Manufacture des Gobelins
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La manufacture des Gobelins est une manufacture de tapisserie dont l'entrée est située au 42, avenue des Gobelins à Paris dans le 13e arrondissement. Elle est créée en avril 1601 sous l'impulsion d'Henri IV, à l'instigation de son conseiller du commerce Barthélemy de Laffemas.
Type |
Manufacture de tapisserie (d) |
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Fondation |
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Sa galerie, rénovée à partir de la fin des années 1970 afin de retrouver sa mission d'origine d'espace d'expositions, fête son 400e anniversaire lors de sa réouverture au public le .
Son nom officiel est « Manufacture nationale des Gobelins ». Elle dépend de l'administration générale du Mobilier national et des Manufactures nationales de tapis et tapisseries qui regroupe le Mobilier national, la manufacture de tapisserie des Gobelins, la manufacture de Beauvais (ateliers situés à Paris et à Beauvais), la manufacture de la Savonnerie (ateliers situés à Paris et Lodève) ainsi que les Ateliers de dentelle d'Alençon et du Puy[1].
Les manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie sont trois hauts lieux de la tapisserie et du tapis en France auxquels sont rattachés l'atelier de Lodève (tapis) et les ateliers du Puy (dentelle aux fuseaux) et d'Alençon (dentelle à l'aiguille). Les priorités en sont l'ameublement des bâtiments de l'État et la poursuite d'une tradition, avec la conservation des techniques anciennes et le maintien d'une qualité traditionnelle appliquée aux expressions artistiques contemporaines.
La manufacture nationale des Gobelins, ainsi que les sols correspondants, font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [2].
La première mention d'un Gobelin date du mois d'août 1443, quand Jehan Gobelin, vraisemblablement originaire de Reims d'une famille qui paradoxalement ne fabriqua aucune tapisserie, prit à loyer une maison rue Mouffetard à l'enseigne du cygne et quatre ans plus tard établit sur les bords de la Bièvre, coulant en ce temps-là à ciel ouvert, un atelier de teinture. Jehan Gobelin était donc, vers le milieu du XVe siècle, un teinturier de laine réputé pour ses rouges à l'écarlate, installé près d'un moulin sur la Bièvre, dans le faubourg Saint-Marcel. Ce moulin fut nommé « Moulin des Gobelins », avec la marque du pluriel exceptionnelle placée sur le nom propre en raison du nombre déjà important à ce moment de membres de la famille de Jehan ayant adopté le métier de teinturier. Alliée aux Le Peultre et aux Canaye[3], celle-ci continua pendant un siècle et demi à y perfectionner l'industrie tinctoriale à tel point que la réputation des Gobelins éclipsa dès lors celle des autres teinturiers, et que la rivière comme le quartier prirent leur nom dès le XVIe siècle. Jules Guiffrey cite un Philibert Gobelin, mort avant 1510, et « en son vivant marchand teinturier d'écarlates, demeurant à Saint-Marcel-lès-Paris »[4]. Il est le fils de Jehan Gobelin qui a fait son testament en 1476. Sa sœur, Mathurine Gobelin s'est mariée à Séverin Canaye[5].
Les Gobelins ont occupé l'îlot comprenant la Grande Maison décrite à la suite d'une visite faite en 1647 et le bâtiment principal appelé l'Hôtel de la Reine Blanche dans le quartier Saint-Marcel jusqu'au début du XVIIe siècle[6].
Pour affranchir le royaume des dépenses importantes qui étaient dues à l'importation des tapisseries étrangères et éviter la sortie de cet argent du royaume, le roi Henri IV a décidé, en avril 1601, d'installer dans « une grande maison ou antiennement se faisoit teinture » Marc de Comans et François de La Planche, tapissiers flamands, le premier d'Anvers et le second d'Audenarde, associés depuis le pour réaliser des tapisseries façon de Flandres. En , Henri IV leur accorde des lettres patentes dans lesquelles il indique qu'il a fait venir les deux tapissiers flamands pour installer des manufactures de tapisserie à Paris et dans d'autres villes du royaume. Le roi veut et ordonne que Marc de Comans et François de La Planche soient considérés comme nobles, commensaux et domestiques de la maison royale et qu'ils jouissent des prérogatives, exemptions et immunités attachées a ces qualités. Un privilège exclusif leur est accordé interdisant à toute personne d'ouvrir un atelier semblable pendant 15 ans. Le roi leur assure un logement gratuit et accorde aux ouvriers qui les suivraient en France l'exemption du droit d'aubaine, la dispense des tailles, des subsides, des impositions et des gardes. Les laines, soies et autres matières qui entrent dans la composition des tapisseries terminées sont exemptées de taxes et d'impôts. De plus le roi doit payer à chacun des deux entrepreneurs 15 000 livres de pension et leur donner 100 000 livres pour les frais de première installation. Ils s'obligent à prendre 25 apprentis la première année et 20 les années suivantes, entretenus au frais de l'État, et à maintenir en activité 80 métiers, dont 60 à Paris et 20 à Amiens ou une autre ville. Mais les deux entrepreneurs restaient libres de travailler pour qui ils voulaient. Le roi se réservait d'utiliser leur art mais en leur payant ses achats comme n'importe quel client[7].
Pour lutter contre les tapissiers flamands, Comans a fait appel à Rubens pour fournir des cartons de tapisserie. Dans une lettre datée du , Rubens se plaint de la difficulté de se faire payer ses prestations. Il s'agit probablement des 12 cartons de la tenture de l'Histoire de Constantin commandés en 1622, destinée au roi mais non commandée par lui[8], et qui ont été plusieurs fois copiés. Il a probablement fallu qu'il s'adresse à Richelieu[9],[10].
En 1629, Charles de Comans (ou Coomans) et Raphaël de la Planche (ou van der Plancke)[11] - succèdent à leurs pères. Après leur démission, le roi Louis XIII leur donne la permission d'exercer séparément leur monopole le et Charles reste à la tête des Gobelins - suivi par ses frères Alexandre (début de 1635) et Hippolyte (en 1651) - tandis que Raphaël part s'installer dans le faubourg Saint Germain.
Il y a à Paris vers 1630 plusieurs ateliers de tapisserie[12] :
Reprenant pour le compte de Louis XIV le plan mis en œuvre par Henri IV, Colbert incite peu avant 1660 le Hollandais Jean Glucq à importer en France un nouveau procédé de teinture écarlate appelé « à la hollandaise ». Celui-ci se fixe définitivement en 1684 dans une des maisons de l'ancienne folie Gobelin qu'il achète et embellit après avoir obtenu des lettres de naturalité.
Appréciant la qualité des productions de l'enclos des Gobelins, Colbert réussit à convaincre Louis XIV de donner les moyens nécessaires au lustre censé glorifier la monarchie. Voulant donner une tout autre organisation à l'œuvre d'Henri IV, il ne renouvelle pas à Hippolyte de Comans la concession en 1661 : il emprunte afin d'acheter le au sieur Leleu, à l'emplacement de l'ancien Clos Eudes de Saint Merry, l'hôtel des Gobelins (environ 3,5 hectares, maintes fois agrandi jusqu'en 1668) pour la somme de 40 775 livres[4] et regrouper autour tous les ateliers parisiens ainsi que celui créé à Maincy par Nicolas Fouquet. Ainsi naît la Manufacture royale des Gobelins qui dépend du surintendant des bâtiments et est soumise par lui à l'autorité du premier peintre du Roi, Charles Le Brun, lequel, nommé officiellement en 1663, a par la suite sous ses ordres des équipes entières d'artistes « bons peintres, maîtres tapissiers en haute lisse, orfèvres, fondeurs, graveurs lapidaires et ébénistes… » Il cumule donc la direction de la Manufacture des Meubles de la Couronne.
C'est ainsi qu'incluse dans la Manufacture des Meubles de la Couronne, la Manufacture des Gobelins reçoit de l'édit royal de novembre 1667 son organisation définitive, d'importants avantages étant octroyés à ses habitants : exemption d'impôts, renoncement au droit d'aubaine, entretien des apprentis choisis. Charles Le Brun y déploie jusqu'à sa mort le une prodigieuse activité, en implantant les premiers travaux de haute lisse - 19 tentures (197 pièces) et 34 en basse lisse (286 pièces) - les œuvres de la manufacture, destinées à l'ameublement des Maisons royales et aux présents diplomatiques, acquièrent par leur magnificence une réputation internationale qui subsiste trois siècles plus tard. Différents successeurs tels Pierre Mignard et Robert de Cotte continuent et développent le dessein de Le Brun.
En 1674, Jean Glucq épouse Marie Charlotte Jullienne, sœur d'un fabricant de drap et teinturier réputé auquel il s'associe, François Jullienne, qui possède de son côté un secret pour le bleu de roi. Jean de Jullienne, neveu de Marie Charlotte, seconde par la suite son oncle François à la direction des manufactures royales de draps fins et teintures de toutes couleurs, façon d'Angleterre, d'Espagne et de Hollande. Ces deux établissements privés, mitoyens de la Manufacture royale des Gobelins, sont réunis en 1721 par Jean de Jullienne, admis conseiller honoraire de l'Académie royale de peinture et de sculpture au premier jour de 1740 et devenu célèbre comme mécène (Watteau, Pater, Lancret, etc.), amateur et collectionneur. Sa teinturerie, souvent confondue avec l'Hôtel royal des Gobelins en raison de l'estampille royale (qu'autorisent les privilèges) dont sont pourvues ses productions, périclite vers 1804. En montrant les installations de la fabrique Jullienne, certaines des planches qui illustrent le traité de l'art de la draperie de Duhamel du Monceau sont identiques à celles de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert relatives aux Gobelins.
À partir du , l'orfèvrerie royale est fondue à la Monnaie et durant cinq mois on voit détruire « ces précieux ameublements dont l'art surpassait la matière » ; des difficultés financières ralentissent les travaux puis obligent à congédier les ouvriers en avril 1694. Seuls les plus habiles artistes achèvent leurs chefs-d'œuvre, les autres s'enrôlent à la guerre après laquelle, les ateliers rouverts en janvier 1699, on ne produit plus que des tapisseries aux Gobelins, nom qu'on leur attribue dès lors.
Jules Hardouin-Mansart (1646-1708) remet en marche l'établissement en confiant la direction (jusqu'en 1782) à plusieurs architectes contrôleurs des bâtiments du Roi. Le plus célèbre est Soufflot (1713-1780). Mais dès le milieu du XVIIIe siècle, la manufacture connaît de graves difficultés financières qui vont en s'aggravant, le Trésor ne pouvant payer les commandes royales aux entrepreneurs, alors au bord de la faillite ; à cette crise financière s'ajoute une crise artistique, malgré la nomination de Jean-Baptiste Pierre, premier peintre du Roi.
En 1665, l'atelier de teinture est officiellement organisé par Colbert ; la teinture est alors réalisée à l'aide de colorants naturels d'origine végétale (gaude, garance, indigo) ou animale (kermès, cochenille, sépia). La teinture des laines et des soies se fait maintenant exclusivement au moyen de pigments synthétiques. On teint toujours à l'écheveau mais les cuves en bois ont été remplacées par des cuves en inox.
Une tapisserie des Gobelins est offerte à Jean Baptiste de Machault d'Arnouville, ministre des finances, de la marine et garde des sceaux de Louis XV. Elle est exposée au Château de Thoiry dans le Salon de la tapisserie.
La manufacture des Gobelins va continuer pendant la Révolution mais avec des conséquences[14] :
En 1789, le peintre Jean-Baptiste Marie Pierre meurt. Il est remplacé par l'architecte Charles-Axel Guillaumot. Les ouvriers sont rétribués à la journée ou à l'année au lieu d'un paiement à la tâche. Deux mesures prises ont des conséquences sur la manufacture : la suppression du séminaire où étaient formés les apprentis et de l'académie royale de peinture et de sculpture qui les formait au dessin. Cela a eu pour conséquence de faire renvoyer les trois peintres attachés à la manufacture, Clément-Louis-Marie-Anne Belle, Pierre Peyron et Joseph-Laurent Malaine (1745-1809)[n 1], ainsi que le chimiste inspecteur de l'atelier de teinture.
En 1791, la manufacture compte encore 116 tapissiers et 18 apprentis, mais violemment attaquée par les révolutionnaires la manufacture a dû réduire ses dépenses. Une réorganisation en mai 1791 évite la ruine mais le fonctionnement demeure difficile pendant la Révolution. Le ministre Roland a alors proposé d'intéresser l'industrie privée à la direction et aux travaux de la manufacture.
Guillaumot considéré comme suspect est remplacé par Michel Audran, ancien entrepreneur. Mais ce dernier est arrêté le et passe dix mois en prison. Il est remplacé par Augustin-Louis Belle, fils de l'ancien sur-inspecteur.
Le , on décide de brûler au pied de l'arbre de la liberté les tapisseries montrant des symboles féodaux. Le , le comité de l'agriculture et des arts accorde un secours de 30 000 livres aux artistes et ouvriers de la manufacture[15]. Puis un jury d'artistes nommé par le comité de salut public le se réunit en pour faire un choix entre les cartons de tapisserie et exclure ceux qui sont incompatibles avec les mœurs républicaines. Seuls vingt cartons sont acceptés sur les 321 proposés et des tapisseries en cours de réalisation sont supprimées. Le jury a choisi :
Un concours est lancé pour fournir des cartons inspirés des actes héroïques de la révolution. Le jury choisit :
Un arrêté du du Comité de l'agriculture et des arts fixe les traitements des tapissiers, mais les difficultés financières font qu'ils sont irrégulièrement payés.
Le , Michel Audran reprend la direction de la manufacture mais il meurt le . Il est remplacé le par Guillaumot qui réussit à rétablir la manufacture. La manufacture est alors proche de la faillite.
Les caisses de l'État sont vides, aussi, pour payer les ouvriers, on décide de vendre de vieilles tentures aux créanciers en 1796 pour 574 000 francs. Le Directoire va prendre une décision encore plus tragique pour le patrimoine de la manufacture car elle va entraîner la destruction des plus belles tapisseries du mobilier de la Couronne. Devant payer plusieurs années de salaires des fonctionnaires, en l'an V, le Directoire demande ce qu'il conviendrait de faire pour les anciennes tapisseries de l'État. L'employé chargé de la conservation prétextant que leur vente ne rapporterait pas suffisamment, il a proposé de brûler celles contenant l'or et l'argent pour récupérer le métal. Deux arrêtés pris en floréal et prairial an V ont entraîné la destruction de 16 des plus belles séries de l'ancienne collection royale, soit 114 pièces.
Après cet acte de vandalisme, on en revient à la pratique de la vente des tapisseries en l'an VII pour payer les traitements non payés depuis trois années. Guillaumot rétablit le peintre Belle dans son poste d'inspecteur et de professeur de dessin ainsi que l'école des apprentis. Il a essayé de perfectionner les métiers.
La manufacture a participé à la première exposition de l'industrie nationale en . Vers 1800, les ateliers comptent environ 60 tapissiers et 18 apprentis, 2 métiers environ sont inactifs.
Le règne de Napoléon donne un regain de vie, la manufacture ne travaillant plus que pour l'Empereur qui souhaite que ses productions soient « le principal ornement des Maisons Impériales ». Quatre-vingts à quatre-vingt-dix ouvriers répartis entre les ateliers de haute et basse lisse relatent alors l'épopée impériale d'après les tableaux historiques de David, Gros, Meynier, Girodet-Trioson… tout en répliquant également les portraits de l'Empereur et de sa famille. La Restauration fait reprendre les portraits de la fin du règne de Louis XVI et le Second Empire les portraits de Napoléon III et de l'Impératrice.
Entre 1824 et 1883, les expériences du chimiste Eugène Chevreul, directeur du laboratoire des teintures, permettent de réduire de moitié le nombre des couleurs qui étaient jusque-là nécessaires au lissier. Il élabore une véritable grammaire des couleurs et des lois du contraste simultané. Son cercle chromatique a défini, à partir des trois couleurs de base 72 tons et 14 400 coloris. Aujourd'hui un nouveau système appelé N.I.M.E.S. prend en compte l'apport des nouvelles technologies.
En 1825, les métiers de basse lisse sont envoyés à Beauvais, les tapisseries dorénavant tissées exclusivement en haute lisse. Située pendant deux siècles au pied de la colline de Chaillot, une ordonnance de Charles X du fait s'installer, le , la manufacture de la Savonnerie (ateliers de tapis) dans l'enclos des Gobelins. Une partie des bâtiments, brûlés le lors de la Commune, est reconstruite en 1914. La manufacture expose ou est régulièrement primée lors des expositions "des produits de l'industrie" puis des expositions universelles (Paris 1889). Elle subit un incendie important (avec perte de collections) le pendant la Semaine sanglante à la fin de la Commune.
Rattachée à l'administration du Mobilier national depuis 1937, la manufacture nationale des Gobelins tisse toujours des tapisseries pour décorer des édifices publics en faisant appel à de nombreux artistes (Paul Cézanne, Jean Arp, Fernand Léger, Alexander Calder, Jean Picart le Doux, Gaston Prunier, Yves Brayer, Sonia Delaunay, Jean Dewasne, Serge Poliakoff, Jean-Paul Riopelle, Zao Wou-Ki, Jean Lurçat, Marcel Gromaire, Joan Miró, Victor Vasarely, Eduardo Arroyo, Gérard Garouste, Louise Bourgeois, Pierre Alechinsky, Matali Crasset, Christian de Portzamparc, Raymond Hains, Roger Lersy, Claude Lagoutte, Jean Labellie, Jean-Michel Othoniel, Martine Aballéa…), témoignant ainsi des multiples possibilités d'un mode d'expression ouvert à toutes les tendances esthétiques et contemporaines.
Dans les années 1970, alors qu'il était question de fermer l'atelier de Lodève, des personnalités politiques locales ont permis la reprise de cet atelier par l'installation des femmes de Harkis du Djebel Amour, elles-mêmes spécialistes de la tapisserie orientale. L'atelier de Lodève continue de fonctionner de nos jours.
À l'initiative d'Arnauld Brejon de Lavergnée, la Galerie des Gobelins a rouvert ses portes en 2007 comme lieu d'exposition des collections du Mobilier national pour fêter les 400 ans de la création de la manufacture des Gobelins par Henri IV[16],[17].
Expositions à la galerie des Gobelins | |
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Année | Titre de l'exposition |
2007 | Les Gobelins 1607-2007, Trésors dévoilés, quatre siècles de création |
2008 | Pierre Paulin : le design au pouvoir |
2009 | La collection de tapisseries de Louis XIV |
2010 | L'heure, le feu, la lumière. Bronzes du Garde-Meuble impérial et royal (1800-1870) |
2011 | L'Éclat de la Renaissance italienne. Tissages d'après Raphaël, Giovanni da Udine, Jules Romain |
2012 | Nicolas Poussin et Moïse, histoires tissées. Carte blanche à Yan Pei-Ming. Carte blanche à Pierre Buraglio |
2013 | Gobelins par Nature. Éloge de la Verdure - XVIe – XXIe siècle |
2014 | Les Gobelins au siècle des Lumières. Un âge d'or de la Manufacture royale. À tables avec le Mobilier national ! Un demi-siècle (1964-2014) d'existence de l'Atelier de Recherche et de Création |
2015 | L'esprit et la main. Héritage et savoir-faire des ateliers du Mobilier national. Le Bivouac de Napoléon. Luxe et ingéniosité en campagne |
2016 | Jean Lurçat (1892-1966). Au seul bruit du soleil |
2017 | Sièges en société. Du Roi-Soleil à Marianne (du au ) |
2018 | Au fil du siècle, 1918-2018, Chefs-d'œuvre de la tapisserie (du au ) |
(par date de mort)
(dates à préciser)
Toutes les tapisseries portaient sous l'Ancien Régime, sur la lisière, ou sur le champ de la composition, le nom du chef d'atelier qui les avait exécutées. Ainsi, connaissant les noms et la durée de la vie active de tous les entrepreneurs qui ont dirigé les ateliers des Gobelins, il est toujours possible de déterminer l'origine d'une pièce quelconque de tapisserie exécutée dans celte manufacture, et l'époque approximative de sa fabrication. La liste d'après l'ouvrage de Lacordaire en 1855 est la suivante :
Fleuron de la production française, la manufacture fait partie de lieux visités et montrés aux dirigeants, rois, ambassadeurs lors de leurs séjours en France sous l'Ancien Régime (ceci permettant aussi de favoriser des commandes royales étrangères et étant l'occasion de leur faire des présents diplomatiques). La tradition perdure par la suite. Pour citer quelques-unes de ces visites :
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