Coutances
commune française du département de la Manche De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Coutances est une commune française, située dans le département de la Manche en Normandie. Elle est notamment connue pour sa cathédrale, son festival Jazz sous les pommiers. Coutances est sous-préfecture, le siège de la Cour d'assises de la Manche et celui de l'évêché de Coutances et Avranches. Elle est peuplée de 8 353 habitants[Note 1].
Coutances | |
La cathédrale, avec les clochers de Saint-Nicolas et de l'hôtel de ville à droite et celui de Saint-Pierre à gauche. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche (sous-préfecture) |
Arrondissement | Coutances (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage (siège) |
Maire Mandat |
Jean-Dominique Bourdin (DVC) 2020-2026 |
Code postal | 50200 |
Code commune | 50147 |
Démographie | |
Gentilé | Coutançais |
Population municipale |
8 353 hab. (2021 ) |
Densité | 668 hab./km2 |
Population agglomération |
8 757 hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 43″ nord, 1° 26′ 43″ ouest |
Altitude | Min. 12 m Max. 150 m |
Superficie | 12,51 km2 |
Type | Petite ville |
Unité urbaine | Coutances (ville-centre) |
Aire d'attraction | Coutances (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Coutances (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-coutances.fr |
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Coutances est située à l'ouest du Cotentin, à 12 km de la côte ouest. Le centre de la ville est situé sur un promontoire dont la cathédrale constitue le point culminant. En contrebas coule la Soulles, affluent du fleuve côtier la Sienne. La topographie de la ville lui a parfois valu le surnom de « Tolède du Cotentin ». L'agglomération est à 28 km à l'ouest de Saint-Lô, à 76 km au sud de Cherbourg-en-Cotentin, à 88 km à l'ouest de Caen et à 127 km au nord de Rennes[1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000 mm, avec 14,6 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 092,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,2 | 3 | 4,4 | 5,9 | 8,8 | 11,6 | 13,4 | 13,4 | 11,3 | 9,1 | 6 | 3,6 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 6 | 6,3 | 8,2 | 10,3 | 13,3 | 16,1 | 17,9 | 17,9 | 15,8 | 12,7 | 9,2 | 6,5 | 11,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,8 | 9,6 | 12 | 14,7 | 17,8 | 20,6 | 22,5 | 22,5 | 20,3 | 16,4 | 12,3 | 9,4 | 15,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,4 17.01.1985 |
−13 10.02.1986 |
−5,4 15.03.1987 |
−2,5 11.04.06 |
−1,1 06.05.19 |
2,7 17.06.1985 |
4,6 05.07.1984 |
3,9 31.08.1986 |
0,5 21.09.1986 |
−2,8 30.10.1997 |
−5,5 30.11.10 |
−7,1 11.12.1991 |
−14,4 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,5 15.01.1975 |
21,5 27.02.19 |
24,6 30.03.21 |
26,9 19.04.18 |
30,5 27.05.05 |
34,4 29.06.19 |
39,5 18.07.22 |
38,9 05.08.03 |
33 14.09.20 |
28,6 02.10.23 |
21,9 01.11.15 |
16,6 06.12.1979 |
39,5 2022 |
Précipitations (mm) | 109,6 | 86,5 | 75,6 | 71,7 | 68,9 | 64,5 | 67,3 | 79,6 | 82,4 | 120 | 122,3 | 144,4 | 1 092,8 |
Au , Coutances est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Coutances[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Coutances, dont elle est la commune-centre[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44 %), zones urbanisées (22 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,8 %), terres arables (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), forêts (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le transport urbain Cosibus est entré en service le . Le bus traverse la ville du nord au sud, et vice-versa, passant notamment par la gare SNCF, le lycée Lebrun, l'hôpital, la place Wood et la Louverie[16].
Depuis le [17], la ligne 1 est prolongée à certaines heures vers Monthuchon. Une seconde ligne est mise en service reliant la ZA Délasse à Saint-Pierre-de-Coutances et, aux heures de pointe, Bricqueville-la-Blouette.
Le prix d'un voyage est de 0,50 € et un abonnement mensuel coûte 5 €, rechargeable sur la carte de transport régional Atoumod[18]. L'organisation du service est assuré par Normandie Voyages, filiale de Transdev[19].
Le nom de la ville est attesté sous les formes Cosedia au IVe siècle[20]. Le nom de Cosedia est sous la forme plurielle (plutôt qu'un locatif), Cosediæ sur l'Itinéraire d'Antonin, mais Cosedia sur la Table de Peutinger. Il représente le nom primitif de Coutances, et fut remplacé par ce dernier au IXe siècle.
Le nom de la ville est aussi attesté sous la forme Constantia dans la Registre des Dignitaires et le Res gestae d'Ammien Marcellin[21].
Selon Orderic Vital : Hic [Flavius Constantius Chlorus] in Neustriam civitatem condidit quam a nomine suo Constantiam nominavit, c'est-à-dire qu'il établit clairement un lien entre Constance Chlore et le nom de la cité.
Ceci est contesté par René Lepelley pour qui le toponyme gaulois Cosedia a subi l'influence du latin *consedia, déverbal de considere « être assis », le n précédant un s n'étant plus prononcé en bas latin, une réaction savante l'aurait rétabli. Le changement de *consedia en Constantia — de constare « demeurer », « être debout » — correspondrait à une volonté de rendre plus dynamique le nom de la ville, soit « la cité inébranlable ». Le nom des empereurs romains — selon lui, Constance II et Constantin II — n'aurait qu'influencé ce changement du IVe siècle[22]. La cité donnera son nom au Cotentin.
Homonymie avec Constance (Allemagne), Constanza (Roumanie) et Cottance (Loire, Constantia 971), Constância au Portugal.
Le gentilé est Coutançais.
Des fouilles réalisées au lieu-dit Le Petit Vaudôme ont mis au jour une occupation gauloise[23].
Chef-lieu du peuple celte des Unelles, la ville de Cosedia prend au IIIe siècle le nom de Constantia sous le règne de l'empereur Constance Chlore [24] auquel on attribue les premières fortifications, en 296, dans le cadre du Litus Saxonicum. En tant que tétrarque entre 292 et 306., Constance Chlore a été chargé du gouvernement des Gaules. La ville, siège du diocèse de Coutances, était également le siège de la légion Prima Flavia Gallicana Constantia[25] (première légion flavienne). Le nom de la région de Constantia, ou pagus Constantinus, a évolué en Cotentin.
À l'époque gallo-romaine, elle est habitée et traversée par une voie romaine[26]. Au Ier siècle, la ville s'étendait probablement sur plus de 46 hectares, puis son emprise territoriale s'est rétractée progressivement[21]. Au IVe siècle, Constantia devient le siège d'un préfet militaire relevant du Tractus Armoricanus et Nervicanus.
C'est un site fortifié de hauteur, d'origine probablement protohistorique, qui a été logiquement choisi, a l'époque franque, comme implantation du siège épiscopale de Coutances[27],[Note 5].
Son premier évêque fut saint Éreptiole au Ve siècle (vers 430-473)[28], qui construisit une église, en bois, sur le lieu d'un temple gallo-romain[29].
Le « comté de Coutances » (pagus constantiensis) avec tous ses revenus est donné en 867 aux Bretons à la suite du traité de Compiègne[30]. En 886, la ville est détruite par les Vikings. En 889, lors d'une nouvelle incursion viking, la ville est à nouveau pillée[31], et avant que ceux-ci n'avancent sur Saint-Lô[32], vers 890, ils massacrent ses habitants et l'évêque de Coutances, Lista[31]. Le siège épiscopal est alors transféré à Saint-Lô, puis à Rouen[33], où les évêques s'installent dans l'église Saint-Sauveur et où ils resteront jusque dans le premier quart du XIe siècle[34]. Vers 935, le comté de Coutances fut donné à un chef viking nommé Harald accompagné, selon Guillaume de Jumièges, de 60 navires armés[34].
En 1002, le duc de Normandie Richard II, après avoir aidé le roi des Francs Robert II le Pieux à conquérir la Bretagne, repousse près de Coutances le roi anglo-saxon Æthelred le Malavisé et sollicite l'aide de Scandinaves pour lutter contre le comte de Chartres, Eudes II de Blois[35]. Vers 1026, la cité est donnée en douaire par le duc Richard III en 1026 à sa fiancée la duchesse Adèle de France comme le précise le dotalitium (acte de la dot)[36]. C'est à partir du XIe siècle et l'arrivée de l'évêque Geoffroy de Montbray (1093), compagnon de Guillaume le Conquérant, que « renaît » la ville, avec une nouvelle cathédrale romane et des fondations de communautés religieuses.
La ville n'est entourée d'une enceinte qu'après Guillaume le Conquérant[24], bien qu'elle dût être fortifiée dans la première période (IIIe siècle).
Il s'y est tenu, pendant plusieurs siècles, une « foire de la Saint-Michel », dont l'origine remonte au XIIIe siècle, drainant des marchands vers la commune[37].
En 1204, le duché de Normandie est annexé par le roi de France et la cathédrale romane est « habillée » en style gothique normand, sous l'impulsion d'Hugues de Morville (1160-1238) évêque de 1208 à 1238, fondateur également de l'hôtel-Dieu[38]. De nombreuses traces romanes sont en effet dévoilées lors de la visite guidée complète de la cathédrale. Saint Louis y séjourne en 1256 et 1269[33].
La ville eut à souffrir des ravages de la guerre de Cent Ans[Note 6]. En 1355, à la suite du traité de Valognes entre Charles le Mauvais et le roi de France Jean le Bon, qui fait suite et confirme celui de Mantes, le Navarrais conserve le clos du Cotentin avec la ville de Cherbourg, les vicomtés de Carentan, Coutances et Valognes[39].
Après le siège et la prise de Caen en par le roi d'Angleterre Henri V, la ville ouvre ses portes aux Anglais[40]. Elle a alors pour capitaine Nicole Painel[41]. Les Anglais la conserveront jusqu'en 1449, date à laquelle, le connétable de Richemont avec l'armée royale de Charles VII prend la ville au bout de trois jours[42]. Ses murailles sont abattues en 1465, en représailles, sur ordre de Louis XI, à cause de l'alliance de la ville avec le duc de Bretagne[24], lors de la guerre du Bien public.
Dès la Renaissance, l'industrie du livre fait prospérer la ville.
En 1487, le roi Charles VIII passe à Coutances[33]. En 1499, Jean Hélye, prêtre et chapelain de la cathédrale, fonde le collège de Coutances, en donnant un manoir proche de l'actuelle rue Saint-Nicolas[43]. En 1532, c'est François Ier qui passe à Coutances[33]
Pendant les guerres de Religion, en 1562, la cathédrale est pillée par les Huguenots de François de Bricqueville de Colombières. Ils capturent l'évêque Arthus de Cossé et l'obligent, à Saint-Lô, à parcourir la ville à l'envers sur un âne mitré, la queue de l'animal entre les mains.
Jusqu'en 1569, l'évêque de Coutances exerçait une juridiction sur les îles Anglo-Normandes.
En 1625, la peste frappe à nouveau Coutances ainsi que tout le Cotentin[44], et en 1639, la ville est troublée par la révolte des Nu-pieds qui s'opposaient à l'extension de la gabelle[33].
À la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle la ville a pour gouverneur Charles Michel (1678-1712), également seigneur de Camprond, Cambernon, et autres lieux[45]. Louis XIV avait engagé le domaine et vicomté de Coutances au comte de Toulouse, Louis-Alexandre de Bourbon[46],[Note 7].
Au début du XVIIIe siècle, le baron Louis-Marie Duhamel, maire de la ville et passionné d'urbanisme, fait percer les boulevards qui désengorgent le centre-ville et créent d'agréables promenades plantées.
En 1789, la ville devient pour quelques années la préfecture de la Manche avant de laisser sa place à Saint-Lô[33].
En 1853, est inauguré le premier lycée d'État[33].
Durant la Grande Guerre, Coutances accueille un grand nombre de blessés de guerre, jusqu'à 1 600 pour une population s'élevant alors à 6 500 habitants. C'est également une ville de garnison, notamment pour des militaires belges[47]. Lors du conflit, 226 coutançais y laissent leur vie.
L'affaire criminelle Émile Jégaden se déroule à Coutances et y est jugée par la cour d'assises de la Manche le [48].
La ville est occupée par les Allemands de 1940 à 1944. En , la ville est détruite par plusieurs terribles bombardements qui font plus de 300 morts, mais épargnent la cathédrale. La ville est libérée par les Américains le [33].
Un hold-up retentissant se déroula à la poste de Coutances en . L'affaire Marcel Marie et Roger Lemosquet fut jugée aux assises de la Manche[48].
Moins touchée que Saint-Lô, Coutances accueillera provisoirement la préfecture de la Manche pendant plusieurs années. L'architecte chargé de la reconstruction, Louis Arretche (qui s'occupe également de Saint-Malo) s'attachera à lui redonner son âme tout en la dotant des équipements modernes. Le général de Gaulle sera de passage à Coutances, en 1944 et 1960[33].
En 1965, Coutances (7 806 habitants en 1962) absorbe Saint-Nicolas-de-Coutances (800 habitants)[49],[50].
En mars 2008, la liste du maire UMP sortant, Yves Lamy, est élue avec 51 % des voix au second tour contre 30 % pour la liste de l'union de la gauche menée par Christiane Durchon (Les Verts) et 19 % pour la liste centriste d'Étienne Savary (MoDem). La majorité dispose donc de vingt-trois sièges. quatre reviennent à la coalition de gauche et deux pour le MoDem[51].
Les résultats aux diverses élections dénotent une position traditionnellement à droite sur l'échiquier politique.
Présidentielle 2007 : Nicolas Sarkozy (UMP) arrive en tête avec plus de 30 % des voix. Ségolène Royal (PS) arrive en seconde position. La surprise arrive au second tour où la candidate socialiste arrive en tête avec 51 % des suffrages.
Législative 2007 : Alain Cousin (UMP), député sortant est réélu très largement à la députation avec plus de 60 % des suffrages. Il avait frôlé l'élection dès le 1er tour avec 49 % des votes face à son opposante, Danielle Jourdain-Menninger, qui ne récolte que 18 % à chaque tour et ne confirme pas la bonne percée faite par Ségolène Royal. On voit ici l'attachement coutançais à ses figures politiques et aux notables.
Européenne 2009 : la liste UMP récolte 26 % des suffrages devant la liste Europe écologie qui obtient 20 %. Les socialistes n'obtiennent que 16 %. Là encore, la tendance se confirme même si le bon score des écologistes reste une surprise à l'instar du national.
Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et sept adjoints[52].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[54].
En 2021, la commune comptait 8 353 habitants[Note 8], en évolution de −3,86 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Coutances a compté jusqu'à 9 930 habitants en 1982.
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
8 789 | 8 408 | 8 353 | - | - | - | - | - | - |
1962 | 1965 | - | - | - | - | - | - | - |
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800 | fusion | - | - | - | - | - | - | - |
Lors du recensement de 2007, l’arrondissement de Coutances enregistre la plus forte hausse de population de la Manche, surtout sur la côte et autour de Coutances. Si la ville de Coutances est en très légère baisse par rapport à 1999 (-0,4 %), des communes comme Blainville-sur-Mer, Gouville-sur-Mer, Pirou ou Saint-Sauveur-Lendelin affichent une hausse de population de plus de 20 % en huit ans. D'autres, comme Quettreville-sur-Sienne, Montmartin-sur-Mer ou Lessay ont connu une hausse comprise entre +10 % et +20 %. Selon la Direction départementale de l'équipement, la démographie du Coutançais progresse plus rapidement que la moyenne française depuis 1999.
L'économie coutançaise est fortement tournée vers l'agro-alimentaire. Le groupe Agrial est une coopérative agricole et société de transformation agro-alimentaire, de dimension nationale et internationale, dont une partie des activités est basée à Coutances. La ville abrite également un abattoir à bovins de la Socopa.
Dans le domaine des hautes technologies, Elvia, une entreprise fabricante de circuits imprimés, est implantée à Coutances.
Historiquement, Coutances est surtout connue pour être la capitale judiciaire de la Manche avec son tribunal de grande instance, le tribunal de commerce, sa maison d'arrêt, et son pôle d'instruction, tandis que Saint-Lô est la capitale politique et administrative et Cherbourg la capitale économique.
Malgré la crise, Coutances reste commercialement attractive. En effet, l'année 2009 est riche en nouvelles installations : Picard, Koodza, Kiabi… Depuis 10 ans maintenant, Coutances concentre son activité économique sur sa périphérie et notamment sur la Zone industrielle de la Mare où sont installés : Leclerc, Buro +, plusieurs concessions automobiles, Oncle Scott's, Etap hôtel, La Halle au Sommeil…
Le centre-ville reste stable en matière de construction, mais reste actif au niveau des mutations : de nombreuses banques ouvrent dans le centre, de même que des agences immobilières...
Coutances est dénommée « commune touristique » depuis [58].
Coutances est une des villes de France qui compte le plus d'établissements scolaires par rapport à sa population. On dénombre ainsi :
Le pays de Coutances est classé Pays d'Art et d'Histoire.
Le jardin des plantes (Second Empire)[29], inscrit aux monuments historiques[68], est un des plus remarquables de la région. Situé dans la cour du musée Quesnel-Morinière, il fut créé vers 1852. De nombreuses compositions florales y sont réalisées chaque année. La ville est également entourée d'une ceinture de boulevards plantés d'alignements de tilleuls formant des promenades ombragées prisées des Coutançais, ainsi que le jardin Flore et Sens d'1,5 ha[29].
Le parc médiéval de l'Évêque (XIe – XVIIIe siècles)[29], ancien parc de l'évêque (privé), avec réserve de chasse, glacière et fontaine ferrugineuse, est inscrit aux monuments historiques[69].
Coutances est une ville fleurie ayant obtenu trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[70].
D'azur à trois colonnes d'argent rangées en fasce, au chef de gueules chargé d'un léopard d'or armé et lampassé d'azur[71]. Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie. Les colonnes représentent la constance. Elles n'ont rien à voir avec l'aqueduc (XIIIe siècle) qui avait seize arches. Le blason de Coutances est attesté dès le XVIe siècle. |
Au niveau des activités, il y a :
Coutances est jumelée avec les villes suivantes[74] :
Ces jumelages prennent leur intérêt dans le cadre scolaire notamment, où des échanges sont organisés entre les établissements.
Au moins cinq auteurs influents de la littérature française font allusion à Coutances dans leur œuvre, ou y sont liés par leurs orgines :
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