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Armée de l'air et de l'espace (France)

composante aérienne et spatiale des Forces armées françaises De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Armée de l'air et de l'espace (France)
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L'Armée de l'air et de l'espace est l'une des quatre composantes des Forces armées françaises ; les autres composantes étant l'Armée de terre, la Marine nationale et la Gendarmerie nationale.

Faits en bref Création, Pays ...
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L'Armée de l'air française est une des plus anciennes forces aériennes au monde (l'aéronavale française a été créée en 1911). Les cinq premières escadrilles ont été créées début 1912 et dépendaient alors de l'Armée de terre française. L'Armée de l'air est devenue une armée à part entière par la loi du .

En 2023, elle compte 38 882 militaires (dont 6 654 officiers) et 5 239 civils servent dans ses rangs[3]. Elle totalise 170 000 heures de vol par an. Son budget annuel est de 7,5 milliards d'euros en 2020, soit 20 % du budget du ministère des Armées.

Elle est la 8e force aérienne dans le monde et la 1re d'Europe occidentale. Elle jouit par ailleurs d'une longue expérience du combat[4].

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Historique

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Un North American T-28 Trojan aux couleurs de l'Armée de l'air française. Ces appareils furent engagés dans la lutte antiguérilla durant la guerre d'Algérie. Le "Fennec" était une version du T-28 modifiée par l'Aérospatiale (moteur plus puissant, blindage de protection, points d'emport sous voilure).
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Mirage IIIC de l'escadron de chasse 2/10 Seine en 1980, avec 2 réservoirs de 500 L dits "supersoniques" et armé d'un Matra R530 C EM d'entrainement (autodirecteur Electro Magnétique semi-actif; il existait aussi en version à autodirecteur Infra Rouge passif).
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Un Mirage F1 de l'escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen et un de l'escadron de chasse 3/30 Lorraine en 1986 armés de missiles d'entrainement Matra : R 550 "MAGIC" 1 en extrémité de voilure à droite (avec normalement un R 550 maquette à gauche), et un R 530 F EM en interne voilure droite (possibilité avec aussi à gauche). Depuis la fin des années 1950, la production Dassault Aviation forme l'ossature de la force de combat de l'armée de l'air française.

L'aviation militaire française naquit le [5], inscrivant ainsi la France comme le premier pays à s'équiper d'avions de combat. L'Air Battalion Royal Engineers est créé en 1911 ; il est l'ancêtre de la Royal Air Force (1918)[6]. Après le vote d'une loi à l'Assemblée nationale française le [7], l'Aéronautique militaire faisait officiellement partie de l'Armée de terre française, aux côtés des quatre autres armes traditionnelles de cette époque : l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie et le génie.

Lors de l'entrée dans la Première Guerre mondiale, la France dispose d'un total de 148 avions (dont 8 de l'aéronautique navale) et de 15 dirigeables. À l'armistice en , 3 608 avions sont en service[8]. 5 500 pilotes et observateurs sont tués sur les 17 300 engagés dans le conflit, soit 31 % de pertes[9].

La loi du érigea l'Aéronautique militaire en « arme spéciale »[10], restant une force de l'Armée de terre. Elle devint une armée à part entière et indépendante par la loi du [11],[12]. Ses unités sont, pour la plupart, héritières des traditions (insignes) des escadrilles de la Première Guerre mondiale où s'illustrèrent nombre d'aviateurs devenus célèbres.

Elle fut également le berceau du parachutisme militaire français, avec la mise sur pied de « l'infanterie de l'air » à compter de 1935, dont les commandos parachutistes de l'air descendent directement.

La bataille de France de 1940 et l'engagement des aviateurs français libres (FAFL) de 1940 à 1943, puis de ceux de l'armée de la libération (1943/1944) , sont également des épisodes marquants de l'histoire de l'Armée de l'air. Les sacrifices du commandant René Mouchotte , qui était avant guerre un sous-officier affecté sur la base de Cambrai-Epinoy ou, plus anonymement, du lieutenant Marcel Beau illustrent le dévouement de cette armée.

La nouvelle Armée de l'Air succède le au Commandement en Chef des Forces Aériennes d'Afrique du Nord, par une décision du Comité de Libération d'Alger. Le général Bouscat est nommé au poste de Chef d'État Major.

Depuis 1945, l'Armée de l'air a notamment été engagée en Indochine (1945-1954), à Suez (1956), en Algérie (1952-1962), en Mauritanie et au Tchad, dans le golfe Persique (1990-1991), en ex-Yougoslavie, en Afghanistan, au Mali et en Irak.

En 1964, l'Armée de l'air est la première équipée de l'arme nucléaire française : moyens pilotés (Dassault Mirage IV, Dassault Mirage IIIE, SEPECAT Jaguar) ou missiles sol-sol balistique stratégiques (SSBS) de la base aérienne 200 Apt-Saint-Christol du plateau d'Albion.

Depuis sa création, en 1953, la patrouille de France reste l'unité de l'Armée de l'air la plus connue du grand public français, par ses démonstrations de voltige aérienne. Depuis , elle est complétée par l'Équipe de voltige de l'Armée de l'air (EVAA) sur la base aérienne de Salon-de-Provence pour constituer les équipes de présentations de l'Armée de l'air (EPAA) qui depuis a remporté un très grand nombre de victoires dans les compétitions nationales ou mondiales. Lors des derniers championnats du monde en , les pilotes de l'EVAA ont remporté les titres champions du monde par équipe et champion du monde individuel[13].

En juillet 2019, le président Emmanuel Macron annonce vouloir la renommer « Armée de l'air et de l'espace » et créer en son sein un Commandement de l'espace[14]. Cette nouvelle dénomination est présentée par la ministre des Armées, Florence Parly, le à Salon-de-Provence[15]. Le changement de dénomination officielle est effectif le 11 septembre 2020[16].

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Deux pilotes de Rafale de l'Armée de l'air française discutent de leur vol après leur arrivée à la base aérienne de l'USAF de Nellis (Nevada) pour l'exercice Red Flag.
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Missions

L'Armée de l'air reçoit principalement cinq attributions de défense[17] :

  1. connaissance et anticipation ;
  2. prévention ;
  3. dissuasion ; (frappes pré-stratégiques)
  4. intervention ;
  5. protection.

Organisation

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Exercice Garuda avec la Force aérienne indienne.

Organisation générale

L'Armée de l'air et de l'espace est organisée conformément au chapitre 4 du titre II du livre II de la troisième partie du code de la Défense, qui remplace le décret no 91-672 du .

Sous l'autorité du chef d'état-major de l'Armée de l'air et de l'espace (CEMAAE), du chef d'état-major des armées (CEMA), du ministre des Armées qui la contrôle par l'intermédiaire d'un Inspecteur général des armées (Air et Espace) (IGAAE), elle est organisée selon le schéma suivant[18] :

  • l'état-major de l'Armée de l'air et de l'espace (EMAAE) est composé du chef d'état major de l'Armée de l'air et de l'espace, de l'inspecteur de l'Armée de l'air et de l'espace (IAAE), du Major Général de l'Armée de l'Air et de l'Espace (MGAAE) qui commande les directions, centres et forces de l'Armée de l'air et de l'espace, d'un sous-chef d'état-major Plans-Programme (SCPP), d'un sous-chef d'état-major Activité (SCAc), d'un sous-chef d'état-major Performance-Synthèse (SCPS), d'un Officier Général Délégué aux Relations Extérieures (OGDRE), d'un officier général Nucléaire et Sécurité (OGNS) ;
  • les forces sous l'autorité du MGAAE sont organisées historiquement autour de trois commandements par nature de forces, le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), le Commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS), le commandement territorial de l'Armée de l'air et de l'espace (CTAAE). S'y ajoute, à compter du , un quatrième grand commandement, le commandement de l'espace (CDE). Le CFAS, le CDAOA et le CDE sont subordonnés organiquement à l'EMAAE, mais pour leur emploi sont subordonnés à l'état-major des armées (EMA)[19].

État-major de l'Armée de l'air et de l'espace (EMAAE)

L'état-major de l'Armée de l'air et de l'espace est actuellement[Depuis quand ?] implanté, comme l'état-major des armées, l'état-major de l'Armée de terre et l'état-major de la Marine, sur le site de l'Hexagone Balard, plus communément appelé le « Pentagone à la française » ou « Balardgone », dans le 15e arrondissement de Paris. Il est composé d'environ 150 aviateurs, principalement officiers.

Les travaux de l'EMAAE sont dirigés par le major général de l'Armée de l'air et de l'espace (MGAAE), chargé de faire appliquer la politique générale de l'Armée de l'Air et de l'Espace.

Il dispose :

  • d'un sous-chef d'état-major Plans-Programme (SCPP) chargé de conduire les études de préparation de l'avenir, du plan d'équipement, de la conception et de la conduite des programmes d'armement;
  • d'un sous-chef d'état-major Activité (SCAc) chargé de la politique de préparation opérationnelle d'emploi et de soutien, des directives d'entraînement et d'instruction du personnel;
  • d'un sous-chef d'état-major Performance-Synthèse (SCPS) pour la supervision des projets transverses Air, le management de l'information, le pilotage de la performance et la maîtrise des activités de l'Armée de l'air;
  • d'un officier général délégué aux Relations extérieures (OGDRE) pour la coopération bilatérale avec les armées de l'air étrangères et le soutien aux exportations;
  • d'un officier général Nucléaire et Sécurité (OGNS) responsable de la politique de l'Armée de l'air dans la maîtrise et la prévention des risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC).
  • d'un médecin adjoint Santé auprès du MGAAE,
  • de deux commandements opérationnels (CDAOA et CFAS), d'un commandement organique (CFA), du commandement de l'espace (CDE)
  • de la Direction des ressources humaines de l'Armée de l'air et de l'espace (DRHAAE),
  • du Service industriel de l'aéronautique (SIAé),
  • du Centre d'expertise aérienne militaire (CEAM),
  • du Centre d'études stratégiques aérospatiales (CESA).

Commandements

L'Armée de l'air répartit ses forces et moyens entre quatre commandements : deux grands commandements opérationnels (CDAOA et CFAS), un commandement organique (CFA)[a], un commandement de l'espace (CDE):

Les deux dernières brigades faisaient partie jusqu'en 2013 du CSFA, ou commandement du soutien des forces aériennes, qui mettait à disposition et entretenait les systèmes d'armes, équipements, les systèmes d'information et de communication (SIC) ainsi que les infrastructures ; le CSFA fournissait également des prestations liées au soutien de l'homme, à la logistique (ravitaillement et transport), là où les forces de l'Armée de l'air opèrent ou s'entraînent ; ces deux brigades sont maintenant subordonnées au CFA.

Depuis le , l'Armée de l'Air est organisée à l'échelon national et n'a plus de commandements territoriaux. Auparavant, ces commandements territoriaux s'articulaient autour de régions aériennes (RA), au nombre de cinq à l'origine. Le nombre avait ensuite été ramené à quatre par décret du avec la suppression de la 5e RA (AFN). Le décret du ramène le nombre de RA à trois : « RA Atlantique », « RA Méditerranée » et « RA Nord-Est ». Le est mise en place une organisation comprenant une « RA Nord » (RAN) et une « RA Sud » (RAS). La division territoriale est finalement abolie par le décret no 2007-601 du [20],[21].

En juillet 2019, le président Emmanuel Macron annonce la création en septembre d'un grand commandement de l'espace au sein de l'Armée de l'Air qui devient l'Armée de l'Air et de l'Espace.

En septembre 2020, un commandement spatial militaire rattaché à l'armée de l'air prend ses fonctions pour affirmer une présence « active » mais « non offensive » dans l'espace[22], face à d'éventuelles « manœuvres inamicales »[23]. Son QG est basé à Toulouse, avec un effectif initial de 220 personnes[22]. Cet effectif est appelé à évoluer aux alentours de 500 personnes à l'horizon 2025.

Direction des ressources humaines de l'Armée de l'air et de l'espace (DRHAAE)

La DRHAAE recrute, forme, gère, administre et convertit le personnel de l'Armée de l'air. Depuis le , la DRHAAE regroupe en son sein les attributions de l'ancienne Direction du personnel militaire de l'Armée de l'air (DPMAA) et certaines attributions de l'ancien Commandement des écoles de l'Armée de l'air (CEAA). Elle est également responsable du recrutement au sein de l'Armée de l'air et de l'espace via son Bureau Recrutement.

Services

L'Armée de l'air dispose d'un service[24] :

NB : Depuis 2018, la Structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la Défense (SIMMAD) se nomme Direction de la Maintenance aéronautique (DMAé) et relève directement du CEMA

Organisation en 2024

Suivant le plan Altaïr, une nouvelle organisation des différents commandements de l'Armée de l'air et de l'espace a été mise en place.

Bases aériennes

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Entrée de la base aérienne 133 Nancy-Ochey.

L'Armée de l'air dispose, en décembre 2022 :

  • en métropole, de 15 bases aériennes dotées d'une piste aéronautique, de 4 détachements air et de 8 éléments air rattachés;
  • hors métropole, de 4 bases aériennes, de 3 détachements air, d'un élément air et de 3 bases aériennes projetées;

Les bases aériennes abritent :

  • des unités aériennes : escadrons de chasse, d'assaut nucléaire, de transport, de ravitaillement en vol, de détection aéroportée, d'instruction en vol ou de drones ;
  • des unités au sol chargées de la détection de la menace aérienne et du contrôle aérien militaire ;
  • des postes de commandement, des entrepôts de matériels ou des écoles.

Outre-mer et à l'étranger, les bases, qui peuvent être projetées, soutiennent des unités aériennes et des moyens au sol en fonction des besoins des opérations extérieures (OpEx) : avions de transport à Douchanbé (Tadjikistan, opération Héraclès), avions de chasse à N'Djaména (Tchad, opération Épervier), au Moyen-Orient (opération Chammal) ou à Niamey (détachement chasse et drones MQ-9 Reaper dans le cadre de l'opération Barkhane)

Unités navigantes de l'Armée de l'air

Il existe trois échelons :

L'unité opérationnelle de base est l'escadron, généralement commandé par un lieutenant-colonel. L'échelon supérieur, l'escadre, qui avait été supprimé au début des années 1990, a été rétabli à partir de 2014. L'escadrille est une subdivision de l'escadron.

L'escadre

Commandée par un lieutenant-colonel ou un colonel, l'escadre est une formation qui rassemble des unités et du personnel dédiés à une même mission. L'appellation « escadre » a remplacé celle de régiment en 1932 et a désigné, jusqu'en 1994, une unité regroupant sous commandement unique :

  • des unités (escadrons ou groupes) généralement équipées du même type d'avion ou du moins assurant le même type de mission (chasse, transport, etc.) ;
  • des unités de maintenance et d'appui.

Cet échelon, qui avait été supprimé à partir de 1993 dans le cadre du plan « Armées 2000 », a été rétabli en 2014 avec une définition élargie, certaines escadres ne mettant pas en œuvre d'aéronefs[25].

Dans un premier temps, ont été créées quatre escadres[25] :

Dans un deuxième temps, l'Armée de l'air a annoncé en la création de sept escadres supplémentaires[25] :

L'Armée de l'air annonce également en que la numérotation des unités, l'immatriculation des aéronefs affectés et le transfert du patrimoine historique (drapeau, traditions et nom de baptême) seraient mis en conformité avec leurs escadres d'appartenance au cours de l'année 2016[25].

Enfin, les deux escadres suivantes ont été créées en 2017 et 2019 :

L'escadron ou le groupe

Commandé par un lieutenant-colonel, l'escadron est l'unité opérationnelle de base. Ce terme a remplacé celui de groupe à partir de 1949 dans un but de standardisation avec les alliés de l'OTAN qui mettaient en œuvre des squadrons. Cependant, le terme de groupe n'a pas entièrement disparu : il a été notamment conservé par le groupe aérien mixte 56 Vaucluse, spécialisé dans les opérations spéciales ou le groupe de ravitaillement en vol 02.091 Bretagne qui porte cette dernière appellation depuis 2004[b].

À noter que l'appellation d'escadron est également utilisée par des formations terrestres qui assurent les fonctions de soutien technique, de défense sol-air, de protection et de sécurité.

Un escadron de chasse compte une vingtaine de machines, réparties en général en trois escadrilles.

Un escadron de transport peut compter jusqu'à une douzaine de machines en effectif théorique (C-160 Transall) mais l'effectif est souvent beaucoup plus faible en fonction du type de machine, des disponibilités et des missions (trois Airbus A310-300 et deux Airbus A340-200 pour l'escadron de transport 3/60 Esterel).

À noter que les escadrons avaient conservé dans leur désignation la numérotation des anciennes escadres lors de leur suppression dans les années 1990. Exemple : l'escadron de transport 1/64 Béarn (ou plus exactement l'escadron de transport 01.064 Béarn), qui appartenait à la 64e escadre de transport lors de la dissolution de cette dernière (recréée en ).

L'escadrille

Un escadron regroupe en général deux ou trois escadrilles.

L'escadrille assure une double fonction administrative et opérationnelle, même si l'essentiel de la gestion des opérations se fait au niveau de l'escadron. Un pilote est affecté à une escadrille mais les appareils, eux, sont en général affectés à l'escadron[c]. Depuis la mise en place des ESTA (escadrons de soutien technique aéronautique) les appareils et les mécaniciens sont affectés directement à la base puis mis à disposition des escadrons basés sur place.

Les escadrilles reprennent les traditions d'unités prestigieuses dont la plupart  les SPA et autres SAL[d]  remontent à la Première Guerre mondiale.

Unités non navigantes de l'Armée de l'air

L'Armée de l'air mobilise des aéronefs, ainsi que leurs pilotes, mais également des équipes spécialisées, non navigantes, qui contribuent directement à l'emploi de ces appareils.

Les fusiliers commandos de l'air de la BFSA

Les fusiliers commandos de l'air de la brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention (BAFSI) sont affectés[26],[27] :

  • soit en « escadron de protection » (EP, en abrégé) ;
  • soit dans l'une des trois unités dites « commando parachutiste de l'air » (CPA, en abrégé), en l'occurrence, le CPA 10, le CPA 20 ou le CPA 30 (en cours de fermeture/modification).

Les EP participent à la protection des bases aériennes à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national, mais aussi aux opérations extérieures.

Les CPA pratiquent aujourd'hui des missions communes, mais également des tâches spécialisées ; cela concerne l'intervention et le renfort de protection au profit des points sensibles « air » à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national. Ces troupes de grande valeur contribuent aux opérations de l'Armée de l'air et aux opérations spéciales.

Les mécaniciens de l'Armée de l'air

Les pompiers de l'air

Intégrés au corps des mécaniciens de l'armée de l'air, les pompiers de l'air de la brigade des pompiers de l'air assurent deux missions:

  • la sécurité incendie des moyens de l'armée de l'air et de l'espace, aéronautiques et terrestres;
  • la défense NRBC spécialisée de l'armée de l'air et de l'espace.

Ils concourent à la sécurité nucléaire de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire, confiée à l'armée de l'air et de l'espace.

Ils sont affectés :

  • en escadron de sécurité incendie et sauvetage (ESIS) ;
  • au sein de l'unité d'intervention NRBC.

Le service du commissariat des armées

« Intendance de l'air » entre 1934 et 1947[28], « commissariat de l'air » entre 1947 et 2007, puis brièvement « service de l'administration générale et des finances » (SAGF) de 2008 à 2009 et enfin « service du commissariat des armées » (SCA)[e] depuis 2010, ont successivement été des services d'administration au service de l'Armée de l'air. Les commissaires ainsi que les civils de ce service interviennent dans diverses secteurs : soutien des opérations, droits individuels, affaires juridiques, contrôle interne comptable, achats et exécution financière, soutien et protection du combattant[29].

Autres personnels administratifs

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Identité visuelle, symboles et emblèmes

Résumé
Contexte

Pour son logo, l'Armée de l'air puise tout particulièrement dans l'image de l'épervier, rapace des campagnes françaises. Appelé « charognard », il forme l'un des symboles de l'Armée de l'air présent sur le calot et les épaulettes des aviateurs.

Avant 1989 : drapeau et ailes

Avant 1989, l'Armée de l'air se représentait simplement par un drapeau français, marqué d'une paire d'ailes dorées.

Entre 1989 et 2010 : roue et drapeau

Entre 1989 et 2010, un logo symbolisant les différentes composantes de l'Armée de l'air, comportant une forme d'aile stylisée et une cocarde, était en usage. Il avait des lignes assez franches.

Entre 2010 et 2020 : épervier

L'épervier aux lignes aériennes symbolise fortement l'Armée de l'air, la surveillance et la chasse.

Depuis 2020 : épervier et symbole spatial

Au changement de dénomination de l'Armée de l'air, le nouveau logo reprend les caractéristiques principales du précédent pour souligner la continuité avec l'armée de l'Air passe, en y ajoutant trois principes[30] :

  • marquer qu'il s'agit d'une évolution de la mission : conservation de l'épervier ;
  • intégrer la dimension spatiale de la mission : ajout d'une courbe évoquant la sphère terrestre et inscription du texte « & DE L'ESPACE » dans une police plus fine ;
  • évoquer la martialité : le rapace se cabre pour neutraliser sa proie.
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Équipements

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Contexte

Aéronefs

Les aéronefs de l'Armée de l'air sont pour la plupart de la génération des années 1980[31].

La disponibilité des avions est de 95 % en opérations extérieures et de 60 % sur le territoire national[32]. Les avions de transport A400M sont indisponibles à 65%[33].

Avions de combat

La flotte d'avions de combat de l'Armée de l'Air est en forte baisse depuis les années 2000. Alors qu'elle alignait 575 avions de combat en 1982, elle n'en aligne plus que 239 en 2012 (226 dans les unités de combat et 13 dans l'unité d'expérimentation pouvant également être utilisés pour les combats). Le volume de la flotte se stabilise à environ 200 avions de combat rénovés ou de nouvelle génération en 2018, puis il est prévu à 218 dans les années 2020, d'après la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025[34].

L'Armée de l'Air et de l'Espace conserve également un peu plus d'une cinquantaine d'avions à réaction légers Alpha Jet afin de servir de plastrons (avions supposés ennemis) lors des entraînements de la flotte de combat.

L'Armée de l'Air et de l'Espace dispose actuellement du parc suivant basé sur l'inventaire au 31 décembre 2023[3] et les dernières évolutions de l'année glissante en cours :

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Avions de transport et ravitaillement

L'Armée de l'Air et de l'Espace dispose actuellement du parc suivant basé sur l'inventaire au 31 décembre 2023[3] et les dernières évolutions de l'année glissante en cours :

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Avions de surveillance, contrôle, reconnaissance, renseignement

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Avions de liaison

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Avions de formation

L'Armée de l'Air et de l'Espace dispose actuellement du parc suivant basé sur l'inventaire au 31 décembre 2023[3] et les dernières évolutions de l'année glissante en cours :

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Dans le cadre du programme FOMEDEC (Formation modernisée et différenciée des équipages de chasse), dix-sept avions d'entraînement avancé Pilatus PC-21 ont été commandés le en remplacement des Alpha Jet de Tours et des TB-30 Epsilon de Cognac[44],[45] ; l'équipement comprend également deux simulateurs de missions (FMS - Full mission simulator) et trois entraîneurs de vol (PTT - Part Task Trainer) de dernière génération, installés dans le nouveau bâtiment « Major Laurent Pauc » à Cognac[46]. Ces appareils stationnés sur la base aérienne 709 de Cognac servent à la formation d'environ trente élèves pilotes de l'Armée de l'air, dix navigateurs officiers système d'armes, dix élèves pilotes de la Marine nationale, et dix élèves moniteurs simulateur, chaque année[47]. En novembre 2017, sur la base aérienne de Cognac, le terrain devant accueillir le bâtiment des simulateurs fut cédé à Babcock, sa construction s'acheva en automne 2018. La base se vit également dotée d'un nouveau bâtiment école, des bâtiments d'hébergement doivent être rénovés, ainsi que le mess, dont la rénovation s'est achevée en été 2018[48]. Stockés chez Pilatus depuis plusieurs mois en attendant l'achèvement de certains travaux, les deux premiers PC-21 ont été livrés en octobre 2018. La première promotion de l'école de pilotage a été accueillie en mai 2019[49]. En 2020, l'École d'aviation de chasse sur la base aérienne 705 Tours sera fermée.

Planeurs

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Équipes de présentation

L'Armée de l'Air et de l'Espace dispose actuellement du parc suivant basé sur l'inventaire au 31 décembre 2023[3] et les dernières évolutions de l'année glissante en cours :

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L'Armée de l'air dispose également des avions de présentation suivants réquisitionnés sur les escadrons de combat :

La Fondation des œuvres sociales de l'air (FOSA) organise chaque année, avec l'Armée de l'air, des « meetings » de présentation des appareils et des équipements[50],[51].

Hélicoptères

Il est important de noter que la plupart des hélicoptères de l'Armée française se trouvent dans l'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT) .

L'Armée de l'Air et de l'Espace dispose actuellement du parc suivant basé sur l'inventaire au 31 décembre 2023[3] et les dernières évolutions de l'année glissante en cours :

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Drones

L'Armée de l'Air et de l'Espace dispose actuellement du parc suivant basé sur l'inventaire au 31 décembre 2023[3] et les dernières évolutions de l'année glissante en cours :

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Armement d'aviation

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Défense sol-air

Armement

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Surveillance de l'espace aérien

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Satellites

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Matériels futurs

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Équipements potentiels

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Moyens humains

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Contexte
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Le Commandant Virginie Guyot, Leader de la Patrouille de France en 2011 lors du meeting du centenaire à Bourges.
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Pilote français guidant un chasseur.

Depuis la fin de la guerre d'Algérie, le pourcentage des effectifs de l'Armée de l'air par rapport à l'ensemble des armées correspond à 17 à 19 % de ceux-ci[128]. En 1990, à la fin de la guerre froide, les effectifs sont de 56 400 militaires sous contrat, 36 300 appelés du contingent et 5 400 civils[129].

En [3], les effectifs du personnel de l'Armée de l'air sont de 44 121 hommes et femmes :

Ils œuvrent au sein de multiples spécialités :

Formation du personnel

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Élèves de l'École de l'air pendant le défilé militaire du 14 juillet en 2007 sur les Champs-Élysées.

Les officiers, selon le type de recrutement et leur future spécialité, sont formés à :

Les officiers de l'Armée de l'air sont répartis en trois corps :

Les sous-officiers sont formés à :

Les militaires techniciens de l'air étaient formés jusqu'au 1er juillet 2015 dans le « Centre de formation militaire élémentaire » de l'École d'enseignement technique de l'Armée de l'air située à Saintes. Depuis le , cette formation est désormais assurée à Orange-Caritat dans le « Centre de préparation opérationnelle du combattant de l'Armée de l'air »[132].

Les contrôleurs de la circulation aérienne et les contrôleurs de la défense aérienne sont formés au Centre d'instruction du contrôle et de la défense aérienne (CICDA) de Mont-de-Marsan.

Emplois en structures interarmées

Avec la montée en puissance des structures interarmées de l'Armée de l'air (SIAé et SIMMAD) et de l'État-Major des armées (COMIAS, DIRISI, SIMu, SIMMT, SID…), près de 12 000 aviateurs, soit 30 % des effectifs militaires de l'Armée de l'air, sont employés dans les organismes interarmées.

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Budget et capacité de l'Armée de l'air et de l'espace

Résumé
Contexte

La réduction des moyens matériels, après 1945

Le début des années 1960 avec la fin de la guerre d'Algérie et la mise en place de la force de dissuasion nucléaire amorce la réduction des moyens matériels de l'Armée de l'air[133]. Cette politique s'accentue nettement depuis les années 1980[134]. La réduction drastique du nombre des bases aériennes en France en est l'une des illustrations.

Dans le contexte de réduction des ordres de bataille touchant l'ensemble des forces aériennes occidentales depuis la fin de la guerre froide, l'Armée de l'air française reste en 2015 l'une des mieux équipées du monde[réf. souhaitée] ; dotée d'une capacité nucléaire, elle se place deuxième en Europe derrière celle de la Russie[réf. nécessaire].

Réduction budgétaire, depuis les années 2000

Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée de l'air dévoile le son concept opérationnel[135]. Le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale affiche pour les années 2009-2020 une nette baisse des effectifs et des moyens de combat.

Les budgets et les moyens sont, de manière continue, décidés à la baisse et exécutés en deçà même des baisses décidées. Le budget en 2003 (hors services communs) était de 3,11 milliards d'euros soit 17,5 % du budget du défense[136]. En 2012, il est de 4,4 milliards d'euros, soit 11,5 % du budget de la mission Défense. Le taux de disponibilité des avions de chasse baisse sans cesse, pour atteindre 60 % en 2013 ; celui des avions de transport est à peine supérieur à un sur deux (52,9 %, en 2013 également)[137]. Le renouvellement des radars, obsolètes, de défense aérienne s'est tardivement engagé, avec la mise en service de trois Ground Master 400 entre 2012 et 2013[138] et la commande de seize nouvelles unités produites par Thalès (ThalesRaytheonSystems (en)), en décembre 2014[139].

Le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale est mis à jour en 2013 et la Loi de programmation militaire 2014-2019 suscite d'importants débats : incertitudes sur son financement, déficit de maintenance des appareils, faiblesse du nombre d'heures d'entraînement des pilotes, réduction globale d'effectif, fermetures de bases aériennes, diminution du parc d'avions de combat, obsolescence de la flotte d'avions ravitailleurs, lenteur du renouvellement de la flotte de transport, principalement[140]. En , les chefs d'état-major des trois armées (terre, air et mer) menacent de démissionner[141]. Pour certains commentateurs, la modernisation trop lente induite par ce plan 2014-2019 pose la question de la capacité réelle de l'Armée de l'air, qui pourrait n'être que symbolique ou limitée à quelques opérations extérieures de faible ampleur[142]. Deux opérations extérieures simultanées marquent en effet les limites de ses capacités d'engagement opérationnel[143].

À la suite des attentats de Paris de janvier 2015 et de l'actualisation de la LPM, si les coupes dans les effectifs globaux des armées sont réduites, l'Armée de l'air doit encore supprimer quatre bases et des milliers de postes d'ici 2019[144]. En , le quotidien Libération confirme que la moitié des aéronefs de l'Armée de l'air ne sont pas en état de voler[145] (les appareils en opérations de combat bénéficiant de toutes les attentions avec 90 % de disponibilité pour ceux déployés en Jordanie cette année-là[146]).

Entre 2008 et 2016, l'Armée de l'air a perdu au total 25 % de ses effectifs (18 400 emplois supprimés), 40 % de ses emprises et 40 % de ses avions de chasse[147]. Le budget de la Défense en 2016 est d'environ 32 milliards d'euros (32,7 milliards d'euros[148]), les deux tiers des augmentations budgétaires annoncées en 2015 étant reportées, en pratique, à 2018[149]. Aussi, la part de budget revenant à l'Armée de l'air ne permet pas de répondre aux besoins. En 2016, les engagements extérieurs de l'Armée de l'air, « année d'activité opérationnelle intense marquée par la suractivité et la surintensité »[150] « ont accru les tensions logistiques et les problèmes de disponibilité en métropole pour l'aviation de chasse et de transport »[151],[152],[153] pour « une vingtaine d'avions de combat en opérations extérieures »[154]. Les carences de formation, en particulier, de sous-entraînement du personnel navigant, sont relevées[155][réf. à confirmer]. Le 8 mars 2016, en considération des engagements à cette date, le général commandant l'Armée de l'air déclare « l'armée de l'air est aux limites de ses possibilités »[156].

En janvier 2017, le président de la République annonce que le budget de la défense devrait atteindre 2 % du produit intérieur brut national[157], contre 1,77 % du PIB en 2016[158], après 2,1 % du PIB en 2015[159]. Cet investissement de défense devrait notamment bénéficier, selon le chef d'état-major des armées, aux avions ravitailleurs et de transport, ainsi qu'à la composante aérienne de la dissuasion nucléaire[160],[161].

En 2019, la ministre des armées Florence Parly annonce un budget des armées à hauteur de 35,9 milliards d'euros en hausse de 1,7 milliard, dans le but d'atteindre les 2 % du PIB à l'horizon 2025 consacrés à la défense[161].

En janvier 2025, un rapport publié par l'IFRI[162] indique notamment que la capacité d'engagement de l'Armée de l'air lors d'un combat de haute intensité est de l'ordre de trois jours, en regard des réserves de missiles air-air[163]. Ces analyses concluent dans le même sens que d'autres, dont l'audition du chef d'état-major de l'Armée de l'air en 2017 : manque d'aéronefs, manque de furtivité des avions de chasse, faiblesse des moyens électroniques et des équipements de détection par radar.

L'hypothèse du déclassement de l'Armée de l'air est formulée.

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Accidentologie

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Notes et références

Voir aussi

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