Le ‹ſz› sert à noter le ‹t› du germaniquecommun qui s’affrique en [t͡s] et [s] lors de la seconde mutation consonantique (tandis que le [tː] > [t͡sː] est écrit ‹tz›). La ligature est utilisée depuis le Moyen Âge et permet de distinguer ce \s\ du ‹ss› prononcé \ɕ\.
Ich wusste. (orthographe en vigueur) / Ich wußte (orthographe traditionnelle)
Je savais.
Dass (orthographe en vigueur) / daß (orthographe traditionnelle)
que
Esssaal (orthographe en vigueur) / Eßsaal (orthographe traditionnelle)
salle à manger
Kussecht (orthographe en vigueur) / kußecht (orthographe traditionnelle)
qui ne déteint pas (d’un rouge à lèvres)
Notes
La lettre ‹ß› n’est pas employée en Suisse germanophone et au Liechtenstein où elle est remplacée par ‹ss›. Elle peut également être remplacée par ‹ss› si le clavier ne comporte pas la touche ‹ß› ou si l’écran ne peut pas afficher ce caractère.
Pendant longtemps, cela a été la seule lettre de l’alphabet allemand qui ne soit pas bicamérale; la majuscule correspondante était ‹SS›, anciennement ‹SZ›, avant que ‹ẞ› soit officiellement reconnue dans l’orthographe allemande en juin 2017. Même auparavant, quand seul ‹SS› était la forme en majuscule, l’administration recommandait l’usage de ‹ß› comme majuscule pour les noms propres (cette règle n’est pas toujours observée, souvent pour des raisons techniques dans les traitements automatisés).