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dessinateur, lithographe, aquafortiste, caricaturiste, journaliste et romancier français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Albert Robida, né le à Compiègne et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un illustrateur, caricaturiste, graveur, journaliste et romancier français. Il est notoirement connu pour avoir été l'un des précurseurs des genres science-fiction, anticipation et fantastique.
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Nom de naissance |
Albert Jules Alexis Robida |
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Plusieurs de ses inventions et créations graphiques illustrent les technologies apparues un siècle plus tard, comme la télévision, la liaison en visiophonie, l'écran plat géant, le vidéoprojecteur, le cinéma chez soi, le réseau de communications individuelles de type Internet, le télé-commerce, l'enseignement à distance ainsi que les moyens de déplacement du futur comme les véhicules ou taxis volants ou encore les transports urbains similaires au Réseau express régional et l'ancêtre du train tube à très grande vitesse.
Son fils est l'architecte Camille Robida (1880-1938).
Fils d'un menuisier, Albert Robida étudie pour devenir notaire, mais dans l'ennui de telles études, il s'adonne à la caricature. En 1866, il dessine au Journal amusant puis dans diverses revues. En 1879, il imagine un personnage élevé par des singes, Saturnin Farandoul.
En 1880, avec l'éditeur George Decaux, il fonde sa propre revue, La Caricature, qu'il dirige pendant douze ans et dans laquelle Caran d'Ache, Louis Morin, Ferdinand Bac, Job, Maurice Radiguet[Note 1] font leurs débuts.
Il illustre des guides touristiques, des ouvrages de vulgarisation historique, des classiques littéraires : Villon, Rabelais, Cervantès, Swift, Shakespeare, Les Cent Contes drolatiques d'Honoré de Balzac, les Mille et une nuits. Il œuvre aussi dans un registre plus léger avec une histoire des maisons closes.
En 1885, il participe à la première Exposition internationale de blanc et noir et y obtient une médaille de bronze[1].
Entre 1891 et 1905, il fournit une soixantaine de planches à la revue La Nature de Gaston Tissandier[2].
Pour l'Exposition universelle de 1900, en aval du pont de l'Alma, il conçoit une reconstitution d'un quartier du « Vieux Paris »[3].
Lors de la Première Guerre mondiale, alors que ses enfants risquent leur vie pour la France, il s’engage lui aussi à sa façon, au travers de ses dessins qu’il relaie notamment par la presse. On peut noter sa participation à plusieurs périodiques. Il est possible de citer l’édition de guerre du Rire, le 21 septembre 1914, pour qui il donne cinq dessins, dont un fait la couverture. L'ennemi y est marqué du sceau de l'infamie que représente La Croix de fer. Ce travail lui permet également lui-même de se défendre : suspecté de dessiner au profit de l’ennemi[4], il participe au no 7 de La Baïonnette sur le thème « Leurs espions », le 19 aout 1915.
Sa renommée s'éclipse quelque temps après la Première Guerre mondiale.
Albert Robida a été redécouvert grâce à sa trilogie d'anticipation :
Il imagine ainsi dans La vie électrique le téléphonoscope, un écran plat mural qui diffuse les dernières informations à toute heure du jour et de la nuit, les dernières pièces de théâtre, des cours et des téléconférences : c'est l'ancêtre de la télévision moderne. Les aéronefs sont également bien implantés comme moyen de transport individuel et il y mentionne même un « train-tube électro-pneumatique » qui rappelle l'hyperloop d'Elon Musk. Le récit se déroule en 1953.
Outre ses qualités de visionnaire, son œuvre L'Horloge des siècles (1902), avec les changements de paradigmes qu'elle présente, annonçait déjà, selon certains de ses critiques, le Philip Kindred Dick du roman À rebrousse-temps[réf. nécessaire].
À la suite du succès de sa trilogie de science-fiction il devient l'un des dessinateurs de presse les plus imités au tournant du siècle[5].
Albert Robida est inhumé au cimetière de Croissy-sur-Seine, dans le tombeau familial dessiné par l'un de ses fils, l'architecte Camille Robida[6].
L'œuvre d'Albert Robida comporte au moins 60 ouvrages écrits, tous genres confondus (anticipation, aventure, jeunesse, histoire, tourisme, architecture, etc.) et 200 livres illustrés. Il a participé à 70 revues de presse et réalisé environ 60 000 dessins[7].
Henri Béraldi nomma en 1916 Albert Robida comme un caricaturiste prophète de la guerre de 1914[8].
En 1954, les Éditions Métal créent le grand prix du roman d'anticipation scientifique : « Ce prix comprend deux sous-sections qui s'appellent : le prix Rosny aîné, d'une part, qui couronne un ouvrage sérieux, sur des bases scientifiques exactes, et, d'autre part, le prix Robida, couronnant un ouvrage de philosophie humoristique, ou d'utopie toujours avec le côté humoristique. » Cette initiative n'a cependant qu'une existence éphémère. Car si le prix Rosny aîné[Note 4] a bien été remis une seule fois à Charles Henneberg le , le prix Robida n'a jamais été décerné[19].
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