Le général carthaginoisHannibal quitte Carthagène à la fin du printemps à la tête de 102 000 hommes et 37 éléphants. Il soumet les pays au Nord de l’Èbre et traverse à la fin de l’été les Pyrénées orientales au col du Perthus d’où il débouche en Gaule méridionale[3].
Retardé par une révolte de Gaulois Boïens et Insubres, Publius Cornelius Scipio arrive trop tard à Marseille, Hannibal se trouvant déjà dans la vallée du Rhône. Scipion cherche à le retenir en Gaule, mais Hannibal, dont l’objectif est l’Italie, se dérobe, remonte le Rhône à marches forcées, et franchit les Alpes vers le mois de novembre par un itinéraire que les historiens n'ont pu déterminer. Il débouche dans la vallée supérieure du Pô avec seulement 20 000 fantassins et 6 000 cavaliers, mais profite de l’effet de surprise et de la révolte des Gaulois cisalpins[3] et prend Turin en 3 jours.
Fin novembre: Scipion se hâte de regagner l’Italie par le littoral pour fermer le débouché des montagnes, mais arrive encore trop tard et doit s’installer derrière le Tessin[3].
Sempronius, rappelé de Sicile, marche vers le Nord au secours de son collègue. Hannibal ne leur laisse pas le temps d’opérer leur jonction, force le passage du Tessin après une victoire sur Scipion, puis écrase les Romains enfin ralliés sur les bords de la Bataille de la Trébie (218 av. J.-C.) (décembre)[3]. Rome perd 30 000 hommes. Les Gaulois cisalpins, après de longues hésitations, se prononcent pour Hannibal, qui passe l’hiver en Italie du Nord.
Lex Claudia, plébiscite interdisant aux sénateurs et à leurs fils de posséder des navires de plus de 300 amphores (80 hl), leur interdisant le grand commerce[8]. Flaminius Nepos est le seul sénateur à la défendre. Les membres de la nobilitas investissent dans le foncier, et une classe capitaliste distincte émerge (equites).
François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)
(es) Ángel Montenegro, Historia de España 2 - colonizaciones y formación de los pueblos prerromanos (1200-218 a.C), Madrid, Editorial Gredos, (ISBN84-249-1386-8), p.319
Gérard Minaud, La comptabilité à Rome: Essai d'histoire économique sur la pensée comptable commerciale et privée dans le monde antique romain, PPUR presses polytechniques, , 383p. (ISBN978-2-88074-667-4, présentation en ligne)