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ancienne commune française du département du Morbihan De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bieuzy [bjøzi] (aussi appelée Bieuzy-les-Eaux pour la distinguer de Bieuzy-Lanvaux ancienne trève de Pluvigner) est une ancienne commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Pluméliau-Bieuzy.
Bieuzy | |
Façade de la chapelle Saint-Gildas. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Centre Morbihan Communauté |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué | Alain L'Aigle |
Code postal | 56310 |
Code commune | 56016 |
Démographie | |
Gentilé | Bieuzyate |
Population | 771 hab. (2016 ) |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 59′ 00″ nord, 3° 03′ 46″ ouest |
Altitude | 90 m Min. 37 m Max. 176 m |
Superficie | 18,98 km2 |
Élections | |
Départementales | Pontivy |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Pluméliau-Bieuzy |
Localisation | |
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Bieuzy présente un paysage vallonné dont le points les plus hauts se trouvent dans la partie nord de la commune : 176 mètres au sud de Kerrault, 167 mètres au Bois de Sapin, 160 mètres près de Saint-Samson ; les points les plus bas sont dans la vallée du Blavet (à 48 mètres à son entrée dans la commune et à 37 mètres à sa sortie). Le bourg est vers 100 mètres d'altitude.
À l'ouest le Houé, dit aussi "ruisseau de Bieuzy", affluent de rive droite du Blavet, sépare Bieuzy de Melrand.
Commune avec un riche passé historique, Bieuzy nous offre une vue panoramique au belvédère de Castennec (la presqu'île de Castennec, curiosité géographique formée d'une presqu'île abrupte qu'enserre le Blavet par un méandre large puis très resserré.un lobe convexe de méandre du Blavet, a environ 1 200 de long sur 600 mètres de large), un ancien camp romain où passait la voie romaine de Darioritum (Vannes) à Vorgium (Carhaix-Plouguer).
La ligne ferroviaire d'Auray à Pontivy traverse le tunnel le méandre de Castennec, franchissant à deux reprises le Blavet, en amont et en aval de ce méandre. Bieuzy ne disposait pas de gare sur son territoire, mais était desservi par la gare de Saint-Nicolas-des-Eaux.
Le Blavet est canalisé et reste ouvert à la navigation touristique, mais les falaises de rive droite, côté Bieuzy, escarpées et boisées, ont empêché son utilisation au profit de la commune, sauf pour le camping de la Couarde situé à l'extrémité du méandre de Castennec. Les maisons éclusières et le chemin de halage sont côté Pluméliau, où se trouve aussi le port fluvial de Saint-Nicolas-des-Eaux.
Le territoire de cette ancienne commune est traversé par la D 1 venant de Locminé et Remungol, qui traverse le Blavet à Saint-Nicolas-des-Eaux, et continue son tracé en direction de Bieuzy et Guern. Le bourg, assez isolé, est seulement desservi par la D 156 et des routes secondaires.
Attestée sous les formes Sanctus Bilci en 1125 puis Beuzi en 1288 [1]. La paroisse était aussi appelée "Saint-Bilce",
Le nom breton de la commune est Bizhui. Il vient de saint Bieuzy, dit aussi saint Bilce (saint fêté le 24 novembre et dont le nom vient probablement du vieux breton biu, bihui[2], « vivant »[3]).
Le dolmen de Kermabon se trouve dans la partie centrale de la commune. Un peulven existait encore vers le milieu du XIXe siècle sur les bords du Blavet[4].
Le site du Castennec correspond à un ancien oppidum gaulois devenu par la suite un camp romain, nommé Coarda ou Guarda, puis une cité connue sous le nom de Sulim (nom indiqué sur la Table de Peutinger), en l'honneur de la déesse solaire Sulis qui y était honorée[Note 1].
Cette ville connaît un essor notable en raison de sa situation sur la voie romaine précitée qui venait de Darioritum en passant par Colpo et Guénin, qui entre dans Pluméliau près du hameau de Talforest, traverse les villages de Ty-Avel et Kermaniec, et traverse le Blavet à Saint-Nicolas-des-Eaux « sur un pont fort ancien et fort délabré qui a été démoli il y a peu de temps » écrit un auteur non identifié en 1847. La voie franchit la colline de Castennec sur son côté oriental par une pente assez douce, et poursuit vers le village de la Motte, passant ensuite au nord de Bieuzy[5].
Une autre voie venant de Tours et d'Angers et allant jusqu'à l'Aber-Wrac'h, passait par Rieux, Castennec, Vorgium (Carhaix)[6].
Bieuzy, saint fêté le 24 novembre, est un disciple de saint Gildas, les deux missionnaires gallois et écossais séjournant selon la légende en 538 dans une grotte située sur les bords du Blavet (saint Gildas avait fondé auparavant le monastère de Saint-Gildas-de-Rhuys).
Saint Gildas remonta la vallée du Blavet avec son compagnon Saint Bieuzy. Ils s'installent dans un ermitage constitué d'une grotte creusée dans un amas de rochers de plus de 50 mètres de hauteur sur la rive droite du Blavet, au pied de la colline de Castennec, et y construisent un oratoire. Dans les ruines du temple romain dédié à Sulis, Gildas trouve une idole sculptée ; il démolit ce qui reste du temple et construit avec ces pierres une chapelle. Une autre chapelle est construite au lieu-dit "La Couarde" avec les pierres de l'ancien camp romain[5].
Cet ermitage, implanté pour christianiser le peuple breton, est devenu au XVe siècle la chapelle Saint-Gildas. Saint Bieuzy se charge plus particulièrement de l'instruction des habitants du pays et donna naissance à un centre paroissial. Le recteur Bieuzy laisse plus tard le nom au village. Selon l'hagiographe Guy Autret de Missirien, saint Bieuzy est l'auteur d'un curieux miracle. Vers 570, un valet lui demande d'interrompre sa messe pour aller guérir la meute des chiens de son seigneur atteinte de rage mais Bieuzy refuse. Le seigneur breton furieux vient lui fendre le crâne avec un glaive (une hache, couteau ou coutelas selon les versions de la légende), le coup étant si violent que l'outil y reste planté. Bieuzy aurait trouvé la force de parcourir à pied 80 kilomètres pour se rendre à l'abbaye de Rhuys où il meurt sous la bénédiction de son maître saint Gildas. La légende raconte aussi que le seigneur de retour chez lui trouve tous ses animaux (chevaux, animaux de ferme) enragés et que les chiens mordent à mort le tyran et ses serviteurs[7].
Les invasions normandes firent disparaître les établissements créés par Gildas et Bieuzy.
En 1066 des moines de l'abbaye Saint-Florent de Saumur fondent un prieuré et une aumônerie de lépreux, dénommés Saint-Nicolas-du-Blavet, sur la rive gauche du Blavet, face à Castel-Noec [Castennec] (ce prieuré ferme en 1203 car il n'y restait qu'un moine). En 1120, Alain du Porhoët, qui a reçu en apanage la partie ouest du Porhoët , construit une forteresse féodale à Castel-Noëc[8], qu'il dénomme "Roc'han"[Note 2]. Mais dès 1228, Alain transporte le siège de la seigneurie sur l'Oust, à Rohan, même le territoire resta sous l'emprise des Rohan jusqu'à la Révolution française[9].
En 1124 ce même Alain du Porhoët (qui se fait désormais appeler Alain Ier de Rohan, fait don de la presqu'île de Castennec aux moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon, lesquels y créent un prieuré (abandonné au XVe siècle) et une chapelle sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Couarde et une nouvelle paroisse est créée, englobant Castennec.
Un troisième prieuré est créé par les moines de Saint-Gildas de Rhuys à proximité de l'ancien ermitage de saint Gildas, son prieur s'installant au Prioldy ("maison du prieur" en breton). Ils reconstruisent la chapelle fondée naguère par Saint Gildas[5].
Selon un aveu de 1471, Bieuzy était au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan ; Castennec (alors dénommé Châteaumoix) en faisait également partie[10].
Au début du XVIe siècle Jean II de Rohan fait don des ruines du château féodal au seigneur de Rimaison, lequel fait construire une chapelle dédiée à la Trinité à l'emplacement de l'ancienne église paroissiale de Castennec et un nouveau château, le château de Rimaison[5], peut-être en 1579, par Michel de Rimaison, lequel est décédé vers 1587[11].
La seigneurie de Rimaison appartenait en 1426 à Eon de Rimaison, puis à ses héritiers (par exemple à Michel de Rimaison en 1530, à Jacques de Rimaison en 1570, et à Louis de Rimaison en 1593 ; elle passa ensuite aux mains de la famille de Kergorlay, puis à celle de Cleuz[12].
Le prieuré de la Couarde est ruiné au XVIIe siècle, mais la statue antique (probablement celle enfouie par Saint Gildas, qui aurait été exhumée) qui s'y dressait faisait l'objet de pratiques superstitieuse païennes[5].
« Une statue d'origine orientale dominait une boucle du Blavet à Bieuzy-les-Eaux. Pour les contemporains, c'était une Vénus et son culte impliquait peut-être de s'accoupler auprès d'elle pour guérir une stérilité. En 1661, l'évêque de Vannes obtint que le comte Claude de Lannion[Note 3], seigneur de Quinipily, la fit jeter dans la rivière. Trois ans plus tard elle est remise en place. En 1670, l'évêque envoie des ouvriers la détruire. Craintivement superstitieux, ils se contentent de la jeter à nouveau dans le Blavet après avoir entaillé un bras et un sein. Vers 1696, un seigneur de Baud la fait retailler et installe dans le parc de son château cette Vénus de Quinipily qu'on y voit encore aujourd'hui »[13].
Jean-Baptiste Ogée écrit en 1778 :
« Dans cette paroisse [Bieuzy], sur la rivière de Blavet, on voit les vestiges d'un ancien temple consacré à Vénus. C'est parmi les ruines de ce temple qu'on trouva la statue gigantesque qu'on voit aujourd'hui dans la cour du château de Quinipili. Les habitants de la campagne avaient tant de vénération pour elle, qu'ils lui rendaient le culte le plus assidu. Les Évêques, voulant abolir ces criminelles pratiques, prièrent, dans le seizième siècle, le Seigneur de Lannion, gouverneur des villes de Vannes et d'Auray, de la faire transporter à son château de Quinipili. Ce Seigneur, à qui elle n'appartenait pas, l'acheta du possesseur, et envoya ses vassaux la chercher. Ceux-ci trouvèrent, en arrivant au temple, une troupe de paysans qui s'opposèrent violemment à l'enlèvement de cette idole. Il fallut en venir aux mains pour décider laquelle des deux parites la posséderait. La victoire demeura à ceux de Quinipili, qui transportèrent cette statue au château de leur Seigneur, où elle fut placée dans la cour. Les gens de la campagne étaient si persuadés de sa puissance, qu'ils allaient en secret lui rendre leurs hommages, et lui faire des offrandes, à Quinipili. Il n'y a pas encore cinq ans qu'on trova des pièces de monnaie dans une espèce de bassin qui est devant elle. Si l'on fait attention à sa grosseur et à son poids, on a peine à concevoir comment on a pu la transporter où elle est actuellement. Cette statue a causé entre les maisons de Lannion et de Rohan un procès dont on ignore la décision[14]. »
Cette paroisse très ancienne est nommée pour la première fois en 1125 sous le nom de Saint-Bilci. Selon A. Marteville et P. Varin, Bieuzy aurait été d'abord une trève de Melrand et aurait porté le nom de Notre-Dame-de-Bonne-Fontaine[4]. La liste de ses recteurs est disponible sur un site Internet[15].
La famille de Rimaison a laissé de nombreuses traces architecturales à Bieuzy : les vestiges témoignent de la richesse du château lors de sa construction au XVIe siècle et plusieurs fermes, souvent à étage, situées dans le voisinage, qui en étaient des métairies, également (le Couedo, le Divot, Kerroc'h), ainsi que le moulin de Rimaison. Michel de Rimaison fit aussi de nombreuses donations aux édifices religieux avoisinants[9].
Des manoirs ont également existé dans la paroisse (Kertanguy, Kerautum, Kerguen), mais ils ont disparu depuis longtemps.
Le recteur de Bieuzy relate une crue dévastatrice qui eut lieu le et emporta la plupart des ponts enjambant le Blavet.
« Le 24ème jour d'octobre 1642 au soir, il fit une si grande pluie toute la nuit que tous les ponts sur le Blavet furent tous couverts et presque tous emportés par ce débordement d'eau ; c'était pitié de voir la grosse pluie qui se faisait continuellement jour et nuit de sorte qu'il arriva de grandes pertes sur la rivière Blavet[16]. »
En 1732 le recteur de Bieuzy devint propriétaire du prieuré et de la chapelle de la Couarde.
Selon Jean-Baptiste Ogée, qui écrit en 1778, « les habitants du village de Castennec, dans le territoire de la paroisse de Bieuzi, ont des franchises, mais, en reconnaissance », ils continuent « chaque année, d'apporter au château de Pontivi, la veille du Premier Mai, une tête de chevreau, dans un plat qui doit être d'argent ». Cette coutume était déjà évoquée dans un aveu de 1682.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Bieuzy en 1778 :
« Bieuzi ; sur une hauteur, à 8 lieues et demie au Nord-Nord-Ouest de Vannes, son évêché ; à 21 lieues un quart de Rennes et à 3 lieues de Pontivi, sa subdélégation. Cette paroisse, dont la cure est à l'Ordinaire, ressortit au siège royal de Ploërmel. On y compte, y compris ceux de Castennec, sa trève, 1 500 communiants[Note 4]. M. le Duc de Rohan en est le Seigneur. Il s'y exerce trois hautes-justices. Ce territoire renferme beaucoup de landes, des terres cultivées et de bons pâturages. C'est un pays couvert[14]. »
Les divers prieurés et biens appartenant à l'église furent confisqués et vendus comme biens nationaux pendant la Révolution française.
La canalisation du Blavet est réalisée en 1829, la voie d'eau étant exhaussée vers 1860 ; ces aménagements, ainsi que la construction vers 1830 de la route reliant Guémené-sur-Scorff à Locminé, via Pluméliau (actuelle D 1) contribuent à marginaliser le bourg de Bieuzy, excentré au sein du finage communal.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Bieuzy en 1843 :
« Bieuzy (ecclesia de Beotio, sous l'invocation de saint Bieuzy, dit sanctus Bilci), commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Kercadoret, Tréhouin, Lescouet, Kerdanet, Kertanguy, le Divit, Kerroc'h, Kerauten, le Resto, Kersulan, Kergoff, Coetmenan, le Pradigo, Kerangart, le Priody, Motte d'en-Haut, le Léry.Superficie totale : 2 258 hectares dont (...) terres labourables 1 056 ha, prés et pâturages 249 ha, bois 34 ha, vergers et jardins 51 ha, landes et incultes 784 ha (...). Moulins à eau de Rimaison, de Saint-Nicolas (pont sur le Blavet) ; à vent, dit Vieux-Moulin. (...) Le nord de la commune est fertile ; le centre et les parties qui avoisinent Guern et Melrand le sont peu. Les cultivateurs se livrent beaucoup à l'élève des bestiaux. (...) Il y a assemblée le dimanche après l'Ascension et le 24 novembre. (...) Géologie : terrain granitique entre le bourg et le Blavet. On parle le breton[4]. »
En 1869 la commune de Bieuzy, a été amputée d'une partie de son territoire, la section dite de Saint-Jean, lors de la création de la commune du Sourn[17].
En 1877, les deux-tiers des enfants quittent l'école en sachant à peine lire[18]. La première école publique est construite au hameau du Resto, plus central dans la commune, et non au bourg.
Lors de la construction de la voie ferrée allant de Pontivy à Auray (mise en service en 1864), pour franchir les méandres du Blavet à hauteur de Castennec, il fallut construire deux ponts à quatre arches de part et d'autre de la butte, alors qu'un tunnel était percé sous cette dernière[19].
Le plusieurs maires de la région, dont Louis Pérès, maire de Bieuzy, réunis à Pontivy, signent un texte dans lequel ils refusent de surveiller si les prêtres de leur paroisse utilisent la langue française, et non la langue bretonne, lors des leçons de catéchisme et des instructions religieuses[20].
Le monument aux morts de Bieuzy porte les noms de 68 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux; 4 sont morts sur le front belge dont 3 (Joseph Lavenant, Jean Le Clainche, Joseph Le Goff) dès 1914 et 1 (Joseph Le Clainche) en 1917 ; 4 (André Jésus, Jean Le Gallic, Joseph Porrot, Joseph Quilléré) sont morts alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne ; les autres sont décédés sur le sol français (parmi eux Joseph Le Guéhennec et Joseph Le Tohic ont été décorés de la Croix de guerre)[21].
Le monument aux morts de Bieuzy fut inauguré le [22]
En 1933 onze urnes cinéraires d'époque gallo-romaine sont découvertes par un agriculteur dans le village de Kermabon[23].
Le monument aux morts de Bieuzy porte les noms de 3 personnes (J. M. Guéganic, J. M. Le Hir, Joseph Le Strat[24]) mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[21].
Cinq parachutistes des Forces françaises libres furent fusillés par les Allemands dans le bois de Rimaison le : Alain Calloc'h de Kerillis[25], André Cauvin[26], Louis Claustre, Jean Pessis, Jean Fleuriot) ainsi que neuf résistants dont Robert Jourdren, Émile Le Berre, François Le Pavec, Pierre Mourisset, Maurice Penhard, Robert Rouillé, Claude Sendral et deux inconnus[27],[28].
L'abbé Emmanuel Rallier, recteur de Bieuzy, fut assassiné le par des résistants FTP de la région de Baud, alors que bien qu'ayant montré des sympathies vichystes, il n'avait jamais collaboré[29].
Lors des élections constituantes du , 237 électeurs de Bieuzy votent pour le Parti communiste, 227 pour le MRP, 29 pour la SFIO et 67 pour les Radicaux[30].
Le est inauguré à Rimaison le monument élevé à la mémoire des 14 résistants et parachutistes fusillés par les Allemands le [30].
La commune fusionne avec la commune de Pluméliau au sein de la commune nouvelle de Pluméliau-Bieuzy le [31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1802 | Guillaume Le Tadic[Note 5] | |||
1802 | 1841 | Vincent Le Douget[Note 6] | Cultivateur. | |
1841 | 1846 | Yves Lahaye[Note 7] | Cultivateur à Kerangard. | |
1846 | 1848 | Patern Le Beller[Note 8] | Cultivateur. | |
1848 | 1852 | Louis Jacques Robic[Note 9] | Cultivateur. | |
1852 | 1872 | Louis Naizin[Note 10] | Cultivateur. | |
1872 | 1892 | Joseph Robic[Note 11] | Cultivateur à Kerangard. | |
1892 | 1896 | Yves Lahaye[Note 12] | Fils d'Yves Lahaye, maire entre 1841 et 1846. | |
1896 | 1900 | François Lahaye[Note 13] | Cultivateur. Fils d'Yves Lahaye, maire précédent. | |
1900 | 1912 | Louis Pérès[Note 14] | Cultivateur. | |
vers 1920 | 1928 | Ernest Lemoine[Note 15] | Industriel (papeterie de Saint-Rivalain). Conseiller général[32]. | |
1987 | mars 2001 | Roland Le Merlus | DVG | Instituteur |
mars 2001 | novembre 2017 | Léon Quilleré | ||
novembre 2017 | 31 décembre 2018 | Alain L'Aigle[33] | Exploitant agricole | |
Les données manquantes sont à compléter. |
La création de la commune nouvelle de Pluméliau-Bieuzy entraîne la création d'une commune déléguée gérée par un maire délégué :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1er janvier 2019 | En cours | Alain L'Aigle | - | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2016, la commune comptait 771 habitants[Note 16], en évolution de +2,12 % par rapport à 2010 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2016 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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771 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les Landes du Crano[38] à 2 km au nord-est de Bieuzy ont une superficie d'un seul tenant qui a permis la conservation de plusieurs espèces d'intérêt patrimonial, ce qui en fait le plus important site classé en ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique) de toute la vallée du Blavet : la lande-fourré à Ajonc d'Europe prédomine, la faune présente des particularités notables, avec une forte représentation des passereaux caractéristiques des landes (fauvette pitchou, grisette des jardins, bruant jaune, gobemouche gris…) et des reptiles (lézards vert et des murailles, couleuvres à collier, vipères péliade). Le chevreuil et le sanglier fréquentent également le site[39]. Les landes reposent sur un massif granitique classé sous le nom de « granite du Crano », à texture grenue et relativement leucocrate, daté à 300 Ma. Ce type de granite forme plusieurs petits pointements d’extension pluri-hectométrique à kilométrique mais aussi des massifs d’extension plus importante dans la région. Sa matrice feldspathique emballe de nombreux îlots plurimillimétriques de quartz, de nombreuses paillettes purimillimétriques de micas, biotite et muscovite, et parfois des porphyroblastes sub-automorphes de feldspaths, centimétriques et localement pluricentimétriques (granite à « dents de cheval »)[40].
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