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commune française du département d'Ille-et-Vilaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Fougères est une commune française sous-préfecture d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.
Fougères | |||||
De gauche à droite puis de haut en bas : 1/ Le théâtre Victor-Hugo 2/ maisons à pans de bois dans la basse ville 3/ Le château 4/ Le beffroi 5/ L'hôtel de ville 6/ L'église Saint-Sulpice. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine (sous-préfecture) |
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Arrondissement | Fougères-Vitré (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Fougères Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Louis Feuvrier (DVC) 2020-2026 |
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Code postal | 35300 | ||||
Code commune | 35115 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fougerais | ||||
Population municipale |
20 653 hab. (2021 en évolution de +2,07 % par rapport à 2015) | ||||
Densité | 1 973 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
27 083 hab. (2017[1]) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 21′ 09″ nord, 1° 11′ 55″ ouest | ||||
Altitude | Min. 62 m Max. 171 m |
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Superficie | 10,47 km2 | ||||
Type | Centre urbain intermédiaire | ||||
Unité urbaine | Fougères (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Fougères (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Cantons de Fougères-1 et de Fougères-2 (bureau centralisateur) |
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Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | www.fougeres.fr | ||||
modifier |
Fougères compte 20 653 habitants en 2021, faisant d'elle la troisième commune d'Ille-et-Vilaine après Rennes, la capitale régionale (225 081 habitants), et Saint-Malo (47 323 habitants). Elle devance Bruz (19 651 habitants) et Vitré (18 998 habitants).
Elle est également au cœur de la communauté d'agglomération Fougères Agglomération (55 120 habitants) et du Pays de Fougères regroupant près de 88 000 habitants.
Cette ville comporte de nombreux sites touristiques, tels que son château ou son beffroi. Ses habitants sont appelés les Fougerais et les Fougeraises.
Fougères est située au nord-est du département d'Ille-et-Vilaine. La ville fortifiée s'est développée initialement sur le plateau (vers 140 m d'altitude) de la rive gauche du Nançon, un affluent de rive droite du fleuve côtier Couesnon, le château, curieusement en position basse (à 114 m d'altitude), occupant une éminence de la rive convexe d'un méandre particulièrement accentué du Nançon ; seuls des faubourgs s'étaient développés de manière limitée sur l'autre rive.
L'extension de la ville[2], principalement au XXe siècle, s'est faite en partie sur le plateau de rive droite du Nançon (quartier de la Croix Hamon), mais débordant au-delà de la vallée du ruisseau de Groslay (affluent de rive gauche du Nançon) vers le sud (par exemple le quartier du Bourg d'Iné), vers le nord-est (quartiers de Montaubert, la Verrerie, etc.) et surtout vers l'est (zones industrielles de la Guénaudière et de l'Écartelée, complexe sportif du Paron, etc.) au-delà de la rocade routière de la partie est de la ville.
Les communes limitrophes sont Laignelet, Beaucé, La Selle-en-Luitré, Javené et Lécousse.
Lécousse | (Forêt de Fougères) Laignelet |
Laignelet | ||
Lécousse | N | Beaucé | ||
O Fougères E | ||||
S | ||||
Lécousse | Javené | La Selle-en-Luitré |
Fougères est localisée dans le domaine nord armoricain, dans la partie orientale du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de Fougères se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien limité au nord par un important massif granitique cadomien, le pluton dit de Louvigné-Gorron (connu localement sous le nom de granite de Louvigné-du-Désert[5]). Ce pluton fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien. Le territoire fougerais comprend ainsi au Nord de la ville, un plateau de 180-190 mètres d'altitude, correspondant au massif granitique de Fougères (massif allongé W.SW—E.NE, faisant partie du massif de Louvigné-du-Désert qui représente un des apex affleurants du batholite mancellien), et au Sud, un plateau de 140 mètres d'altitude sur laquelle la ville s'est construite, et qui correspond à ce bassin sédimentaire[6].
L'histoire géologique de la région est marquée par la chaîne cadomienne. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens environnants sont fortement déformés, plissés et métamorphisés par le cycle cadomien. Cette chaîne montagneuse, qui devait culminer à environ 4 000 m, donne naissance à des massifs granitiques (batholite côtier nord-trégorrois, granite de Saint-Brieuc, immense batholite mancellien[7] formé de nombreux plutons granitiques) produits par le surépaississement crustal. Ces intrusions vers 540 millions d'années, de magmas granitiques issus du vaste batholite mancellien, développent un métamorphisme de contact : le refroidissement des masses granitiques à des températures de l'ordre de 700 °C et à des profondeurs de l'ordre de 4 km dans l'écorce terrestre, font que les schistes briovériens, tendres et friables, sont transformés par « cuisson », variable selon la distance du massif granitique : intense et forte à proximité, cette cuisson donne les cornéennes, roches dures et compactes ; moindre et atténuée à quelques kilomètres du massif, elle donne des schistes tachetés (d'où une double auréole de cornéennes et de schistes tachetés)[8]. Ce thermométamorphisme développé par l'intrusion du granite a ainsi provoqué la cristallisation de minéraux nouveaux (biotite, andalousite), soulignant l'ancien litage sédimentaire. Ces deux roches magmatique (granite) et métamorphique (cornéenne, schiste tacheté) affleurent à la suite de longs processus d'érosion qui ont aplani les reliefs anciens[9],[10].
La ville de Fougères est principalement construite à l'aide de ces deux matériaux géologiques mis à nu, depuis 540 Millions d'années, par l'érosion : la cornéenne a été largement exploitée dans les carrières de Savigny et du Rocher Coupé. Dans le détail, il est possible de retrouver, dans certains blocs servant à la construction, l’hétérogénéité sédimentaire initiale du schiste. Les bâtiments utilisent aussi le granite de construction de Louvigné, plus homogène, qui est en fait une granodiorite grise du type Vire[11]. Il faut attendre l'arrivée du chemin de fer pour importer d'autres pierres à la fin XIXe (calcaire, ardoises). Dans le domaine de la castellologie, le château de Fougères[12], situé sur une percée est-ouest du Massif armoricain dans la vallée du Nançon, n'est pas construit sur la hauteur mais à l'abri de trois collines de cornéennes à l'ouest, au nord et à l'est, le premier donjon étant élevé sur un îlot de cornéenne, cette roche dure empêchant les risques d'attaques par minage et souterrains[13].
Fougères est située à :
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[14]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[15].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat[18] complétée par des études régionales[19] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1966 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[20]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,8 | 2,7 | 4,5 | 6 | 9,5 | 12,1 | 13,8 | 13,8 | 11,6 | 9,1 | 5,6 | 3,2 | 7,9 |
Température moyenne (°C) | 5,3 | 5,7 | 8,2 | 10,2 | 13,8 | 16,6 | 18,5 | 18,5 | 16 | 12,6 | 8,4 | 5,8 | 11,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,9 | 8,8 | 11,8 | 14,4 | 18 | 21,3 | 23,2 | 23,2 | 20,4 | 16,2 | 11,2 | 8,3 | 15,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−15,2 08.01.1985 |
−10,6 08.02.1991 |
−6,8 01.03.05 |
−3,2 03.04.1970 |
−1 07.05.1979 |
3 05.06.1989 |
6,2 12.07.00 |
3,9 31.08.1986 |
2,7 30.09.21 |
−1,6 14.10.1992 |
−5,7 22.11.1993 |
−9 29.12.1996 |
−15,2 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,6 13.01.1993 |
19,4 23.02.1990 |
23 19.03.05 |
26,7 16.04.03 |
30,5 27.05.05 |
37,6 18.06.2022 |
35,3 01.07.1976 |
37,2 05.08.03 |
31,4 04.09.13 |
28,4 02.10.11 |
19,8 02.11.1970 |
17 |
37,6 2022 |
Précipitations (mm) | 95,1 | 73 | 71,2 | 62 | 78,3 | 54,1 | 70,8 | 51,6 | 71,9 | 95,4 | 97,2 | 102,6 | 923,2 |
Au , Fougères est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fougères[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fougères, dont elle est la commune-centre[Note 6],[23]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (77,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (72,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (56,9 %), prairies (17,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,6 %), terres arables (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), forêts (0,4 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est traversée (désormais contournée en raison de la rocade routière) par la RN 12 allant de Brest à Paris via Rennes et Alençon, mais dont un tronçon est désormais déclassé en route départementale entre Romagné et Rennes, depuis la construction de l'autoroute A84 qui passe un peu à l'ouest de la ville, mais à laquelle Fougères est, depuis sa rocade routière, rattachée par une route à quatre voies.
Plusieurs routes départementales traversent la commune :
Fougères fut un carrefour ferroviaire pendant la majeure partie du XXe siècle, des voies ferrées (désormais des voies vertes) reliant la ville à Antrain et Pontorson[27] (Ligne de Vitré à Pontorson), à Saint-Hilaire-du-Harcouët[28] (Ligne de Saint-Hilaire-du-Harcouët à Fougères), à Mayenne (Ligne de Mayenne à La Selle-en-Luitré) et surtout à Vitré[29] où se trouvait la correspondance avec la ligne de Paris-Montparnasse à Brest, toutes fermées progressivement dans la seconde moitié du XXe siècle.
Attestations anciennes[30].
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Fougères est une ville située à la limite de la Bretagne, du Maine et de la Normandie et tire son nom de la plante. Le toponyme est en effet issu du latin populaire filicaria, fougeraie, lui-même issu du latin classique filix « fougère » et du suffixe -aria, « espace, étendue ». La cité s'est probablement construite sur l'emplacement d'un bois défriché où abondaient des fougères[31].
Fougères est historiquement, depuis l'arrivée du latin en Armorique, en territoire de pratique du gallo dans laquelle elle se nomme Foujerr. La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Felger[32]. Cependant le breton n'a jamais été parlé dans le pays de Fougères qui se trouve en dehors de l'aire traditionnelle de diffusion de la langue bretonne. L'un des deux bagadoù de la ville reprend ce nom : Bagad Bro Felger. L'école Diwan ouverte en 2013 s'appelle également Skol Diwan bro Felger. Le dictionnaire en ligne de Francis Favereau donne l'attestation du 11e siècle en vieux-breton Fulgeres dans le Cartulaire de Redon[33]. Cette attestation provient cependant d'une charte du cartulaire de Redon, entièrement rédigée en latin, et signalant comme l'un des témoins Raoul de Fougères (Radulfus de Fulgeres)[34]. La première mention de la forme Felger ne remonte qu'à 1971, alors que d'autres textes bretons plus anciens en mentionnent plusieurs autres : Fougéra, Foujer ou encore Foujerez[35].
La présence de nombreux monuments mégalithiques en particulier en forêt de Fougères laisse à penser que la région était déjà habitée au Néolithique (5 000 à 2000 ans av. J.-C.).
La création de Fougères remonte au Moyen Âge. On retrouve la première mention du château de Fougères vers la fin du Xe siècle. C'était à l'époque une simple fortification en bois située sur une crête rocheuse, dont la position dominait avantageusement la vallée du Nançon et les marais environnants. Fougères se trouvait au croisement de deux voies romaines, l'une allant de Chartres à Carhaix et l'autre d'Avranches à Nantes. À partir du XIIe siècle, la population s'éloigne de la rive du Nançon et la ville se développe plus en hauteur, partagée en deux paroisses : Saint-Sulpice pour la ville basse et Saint-Léonard pour la ville haute. Dès le Moyen Âge, l'activité artisanale se développe autour de la tannerie, des tisserands et des drapiers dans la ville basse.
La première fortification bâtie au XIe siècle par les seigneurs de Fougères, défendue par Raoul II (1130-1194), est prise, avec la ville, par Henri II Plantagenêt en 1166 ; le château est rasé[36]. Raoul II, obstiné, la fera reconstruire en plus imposante, et elle deviendra une place forte défendant les frontières de la Bretagne, du mont Saint-Michel à Nantes.
Cependant, la position géographique et les intérêts des seigneurs de Fougères les font souvent pencher en faveur du roi de France. Quand Raoul III en offre la possession à Louis IX, le duc Pierre Ier s'empare de la ville en 1231, mais elle est ensuite reprise par le roi.
La fille de Raoul III, Jeanne de Fougères, mariée à Hugues XII de Lusignan, entreprendra de nouveaux travaux de fortification et embellira la ville. La fin du XIIIe siècle est une période de paix et de prospérité pour Fougères.
En 1307, Philippe le Bel rachète le domaine mais le royaume de France ne s'y intéresse guère et ne l'entretient pas. Après divers combats et retournements d'alliances, Bertrand du Guesclin y pénètre en 1373, mais la situation ne s'améliore pas. Livrée à elle-même et victime du pillage, la population de Fougères demande assistance au duché de Bretagne. Elle rentre dans son giron en 1428, vendue par Jean II d'Alençon. Mais en 1449, un dénommé François de Surienne, un mercenaire aragonais au service des Anglais, s'en empare et la met à sac, et ce, dans le but de forcer la Bretagne à s'allier à l'Angleterre. Il y a de nombreux massacres, ce qui provoque la réaction de François Ier de Bretagne, bien décidé à se débarrasser des Anglais. Le duc de Bretagne s'allie à Charles VII de France, attaque le sud de la Normandie et met le siège devant Fougères. Surienne et ses hommes parviennent toutefois à résister et se rendent sous condition de pouvoir repartir libres. Cet épisode annonce la bataille de Formigny.
Pendant la Guerre de Bretagne, la garnison bretonne de Fougères envahit le pays d'Ernée et s'empare de la ville, à laquelle ils mettent le feu. L'incendie dure du au [37].
Finalement La Trémoille, général français, s'empare de Fougères en 1488.
Thomas II de Guémadeuc, gouverneur de Fougères, fut craint pour son despotisme[38]. Il fit assassiner en 1615 le baron Jacques II de Névet en raison d'une querelle de préséance lors d'une réunion des États de Bretagne. Le duc de Brissac, lieutenant général du Roi en Bretagne, fit assiéger le château de Fougères afin de s'emparer de lui ; envoyé à Paris, il fut condamné à avoir la tête tranchée en Place de Grève et « icelle portée en la ville de Fougères, plantée au bout d'une pique et fichée sur le principal portail du château »[39].
Au XVIe siècle, la ville perd son rôle défensif. L'artisanat continue à se développer, notamment le travail de l'étain (rue de la Pinterie). Pendant les guerres de Religion, la ville reste catholique alors que Vitré est touchée par les affrontements avec les huguenots.
Fougères connut des épidémies de « fièvre maligne » (peste ? choléra ? dysenterie ? typhus ?) en 1562, 1581, 1632[40].
Jusqu'en 1775, Fougères ne fera plus guère parler d'elle. Le marquis de La Rouërie, un jeune homme exalté, part alors aux États-Unis pour lutter auprès des insurgés américains. De retour en France, après avoir été emprisonné pendant un mois pour avoir mené la conjuration bretonne, il est accueilli en héros au pays natal.
Lors de la Révolution, la province de Bretagne disparaît ainsi que ses privilèges. Les premiers changements apportés sont bien accueillis, mais la population se divise ensuite : la constitution civile du clergé des prêtres, la levée en masse déclenchent une rébellion, la chouannerie. « Les districts de Vitré, Fougères et La Guerche restent en grande partie gangrenés, (...) la chouannerie est la maladie […] du pays, et quoiqu'il n'y ait pas de grands rassemblements, […] là où il y a un homme, il y a un Chouan de fait ou d'intention. Les patriotes y sont dans une excessive minorité » écrivent les représentants en mission Dubois-Crancé, Alquier et René François-Primaudière[41].
En 1793, lors de la levée en masse, 767 hommes devaient être enrôlés dans le district de Fougères par tirage au sort. En réaction, des attroupements de paysans armés de fusils, de pistolets et de sabres se forment spontanément dès le . Les campagnes se soulèvent et bientôt les troubles dégénèrent en émeutes[42]. La même année, pendant la virée de Galerne, les chouans et les Vendéens s'emparent de la ville le qui est reprise le par les républicains[43]. Pendant huit ans, la ville et sa région passent de main en main, avec au passage de nombreux massacres et pillages. Le chef des chouans des environs de Fougères était le jeune général Aimé du Boisguy.
L'organisation des fêtes révolutionnaires témoigne cependant du maintien d’un sentiment favorable au nouveau régime :
La région de Fougères fut concernée par le schisme de la Petite Église, des catholiques refusant le Concordat de 1801, connus localement sous le nom de « Louisets »[49].
Pendant longtemps, la forêt de Fougères a été le siège d'une activité intense de sabotiers. Pendant la première moitié du XIXe siècle se développe à Fougères l'industrie du chausson tressé (raison pour laquelle les ouvriers de la chaussure furent par la suite appelés localement « chaussonniers ») ; cette activité fut touchée par la crise à partir de 1850, les chaussons étant désormais fabriqués en tissu). Fougères se reconvertit alors dans l'industrie de la chaussure : 2 200 ouvriers en 1874, 5 000 en 1880, 7 000 en 1884, 11 000 en 1890 ; le nombre d'usines passa de 13 à 27 pendant cette période, la plus importante étant l'usine Cordier, dont les patrons étaient réputés être durs et intransigeants à l'égard de leurs ouvriers[50]. En 1913, 38 "fabriques" de chaussures existaient à Fougères[51]. De nombreuses marques reconnues étaient présentes sur la région, notamment JB Martin, qui a été créée à Fougères en 1921.
Une association sportive pratiquant notamment le tir et la gymnastique, est créée en 1893 : l'Association de l'Œuvre Saint-Joseph, renommée Drapeau de Fougères après la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 (le terme « drapeau » s'explique par le contexte revanchard consécutif à la défaite de la Guerre de 1870). La section football est créée vers le début de la décennie 1920[52].
L'industrie remplace peu à peu l'artisanat et Fougères voit l'implantation de manufactures de chaussures. À l'hiver 1906-1907 éclate une grande grève d'ouvriers dans les usines de chaussures fougeraises. La grève dure plusieurs mois, touchant 32 usines. En réaction, les patrons organisent un lock-out qui laissa sans travail des milliers d'ouvriers, ce qui provoqua une grande misère dans la région. La solidarité est très forte dans la ville (soupes « communistes » pour nourrir les familles de grévistes sans revenus) mais aussi au-delà : des enfants sont accueillis dans des familles rennaises et parisiennes le temps du conflit. Jean Jaurès vient à Fougères pour soutenir le mouvement.
La verrerie existe aussi dans la région fougeraise depuis l’arrivée de maîtres verriers italiens aux XVIe et XVIIe siècles. L’installation de cette industrie dans le Pays de Fougères s’explique par la présence de facteurs indispensables : un terrain sablonneux (le sable étant le composant principal du verre), une forêt (puisque la fusion du sable s’obtenait à haute température) et enfin de la fougère (plante riche en soude). Ainsi, il existait déjà une verrerie aux portes de la ville (à Laignelet) qui prospérait au XIXe siècle. Mais, à la suite des revendications sociales de 1921, le syndicalisme religieux se mobilise, l’abbé Bridel très social, fonde une nouvelle verrerie à Fougères, la Cristallerie fougeraise, ainsi qu'une cité ouvrière pour loger le personnel, construites par l'architecte Hyacinthe Perrin, dès 1922.
Le monument aux morts de Fougères, créé par Armel Beaufils[53], porte les noms de 640 soldats originaires de la commune morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[54]. Le carré militaire porte les noms de 148 autres soldats morts à Fougères, mais non originaires de cette ville, car Fougères a accueilli dans son hôpital pendant la Première Guerre mondiale de nombreux blessés de guerre[55].
L'abbé Louis Bridel, vicaire à l'Église Saint-Léonard de Fougères à partir de 1909, fut un militant syndicaliste chrétien et fonda à Fougères plusieurs coopératives : de consommation en 1919, l' Étoile fougeraise de production, comme la Cristallerie fougeraise (à la suite d'une grève en 1921 dans une verrerie locale), d'habitation en 1922 (Le foyer fougerais), d'ameublement et menuiserie en 1924 (Le Genêt d'or) et une coopérative de chaussures en 1928 (l'Abeille)[40].
Le monument aux morts de Fougères porte les noms de 52 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[54].
Le « groupe Gallais », un groupe de résistants fondé par René Gallais[Note 7] (guide et gardien du château de Fougères), qui avait adhéré à Ceux de la Libération, stockait des armes et aidait des personnes à passer en zone libre. À la suite d'une trahison, une cinquantaine de personnes furent arrêtées le et 14 membres du réseau Gallais furent déportés en Allemagne où 8 furent guillotinés à la prison Stadelheim de Munich : René Gallais, Jules Frémont, Jules Rochelle, François Lebosse, Raymond Loyzance, Antoine Pérez, Marcele Pitois, Louis Richer. D'autres membres du réseau moururent en Allemagne (Joseph Brindeau, mort d'épuisement à Augsbourg ; Louise Pitois au camp de concentration de Bergen-Belsen)[56] ; seuls survécurent Andrée et Huguette Gallais ainsi que Marcel Le Bastard[57]. Les membres du groupe René Gallais étaient considérés comme "NN" et ceux décédés en Allemagne sont morts pour la France. Ils avaient été dénoncés par « Alain Guerduel » (et son épouse dont le pseudonyme était « Marie Kerlivan »[Note 8]), pseudonyme d'un membre du Parti national breton né à Lézardrieux et qui fut instituteur dans une école privée de Guiscriff en 1939 ; ils sévirent d'abord à Saint-Malo en 1941 avant de s'installer à Fougères et d'infiltrer le réseau Gallais en disposant de faux papiers fabriqués par l' Abwehr qui leur permirent de prétendre être des membres de l' Intelligence Service. « Alain Guerduel », qui participa aussi le sous l'uniforme du Bezen Perrot à la destruction du maquis de Broualan, parvint à s'enfuir en Allemagne à la fin de la guerre et il y mena une nouvelle vie avec une autre identité[58].
Fougères a aussi eu d'autres collaborateurs notoires, par exemple André Collin, un adhérent du Parti national breton né en 1915, et Gérard Goavec, âgé de 17 ans en 1943, qui devinrent de redoutables agents du SD en 1943-1944 ; ils participèrent notamment à la destruction d'un maquis le à Saint-Marc-sur-Couesnon en compagnie d'hommes du Bezen Perrot et du groupe d'action du Parti populaire français[59].
La Libération fut marquée par les terribles bombardements américano-britanniques des 6 et , qui visaient à rendre la traversée de la ville impraticable pour les troupes allemandes : ce bombardement, qui visait principalement le quartier de la gare, tua 256 personnes (voir la plaque commémorative située square Marcel Ménager)[60], en blessa deux fois plus, et détruisit la plupart des équipements publics et industriels[61]. Sous les bombes, l'ancienne usine Cordier, la sous-préfecture, l’Œuvre Saint-Joseph, la gare, le lycée, etc. furent atteints autant que les logements ouvriers[62].
Treize soldats originaires de Fougères sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et sept pendant la guerre d'Algérie[54].
Ville pionnière de l'industrie de la chaussure, la ville perd une partie de ses usines lors du choc pétrolier de 1973, puis les autres ferment successivement[63].
À partir des années 1970, l'industrie s'est diversifiée : agro-alimentaire, ameublement, mécanique, verre, électronique, informatique et robotique. Fougères organise également un important marché au bétail. À partir des années 2000, la ville s'ouvre plus largement au tourisme, grâce à une mise en valeur de son château médiéval et de ses quartiers historiques.
Blasonnement : |
La ville de Fougères étant depuis le 11 novembre 1948 titulaire de la Croix de guerre 1939-1945, cette décoration accompagne depuis la figuration de ses armes.
Situé au nord-est de l'Ille-et-Vilaine, le Pays de Fougères compte 83 000 habitants. Cette population ne cesse de croître et représente 11,77 % de la population du département qui regroupent 977 449 habitants et 7 pays. Le Pays regroupe 58 communes, réparties dans quatre communautés :
Fougères est classée ville d'art et d'histoire depuis 1985. Elle abrite 24 monuments historiques et 87 bâtiments inventoriés[64].
Fougères bénéficie du label Tourisme et handicap depuis juillet 2011.
Le château, ainsi que ses abords, a été classé monument historique par liste de 1862, par arrêté du 4 juillet 1928 et par arrêté du 26 février 1953[66].
Un timbre postal représentant le château a été émis le 18 janvier 1960.
Depuis la Libération, six maires se sont succédé à la tête de la commune :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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[82] | Henri Rebuffé | Rad. | Directeur de La Chronique de Fougères Président de la délégation spéciale | |
Hippolyte Réhault | MRP | Industriel de la chaussure Conseiller de la République d'Ille-et-Vilaine (1946 → 1948) | ||
Jean Madelain | CD puis CDS | Directeur d'usine Sénateur d'Ille-et-Vilaine (1980 → 1998) Conseiller général de Fougères-Nord (1964 → 1988) Président du District urbain de Fougères (1967 → 1971) | ||
Michel Cointat | UDR puis RPR | Ingénieur agronome, ministre Député de la 5e circonscription d'Ille-et-Vilaine (1967 → 1986) Député d'Ille-et-Vilaine (1986 → 1988, élu au scrutin proportionnel) Député de la 6e circonscription d'Ille-et-Vilaine (1988 → 1993) Président du District urbain de Fougères (1971 → 1983) | ||
(démission) |
Jacques Faucheux | PS | Travailleur social Conseiller régional de Bretagne (1986 → 2004) | |
[83] | En cours (au 24 juin 2024) |
Louis Feuvrier | DVG puis DVC | Ingénieur EDF retraité Conseiller général de Fougères-Nord (1994 → 2015) Vice-président du conseil général d'Ille-et-Vilaine (2004 → 2015) Président du District puis de Fougères communauté (1983 → 2014) Réélu pour le mandat 2020-2026 |
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2005[84].
Ces deux villes sont également jumelées entre elles depuis 1964.
Fougères est une ville industrielle et son évolution démographique typique le montre très bien. Dans les années 1850, la ville bretonne « s'oriente dans la fabrication de chaussures en cuir pour résoudre une crise dans l'industrie du chausson ». Le succès est au rendez-vous (usine Cordier par exemple) et Fougères voit sa population augmenter de 124 % et passe de 9 344 habitants en 1856 à 20 952 en 1901, soit un gain de population, en moins de 50 ans, de 11 608 personnes (soit plus que la population de Vitré). Au début du XXe siècle, Fougères devient la capitale de la chaussure féminine : « […] plus de 12 000 ouvriers y sont répartis dans 40 usines. En 1946, on y fabrique 10,7 % de la production française pour les usages de ville et fantaisie et 7 % des chaussures de travail » (Jérôme Cucarull). La crise des années 1930 met en difficulté de qu'il faut bien appeler un district industriel, (Florent Le Bot). La fermeture en masse de PME et la concentration de l'emploi dans quelques entreprises (principalement Réhault, JB Martin, Morel et Gâté) offrent un second souffle à l'industrie fougeraise (4 500 salariés en 1966). Le ralentissement de la croissance durant la seconde moitié des années 1960, puis le choc pétrolier de 1973, provoquent une hécatombe dans le secteur de la chaussure, en particulier en février-mars 1976, avec la fermeture de trois entreprises (Réhault, Morel et Gâté, Maunoir) et le licenciement de 1 140 salariés. Depuis 2008 et la fermeture de Hasley, seule la société JB Martin maintient la tradition de la chaussure fougeraise (F. Le Bot, Laurence Héry). La population reprend une dynamique de croissance positive dans les années 2010, repassant au-dessus des 20 000 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[85],[Note 9].
En 2021, la commune comptait 20 653 habitants[Note 10], en évolution de +2,07 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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20 653 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Trente Glorieuses ont dynamisé Fougères et la ville a augmenté sa population jusqu’au recensement de 1975, arrivant à presque 27 000 habitants.
En 1975, la ville a profondément souffert de la crise pétrolière de 1973 et en a subi les contrecoups. La ville est sinistrée par des fermetures successives d’usines de chaussures, secteur en crise, et refuse l'implantation de l'entreprise Citroën sur son territoire[réf. nécessaire]. La ville a du mal à s’en remettre et voit sa population baisser.
Elle passe de 26 610 en 1975 à 19 820 en 2009 soit une baisse de 26 % en 34 ans, même si la périurbanisation compense cette diminution. Aujourd'hui la chaussure n'offre plus que quelques centaines d'emplois dans la ville : par exemple l'entreprise JB Martin reste à Fougères, même si elle a complètement délocalisé sa production en Asie.
La ville est de plus en plus en relation avec Rennes depuis l'inauguration de l'autoroute des Estuaires en 2000 qui permet de rejoindre Rennes en 30 minutes, et connaît un développement satisfaisant basé sur l'essor d'activités économiques plus diversifiées. Plus de 30 hectares de zones d'activités, entre l'autoroute et la ville centre, viennent donner de l'attractivité économique au territoire.
L'aire urbaine de Fougères compte 20 communes regroupant 42 818 habitants (2009) dont 46 % de cette population vient de la ville centre. Ce qui fait de l'aire urbaine fougeraise la 164e des 241 grandes aires urbaines de France.
Fougères était le siège de la chambre de commerce et d'industrie du pays de Fougères jusqu'en 2011, remplacée depuis par une délégation de la chambre de commerce et d'industrie de Saint-Malo-Fougères après la fusion de celles-ci[88].
En 2008, les principaux employeurs fougerais étaient le Centre hospitalier de Fougères, le groupe Sagem-Safran , Carl Zeiss Vision, la Ville de Fougères, les Transports Gelin, Carrefour (Sofodis), l'Association Jean-Baptiste Le Taillandier (AREP, lycées Notre-Dame-des-Marais, Edmond Michelet, Saint-Joseph, et Beau-Lieu), la cité scolaire Jean-Guéhenno, le Groupe Royer, Groom ainsi qu'Otima[89]
Le centre hospitalier du Pays de Fougères a achevé sa rénovation en 2013 : il propose l'accès à 13 services de soins, un service d'urgence, une maternité, 16 spécialités et 440 lits.
Les personnes âgées disposent de plusieurs structures adaptées : le foyer-logement Rebuffé, ouvert en 1987 dans les anciens locaux de l'entreprise Morel et Gaté à Bonabry, le foyer-logement des Cotterêts, et les EHPAD de Paron et la Chesnardière.
Un enfant autiste de 13 ans est mort en octobre 2022 à l'IME de Paron à Fougères, après avoir vomi et été retrouvé inconscient dans un couloir de l'établissement[90].
L'enseignement supérieur est présent à Fougères, notamment dans le domaine de la santé :
maternelles | écoles | collèges | lycées | |
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Public |
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Jean Guéhenno (général, technique et professionnel) |
Privé |
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Lycée polyvalent Jean-Baptiste Le Taillandier réparti sur trois sites : Notre-Dame des Marais, Edmond Michelet, Saint-Joseph. |
La ville compte 38 arbres remarquables. Plusieurs d'entre eux (séquoia, tulipiers, châtaignier, araucaria) sont visibles dans un parc privé boulevard Saint-Germain.
Fougères possède 5 quartiers :
Fougères participe au concours des villes et villages fleuris et obtient le label quatre fleurs (220 villes récompensées en France et cinq en Ille-et-Vilaine) pour la qualité de son aménagement et la gestion des espaces paysagers. Les panneaux l'indiquant sont situés à toutes les entrées de la ville.
Le réseau de bus de Fougères, nommé le SURF, est composé de cinq lignes de bus, et une sixième ligne est ouverte au 1er septembre 2018 (Beaucé-Carnot-Laignelet).
Le lieu de correspondance est la Place Carnot.
Fougères est également desservie par le réseau interurbain Illenoo (devenu BreizhGo depuis septembre 2018).
Fougères est desservie par l’autoroute des Estuaires (A84) reliant Caen à Rennes, et par la route nationale 12 qui traverse la ville d'est en ouest.
Depuis l’arrêt du trafic régulier de voyageurs entre Fougères et Vitré en 1972, seuls le fret et quelques trains de pèlerins ont continué à circuler jusqu’en 1991, date de fermeture de la gare de Fougères. Par la suite, le bâtiment a servi comme point de vente SNCF, jusqu'à sa démolition en 2001 pour laisser place à un complexe commercial.
Plusieurs dessertes journalières Fougères-Laval sont assurées par un car TER. Liaison supprimée le en raison de la faible fréquentation, les voyageurs étant redirigés sur la ligne BreizhGo vers Rennes
L’hypothèse de la construction d'une ligne de train Fougères-Rennes est souhaitée par une association créée en 2014 sans pour autant que ce projet ne soit étudié par les pouvoirs publics[95],[96],[97].
Dans l'ancienne usine Réhault, réhabilitée et rebaptisée les Ateliers, près de la cristallerie, logent de nombreuses associations ainsi que la Maison des associations. Plus de 100 associations sont répertoriées, dans le domaine du sport et des loisirs notamment[98].
La ville compte de nombreux équipements sportifs municipaux pour permettre aux habitants de pratiquer leur sport dans les meilleures conditions possibles:
D'autres équipements complètent l'offre :
D'autres centres sportifs existent également :
Chaque année la ville de Fougères invite quatre nations à participer à un tournoi de Basket. Ce tournoi concerne les U17 (âgées de 17 ans) ou les U16 (âgées de 16 ans) féminines. Pendant trois soirs (jeudi, vendredi, samedi), chaque nation s'affronte. En plus des matchs, a lieu un concours de 3 points où les basketteuses de chaque nation doivent marquer le plus de panier à 3 points.
À l'issue des trois matchs, la joueuse qui a marqué le plus de points est titrée « meilleur marqueuse du tournoi ».
Le premier tournoi fut en 1993, remporté par la Russie. La France a gagné le plus de victoires (7) devant la Russie (6) et l'Australie (3).
Le tour de France est passé à Fougères à six reprises :
L'association de formation et d'animation populaire — ou AFAP — est une association créée en 1976 dont l'objectif est « de rassembler les personnes désireuses de faire connaître et de développer les cultures traditionnelles en pays de Fougères (musique, danse et chant) ». Comptant près de 200 adhérents, elle organise tous les ans le prix Froger-Ferron[102].
Deux bagads, ensembles de musique traditionnelle bretonne, sont issus du pays de Fougères. Le Bagad Raoul II est le premier de la ville et un des premiers de Bretagne, créé en 1954 et rapidement baptisé Raoul II en l'honneur du fondateur de la ville de Fougères[103]. Le bagad Bro Felger a été créé à l'automne 2002 à Fougères. Membre de la fédération Bodadeg ar Sonerion, il concourt actuellement en 2de catégorie du championnat national des bagadoù et est présent dans de nombreux festivals en France.
Une école Diwan a été ouverte en 2016[réf. souhaitée].
Tous les ans, depuis plus de vingt ans, en juillet se tient dans l'enceinte du château le Festival des Voix de Pays, organisé par le Centre culturel Juliette-Drouet, géré par Fougères Communauté. Anciennement intitulé "Voix des pays", le festival a changé de nom en 2015[104].
La ville de Fougères est citée dans le refrain de la chanson La Blanche Hermine, de Gilles Servat. L'auteur l'utilise comme un symbole de la résistance bretonne où elle est accolée à la ville de Clisson en Loire-Atlantique.
La municipalité est engagée depuis 2022 dans la promotion du gallo et du breton à travers les signatures des chartes "du Galo, dam Yan, dam Vèr" et "Ya d’ar brezhoneg"[105].
Les presses de l'agglomération fougeraise sont :
Il existe des magazines d'informations locales édités sur l'agglomération, tels que La Lettre de Fougères communauté.
Il a existé à Fougères plusieurs radios libres qui ont été :
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