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Caderousse est une commune du sud de la France, en Vaucluse, qui s'étend sur la rive gauche du Rhône.
Lors de la deuxième guerre punique, après avoir évité de s’attaquer aux villes grecques de Catalogne, Hannibal Barca pénétra en Gaule. On pense que, après avoir franchi les Pyrénées au col du Perthus et établi son campement près de la ville d’Illibéris[1] — actuelle Elne à proximité de Perpignan —, il se dirigea sans encombre jusqu’au Rhône, où il arriva en septembre -218 avant que les Romains ne puissent empêcher son passage, à la tête de quelque 38 000 fantassins, 8 000 cavaliers et 37 éléphants de guerre[2]. L'hypothèse la plus probable est qu'il fit traverser son armée à la hauteur de Caderousse où se situaient les Insulae Furianae selon le relevé C des cadastres d'Orange[3].
Après avoir évité les populations locales, dont les Voconces qui tentaient d’arrêter sa progression, Hannibal échappa aux légions romaines venant de la côte méditerranéenne en remontant la vallée du Rhône[4]. Rome venant de conquérir la Gaule cisalpine, Hannibal espérait, après avoir traversé les Alpes, trouver un renfort chez les Gaulois du nord de l'Italie[5].
77 : Cadastration des Insulae Furianae (Caderousse) qui sont rattachées à la colonie romaine d'Orange.
Les premiers arrivants sont issus de l’île de Rhodes et fondent la ville de Rhoda, près d’Aigues-Mortes (aujourd’hui disparue). Ces Rhodiens donnent le nom de leur ville au fleuve Rhône qui devient Rhodenos, puis Rhodanus en latin, Rhône en français et Lou Rose en provençal.
Dès leur installation, ils organisent jusqu’à Lyon une activité commerciale par la roue maritime du Rhône. Très vite ils installent des établissements à Orange, qui déjà est une ville structurée. Le port de Caderousse en devient le pivot et comme sa population est cavare, le transit des personnes et des marchandises se fait sans heurt.
L’origine du nom de Caderousse, bien qu’ignoré pendant des siècles par les historiens, fut reconnu dans leur dans l’état civil comme étant Cadarous et parfois orthographié Kadarous. Ce nom est formé des deux racines celtes suivantes : - "Cad" qui signifie un lieu et "Cad" en latin un peuple - "Arous" qui signifie au bord de, près de, l’eau, source, quartier, rivière. Il est dérivé d’"Arar" qui à l’époque gauloise était le terme générique pour désigner un fleuve, un cours d’eau. Arar sur la carte de Peutinger identifie la Saône.
Dès le XIe siècle, une communauté de moines noirs de Cluny s’installe en dehors du village au nord à quelques centaines de mètres du cimetière actuel. L’exercice du culte s’amplifie. L’église paroissiale est Saint-Martin, chapelle construite d’après les académiciens de Vaucluse, sur un ancien temple dédié à Mars. L’église Saint-Michel qui est la propriété des seigneurs d’Ancezune et Reynaudi est construite, elle aussi, sur un temple mais lui dédié à Apollon. D’après les archives de France et du plan retrouvé il y a quelques années, datant de 1803, l’église a été reconstruite sur la base de trois piliers antiques.
Village déjà indépendant au XIIIe siècle, il fut soumis par Pierre de Caderousse le 17 juin 1236 au comte Reynaudi d’Orange. Ce protocole fut signé auprès d'Amic, évêque d’Orange et approuvé sous la dénomination « Protocole A » le 24 septembre 1236.
En 1291, Caderousse est créée en Coïtas (communauté de citoyens) et est gérée par trois entités : le pape, les seigneurs et co-seigneurs de Caderousse, et les habitants.
La création en duché est réalisée le 18 septembre 1604 et son érection en ville est approuvée par le vice-légat du pape le 25 février 1753.
Ses armoiries sont : De gueule à deux clés d’or en sautoir, accompagnées de la lettre K en clef et de la lettre A en pointe, les deux sont en or. Ces armories datent du sceau de 1592 et feront l’objet d’un descriptif dans l’agenda communal de 2006.
C’était l’ISLE.
Caderousse visité par Annibal en 218 av. J.-C. et cadastré en l’an 77 de notre ère, trouve aujourd’hui une explication étymologique. Cette explication est issue des archives départementales et de la chambre Apostolique détenues dans les dossiers du « Duché de Caderousse ». (Réf.AD, Vauc.2 E). En voici, la version historique.
Dans son livre, sur « les pas d’Annibal », Paul Marquion, démontre avec schémas à l’appui toutes les positions des troupes lors de leurs passages du Rhône le 28 octobre. Cette armée en mouvement, composée de 50 000 hommes, 9 000 cavaliers et de 4 000 bêtes dont 37 éléphants, était échelonnée sur une longueur de plus de 40 km et sur plusieurs colonnes. Par conséquent, lorsque les historiens parlent de passage, cela signifie qu’une partie des troupes a passé le Rhône entre « Avignon et Pont Saint-Esprit ». Quant aux endroits supposés être entre l’Aigues et Caderousse, ils sont attestés par Sosiphos et Sinelos historiographes du Général Carthaginois et repris par Polybe, le Grec et Tite Live, le Romain. Endroits identifiés par Scoras, qui est l’Aigues et L’Isle, qui est Caderousse.
C’était les « INSULAE FURIANAE ».
Identifié sous cette appellation sur ordre de l’Empereur Vespasien, le cadastre ‘C’ représente bien le territoire de Caderousse (appellation qui correspond à Ile Furianus, du nom de son arpenteur)
Ce cadastre affiché au musée d’Orange a fait l’objet d’une thèse intitulée « Des fragments à la totalité’, par Jean Claude Leyraud, en 1956. Cette thèse, ainsi que la reconstitution de l’ensemble des cadastres ‘A’ ‘B’ et ‘C’ réalisée par le Chanoine, Sautel et l’historien scientifique, Piganiol, n’ont jamais été contestés historiquement, mais au contraire confirmés par une série de document et de texte parus dans les « Révisions épigraphiques et nouvelles données d’onomastique » éditée par le CNRS –et notamment en 1999.
À la chute des Romains, le territoire est occupé successivement, par les Visigoths, les Francs, les Burgondes, les Sarrasins etc. Au Xe siècle, un état de trouble éclate entre les seigneurs. Quant en était il de son appellation ? Aucun écrit disponible ne le précise et pourtant les archives du XIe siècle nous indiquent qu’une population active existait déjà depuis longtemps à Caderousse, avec un système d’organisation bien établie.
C’était « CADAROSSA ».
De cette époque les archives inventoriées sous le nom de ‘Duché ’nous démontrent qu’à l’arrivée des moines noirs de Cluny et des seigneurs, venus en nombre de l’extérieur, le Bourg pris le nom de Cadarossa.
Parmi les nouveaux arrivants figurent les familles Des Cadarousse et d’Ancesune. Par conséquent, j’en déduis que du conflit qui oppose à cette époque les seigneurs entre eux, seule la famille, Des Cadarousse, en tire profit et autorité. De cette autorité, elle fait dès 1060, enregistrer sa première donation à l’Abbaye Saint-Victor de Marseille sous le nom de Ripert de Cadarossa[7].
En 1080, son fils Pierre, qualifié de Seigneur d’Orange et de Caderousse, Seigneur d’Entraigues et de Cadenet, fait lui aussi des dons très importants à la Commanderie de Richerenches. Ces dons sont enregistrés par le moine scribe de la Commanderie sous le nom de Pierre de Cadarossa[8]. En 1216, curieusement, Pierre de Caderousse vend en juin, tous ses biens à Rainbaud d’Ancesune, au prix de 1840 sous Raimondins. Cette transaction annotée dans un registre, fait apparaître que le nom de famille Des Cadarousse, disparaît définitivement des archives de la commune.
Puis, en 1236, la Maison d’Ancesune, se trouve être la seule de Caderousse à jurer fidélité à Raimond VII comte de Toulouse.
En 1253, volte-face politique, puisque Raimond d’Ancesune, prête hommage à Alphonse de Poitiers, Marquis de Provence, Suzerain d’Orange et des alentours, pour 1/3 de la coseigneurie de Caderousse.
Ce retournement dit « politique » permet au Bourg et au Seigneur de prendre de l’importance et ainsi l’identité du village est acquise puisque le nom de Cadarossa est avalisé dans tous les actes administratifs et documents notariés. Par conséquent, eu égard aux références citées, il apparaît que toutes les hypothèses avancées par nombreux historiens sur l’étymologie du nom de Caderousse, deviennent de ce fait, caduques.
Caderousse, vient donc du nom de famille Des Cadarousse et que ce nom apparaît pour la première fois dans le cartulaire de Saint Victor en 1060.
Qui sont les : Des Cadarousse et les d’Ancesune.
Ils sont tous les deux originaires du petit village de Sahune dans la Drôme et issu d’une famille nombreuse .Ripert et Pierre sont frères et Rainbaud est un neveu puisque d’Ancesune s’appelle en réalité, Des Caderousse.
Ce, Des Cadarousse à, pour des raisons inconnues ou volontaires, mais certainement en accord avec les membres de sa famille changer son nom en Ancesune qui se rapproche phonétiquement de Sahune en le prononçant en patois. Cette version est ainsi présentée par le Marquis de Ripert de Monclar dans la bibliographie De la « Commanderie de Richerenches », page CVII-CIX.
Par conséquent, Pierre de Caderousse et Rainbaud d’Ancesune sont parents qui, par volonté ou calcul lié à l’histoire de leur fidélité au Comte de Toulouse et au frère du Roi de France (Alphonse de Poitiers), ils ont imprégné leurs deux noms pour l’éternité dans l’histoire de Cadarossa. (Caderousse).
(Pour l’histoire, les d’Ancezune sont connus à Avignon, où ils ont fondé un hôpital, à Sahune où il existe un château moyenâgeux ainsi qu’à Venejean. Ces deux Châteaux datent du XIIIe siècle[9].
De cette chronologie, on comprend pourquoi les Caderoussiers prononcent toujours en patois, CADAROUSSE. Cette origine, correspond à une toponymie que l’on appelle donc « Politique ».
Par conséquent, son gentilé, doit rester celui donné par les textes, c'est-à-dire Caderoussier, Caderoussière n’en déplaise à quelques grammairiens du siècle dernier car, son anthroponymie définie il y a plusieurs siècles, a pour base un nom de famille. Cette règle constitue le fondement Grammatical en usage dans les textes.
Malgré les modifications orthographiques enregistrées au cours des siècles, Caderousse a gardé ses racines phonétiques tout en devenant tour à tour: Cadarossa- Cadaronia -Cadarossia - Caderrossium- Caderossioe et Cadarosso en Provençal. Enfin, sur une carte de 1574[10], on voit apparaître Cap de Rousse.
Ce développement historique qui correspond à une étude des textes, doit « in fine » trancher définitivement cette question d’étymologie sur l’origine de CADEROUSSE.
Par décret du 25 Vendémiaire de l’an 2 (16 octobre 1793) Caderousse devient CADEROUCE et par circulaire du 14 Fructidor de l’an 12 (1er septembre 1804) les préfets sont invités à faire un tableau de chaque commune.
De cette dernière action, paraît la circulaire du 31 décembre 1805, qui requalifie CADEROUCE en CADEROUSSE.
Enfin, depuis 1877, est considérée comme officielle l’orthographe donnée par le Ministère de l’intérieur (soit CADEROUSSE) issu du recensement de 1876 qui dénombre entre autres 3025 habitants.
Enfin, ces quelques éléments historiques ne changent en rien la généalogie de la Maison d’Ancezune établie par Python Curt si ce n’est qu'en 1060 et en 1080, c’était les Cadarousse.
Caderousse est un ancien vicus celte de la tribu des Cavares qui existait dans sa configuration actuelle en l’an 77 de notre ère.
De son passé Antique, l’histoire nous révèle que cinq siècles av. J.-C., des Grecs qui viennent de l’île de Rhodes implantent des comptoirs commerciaux à Chrysopolis (Orange) et qu’ils organisent la route maritime du Rhône vers la méditerranée via Arles à partir de notre port d’Auriac situé en bordure de l’ancien lit de l’Aigues.
Identifié par les historiens grec et romain de DELTA, puis INSULA et INSULAE – FURIANAE, le village se transforme en CADAROSSA vers le début du XIe siècle sous l’impulsion de son seigneur, Ripert Clermont de Caderousse.
Durant l'antiquité, et avant la fondation de la colonie romaine d'Orange, la région de Caderousse fut le théâtre d’événements historiques important :
En 485, la Provence entière est entre les mains du roi Wisigoth, Euric, les temples sont détruits ainsi que quelques vestiges romains et une partie de la population Cavare est déportée vers l’Italie.
Si la vie reprend à Orange à partir du VIIIe siècle on ne sait rien de Caderousse jusqu’au XIe siècle où des moines noirs de l’Abbaye de Cluny s’installent et forment une communauté à environ 300 mètres au Nord du cimetière actuel.
Après un siècle de dépendance aux Comtes et à l’Empereur Barberousse, l’espace de la cité est définitivement rattaché au Comtat de Venice (venaissin) jusqu’à la révolution.
Le Pape Clément VII en 1378 accorde l’investiture de son parlement (24 conseillers + 2 consuls). Le bourg est érigé en ville le 23 février 1754 et devient le plus gros village du Comtat avec près de 4 000 habitants.
Depuis ses enregistrements, juridique-administratif et sa soumission en date du 17 juin 1236 (voir agenda 2006), son étymologie a toujours posé problème aux historiens et chercheurs locaux.
Cependant, la version délivrée par l’abbé Blanc en 1929 semble être toujours la plus crédible, car son origine est fondée sur son appellation. Appellation qui aurait pour base deux mots celtiques CAD et ROS :
Il constitue la richesse léguée par nos ancêtres et nos contemporains. Il est représenté par :
Si l’accès aux archives est autorisé aux citoyens avec un respect de temps et de procédures, les bâtiments (édifice, édicule, construction) et les œuvres sont accessibles par la visite.
Ils sont constitués par :
Enfin pour clore ces fragments de l’histoire, il faut savoir que le VICUS, VILLAGE, BOURG ou VILLE, selon les époques n’a jamais été fortifié au sens propre du terme. Les meurtrières encore visibles ont été aménagées entre février 1625 jusqu’à la fin 1626 lors du conflit avec les calvinistes.
De tout temps, les digues, remparts constituaient d’abord une protection contre les assauts du fleuve Rhône.
Plan schématisé qui fait apparaître les deux portes d’entrée et au fond à gauche, une poterne dans la muraille.
Les deux châteaux appartenaient aux seigneurs d’Ancezune et celui de Reynaudi (au 1er plan). L’ensemble de la carte du Comtat Venaissin sous cette forme est visible dans le hall d’entrée de l’hôtel de Ville de Caderousse.
Plan réalisé par le révérend Père Bonfa de Carpentras au XVIIe siècle.
À la suite de désordres répétés d’insécurité créés par des anciens militaires (mercenaires à la solde de la France et de l’Angleterre) renvoyés dans leurs foyers sans indemnités au cours du XIVe siècle dans le Comtat, sa Sainteté le Pape Innocent VI (1352-1362) a ordonné par rescrit en l’an 1353 :
« que chaque ville et bourg du Comtat de Venice (Venaissin) soient ceints de murailles, tours et fossés à la charge des laïcs, clercs, évêques et communautés. »
Cette volonté Pontificale s’est exécutée à peu près sur l’ensemble du territoire entre 1353 et 1361 sous la responsabilité du Cardinal Gil Alornoz.
Cependant, à Caderousse, les consuls et le conseil s’y opposèrent parce que les charges étaient trop lourdes pour les citoyens.
Cette opposition dura jusqu’au 11 avril 1364 puis les travaux s’échelonnèrent sur plusieurs années.
L’ouvrage a été construit en pierres dures de Courthézon sur une hauteur de 5 mètres et 1,50 mètre de largeur sur la base, à certains endroits de la digue actuelle. (voir plan Bonfa)
Aujourd’hui[Quand ?], une infime partie de ce vestige vieux de plus de six siècles est toujours visible au sud du village intra-muros sous l’appellation « MUR de GRAMONT ». Le mur long de 234 mètres a été aliéné par la municipalité sous le mandat de Monsieur Lusignan, Maire au profit du Duc de Caderousse et Pair de France par acte notarié n° 311 du 29 septembre 1834 pour la somme de 5 000 francs.
Sous le mandat de ce même magistrat la démolition des digues a été exécutée à partir du 31 août 1843 pour la partie qui excède la hauteur de 1 mètre au niveau du sol, par vente aux enchères à la bougie pour la somme forfaitaire de 1 000 francs à l’exclusion du mur sud de clôture du château du Duc (voir paragraphe au-dessus).
Sous l’effet des nombreuses inondations de 1470, 1547, 1556, 1557, 1755 et 1840 ces murailles furent à chaque fois emportées sur les longueurs parfois de 100 m.
En 1547, la muraille près de la porte de Castellan s’est écroulée et en 1556, ce fut celle de la porte de la place (Orange). Tous les travaux consistèrent à replâtrer les brèches.
Enfin les aménagements du Rhône étant prioritaires sans souci des dommages qu’ils pouvaient provoquer au cours de ses crues, deux catastrophes se sont succédé.
Celle du 4 novembre 1840 où 83 maisons furent renversées et la crue du 31 mai 1856, la plus forte jamais enregistrée renversa 15 maisons, en endommagea 36 et 441 furent inondées en totalité jusqu’au 1er et parfois le 2e étage, jusqu’à des hauteurs comprises entre 4 et 5 mètres. Seules 5 maisons furent épargnées de gros travaux.
Après cette dernière catastrophe un projet de rehaussement et de consolidation de la muraille fut entrepris par deux ingénieurs ruraux.
Les travaux furent autorisés par le décret impérial n° 239 du 17 décembre 1859.
Bien que partiellement protégée le long du Rhône par des chemins herbeux qui servaient de digues et de lieu de promenade aux habitants, l’agglomération de tout temps s’est trouvée dans une zone déprimée due à la disposition continue de sa muraille qui n’a fait qu’aggraver sa situation.
Les projets conçus par les ingénieurs Rondel et Kleitz de l’arrondissement furent légèrement modifiés par rapport à ceux issus de la crue de 1840, et ont pu être concrétisés entre le 8 mai 1863 et le 24 septembre 1866.
Construite à 9 mètres au-dessus de l’étiage du fleuve, c’est-à-dire à la côte de 31,38 mètres au-dessus du niveau de la mer et sur une longueur de 1716,40 mètres, elle assure aujourd’hui une protection quasi complète du village intérieur pour un débit du Rhône pouvant aller jusqu’à 15 000 m3/s (hypothèse haute jamais atteinte).
Cette digue d’enceinte est comparable à celle d’Avignon pour son efficacité et qualifiée par les techniciens de l’art de « petite sœur ».
Cet aménagement entraîna l’expropriation à l’amiable de douze propriétaires dont celui du Duc de Gramont et du déplacement de son canal qui jouxtait le pied de la digue.
Cette digue d’enceinte est entourée de pierres provenant de la carrière de Saint Etienne des Sorts (Gard), transportés par péniches. Elle est protégée par un chemin anti-taupes et empierrées par des moellons cimentés entre eux.
Le montant global des travaux s’est élevé à 170 000 francs financés à hauteur des ¾ par l’Empire, le reste, par la ville et par tous les habitants selon un quota défini par zone.
Par son environnement gorgé d’eau, le tassement de la digue a nécessité des travaux de consolidation et en 1933, tous les joints des pierrés ont été refaits.
Cependant, avec l’asphaltage régulier des routes limitrophes de la digue entrepris par les élus municipaux entre le XXe et le XXIe siècle, le tassement ne paraît plus être un problème récurrent.
Cette digue est inscrite sur l’inventaire des monuments classés depuis le 5 novembre 2001.
Enfin, un beau chemin de promenade situé en bordure du parapet de couronnement entoure Caderousse intra-muros. De son surplomb on a une très belle vue pour apprécier le village et ses sites :
Deux anciens châteaux ont magnifié la grandeur de Caderousse. Ils appartenaient aux seigneurs d’Ancezune et Reynaudi. Des hôtes célèbres y ont séjourné :
Ils logèrent dans une chambre de 72 m² où se trouve toujours une cheminée qui porte en chef les marques du passage royal.
Dans la rue château-vieux près de la mairie on peut encore voir le passage d’accès de l’époque.
Primitivement jusqu’en 1464 cette chapelle qui appartenait au prieuré Clunisien était l’Église paroissiale.
Elle est l’œuvre de moines noirs et construite sur le socle d’un temple consacré au Dieu Mars
On peut admirer en façade une porte romane encadrée de deux colonnes baguées aux élégants chapiteaux corinthiens surmontés d’une fenêtre richement ornée. L’édifice peut dater du XIIe siècle.
La voûte fut refaite par le lapicide Adam Louvet en 1456.
Le premier fut Ripert de Cadarossa (de Caderousse) Puis sur les 33 co-seigneurs ayant participé à la vie de la commune, deux furent illustres : Les maisons d’Ancezune et Reynnaudi Quant aux Gramont, ils furent les descendants au 5e degré de la famille d’Ancezune. À tort on leur attribue la construction de la chapelle Saint-Claude. Construite au XVe siècle, reconstruite et agrandie au XVIe siècle, classée sur la liste des monuments historiques. Elle fit l’objet d’un exposé historique en janvier 2005, elle reste la propriété des d’Ancezune jusqu’à la Révolution.
Ces deux co-seigneurs avaient leurs châteaux de part et d’autre de la rue château-vieux. La famille Johnen-Delrieux architecte DPLG du village a réalisé les croquis de ces deux demeures, aujourd’hui disparues (voir photo).
Dans le comtat, ces demeures furent célèbres par leurs hôtes.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1870 | 1870 | Antoine Millet | ||
1870 | 1874 | Napoléon Clauzel | ||
1874 | 1876 | Antoine Albert Millet | ||
1876 | 1877 | Napoléon Clauzel | ||
1877 | 1878 | Jean Patrice Rollet | ||
1878 | 1884 | Joseph Victor Perrin | ||
1884 | 1885 | Jean-André Estran | ||
1885 | 1888 | Adrien Bastides | ||
1888 | 1900 | Marius Sauvage | ||
1900 | 1912 | Albert Perrin | ||
1912 | 1925 | Camille Roche | ||
1925 | 1935 | Mathieu Millet | ||
1935 | 1944 | Julien Noiray | ||
1944 | 1947 | Joseph Guilhe | ||
1947 | 1959 | Jean Farjon | ||
1959 | 1968 | Joseph Reynaud | ||
1968 | 1977 | Ernest Capdeville | ||
1977 | 1983 | Gaston Serguier | ||
1983 | 2001 | Pierre Cuer | ||
2001 | 2002 | Jean-Marie Roche | ||
2002 | 15/03/2020 | Serge Fidèle | ||
03/2020 | En cours | Christophe REYNIER-DUVAL | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
De par son emplacement en bordure du Rhône, mais aussi de par les nombres cours d'eau qui sillonnent la commune, le territoire de celle-ci a été inondé à plusieurs reprises dans son histoire. Parmi ces inondations, on peut noter celles dont on garde encore des traces.
La plus ancienne a eu lieu en 1226, où, par une crue du Rhône, Caderousse, ainsi qu'Avignon, sont inondées.
Par la suite, c'est le , à 8 h du matin, que le Rhône saute les digues et les remparts et détruit le quartier des cabanes (80 maisons), puis inonde la ville vers 3 heures de l'après-midi. Cette inondation est qualifiée dans les textes « AD MEMORIAM AETERNAM ».
En 1530, une crue inonde l'église de Saint-Michel, puis on note des inondations les 22 février 1540, 29 novembre 1542 et 12 décembre 1543.
En 1548, une très grosse inondation qui pénètre l'intra-muros.
Le samedi 2 décembre 1570, vers 11 heures, le Rhône déborde.
Le 24 avril 1622 : Inondation importante à Caderousse où des gardes empêchent quelques habitants de se jeter à l'eau.
Inondations en novembre 1679.
Le 30 novembre 1735, l'église, la chapelle et le village sont inondés.
En 1816, le Duc de Gramont fait un legs de 44 800 F pour réparer la digue.
Le 4 novembre 1840, une crue est à signaler.
Le 31 mai 1853, crue de l'Aigues avec 5 mètres d'eau environ dans la plaine.
Le 31 mai 1856, crue du Rhône.
Le 8 mai 1863 on réalise des travaux de la digue d'enceinte.
Crue de l'Aigues en 1868.
Le 23 juillet 1914, Caderousse est inondée extra-muros. Rupture de la digue de l'Aigues.
Le 21 mai 1933, réparation des digues pour 50 000 francs de travaux.
Du 15 au 20, puis du 24 au 29 novembre 2002, la commune a subi une nouvelle fois les crues du Rhône.
Des plaques, apposées sur la façade de l'hôtel de ville, témoignent des inondations.
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