Gouvernement Pompidou I

2e gouvernement de la Cinquième République française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Gouvernement Pompidou I

Le premier gouvernement Georges Pompidou, dirigé par le Premier ministre Georges Pompidou, est le gouvernement de la République française du au , pendant la présidence de Charles de Gaulle[1]. Il s'agit du deuxième gouvernement de la Cinquième République.

Faits en bref Président, Premier ministre ...
Gouvernement Pompidou I

Ve République

Thumb
Le Premier ministre Georges Pompidou en 1963.
Président Charles de Gaulle
Premier ministre Georges Pompidou
Formation
Fin
Durée 7 mois et 14 jours
Composition initiale
Coalition Avant le 15 mai 1962 :
UNR - MRP - CNIP - UDT
Après le 15 mai 1962 :
UNR - CNIP - UDT
Ministres 19
Secrétaires d'État 9
Femmes 0
Hommes 28
Drapeau de la France
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Le gouvernement est renversé par une motion de censure le qui sera votée par les oppositions et la plupart des députés du CNIP. Le Premier ministre présente alors la démission de son gouvernement qui sera refusé par le Général De Gaulle qui décidera de dissoudre l'assemblée nationale, le gouvernement restera donc en place jusqu'aux élections législatives anticipées de novembre. À la suite de la victoire du camp gaulliste, Georges Pompidou sera renommé premier ministre par De Gaulle lui permettant de former un second gouvernement.

Contexte de formation

Résumé
Contexte

Contexte politique et économique

Le 14 avril 1962, Michel Debré qui était premier ministre depuis le début de la présidence De Gaulle présente la démission de son gouvernement au président de la république qui l'accepte. Cette démission fut souvent présentée comme le signe d'une forme de désaccord entre Debré et De Gaulle sur la politique d'autodétermination en Algérie (Debré étant plutôt proche des milieux favorables au maintien de l'Algérie Française). Le jour même de la démission du gouvernement, De Gaulle nomme Pompidou premier ministre, celui ci n'étant à l'époque pas vue comme homme politique d'expérience n'ayant pas effectué de mandat parlementaire. Cette nomination dans un contexte de résolution de la crise algérienne fut mal perçue par les dirigeants politiques favorables à un retour de la tradition parlementaire du régime républicain.

Choix des ministres

L'essentiel des ministres du précédent gouvernement sont maintenus notamment André Malraux ,Pierre Pflimlin, Louis Jacquinot, Louis Joxe, Maurice Couve de Murville, Roger Frey, Edgard Pisani ou encore Valéry Giscard d'Estaing. Gaston Palewki est nommé ministre d'Etat chargé de la recherche scientifique, Jean Foyer remplace Bernard Chenot comme Garde des sceaux, Pierre Sudreau remplace Lucien Paye à l'éducation nationale, Michel Maurice-Bokanowski est nommé à l'industrie en remplacement de Jean-Marcel Jeanneney, Jacques Maziol est nommé ministre de la construction, Jacques Marette est nommé ministre des PTT.

Coalition

La coalition gouvernementale initiale est la même que le gouvernement Debré à savoir l'UNR-UDT, le CNIP et le MRP. Le MRP se retire de la coalition le 15 mai 1962 à la suite de la conférence de presse du général De Gaulle. La coalition UNR-UDT-CNIP restera en place jusqu'au projet de référendum sur l'élection du président de la république au suffrage universel direct provoquant la rupture du gouvernement avec la plupart des députés CNIP qui voteront la censure du 4 octobre.

Discours de politique générale

Le discours de politique générale du nouveau Premier ministre fait mauvaise impression à l'Assemblée nationale. Mal à l'aise, inexpérimenté, redoutant le contact avec les parlementaires, ce haut-fonctionnaire novice en politique parlementaire déclame un discours considéré par la presse et les députés comme terne[2].

Lorsque, trente ans plus tard, Édith Cresson verra pour les mêmes raisons échouer son discours de politique générale, elle déclarera que « le discours d'investiture de Georges Pompidou […] ne l'a pas empêché d'avoir le parcours que l'on sait[3] ».

Composition initiale

Résumé
Contexte

Le Premier ministre est nommé le , les ministres et les secrétaires d'État sont nommés le lendemain.

Premier ministre

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Image Fonction Nom Parti
Thumb Premier ministre Georges Pompidou UNR
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Ministres d'État

Ministres

Ministres délégués

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Secrétaires d'État

Remaniements

Résumé
Contexte

Remaniement ministériel du 15 mai 1962

Démission des cinq ministres issus du MRP (Paul Bacon, Robert Buron, Joseph Fontanet, Pierre Pflimlin et Maurice Schumann) après la conférence de presse du général de Gaulle qui fait suite à l'échec du plan Fouchet et au cours de laquelle le Général de Gaulle ironise sur « les apatrides » et « les adeptes du volapük intégré » et, surtout, dénonce la construction européenne et son « fédérateur non-européen » (c'est-à-dire les États-Unis). Ces propos scandalisent le MRP, qui passe dans l'opposition et soutient par la suite Jean Lecanuet contre le Général à l'élection présidentielle de 1965[4].

Entrent au gouvernement :

Remaniement ministériel du 11 septembre 1962

  • Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Information : Christian Fouchet
  • Secrétaire d'État au Budget : Robert Boulin
    [sans mention de ministère de tutelle dans la source]

Remaniement ministériel du 15 octobre 1962

  • Démission de Pierre Sudreau, celui-ci est opposé au projet de référendum sur l'élection du président de la République au suffrage universel.
  • Ministre de l'Éducation nationale par intérim : Louis Joxe

Répartition partisane

Davantage d’informations Parti, Premier ministre ...
Parti Premier
ministre
Ministres
d'État
Ministres Ministres
délégués
Secrétaires
d'État
Total
Répartition le 15 avril 1962 1 5 14 2 7 29
Union pour la nouvelle République 1 3 8 1 4 17
Mouvement républicain populaire 1 3 1 5
Centre national des indépendants et paysans 1 1 1 3
Divers gauche 1 1 2
Sans étiquette 1 1
Union démocratique du travail 1 1
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Le vote de censure du 5 octobre 1962 et démission

L’Assemblée nationale ayant voté une motion de censure le , le Premier ministre, en vertu de l’article 50 de la Constitution, remit aussitôt la démission du gouvernement au président de la République. Toutefois, celui-ci la refusa et choisit de dissoudre l’Assemblée nationale le . La démission est acceptée le (Journal officiel du ).

Certains constitutionnalistes s’interrogent encore pour savoir si, à défaut d’être illégal (la Constitution étant muette sur ce point précis), ce refus d’accepter la démission n’était pas entaché d’une certaine illégitimité.[réf. nécessaire]

Il faut remarquer que, dans les faits, le gouvernement s’est comporté, pendant la période électorale, comme un cabinet « expédiant les affaires courantes », ainsi qu’en témoigne l’ajout intérimaire du portefeuille de l’Éducation nationale aux compétences de Louis Joxe.

Notes et références

Voir aussi

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