Guern
commune française du département du Morbihan De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Guern ([gɥɛʁn][1]) est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
Guern | |||||
De haut en bas, de gauche à droite : la basilique Notre-Dame de Quelven, la mairie, la grande colonne de Locmeltro. |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Morbihan | ||||
Arrondissement | Pontivy | ||||
Intercommunalité | CC Pontivy Communauté | ||||
Maire Mandat |
Stéphanie L'Hostis-Le Diagon 2023-2026 |
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Code postal | 56310 | ||||
Code commune | 56076 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Guernate | ||||
Population municipale |
1 347 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
42 209 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 01′ 53″ nord, 3° 05′ 26″ ouest | ||||
Altitude | Min. 67 m Max. 188 m |
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Superficie | 47,01 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Pontivy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Pontivy | ||||
Législatives | 3e circonscription du Morbihan | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | http://guern.free.fr/ | ||||
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La commune est située au nord-ouest du département du Morbihan, dans le Pays de Pontivy.
La commune, de forme étirée, atteint 11 km dans sa plus grande extension selon un axe est-ouest.
Les communes limitrophes sont au nombre de sept : Séglien au nord, Locmalo à l'ouest, Bubry au sud-ouest, Melrand au sud, Bieuzy au sud-est, Le Sourn à l'est et Malguénac au nord-est.
La superficie de la commune est de 47,01 km2 ; son altitude varie de 67 à 188 mètres[2].
La commune est traversée du nord au sud par la Sarre, un affluent du fleuve côtier le Blavet.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 044 mm, avec 15,2 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plouay à 22 km à vol d'oiseau[6], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 149,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Guern est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontivy, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 1,2 % | 54 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 33,0 % | 1548 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 7,9 % | 369 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 30,6 % | 1438 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 2,4 % | 112 |
Forêts de feuillus | 6,3 % | 295 |
Forêts de conifères | 6,9 % | 324 |
Forêts mélangées | 11,6 % | 544 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 0,2 % | 9 |
Source : Corine Land Cover[13] |
Le bourg occupe une position centrale. L'habitat est dispersé. Les villages les plus importants sont Quelven et Locmeltro. En 1896, le bourg comptait 320 habitants et le village de Quelven 280 habitants.
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 843, alors qu'il était de 873 en 2015 et de 855 en 2010[I 2].
Parmi ces logements, 71,3 % étaient des résidences principales, 13,6 % des résidences secondaires et 15,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Guern en 2020 en comparaison avec celle du Morbihan et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (13,6 %) inférieure à celle du département (17,9 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,5 % en 2015), contre 67,7 % pour le Morbihan et 57,5 pour la France entière[I 4].
Trois éoliennes, d'une puissance t-otale de 6 MW, ont été implantées en 2008 au lieu-dit Niziau, en pleine zone naturelle protégée sur la base d'un permis de construire annulé depuis, pour être implantées à moins de 500 m. des habitations. Après de longs contentieux, le Conseil d'Etat confirme en 2023 leur illégalité et l'obligation de les détruire[14],[15],[16].
Une exploitation de 200 vaches laitières sur 210 hectares a installé un méthaniseur pour traiter et valoriser les effluents d’élevage, dont la production est injectée dans le réseau GRDF, ainsi que des panneaux solaires en toiture de bâtiments d'exploitation[17].
Le nom de la localité est mentionné sous la forme Guern en 1125[18], puis sous la forme Guaier en 1315.
Le nom en breton de la commune est Gwern.
Guern est issue du mot breton Gwern lui-même issu du mot gaulois verno que l'on retrouve toujours en Gallois[pas clair] sous la forme Gwernin signifiant aulnes ou aulnaie, mais en breton, gwern peut également signifier le "marais", l'un n'excluant pas l'autre, l'aulne étant un arbre qui aime beaucoup l'humidité, et qu'on trouve fréquemment au bord des marais. Le toponyme pourrait également provenir d'un hagionyme portant le même nom[19]. Le cartulaire de Redon mentionne l'église paroissiale de Guern à partir de 836[20]. La paroisse primitive est placée sous le titre de saint Pierre (saint Paul lui étant adjoint après l'incendie de l'église en 1782) mais le lieu-dit Cranhuern rappelle peut-être l'habitude de consacrer un lieu secondaire de la paroisse à son éponyme[21].
Guern est un toponyme très fréquent en Bretagne.
La paroisse de Guern englobe la trève de Le Sourn et de Locmeltro et fait partie des 75 paroisses et trèves de la vicomté de Rohan[22], Selon un aveu de 1471, Guern est une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan[23].
Dans la matinée du un incendie détruit le chœur, la sacristie et les deux chapelles des transepts de l'église paroissiale ainsi que le retable du maître-autel et les vitraux dans lesquels étaient peints les écussons des seigneurs de Rohan, de Ménorval et de Coetniel. Un peu avant 11 heures, trois quarts-d'heures après trois messes de service chantées, la cloche sonne pour alerter de l'incendie les habitants, qui s'empressent de sauver les objets sacrés pendant que plusieurs personnes sur le toit coupaient pied au feu à la base du clocher. Le feu, qui aurait débuté à partir de l'armoire entre l'autel et la sacristie, gagne les lambris et les charpentes qui s'effondrent en moins d'une heure, avant de menacer les maisons voisines, les flammes se répandant comme dans un four et passant entre les ardoises. Cependant quelques personnes créent un coupe feu sur le toit et arrêtent ainsi la propagation de l'incendie. Pendant sept ans, l'église resta en l'état, une simple cloison séparant la nef des parties détruites par le feu. Le que le nouveau recteur Mathurin Le May décide une reconstruction à neuf de l'église, finançant pour une très large part de ses deniers[24].
En 1790, la paroisse est érigée en commune du canton de Melrand, district de Pontivy. En 1801, elle est rattachée au canton de Pontivy[25].
Hélène Jégado, surnommée la « Brinvilliers bretonne », alors qu'elle est cuisinière chez Le Drogo, curé de Guern, empoisonne en utilisant de l'arsenic, entre le 28 juin et le 7 octobre 1833, le curé ainsi que sa nièce, son père, sa mère, et sa propre tante et sa sœur Anne Jegado. Ils meurent d'empoisonnement et les médecins de l'époque ne le détectent pas, pensant à une épidémie de choléra car les symptômes peuvent prêter à confusion. Hélène est considérée comme une miraculée[réf. nécessaire].
La commune est amputée en 1869 d'une partie de son territoire pour la création de la commune de Le Sourn[26]. Sa superficie passe ainsi de 5 286 hectares[27] à 4 701 hectares.
En 1897, les surfaces cultivées occupaient 2 900,34 hectares dont 2 292,14 hectares de terres labourables, 501,73 ha de prés et 106,47 ha de jardins. Les principales cultures étaient par ordre d'importance décroissant le seigle (1 147 hectares), le sarrasin (825 ha), l'avoine (284 ha), les pommes de terre (65 ha), le chanvre (27 ha) et le froment (12 ha). La population bovine s'élevait à 3 545 individus dont 275 bœufs de travail, 60 taureaux et 805 vaches. On dénombrait 1 200 ruches sur la commune[28].
En 1907 la comtesse Vefa de Saint-Pierre qui visite cette année-là le Canada, y rencontre notamment la famille Kervinio[Note 2], originaire de Guern et installée à Saint-Claude (au Manitoba) ; elle écrit : « Arrivés il y a trois ans avec 600 francs, quatre enfants petits. Défriché 24 hectares. Troupeau, matériel, vaut 7 500 francs (...). Enchanté, ne retournera jamais en Bretagne. Possède 63 hectares de terres »[29].
Entre 1905 et 1939 Guern dispose d'une halte ferroviaire sur la ligne à voie métrique des Chemins de fer du Morbihan allant de Pontivy à Guémené-sur-Scorff. Cette halte était située à environ 6 km du bourg de Guern, mais à 2 km seulement du bourg de Locmalo, raison pour laquelle la gare fut en 1906 dénommée "Guern-Locmalo"[30].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Pontivy du département du Morbihan.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Pontivy[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Pontivy porté initialement de 10 à 16 communes.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription du Morbihan.
Guern est membre de la communauté de communes dénommée Pontivy Communauté, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 sous le nom de communauté de communes du pays de Pontivy et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Cet EPCI a notamment succédé au Syndicat Intercommunal pour l’Aménagement Touristique du Canton de Pontivy créé en 1970 et dont Guern était déjà membre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1791 | Pierre Le Mouel | Laboureur | |
1791 | 1792 | Vincent Lavenant | ||
1792 | 1793 | Olivier Le Beller | ||
M. Le Rouzic | ||||
M. Postic | ||||
1806 | Louis Le Mouël | |||
1833 | 1859 | Joseph Le Cam[Note 3] | Cultivateur. | |
1859 | 1863 | Julien Le Mouël | ||
1863 | 1869 | Louis-Mathurin Bigouin | ||
1869 | 1878 | Joseph-Marie Kervégant | ||
1878 | 1896 | Jacques Philippe | ||
1896 | 1907 | Alexis Kervégant | ||
1907 | 1919 | Louis Le Cam | ||
1919 | 1947 | Julien Bellec | ||
1947 | 1965 | Mathurin Le Pimpec | ||
1965 | mars 1989 | Eugène Le Goff | ||
mars 1989 | mars 2008[31] | Yves Pérez[32] | Hôtelier restaurateur | |
mars 2008 | juin 2023[33] | Joseph Le Bouédec[34],[35] | Vice-président de la CC Pontivy communauté (? → 2023[36]) Démissionnaire | |
juillet 2023[37] | En cours (au 22 mars 2024) |
Stéphanie L'Hostis-Le Diagon | Profession intermédiaire administrative et commerciale des entreprises |
La mairie est retructurée et rénovée en 2020/2021[38].
Le syndicat de communes Sarre-Blavet Santé, qui regroupe Le Sourn, Saint-Thuriau, Guern, Malguénac et Melrand ouvre en 2024 un cabinet médical dépendant de celui de Melrand[39],[40]
Les habitants se nomment les Guernates (du breton Gwernad).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].
En 2021, la commune comptait 1 347 habitants[Note 4], en évolution de +0,3 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 306 | 1 347 | - | - | - | - | - | - | - |
Selon la municipalité, 70 nouvelles familles se sont installées dans la commune entre septembre 2020 et 2021[44]
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,8 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 660 hommes pour 650 femmes, soit un taux de 50,38 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 2,8 | |
8,2 | 13,7 | |
21,8 | 20,6 | |
23,4 | 19,1 | |
16,7 | 15,9 | |
12,3 | 11,3 | |
16,9 | 16,6 |
La vingtième édition des Jeudis de Quelven, un festival de musique d'orgue qui se tient à la basilique Notre-Dame-de-Quelven, a eu lieu en juillet 2021[47].
Le club de football local est l'Hermine Guernate[48].
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Guern, observées entre 1988 et 2010, soit sur une période de 22 ans[49].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Nombre d’exploitations agricoles | 135 | 67 | 48 |
Équivalent Unité de travail annuel (UTA) | 185 | 76 | 77 |
Surface agricole utile (SAU) (ha) | 2 558 | 2 550 | 2 170 |
Superficie en terres labourables (ha) | 2 340 | 2 340 | 1 966 |
Superficie toujours en herbe (ha) | 210 | 209 | 153 |
Nombre d’exploitations ayant des vaches laitières | 86 | 36 | 21 |
Vaches laitières (nombre de têtes) | 1 745 | 1 199 | 1 003 |
Nombre d’exploitations ayant des poulets de chair et coqs | 22 | 5 | 5 |
Poulets de chair et coqs (nombre de têtes) | 137 592 | 118 503 | 206 001 |
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