Vire
ancienne commune française du département du Calvados De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Vire est une ancienne commune française du Bocage virois, située dans le département du Calvados (dont elle est une sous-préfecture) et la région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Vire Normandie.
Vire | |
La porte Horloge, façade occidentale. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados (sous-préfecture) |
Arrondissement | Vire (chef-lieu) |
Commune | Vire Normandie |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom de la Vire au Noireau |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Lyliane Maincent 2023-2026 |
Code postal | 14500 |
Code commune | 14762 |
Démographie | |
Gentilé | Virois |
Population | 10 869 hab. (2021) |
Densité | 483 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 19″ nord, 0° 53′ 21″ ouest |
Altitude | Min. 85 m Max. 225 m |
Superficie | 22,50 km2 |
Élections | |
Départementales | Vire (chef-lieu) |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Vire Normandie |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-vire.fr |
modifier |
Elle est peuplée de 10 869 habitants[Note 1].
Vire est située au nord-est du Massif armoricain, au sud d'un bassin entouré de collines, dans le pays du Bocage virois. La ville est à 30 km au nord-ouest de Flers, à 38 km au sud-est de Saint-Lô et à 60 km au sud-ouest de Caen. La ville est traversée du nord au sud par la route départementale 577 (ancienne N 177) de Villers-Bocage à Mortain et du sud-est à l'ouest par la D 524 (ancienne N 24 bis) d'Argentan à Granville. La D 674 (ancienne N 174) de Vire à Carentan se greffe sur la D 577 au nord de la commune. Flers, en direction de Paris, est accessible par la D 524, Saint-Lô par la D 674 et Caen par la D 577. Des routes plus secondaires permettent de relier Vire aux chefs-lieux de canton ou communes plus proches : Condé-sur-Noireau par la D 512 (ancienne N 812) à l'est, Aunay-sur-Odon par la D 55 au nord-est, Pont-Farcy et Tessy-sur-Vire par la D 52 au nord-ouest et Gathemo et Juvigny-le-Tertre par la D 76 au sud-ouest. La D 407, appelée « rocade de Vire », permet le contournement de la ville à l'est, de la D 674 à la D 524. La gare de Vire est sur la ligne de Paris-Vaugirard (Montparnasse 3) à Granville par laquelle Villedieu-les-Poêles, Flers et Argentan peuvent également être jointes. Vire est à 0 h 30 de Granville et à 2 h 30 de Paris.
L'agglomération est située sur la Vire, fleuve côtier dont elle partage le nom, à sa confluence avec la Virène. La Vire arrive sur le territoire par le sud en le délimitant avec celui de Saint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont. Après sa traversée du sud de la ville, elle marque, à partir du confluent de la Virène, la limite entre Vire et l’ancienne commune associée, Saint-Martin-de-Tallevende (que la Virène sépare de Saint-Germain-de-Tallevende), puis entre Vire et Coulonces. C'est sur ce dernier tronçon que le fleuve reçoit les eaux de l'Allière après que celle-ci a traversé le territoire de l'ancienne commune de Neuville, au nord.
Le territoire communal est au cœur d'une région communément appelée, notamment par les météorologues, collines de Normandie. Le relief présente un dénivelé important, notamment au sud, dans les Vaux de Vire, et sur l’ancienne commune de Saint-Martin-de-Tallevende. Le point culminant (225 m) se situe à l'est, à la sortie du territoire, sur la route de Condé-sur-Noireau. Le point le plus bas (85 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord.[réf. nécessaire]
Comme toute la Normandie, Vire bénéficie d’un climat océanique avec des étés frais et des hivers doux. Les stations météorologiques les plus proches sont celles de Caen-Carpiquet et de Granville-Pointe du Roc situées à 50 km. Celle d'Alençon-Valframbert est à 85 km. Le Bocage virois se différencie toutefois nettement pour la pluviométrie annuelle qui, à Vire, avoisine les 900 mm, les communes environnantes étant quant à elles plus arrosées[1]. Du fait du relief environnant, les hivers sont ordinairement plus enneigés qu'en plaine de Caen.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Vira en 1082[3], Castrum Viriœ 1210[4], Viriœ Castrum 1230[5], Vile et Chastel de Vile [6], Vyre en 1371[7].
Le fleuve côtier homonyme a donné son nom à la ville. C'est selon René Lepelley l'un des toponymes normands actuels les plus anciens, sinon le plus ancien. Son origine serait pré-celtique, dérivé d'une racine indo-européenne ver- ou var-, évoquant l'eau, qui se retrouve dans l'ancien nom de Saint-Lô, également sur le cours du fleuve, Briovera[8].
Le gentilé est Virois.
Vire fut de tout temps constamment fortifiée : camp préhistorique, oppidum gaulois, motte féodale entourée d'une palissade sous Guillaume le Conquérant, éperon barré par un robuste donjon carré à contreforts œuvre d'Henri Ier Beauclerc, isolée par une double enceinte au XIVe siècle flanquée de tours circulaires. Capitale du Bocage, Vire sera l'une des principales places fortes des ducs de Normandie, rang qu'elle conservera après le rattachement au royaume de France en 1204[9].
En 1123, Henri Ier Beauclerc, roi d'Angleterre et duc de Normandie, fait construire sur un éperon rocheux, contourné par un méandre de la Vire, un donjon carré muni d'une première enceinte, afin d'assurer la défense du duché contre les appuis extérieurs à ses opposants, telles les troupes du comte d'Anjou ou des seigneurs de Bretagne[a 1].
Cet ensemble est, à partir du milieu du XIIIe siècle, sur ordre de Saint Louis, complété par des remparts extérieurs. Cette deuxième enceinte n'est achevée qu'au début du XIVe siècle. Elle correspond aux actuelles tours de Geôle, Saint-Sauveur, aux Raines, de la Douve et à la porte Horloge[a 2]. Le un mandement de Charles V témoigne de la fortification de la ville, « […] à ses biens aimés bourgeois habitants de la ville de Vire » leurs accordant la remise d'une partie de leurs impositions pour « […] la fortification de la dite ville, et pour les aider à la garder »[10].
Lors de la guerre de Cent Ans, Vire est pillée en 1368 par les grandes compagnies[11]. Après le siège et la prise de Caen en par le roi d'Angleterre Henri V, la ville résiste plusieurs mois avant d'être prise en 1418 par les Anglais[12]. L'occupation anglaise provoque la résistance des paysans du bocage virois, et en 1436-1437, sous la conduite de Jean Boschier, la révolte est générale. Ses quatre à cinq mille insurgés sont taillés en pièces près de Saint-Sever. Parmi les morts on compte Olivier Basselin[10]. Cette occupation ne prend fin qu'en 1450 et aura été particulièrement brutale. Après son refus de livrer sa femme au sergent anglais Fields, Hugues Vaux, propriétaire de la plus grande ferme du village, est exécuté ; ce qui laisse la population dans un total désarroi. Quelques habitants profitent néanmoins de l'occupation anglaise, tel un certain Eugène Vergny qui fournit à Fields des renseignements sur les troupes françaises, puis se voit attribuer la ferme du susdit Vaux.
À la fin du Moyen Âge, la ville devient prospère, d'abord par les activités du cuir, puis par l'industrie drapière[13]. En 1562, dans le cadre des guerres de Religion, les protestants dévastent la ville[14],[15].
En 1619, la peste s'installe à nouveau à Vire[16].
Sous le règne de Louis XIII, comme bon nombre de constructions défensives du Moyen Âge pouvant servir d'éventuelles rébellions (huguenotes en particulier), le château et son enceinte sont démantelés sur ordre de Richelieu[b 1].
À la suite du traité de Paris, en 1763, l'industrie drapière locale perd un de ses principaux débouchés par la cession du Canada à l'Angleterre[a 3]. Parmi d'autres dont la charge des impôts, cet évènement contribuera à l'accueil favorable des Virois à la convocation des états généraux[a 3]. La Garde nationale est constituée à partir d' et le premier numéro de l'hebdomadaire Le Courrier des campagnes, favorable à la Révolution, parait le [a 4]. Sous la Terreur, les églises sont fermées, Notre-Dame devient un dépôt de fourrage, Sainte-Anne une écurie, Saint-Thomas un magasin à poudre et l'Hôtel-Dieu un hôpital militaire[a 4]. Un vaste transfert de propriété, profitant surtout à la bourgeoisie, résulte de la vente des biens nationaux[a 4].
À partir de 1795, les Chouans s'organisent dans le bocage sous la direction de Louis de Frotté. Début 1796, Vire est en état de siège. Une tentative de Hoche de pacifier la région échoue et le , les troupes de Frotté attaquent Vire que les gardes nationaux, aidés de renforts de tout l'ouest du Calvados, défendent victorieusement. Frotté se retire sur Gathemo où les prisonniers républicains sont libérés[17]. L'exécution de Frotté en met un terme à la Chouannerie normande[a 5].
Sur le chemin de l'exil, le , Charles X passe la nuit dans le château du Cottin[18]. Ses deux successeurs feront également un passage sur le trajet de Cherbourg : Louis-Philippe à l'aller le , le président Louis-Napoléon Bonaparte au retour le [18].
Au XIXe siècle, la ville est très active[19]. En 1857, un sous-préfet justifie le bas niveau des salaires ouvriers[20]. La ville résiste mal à l'industrialisation et subit une récession importante. Une forte tradition de compétence en botanique l'a fait néanmoins connaître, au point d'être considérée comme l'un des berceaux de la botanique moderne. Ses chercheurs et peintres d’histoire naturelle étaient renommés dans toute l’Europe[21].
À la suite de l'annexion, en 1871, de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne tout juste unifiée, un certain nombre d'entreprises textiles, notamment de Bischwiller, quittent l'Alsace et viennent s'installer en Normandie. Vire est, comme Elbeuf, l'un des principaux points de chute de cette migration, tout comme Châlons-sur-Marne dans le département de la Marne[22].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le vers vingt heures, comme beaucoup d'autres villes normandes, Vire subit les bombardements stratégiques alliés et est détruite à plus de 95 %[23]. Ceux-ci font environ 350 morts[a 6]. Les soldats américains du 1er bataillon du 116e régiment d'infanterie de la 29e division d'infanterie libèrent la ville le . Du au , ce régiment subit cent huit tués et quatre disparus dans la bataille[24].
La reconstruction s'effectue jusqu'au milieu des années 1960. L'architecte Marcel Clot est chargé, dès 1944, d'élaborer le plan de reconstruction et d'aménagement. Une vaste opération de déminage et de déblaiement se poursuit jusqu'en . Un remembrement urbain est alors effectué. Les réseaux et la nouvelle voirie sont créés[e 1]. La réalisation des nouveaux immeubles est suivie par l'architecte en chef de la ville Marcel Chappey, remplacé en 1949 par Claude Herpe. La première pierre de la reconstruction est posée le . La bibliothèque, dernier grand édifice public à être réédifié, est ouverte le [e 2].
Dans le cadre du plan Raymond Marcellin visant à réduire le nombre de communes, la commune de Saint-Martin-de-Tallevende est associée à Vire le [25].
Le , Vire intègre avec sept autres communes la commune de Vire Normandie[26] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Coulonces, Maisoncelles-la-Jourdan, Roullours, Saint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont, Truttemer-le-Grand, Truttemer-le-Petit, Vaudry et Vire deviennent des communes déléguées et Vire est le chef-lieu de la commune nouvelle.
La commune est titulaire de la croix de guerre 1939-1945.
Vire a fusionné avec des communes voisines :
Candidats ou listes ayant obtenu plus 5 % des suffrages exprimés lors des dernières élections politiquement significatives :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Liste des maires de 1790 à 1944
XXe siècle) : Collectif, Vire… Regards sur le 20e siècle, Vire, Éd. Association des collectionneurs virois, , 222 p. (ISBN 978-2-9502409-2-7 et 2-9502409-2-5) ; Charles-François Moulin : La Manche libre n°3403, édition Vire, 20 février 2010
Source partielle ( | ||||
octobre 1944 | 22 avril 1958 | André Halbout | RPF puis RS |
Pharmacien Conseiller général de Vire (1945 → 1958) Démissionnaire |
juillet 1958 | 22 mars 1965 | Bertrand Le Chevrel[Note 2] | DVD puis CD |
Chirurgien Conseiller général de Vire (1958 → 1970) |
22 mars 1965 | 25 mars 1971 | André Halbout | UNR puis UDR |
Pharmacien Député du Calvados (5e circ.) (1962 → 1967) |
25 mars 1971 | 24 mars 1989 | Olivier Stirn | UDR puis RPR puis UDF puis PS |
Ancien sous-préfet et chargé de mission Secrétaire d'État (1973 → 1978) Député du Calvados (5e circ.) (1968 → 1973, 1978 et 1981 → 1986) Député de la Manche (Manche puis 5e circ.) (1986 → 1988 et 1988) Conseiller général de Vire (1970 → 1988 et 1994 → 2001) |
24 mars 1989[41] | 28 mars 2014 | Jean-Yves Cousin | RPR puis UMP |
Inspecteur principal des impôts en disponibilité Député du Calvados (6e circ.) (2002 → 2012) Suppléant du député René Garrec (1993 → 1997) Conseiller régional de Basse-Normandie (1998 → 2001) Conseiller général de Vire (1988 → 1994 et 2001 → 2002) Président de la CC de Vire (2000 → 2014) |
28 mars 2014[42] | 31 décembre 2015 | Marc Andreu Sabater | PRG | Conseiller en formation continue Conseiller général de Vire (2002 → 2015) Président de la CC de Vire (2014 → 2015) Maire de Saint-Germain-de-Tallevende (2008 → 2014) |
Le conseil municipal était composé de trente-trois membres dont le maire et neuf adjoints. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Vire-Normandie le jusqu'en 2020 et Marc Andreu Sabater devient maire délégué de Vire. Il est élu maire de Vire-Normandie le [43].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
11 janvier 2016[44] | 22 mai 2023[45] (démission) |
Marc Andreu Sabater | PRG/MR puis LREM puis HOR |
Conseiller en formation continue Conseiller départemental de Vire Normandie (2015 → ) 14e vice-président du conseil départemental (2021 → ) Président de la CC Intercom de la Vire au Noireau (2017 → 2024) Réélu pour le mandat 2020-2026 |
3 juillet 2023[46] | En cours | Lyliane Maincent | Retraitée |
D’après le recensement Insee, Vire comptait 12 385 habitants en 2007 (soit une diminution de 3 % par rapport à 1999). La commune occupe le 743e rang au niveau national, alors qu'elle était au 688e en 1999, et le 6e au niveau départemental sur 706 communes.
En 2021, la commune comptait 10 869 habitants. Depuis 2004, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu au moyen d'enquêtes annuelles par sondage[Note 3].
Le maximum de la population a été atteint 1982 avec 13 709 habitants.
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
10 530 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (29,3 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (54 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 1,9 | |
9,8 | 15,4 | |
13,7 | 16,3 | |
21,0 | 19,1 | |
18,6 | 16,5 | |
18,9 | 17,5 | |
17,2 | 13,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 1,1 | |
5,9 | 9,4 | |
12,3 | 13,7 | |
21,0 | 20,4 | |
20,5 | 19,2 | |
20,3 | 19,0 | |
19,7 | 17,3 |
Formations dispensées : DUT Hygiène sécurité environnement, Licence professionnelle Gestion des risques en entreprises.
Journaux disparus, localisés à Vire[53] :
Vire a conservé de son passé un certain nombre de monuments[54], malgré sa destruction à près de 93 % lors de la libération de la ville en 1944.
Les ruines du donjon du XIIe siècle sont classées aux titre des monuments historiques[55].
Du côté est, situé en contrebas se dressait une courtine crénelée talutée qui enclot le « château de bas » ou « La plateforme ». Construite en 1590, elle venait compléter les fortifications et assurer une protection complémentaire. Elle sert actuellement de mur de soutien à la place du Château.
Située en contre-bas derrière le kiosque à musique de la place du château, la tour de Coulonces est la seule tour encore existante de l'ancienne enceinte castrale.
La ville, qui se développe sous la protection de la forteresse, n'est protégée par une enceinte (un quadrilatère peu régulier) qu'au XIIIe siècle[56], entre 1230 et 1270[9]. Au Moyen Âge, Vire se situe au centre d'un réseau de places fortes avec : Caen, Bayeux, Saint-Lô, Avranches, Saint-James, Mortain, Domfront, Falaise… La cité, qui est un important carrefour de routes, voit son bourg se développer rapidement autour de l'église Notre-Dame, et connaît au XIIIe siècle un important développement à la suite d'une activité croissante, entraînant la reconstruction de Notre-Dame (1230-1272) et l'édification des remparts, qui sont encore en travaux en 1295[57].
La muraille, de forme ovoïde, qui s'étendait au nord et nord-est du château sur le versant sud d'une colline, couronnant sa crête vers le nord, se développait sur une longueur de 700 mètres. Les murs qui avaient une épaisseur moyenne de deux mètres étaient composés d'une maçonnerie de granit gris lié au mortier constitué de sable de rivière, d'huile de colza et de chaux. L'enceinte urbaine, précédée par un fossé large d'environ sept mètres et profond de cinq, se rattachait aux fortifications du château. Elle était flanquée de six grosses tours à mâchicoulis et s'ouvrait vers l'extérieur par quatre portes dont les trois principales étaient protégées par deux tours avec herses et pont-levis : la porte de Martilly (ou Saint-Jean), la porte de l'Horloge et la porte Saint-Thomas.
En partant de l'ouest se succédait : la tour de Geôle (XVe siècle), la tour Basirel (puis Chasties-Moines) à l'angle nord-ouest de l'enceinte, la porte de Martilly (ou porte Saint-Jean) qui ouvrait sur la rue Notre-Dame, deux autres tours, dont la tour de la Douve (XVe siècle), soutenant la courtine qui se prolongeait le long de la rue de la Douve devenue depuis la rue Chênedollé jusqu'à la porte Gastinel (puis porte de l'Horloge, vers 1480), la porte Vieille ou Saint-Sauveur, la tour aux Raines, la porte Neuve qui n'est ouverte qu'en 1602, et enfin une dernière tour bâtie vers 1590 en appui sur le « château de bas ». Au pied de ce rempart, côté intérieur, court un chemin, le chemin du charriot, de trois mètres de large environ[57],[10].
La porte de Martilly s'ouvrait au nord, sur la route d'Avranches, Coutances et Saint-Lô. La porte de l'Horloge — qui en 1480 fut adossée à la porte Gastinel du XIIIe siècle — et la porte de Saint-Sauveur (porte Saint-Thomas avant 1546), située un peu plus bas, s'ouvraient toutes les deux à l'est, donnant sur les chemins de Caen, Falaise, Domfront. Deux bastions (boulevards), situés au delà du fossé, vers l'est, couvraient la porte Saint-Sauveur. Une quatrième porte, celle de la porte Neuve, s'ouvrait au sud et n'était protégée que d'un simple pont-levis et une contre-garde à l'ouest. Ces trois portes desservaient trois rues principales qui aboutissaient sur la place de l'église Notre-Dame, qui était alors le centre de la cité[57].
Les fossés sont comblés à partir de 1720 et remplacés par la rue des Remparts ; des pans de murailles sont abattus[9] et des maisons bâties au pied de la porte de l'Horloge. En 1735, le pont-levis de la porte Neuve est détruit et la porte de Martilly est rasée par ordre royal du [58]. Les destructions se poursuivent jusqu'en 1944, où la ville est la cible des bombardements.
De son passé médiéval, la ville a conservé, outre les vestiges de son château, la cathédrale Notre-Dame ; des fragments de remparts ; la tour aux Raines, tour d'angle du XIVe siècle près de la Vire, à l'extrémité sud de l'enceinte, à l'angle de la rue Valhérel, inscrite au titre des monuments historiques[59] ; une des deux tours de la porte Saint-Sauveur (XIVe siècle), ancienne porte dite porte Veille dont il ne reste que la tour nord, et qui s'ouvrait au droit de la rue Chaussée, inscrite au titre des monuments historiques[60], et la porte Horloge (XIIIe et XVe siècles), une des portes d'entrée de la ville, également classée au titre des monuments historiques[61]. Sa haute tour carrée de 33 mètres est le symbole de la ville. Quant à l'habitat, il devait probablement comporter plus de maisons en pierre que de colombages, vu le sol rocheux sur lequel s'est développée la cité médiévale[62].
Sur l'ancienne commune de Neuville, au nord du territoire, le château de Tracy fut le siège d'une châtellenie importante. Arcisse de Caumont, en 1857, en écrit : « […] dont les ruines étaient encore imposantes il y a quelques années et sur lequel on ne manque pas de documents historiques »[63].
L'andouille est la spécialité gastronomique de Vire.
La commune est une ville fleurie (une fleur) au concours des villes et villages fleuris[76].
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