champs-Magenta, Alma-Philosophes, Mairie, Grésillons, Renoir-Métro et Nord, eux-mêmes découpés en 32 îlots regroupés pour l'information statistique[14].
Les environs du château d'Asnières (acquis par la ville au XXe siècle), non loin de l'actuel hôtel de ville, sont un secteur protégé au plan de l'urbanisme, car le château est inscrit à l'inventaire des monuments historiques. Cependant, il a été laissé à l'abandon durant des décennies, au point que celui-ci n'était même plus accessible au public, et que son ancien parc a presque totalement disparu sous la pression immobilière des années 1960. Il a été rénové dans les années 2000 et est à présent ouvert au public.
Quelques parcs sont situés en centre-ville (parc Joffre, parc Voyer-d'Argenson, parc de l'Île Robinson sur les quais, square des Impressionnistes, square Leclerc près de la mairie). Un nouveau jardin public - le jardin du haras[16]- a été créé en 2023 dans les Hauts d'Asnières. Nommé en l'honneur de l'histoire équestre de la ville, il est aussi orné d'oeuvres du sculpteur animalier asniérois Arnaud Kasper.
Au 100, avenue des Grésillons, 730 logements sociaux environ dans des immeubles en brique rouge, séparés par des espaces verts ont été construits en 1934 sur les anciens champs d'épandage par l'office d'HBM de la Seine qui avait engagé une politique de constructions de cités-jardins.
L'immeuble des Gentianes a été détruit en . Construits en 1967, les 317 logements HLM sont remplacés par des équipements sportifs, une maison des loisirs et de la culture, une maison des femmes et un nouveau local pour la police municipale.
Asnières-sur-Seine est fortement urbanisée, c'est une ville principalement résidentielle où alternent maisons de ville, pavillons et immeubles d'habitation. Toutefois l'urbanisation du Sud de la Ville (près de Courbevoie et Colombes, dans le quartier de Bécon-les-Bruyères) est nettement plus ancienne que les quais immédiats de la Seine (dont l'urbanisation date seulement du début du XXe siècle sur les terrains de l'ancien parc du château de la ville en bord de Seine).
Logements[17] | Nombre en 2007 | % en 2007 | nombre en 2012 | % en 2012 | nombre en 2017 | % en 2017 |
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Total | 41 088 | 100 % | 41 853 | 100 % | 42 925 | 100 % |
Résidences principales | 35 735 | 87,0 % | 36 733 | 87,8 % | 37 637 | 87,7 % |
→ Dont HLM | 6 760 | 18,9 % | 7 034 | 19,1 % | 7 111 | 18,9 % |
Résidences secondaires et logements occasionnels | 1 058 | 2,6 % | 1 194 | 2,9 % | 1 072 | 2,5 % |
Logements vacants[Note 4] | 4 295 | 10,5 % | 3 926 | 9,4 % | 4 216 | 9,8 % |
Dont : | ||||||
→ maisons | 3 880 | 9,4 % | 3 655 | 8,7 % | 3 643 | 8,5 % |
→ appartements | 36 388 | 88,6 % | 37 608 | 89,9 % | 38 764 | 90,3 % |
La commune ne respecte pas les dispositions de l'article 55 de la Loi SRU, qui prescrit qu'Asnières doit disposer d'au moins de 25 % de logements sociaux. De ce fait, la commune est astreinte au paiement d'une pénalité financière, qui s'est élevée à 400 000 € en 2018 et 780 000 € en 2019 et a été déclaré en « état de carence » de 2018 à 2019, ce qui signifie que le préfet délivrait les permis de construire et exerçait, s'il y avait lieu, le droit de préemption urbain afin de développer l'offre de logement social[18]. La commune a en effet fait preuve d'un grand volontarisme en remplissant les objectifs triennaux 2017-2019 fixés par l'État pour parvenir à respecter les objectifs légaux[19].
La ZAC Asnières-Bords de Seine (2009) est bordée au nord par l'avenue des Grésillons et sa gare RER C, à l'ouest par les rues Pierre-et-Marie-Curie et au sud par le quai Aulagnier. Dans le cadre du renouvellement urbain d’Asnières et en accord avec les fondamentaux du développement durable, la ZAC accueille un quartier mixte comprenant un parc de 7 000 m2, 800 logements, une résidence hôtelière, un groupe scolaire, 1 500 m2 de commerces de proximité et deux immeubles de bureaux : O2 (23 420 m2) et Front Office 92 (23 470 m2 – HQE Exploitation). À terme, une crèche, un gymnase, des terrains de sport de plein air, une résidence étudiante et une pépinière d’entreprises compléteront cet ensemble urbain.
D’une superficie de 15 hectares, la ZAC Parc d’affaires se situe en bordure de la ZAC Asnières-Bords de Seine. Ce secteur en mutation se caractérise par son orientation développement durable et la réalisation d’une mixité urbaine. Il prolonge et complète la modernisation du tissu économique de l’est de la commune. Elle accueillera un écoquartier proposant espaces verts, logements, bureaux et commerces et assurera la continuité urbaine entre le centre-ville et Bords de Seine.
Le projet comprend :
Situé à l’entrée est d’Asnières et jouxtant la ZAC Bords de Seine, cet ancien site industriel de 7 ha (Ford puis Citroën) offre un potentiel de développement économique important. En mêlant la restructuration de bâtiments existants comme l’aménagement de nouveaux bureaux, le projet met en avant une gestion équilibrée de l’espace tout en gardant son patrimoine industriel hérité de l’histoire de la construction automobile. Toutes les fonctions urbaines s’y retrouvent : activités économiques, commerces, équipements, espaces verts, habitat.
Le projet comprend :
Depuis 2008, le quartier des Hauts d'Asnières bénéficie d’un vaste programme de rénovation urbaine : requalification des espaces collectifs et publics, redistribution des équipements publics et commerciaux, reconstitution d’un nouveau quartier et revitalisation des polarités commerciales existantes. De nouveaux logements, commerces et bureaux sont livrés entre 2011 et 2016 et desservis par le prolongement de la ligne 1 du tramway d'Île-de-France jusqu'aux Courtilles qui, relié aux lignes 13 et 15 du métro (stations Asnières-Genneviliers Les Courtilles, Gabriel Péri et les Agnettes) et bénéficiant du redéploiement du réseau de bus, constitue à présent un pôle multimodal. Ce quartier voit ses nombreux équipements de sports collectifs être rénovés à l'occasion des Jeux Olympiques d'été de 2024.
Situé au cœur historique de la ville d’Asnières, le long du boulevard Voltaire puis de l’avenue Gabriel-Péri, le quartier des Philosophes est en mutation notamment la place Voltaire (aménagement de la voirie et des espaces publics, démolition/reconstruction, nouveaux commerces). La rénovation du collège Voltaire, vétuste et générant une forte pollution sonore est prévue pour 2025.Ces rénovations contribuent à la future requalification de l’entrée de ville située entre le pont de Clichy et Gennevilliers.
Dans la démarche d’ouverture de la ville sur la Seine souhaitée par le département dans le cadre du schéma d’aménagement et de gestion durables de la Seine et inscrite dans le plan local d'urbanisme (PLU), les berges de Seine seront réaménagées d’ici 2015 : promenade piétonne et cyclable continue sur l’ensemble du linéaire des berges de Seine et valorisation de la façade sur Seine.
Circulations
Il existe de nombreuses bandes cyclables, à contre-sens de la circulation générale, mais la ville compte encore peu de parcs de stationnement pour vélos[20],[21]. Asnières sur Seine reçoit un avis défavorable de l'association FUB quant au ressenti des cyclistes dans la ville. Elle est classée F sur une échelle descendante de A à G[22]en 2021. Par ailleurs, la ville s'est vu octroyer la 170e place sur 228 au classement des meilleures villes moyennes cyclables[23] en 2024.
La ville comporte deux stations de taxis, sans bornes actives, l'une près de la place Voltaire, l'autre à proximité de la gare d'Asnières[24].
La ville est parcourue par de nombreuses lignes de bus RATP[25], la reliant aux villes voisines.
Deux gares sont présentes sur le territoire de la ville: la gare d'Asnières située près du pont d'Asnières et la gare des Carbonnets, désaffectée. La gare de Bois-Colombes jouxte aussi la territoire d'Asnières sur Seine et le dessert.
Le nom de la commune fut Anières puis Asnières-Saint-Marcel et Asnières avant de devenir Asnières-sur-Seine le [26], nom conservé depuis[27].
Son nom proviendrait des nombreux haras d'ânes (asinaria, asneria en latin) présents sur son territoire, et ayant été employés à la construction de l'abbaye de Saint-Denis, voire des ânes utilisés pour transporter les sacs de farine, en provenance des moulins de Sannois et d'Argenteuil, à travers la plaine de Gennevilliers.[réf. nécessaire] Aujourd'hui, les ânes sont encore à l'honneur lors de festivités publiques municipales.
Asnières a une histoire commune avec la commune de Gennevilliers.
Antérieurement à la loi du [34], la commune faisait partie du département de la Seine. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département des Hauts-de-Seine et à son arrondissement de Nanterre après un transfert administratif effectif au [35].
Elle faisait partie entre 1801 et 1893 du canton de Courbevoie, année où elle devient le chef-lieu du canton d'Asnières-sur-Seine au sein du département de la Seine. Lors de la mise en place des Hauts-de-Seine, le territoire de la commune est réparti entre le canton d'Asnières-sur-Seine-Nord et celui d'Asnières-Sud[36]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton devient une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, depuis 2014 une première partie de la commune constitue le canton d'Asnières-sur-Seine, la seconde fait partie de celui de Courbevoie-1.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription des Hauts-de-Seine.
La ville n'était membre d'aucune intercommunalité à fiscalité propre jusqu'en 2016.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[37].
La Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) du prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).
La commune est donc intégrée le à l'établissement public territorial Boucle Nord de Seine[38].
Le système mis en place par Manuel Aeschlimann, maire de 1999 à 2008 puis depuis 2014, a été épinglé pendant plusieurs années par les médias. L'Express notamment parle de : « guérilla judiciaire », « esprit de famille », « occupation du terrain sans relâche » (par une communication outrancière), « discrédit des adversaires », communautarisme, mises en examen, condamnations pour diffamation, affaire de favoritisme[39]…
Ce contexte, allié à la poussée nationale de la gauche, a conduit à un changement de majorité lors des élections municipales des 9 et au profit d'une inédite coalition PS, Les Verts, Modem, divers droite. Le socialiste Sébastien Pietrasanta a remporté l'élection avec 51,86 % des voix au second tour. Un an plus tôt, Nicolas Sarkozy (UMP) avait réalisé un score de 53,61 % au deuxième tour de l'élection présidentielle à Asnières.
En 2012, la ville a suivi la tendance nationale, en votant à 52,28 % pour François Hollande au deuxième tour[40].
Aux législatives de la deuxième circonscription des Hauts-de-Seine, qui couvre aussi le canton de Colombes-Sud, Sébastien Pietrasanta a été élu en 2012 avec 54,28 % des suffrages exprimés sur la commune[41].
Lors des élections municipales de 2014 dans les Hauts-de-Seine, la liste menée par Manuel Aeschlimann est élue en 2014 avec 50,1 % des voix, soit 70 voix d'avance sur la liste menée par le maire sortant Sébastien Pietrasanta.
Toutefois, le Conseil d’État annule le 11 mai 2015 ces élections, en raison de « pressions » à voter UMP aux abords de plusieurs bureaux de vote, ainsi que pour les villes de Clichy et de Puteaux, deux autres communes du département des Hauts-de-Seine[42],[43],[44].
De nouvelles élections ont lieu les 14 et 21 juin 2015 : la liste conduite par Manuel Aeschlimann obtient 47,42 % des suffrages exprimés à l'issue du premier tour[45] puis 56,7 % des suffrages exprimés au second tour[46],[47],[48], ce scrutin étant marqué par une très forte abstention.
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans les Hauts-de-Seine, la liste LR-SL-UDI menée par le maire sortant Manuel Aeschlimann obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 10 924 voix (56,62 %, 44 conseillers municipaux élus dont 2 métropolitains), devançant largement les listes menées par[49] :
L'abstention s'est élevée à 57,67 %. La contestation des résultats de l'élection a été rejetée par le tribunal administratif de Cergy[50].
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 80 000 et 99 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 53[51].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | mai 1945 | Jacques Rehault (dit Jacquin) | Ingénieur Président du Comité local de Libération[52] | |
mai 1945 | octobre 1947 | Charles-Louis Froideval | MRP[53] | Industriel |
octobre 1947 | 20 mars 1959 | Jean-Auguste Huet[54] | SFIO | Docteur en médecine, résistant Conseiller général de la Seine (1945 → 1967) Président du conseil général de la Seine (1955 → 1956) |
20 mars 1959 | 27 mars 1994 | Michel Maurice-Bokanowski[55] | UNR puis UDR puis RPR |
Administrateur de sociétés Ministre (Gouv. Debré, Pompidou I et II) (1959 → 1966) Député de la Seine (1951 → 1959) Sénateur des Hauts-de-Seine (1968 → 1994) |
1er avril 1994[56] | 19 janvier 1999 | Jean-Frantz Taittinger[55] | RPR | Maître de conférences à l'IEP Paris Député des Hauts-de-Seine (2e circ.) (1993 → 2002) Élu à la suite d'une élection municipale partielle Démissionnaire |
19 janvier 1999 | 22 mars 2008[57],[58],[59] | Manuel Aeschlimann | UMP | Conseiller général d'Asnières-sur-Seine-Sud (1994 → 2002) Député des Hauts-de-Seine (2e circ.) (2002 → 2012) |
22 mars 2008[57] | 4 avril 2014 | Sébastien Pietrasanta | PS | Professeur d'histoire Député des Hauts-de-Seine (2e circ.) (2012 → 2017) |
4 avril 2014 | En cours (au 10 décembre 2020[50]) |
Manuel Aeschlimann | UMP → LR | Maître de conférences à l'IEP Paris Vice-président de la Métropole du Grand Paris (2016 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[60] |
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2005[61].
Pour l'exercice 2019, le compte administratif du budget municipal d’Asnières-sur-Seine s'établit à 181,7 millions d’euros en dépenses et 196,6 millions d’euros en recettes[62].
En 2019, les charges réelles de fonctionnement s’élèvent à 102 648 000 € soit 1 184 € par habitant (1 377 € en moyenne pour les villes de la même strate démographique). Les recettes réelles atteignent quant à elles 124 585 000 € soit 1 437 € par habitant (1 596 € par habitant pour les villes de même strate)[62].
Le principal pôle de dépenses en section de fonctionnement est celui des charges de personnels pour une valeur de 57 356 000 € (56 %) soit 662 € par habitant (le ratio des villes de la même strate étant de 813 € par habitant)[62]. Entre 2014 et 2021, la masse salariale a été réduite de 3,5 %[62]. Les achats et charges externes constituent également un important pôle de dépense qui s'établit à hauteur de 29 551 000 €[62]. Ce second poste a été réduit de 26% entre 2014 et 2019, en baissant de plus de 10 millions[62].
La plus grande part des recettes de fonctionnement est constituée des taxes et impôts locaux qui concourent à hauteur de 65 727 000 € au budget, représentant 758 € par habitant (796 € pour les villes de la même strate)[62]. La dotation globale de fonctionnement versée par l'État à la ville s'établit à 8 164 000 € en 2019 et a donc baissé de plus de 67% depuis 2014, elle s'établissait alors à 25 154 000 €[62].
Les taux de la taxe d'habitation et de la taxe foncière ont connu une hausse de 17,1% en 2009[63], avant de baisser de 0,9% en 2014 pour rester totalement stables jusqu'en 2019[62].
Ils sont fixés ainsi[62] :
La ville applique un abattement familial dérogatoire ainsi que deux abattements facultatifs de 10% au profit des personnes de condition modeste et au profit des personnes en situation de handicap pour la taxe d'habitation.
En 2019, les dépenses d'investissement comprennent par ordre d'importance :
Les dépenses d'équipement pour une valeur de 48 110 000 €, soit 555 € par habitant (contre 406 € en moyenne dans la strate). Entre 2014 et 2019, les dépenses d'équipement ont progressé de 153%[62].
Les remboursements d’emprunts représentent 7 070 000 €, soit 82 € par habitant (contre 135 € en moyenne dans la strate).
Les ressources en investissement étaient constituées en 2019 :
Capacité d'autofinancement par habitant (en euros)
2019 | 2018 | 2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | 2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | 2005 | 2004 | 2003 | 2002 | 2001 | 2000 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Asnières-sur-Seine | 253 | 195 | 186 | 181 | 139 | 105 | 187 | 161 | 185 | 212 | 162 | 126 | 138 | 160 | 100 | 87 | 79 | - 16 | 49 | 37 |
Moyenne de la strate | 219 | 209 | 197 | 184 | 251 | 177 | 240 | 251 | 276 | 254 | 239 | 207 | 215 | 251 | 201 | 210 | 198 | 179 | 171 | 192 |
La dette d'Asnières, importante, est au cœur des argumentations entre majorité et opposition. Elle se chiffre le à 175,472 millions d'euros[64].
Cette dette est le résultat d'emprunts toxiques contractés envers la banque Dexia au début des années 2000[65] : en 2008, 93% de la dette provient d'emprunts toxiques (81% en 2010 et 67% en 2013)[66],[67],[68]. Cette situation contraint en 2009 le maire Sébastien Pietrasanta à augmenter les impôts locaux de 17%, une hausse historique. Au 31 décembre 2018, la part de ces emprunts toxiques a été réduite à 5%[69]. La commune n'a pas souscrit de nouvel emprunt en 2017, 2018 et 2019[62]. La ville jouit en 2019 d'une capacité d'autofinancement de 21 937 000 €[62] et une capacité de désendettement de 7,2 ans, inférieure au seuil de criticité établi à 15 ans[70].
Évolution de la dette en euros de 2000 à 2019[64] (le montant de la dette est pris au 31 décembre de l'année N)
Au , Asnières-sur-Seine est jumelée avec :
Après 50 ans de jumelage en sommeil avec Berlin-Spandau, les maires des deux villes ont resigné le 9 mai 2009, jour de la fête de l'Europe, leur jumelage officiel.[réf. nécessaire]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[74],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 89 662 habitants[Note 6], en évolution de +3,64 % par rapport à 2015 (Hauts-de-Seine : +2,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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89 662 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (38,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,2 % la même année, alors qu'il est de 20,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 41 073 hommes pour 44 873 femmes, soit un taux de 52,21 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,5 | |
4,0 | 5,8 | |
10,7 | 11,7 | |
17,6 | 17,9 | |
25,2 | 24,5 | |
20,6 | 19,6 | |
21,3 | 18,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,6 | |
5,2 | 7,2 | |
12,1 | 13,5 | |
19,3 | 19,4 | |
22,6 | 21,9 | |
20,2 | 18,9 | |
19,9 | 17,4 |
Asnières-sur-Seine est située dans l'académie de Versailles.
La ville administre 21 écoles maternelles publiques et 3 privées[78] ainsi que 16 écoles élémentaires publiques plus 3 privées[79].
Le département gère quatre collèges publics (Malraux, Renoir, Truffaut et Voltaire), et trois privés (Sainte-Geneviève, Saint-Joseph et Chambertin)[80], dont le collège Malraux classé en zone d'éducation prioritaire (ZEP).
La région Île-de-France gère trois lycées publics (le lycée professionnel de Prony, le lycée général et technologique Auguste-Renoir et le lycée d'enseignement adapté Martin-Luther-King) ainsi que le lycée général privé Sainte-Geneviève[81].
Classement des lycées d'enseignement général et technologique à l'échelon national[82],[83],[84]:
Lycée Sainte-Geneviève : 100 % de réussite au baccalauréat, 9e lycée au classement national Le Figaro Étudiant en 2024.[pertinence contestée]
Lycée Auguste-Renoir : 86 % de réussite au baccalauréat, 907e lycée sur 1872.
Vie universitaire
La ville a comporté un centre universitaire de l'Université de Paris III jusqu'à sa fermeture en 2012. Un nouveau quartier baptisé « Asnières-Université » - et comportant un collège - est en aménagement jusqu'en 2025.
La ville organise tous les ans une journée du livre à l'occasion de laquelle sont invités plusieurs dizaines d'auteurs qui rencontrent ainsi leur public et procèdent à des dédicaces[85],[86].
La ville accueille l'Institut départemental Gustave-Baguer, établissement médico-social d'accueil et d'éducation des malentendants de 0 à 20 ans[87].
Un centre municipal de santé a été inauguré dans le quartier des Mourinoux en 2018[88], afin de lutter contre le phénomène de désertification médicale en proposant des consultations en médecine générale et spécialisée (notamment en cardiologie, en endocrinologie, en gynécologie et en rhumatologie) ainsi que des soins dentaires, des prothèses, des soins infirmiers et de la kinésithérapie spécialisée en pédiatrie et urogynécologie[89].
Depuis 2019, la commune est labélisée Terre de Jeux 2024, le label des territoires de Paris 2024[90].
Outre la patinoire des Courtilles, la commune compte dix gymnases, six stades, un stand de tir, un skate park, un terrain de boules parisiennes et une piscine.
Les services municipaux de la ville publient un mensuel d'informations nommé Asnières Infos. Il est tiré à 45 000 exemplaires et est destiné aux habitants de la ville. Le magazine est également publié sur le site de la ville.
Les Asniérois disposent de lieux de culte catholique, juif, musulman, bouddhiste et des Témoins de Jéhovah.
Depuis janvier 2010, la commune d'Asnières-sur-Seine fait partie du doyenné de la Boucle-Nord, l'un des neuf doyennés du diocèse de Nanterre[93].
Au sein de ce doyenné, les six lieux de culte relèvent des quatre paroisses[94] :
S'y ajoute la chapelle Saint-Charles d'Asnières-sur-Seine qui dépend de la paroisse de Saint-Maurice-de-Bécon à Courbevoie.
L'association culturelle islamique d'Asnières-sur-Seine administre la mosquée El Hidaya.
L'association culturelle des Témoins de Jéhovah détient une Salle du Royaume.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 32 937 €, ce qui plaçait Asnières-sur-Seine au 9 274e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[97].
En 2018, l'INSEE comptait 57 737 Asniérois âgés de 15 à 64 ans parmi lesquels se trouvaient 71 % d'actifs ayant un emploi, 2,9 % de retraités, 10,4 % d'élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés et 8,8 % de chômeurs[98].
La population active de la ville comptait en 2018, 15 agriculteurs exploitants, 2 259 artisans commerçants et chefs d'entreprise, 17 527 cadres et professions intellectuelles supérieures, 11 049 professions intermédiaires, 10 304 employés et 4 295 ouvriers[98].
De nombreuses entreprises sont installées à Asnières-sur-Seine, notamment Lucas, Louis Vuitton, Lesieur, Medishop, Medistore (VPC professionnel santé), OCTÉ, Groupe PSA, Procter & Gamble…
La commune comprend de nombreux monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel de la France[99].
L'Alcazar, rue de la Station est l’une des premières salles de banlieue consacrée au cinéma d’art.
Le cimetière des Chiens est le premier du genre. Il est créé en 1899 sur l'ancienne île des Ravageurs, à côté du pont de Clichy. On y trouve les sépultures non seulement des chiens, des chats, des oiseaux mais aussi des chevaux, lions, singes, etc. L'essayiste Léon Bloy en fait une description dans Les deux cimetières, à la fin de l'ouvrage Le sang des pauvres, publié en 1909.
Le château d'Asnières est édifié de 1750 à 1752 pour le marquis d'Argenson. Il est construit à l'emplacement d'un ancien château ayant appartenu à la comtesse de Parabère, maîtresse du Régent. Ce monument fut dessiné par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, architecte du Roi. La décoration intérieure est due à Nicolas Pineau et Guillaume II Coustou. Acquis en 1991 par la mairie, sa restauration lancée depuis 1978 ar l'Association des Amis du Chateau et du Vieil Asnières[100] est loin d'être achevée : seule la moitié du rez-de-chaussée est accessible au public. La statue centrale qui orne son fronton a été remplacée à l'identique de l'original par une association asniéroise.
L'église Sainte-Geneviève d'Asnières-sur-Seine est consacrée en 1711 à une époque où la ville ne comptait que quelques centaines d'habitants. La façade, la tribune et les bas-côtés ont été reconstruits en 1929. Elle abrite notamment un orgue de 1893 des célèbres facteurs John et Eugène Abbey[101], qui a été rénové en 2019.
La gare des Carbonnets, aussi connue sous le nom de son architecte Juste Lisch, est édifiée en 1878. Cet ancien embarcadère du Champ-de-Mars de Paris est construit pour l'exposition universelle de 1878. Cette structure est démontée en 1897 et transportée à Asnières ; quoique classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, le bâtiment est très dégradé. Après un premier projet de rénovation destiné à en faire un espace de bureaux ouverts en co-working[102] abandonné en 2021, l'édifice est racheté par la ville en 2022.
Le monument aux morts de la place Aristide-Briand est l'un des onze subsistants dédiés à la mémoire des morts de la guerre de 1870. C'est une œuvre de l'architecte Cousteix et du sculpteur Auguste Maillard. En , le monument est déplacé pour être installé contre le flanc gauche de l'hôtel de ville, en raison des travaux de construction d'un parking souterrain.
Le nouvel hôtel de ville est construit en 1899. La décoration intérieure est de Paul Signac[103].
L'église Saint-Joseph-des-Quatre-Routes[104] est proche du carrefour du même nom.
La villa des Roses est bâtie en 1882.
De nombreux artistes, principalement impressionnistes, ont peint Asnières et ses rives : Emile Bernard, Claude Monet, Auguste Renoir, Georges Seurat, Paul Signac, Vincent van Gogh, etc.
C'est la chorale des Petits Chanteurs d'Asnières qui donna naissance au célèbre groupe d'enfants chanteurs des années 1970, les Poppys (5 000 000 de disques vendus). Elle est encore active aujourd’hui.
L'ensemble vocal Artefonia réunit environ 70 choristes autour d'un répertoire classique français et international. Il donne des concerts plusieurs fois par an, souvent conjointement avec d'autres chorales et solistes parisiens[106].
Asnières fut rendue célèbre par un sketch de Fernand Raynaud, Le 22 à Asnières[107].
C'est aussi dans cette ville qu'est né et a vécu l'humoriste et acteur François-Xavier Demaison.
Dans Viva Bertaga !, de San-Antonio, alors que le héros est réfugié dans une ambassade en Amérique du Sud, il prend le téléphone pour appeler les Services Secrets et tombe sur le 22 à Asnières[107].
Dans Fleur de nave vinaigrette, de San-Antonio, le héros Bérurier compare la ville de Tokyo à Asnières, « mais un Asnières en papier ».
Dans San-Antonio renvoie la balle, toujours du même auteur, l'écrivain fait un double jeu de mots : les assassins ont dû faire le 22, à part qu'on est à Colombes et pas à Asnières (faire le 22 signifie faire le guet en argot, et l'action se déroule au stade olympique de Colombes).
Dans vie et mort d'un honnête homme (ISBN 979-8632555944), de Roméo Saint-H, le héros principal du roman réside dans un « Appart'hôtel du centre d'Asnières »[réf. souhaitée]
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