En 1965, alors que l'Armée de l'air française, la Luftwaffe allemande et la Royal Air Force britannique cherchent toutes les trois à remplacer leurs Fouga Magister, Lockheed T-33A, AMD-BA Mystère IVA, Fiat G.91R ou Hawker Hunter utilisés pour l'entraînement de leurs pilotes, la société Breguet remporte avec son projet Br-121 le concours français d'avion école combat et d'appui tactique (ECAT) lancé début 1964[3]. En octobre 1964, les Britanniques établissent de leur côté une fiche-programme[4] pour un appareil d'entraînement supersonique. Les deux projets se rapprochent début 1965 jusqu'à l'accord de coopération franco-britannique de validant la construction d'un avion école en commun: le Jaguar, présenté conjointement par Bréguet et British Aerospace Corporation et équipé de deux turboréacteursRolls-Royce plc/Turbomeca Adour de plus de 2 000 kg de poussée à sec. L'Armée de l'air demande deux versions: une d’entraînement, une d’appui tactique, la Royal Air Force ne désire que la version d’entraînement. En mai 1966, la Société européenne pour la production de l'avion-école de combat et d'appui tactique (SEPECAT) est créée par Bréguet et British Aerospace Corporation. De droit français, elle est chargée de gérer le projet et recevoir les contrats. Un mois plus tard a lieu la fondation de la Rolls-Royce plc/Turbomeca Ltd (RRTM), de droit britannique, responsable de la mise au point et de la production des turboréacteurs Adour. La fabrication des prototypes du Jaguar est lancée en octobre 1966 et en mars 1967, l'Adour fait ses premiers tests au banc d'essai. Le , le ministre français des Armées et le ministre britannique de la Défense signent à Londres une commande de quatre cents appareils pour les besoins à parts égales de l'Armée de l'air française et de la Royal Air Force. La sortie d'usine du Jaguar a lieu le . Courant d'année, alors qu'il effectue son premier vol[5], le programme Jaguar d’avion école est modifié et la RAF diminue sa commande d’avions d’entraînement au profit de la version d’appui tactique. En 1970, le programme Jaguar est une nouvelle fois modifié: la RAF ne veut plus d’avion d’entraînement, ce qui aboutit à l'avion d’appui tactique alourdi Jaguar[6].
le T-291 de VFW-Fokker d'une envergure de 8,05 m, d'une longueur de 11,795 m et d'une hauteur de 3,785 m devant atterrir à moins de 185km/h sur moins de cinq cents mètres, doté d'un Snecma/Turbomeca Larzac, d'un General Electric J85-GE-4 ou d'un Pratt & Whitney Canada JT15D-3[9].
Le , à l'issue d'une compétition acharnée, les deux gouvernements sélectionnent le TA501, qui prend alors le nom d'Alpha Jet. La version d'entraînement est désignée «E» tandis que celle d'attaque porte la lettre «A».
Issu des études menées de chaque côté, le premier prototype de l'Alpha Jet s'envole le . La France reçoit ses premiers avions en 1977 tandis que l'Allemagne, qui souhaitait plutôt une version d'attaque au sol attend 1978.
L'Alpha Jet peut être armé d'un canon de 27 mm ou 30 mm en pod ventral, et emporter 2 500 kg de charge offensive. Le système d'armement et de navigation de la version de combat est efficace et précis, et permet une grande flexibilité dans les missions d'attaque. Ce système devient obsolète depuis l'apparition des avions de combat de 4e génération (Mirage 2000, F-16, etc.).
L'Alpha Jet a été construit jusqu'en 1991 à un peu plus de 500 exemplaires (504 ou 512 suivant les sources) et a connu un certain succès à l'export. Les pilotes des armées de l'air française et belge font leur apprentissage du pilotage d'avion à réaction jusqu’en 2020[10] et en 2018 respectivement, grâce à cette machine.
Depuis 1981, 12 Alpha Jet sont affectés comme avions de présentation de la Patrouille de France, basée à Salon-de-Provence. Ils sont huit à être intégrés à la démonstration en vol, modifiés pour les besoins de la patrouille (fumigène en lieu et place du pod canon, démontage du viseur, phare de nez) et repeints aux couleurs nationales Bleu Blanc Rouge. L'Alpha Jet s'installe aussi dans le visuel de la patrouille, notamment le patch de la combinaison de ses pilotes et de ses mécaniciens.
Versions opérationnelles
Alpha Jet A: version d'attaque (cent soixante quinze exemplaires pour l'Allemagne, certains cédés ensuite au Portugal)
Alpha Jet E: version d'entraînement (trois cent trois exemplaires pour huit pays)
Alpha Jet E+: version avec avionique améliorée (vingt neuf exemplaires convertis en Belgique)
Alpha Jet MS1 et MS2: versions d'attaque avec avionique améliorée pour l'Égypte et le Cameroun.
Il est prévu qu'en cas de victoire Lockheed construise l'avion aux États-Unis avec AMD-BA et Dornier à raison de 350 exemplaires. Les réacteurs Turboméca/SNECMA Larzac doivent également être construits aux États-Unis par Teledyne CAE de Toledo (Ohio). Le projet est dirigé par Jacques Bonnet et Pierre Lasala pour AMD-BA et Peter Kania pour Dornier. La coordination avec Lockheed est assurée par Raymond Derimay (AMD-BA) et Steve Myers. Le concept de programme d'entraînement proposé par Lockheed prévoit la production de deux cent soixante et un avions, de trente neuf simulateurs et d'un système automatisé de gestion de la formation.
Du 8 au , l'Alpha Jet A 58 (F-ZVAB), revêtu pour l'occasion d'une livrée spéciale jaune, bleue et blanche, effectue une tournée aux États-Unis. L'appareil est convoyé de France par Patrick Experton et Brad Spahr, pilote d'essais de Lockheed. Il vole sur les bases aéronavales de Pensacola (Floride), Meridian (Mississippi), Corpus Christi (Texas), Kingsville (Texas), et Beeville (Texas) ainsi que les bases aériennes d’Andrews (Maryland) et Randolph (Texas). L'appareil est présenté devant les membres du Congrès, du gouvernement, des officiers de haut rang, des spécialistes de l'entraînement et des pilotes instructeurs de la marine et de l'armée de l'air américaine. Le programme serré de démonstrations comprenait quatre à cinq vols quotidiens de présentation.
L'A 58 a effectué 88 vols en dix-huit jours ce qui représente un total d'environ 100 heures de vol. Soixante-sept pilotes américains ont pu essayer l'appareil à cette occasion. Le programme n'aboutit pas. Bien que la fiche programme de l'US Navy ait spécifié son exigence d'un biréacteur, c'est finalement le BAe Hawk produit sous licence par Mc Donnell Douglas sous le nom de T-45A Goshawk, mono-réacteur, qui est choisi en pour des raisons de politique industrielle. En 2005, l'US Navy utilise 75 exemplaires du T-45A et 86 du T-45C, à l'avionique améliorée, pour la formation de ses pilotes, ceux de l'US Marine Corps et ceux de certaines marines étrangères comme la Marine nationale française.
Le projet d'Alpha Jet 2 NGEA
L'Alpha Jet 2, initialement l'Alpha Jet NGEA (Nouvelle Génération École/Appui), est une version d’entraînement et d’attaque dérivée du Mirage 2000 (désignateur laser, VTH, centrale inertielle de navigation) compatible avec le missile air-air Matra Magic 2 et dotée d'un turboréacteurTurbomeca Larzac 04-C20 plus puissant (10% de poussée supplémentaire). Il est supposé que l'unique prototype de l'Alpha Jet 2 NGEA qui a volé est l'un des quatre prototypes originels ayant été mis à jour avec les nouveaux équipements[13].
Le projet d'Alpha Jet 3 Lancier (1989)
Il s'agit d'une version d’attaque tout temps dérivée du NGEA et pourvue d’équipements infra-rouge FLIR ainsi que d'une capacité en armement étendue.
L'Alpha Jet 3 «Lancier» devait avoir un cockpit tandem équipé d'affichages multifonctions (MFD). Il devait pouvoir porter les systèmes AGAVE ou le radar Anemone, un système de vision infra-rouge FLIR, un système d'acquisition laser de cibles et un ensemble de contremesures modernes.
Le projet d'Alpha Jet M pour la Marine nationale française (1990-1994)
Force aérienne égyptienne - 30 Alpha Jet MS1 (26 assemblés par l'Industrie Aéronautique Égyptienne (AOI) à Hélouan) et 15 MS2 (11 assemblés en Égypte) sont réceptionnés à partir de 1978 afin de remplacer les L-29, MiG-15 et MiG-17. Afin d'améliorer leur capacité d'attaque au sol, les appareils sont équipés d'une avionique améliorée.
France (75 avions en service en 2015 sur 89 en parc)
En 2024, DGA Essais en Vol [DGA EV], mène une étude sur la prolongation de la durée de vie de ces avions. Quatre appareils sont instrumentés pour permettre à Dassault Aviation de «cibler au plus juste les efforts mécaniques subis par les Alphajet de la Patrouille de France [PAF]» et de «faire une projection sur leur utilisation future dans le cadre de leur utilisation. Le ministère des Armées assure que la PAF ne serait «pas remise en question au-delà de 2032». Selon la dernière édition des Chiffres clés de la Défense de 2024, la France fait voler 72 exemplaires, dont 51 dédiés à l'entraînement et 21 affectés à la Patrouille de France [PAF].
Selon le ministère des Armées, pour son remplacement, «toutes les solutions» sont «envisageables et étudiées, notamment avec le Royaume-Uni et l’Espagne». La solution consistera à développer ou à acquérir un avion modulaire répondant à la fois aux besoins de patrouille, de formation, mais également d’avion de complément[18].
En décembre 2024, douze appareils sont vendus au Nigéria: six remis en service, et les six autres comme réservoir de pièces détachées[19].
Force aérienne nigériane - 24 Alpha Jet E sont reçus à partir de 1978. En 1990, 4 Alpha Jet sont déployés afin d'appuyer les forces du ECOMOG stationnées au Libéria, qui ont été engagées en combat avec le Front national patriotique du Libéria. En 1992, 6 Alpha Jet nigérians sont placés directement sous le commandement de l'ECOMOG afin d'effectuer des frappes aériennes contre le FNPL. Le Nigéria a fait moderniser trois de ses appareils en 2012-2013[20]. Ces appareils ont été utilisés afin de lutter contre Boko Haram sur le territoire nigérian. En 2013, des Alpha Jet sont déployés à Niamey, au Niger, afin d'appuyer les troupes de la MISMA. En 2013, un appareil s'écrase lors de l'opération MISMA[20]. Au début d', Boko Haram a publié une vidéo contenant la décapitation d'un pilote d'un Alpha Jet de la force aérienne nigériane abattu prétendument capturé. En 2015, deux Alpha Jet A ex-Luftwaffe, en provenance de l'entreprise américaine Air USA, sont rachetés par le Nigéria. En 2017, neuf Alpha Jet E et deux Alpha Jet A semblaient être en état de vol.
En décembre 2024, douze appareils sont achetés en France: six remis en service, et les six autres comme réservoir de pièces détachées[19].
Force aérienne royale thaïlandaise - Vingt-cinq Alpha Jet A sont rachetés à l'Allemagne, en 1999, pour un montant de 1 million de Baths, soit 27 000 $ par appareil. Ils remplacent les OV-10 Bronco dans la surveillance des frontières thaïlandaises au sein du 231e Escadron d'Attaque de la 23e Escadre[21].
Composante Air - 33 exemplaires commandés et assemblés par la SABCA sous la désignation Alpha Jet 1B, livrés entre 1978 et 1980. En 2000, l'armée belge a fait évoluer ses exemplaires en Alpha Jet 1B+, en les équipant d'une centrale de navigation inertielle couplée avec un récepteur GPS, d'un affichage tête haute et d'un système 3 M[22]. En octobre 2018 les 29 avions sont retirés du service. En octobre 2018, 25 exemplaires sont mis en vente[23], en juillet 2020 ils sont achetés par l'entreprise Top Aces.
Luftwaffe - 175 Alpha Jet A sont reçus entre 1979 et 1983 afin de remplacer les Fiat G.91 en tant qu'avions d'attaque au sol. En 1992, la Luftwaffe commence à réduire sa flotte d'Alpha Jet A en n'en conservant que 45 exemplaires. 50 appareils sont offerts au Portugal en 1993, Les derniers appareils sont retirés en 1998. En 1999, 25 Alpha Jet sont vendus à la Thaïlande et douze à l'entreprise britannique Defence Evaluation and Research Agency (aujourd'hui QinetiQ). Une vingtaine d'appareils sont achetés par Top Aces.
Armée de l'air ivoirienne - Sept Alpha Jet E stationnés à Bouaké. En 2004, à la suite d'une frappe aérienne sur les Casques bleus français par les forces ivoiriennes (Bombardement de Bouaké), l'armée française détruisit tous les aéronefs ivoiriens. À ce jour, aucun appareil ne semble être en état de vol.
Force aérienne portugaise - 50 Alpha Jet A acquis en 1993 auprès de la Luftwaffe afin de remplacer les T-38 Talon et Fiat G.91. Ils furent utilisés par l'équipe acrobatique Asas de Portugal de 1997 à 2010. Les dix derniers aéronefs, réformés en , opéraient au sein du 103eEscadronCaracóis (en français: «Escargots») sur la base aérienne de Beja[24]. Ils servaient à la formation des pilotes pour la transition sur les avions de combat F-16AM/BM.
Flying Bulls (4 avions) - En 2000, l'entreprise achète 2 Alpha Jet A à la Luftwaffe. Elle acquiert 2 nouveaux appareils auprès de la société Fairchild Dornier en 2001. L'entreprise reçoit l'autorisation d'utiliser en vol ces 2 appareils, en 2002. En 2003, elle achète 2 autres Alpha Jet. Depuis l'été 2015, sur les 4 Alpha Jet utilisés en vol par la société, 3 étaient immatriculés en Autriche (OE-FAS, OE-FDM, OE-FRB).et 1 en Allemagne (D-ICDM)[25].
Top Aces(en) - 16 Alpha Jet A de la Luftwaffe ont été acquis par la société Discovery Air Defence Services (DADS) qui les a mis en service depuis [26]. Certains appareils ont conservé leur camouflage de la Luftwaffe, tandis que quelques-uns ont été repeints dans un camouflage désert ou nordique. En 2017, DADS est racheté et renommé Top Aces. En juillet 2020, alors qu'elle dispose de 29 Alpha Jet d'origines diverses[27], elle acquiert 25 Alpha Jet de la Composante Air Belge[28].
QinetiQ (12 avions) - En 1999, 12 Alpha Jet A sont achetés à la Luftwaffe par l'Agence d'Évaluation et de Recherche de la Défense britannique (Defence Evaluation and Research Agency). Lors de sa privatisation en 2001, les Alpha Jet A sont absorbés par la nouvelle entreprise QinetiQ. Les appareils arborent les couleurs britanniques sur leur fuselage. Les appareils sont retirés du service le 31 janvier 2018.
Armée de l'air française
Le , le prototype no4, immatriculé F-ZWRX, appartenant à la direction générale de l'Armement, s'écrase à Mont-de-Marsan au cours d'un vol avec un seul moteur, train d'atterrissage sorti. Le commandant René Boffy et le capitaine Jean-Claude Brosset meurent dans l'accident.
Le , les moteurs de l'Alpha Jet E2, immatriculé 118-BQ, appartenant au Centre d'expériences aériennes militaires (CEAM), s'éteignent au cours d'un vol de démonstration au Caire. L'officier égyptien Samir Farid s'éjecte à quelques mètres du sol et se blesse à l'atterrissage. Le capitaine Jean-Marie Saget parvient à faire atterrir l'appareil sur le ventre dans un champ de mines. Blessé lors de l'atterrissage, il est transféré à l’hôpital le plus proche.
Le , au cours d'un vol d'essai, le prototype no2, immatriculé F-ZWRU, appartenant à la direction générale de l'Armement, se pose dans la plaine de Crau, moteurs éteints, en raison d'une panne de carburant. L'avion largue ses six bombes de 250 livres près de la route reliant Arles à Fos. Le pilote est sain et sauf. Les dégâts sont assez importants et nécessitent plusieurs mois de réparations.
Le , l'Alpha Jet E71, appartenant au constructeur et devant être livré à l'Armée de l'Air, s'écrase près de Toulouse au cours d'un vol d'essai. Le pilote d'essai Bernard Witt déclenche une vrille à 45 000 pieds (13 000 mètres). La gouverne de profondeur se bloque et le pilote ne parvient pas à remettre l'avion à plat. Il s'éjecte sain et sauf.
Le , l'Alpha Jet E62 de la Patrouille de France, piloté par le commandant des EPAA, s'écrase près d'Artigues. Le pilote, le lieutenant-colonel Guy Charvet, ne s’éjecte pas et est tué.
Le , au cours d'un vol d'entraînement, l'Alpha Jet E54 Athos 8 de la Patrouille de France s'écrase à Salon-de-Provence. Le lieutenant Gérard Tardif est tué.
Le , le prototype no1, immatriculé F-ZRWO, appartenant à la direction générale de l'Armement, s'écrase au cours d'un vol d'essai, près de Istres. Le capitaine Sirot est tué.
Le , l'Alpha Jet E78 immatriculé 314-UG de l'École de l'Aviation de Chasse de Tours s'écrase. Le pilote, l'aspirant Plasse, et l'instructeur parviennent à s'éjecter.
Le , au cours d'un meeting au-dessus de l'aérodrome de Niort, alors qu'ils effectuent une manœuvre consistant au croisement de deux groupes de quatre avions, deux Alpha Jet de la Patrouille de France se percutent en vol. Le capitaine Patrick Badin parvient à s'éjecter en sécurité. L'autre pilote, le lieutenant Jean-Marie Vuillamy, s'écrase avec son appareil et est tué.
Le , l'Alpha Jet E111 immatriculé 8-NA, de l'Escadron de Chasse 2/8 Nice de Cazaux, s'écrase en zone boisée, dans la commune de Mios, au cours d'un atterrissage de nuit. L'aspirant Georges Avocat-Benan est tué[31].
Le , deux Alpha Jet de la base aérienne de Cazaux s'abîment en mer, au large de la Charente-Maritime après une collision en vol. Le commandant Larroque, leader de la patrouille au moment de l'accident, percuté par son équipier lors d'une manœuvre de combat défensif, s'éjecte dans l'explosion en vol des deux avions à 36 000 ft. Il est récupéré en mer deux heures après la collision par un hélicoptère SAR de l'Escadron 1/67 Pyrénées de Cazaux et transféré à l’hôpital militaire de Bordeaux. Le pilote équipier-solo, le lieutenant Dufour, et le passager de l'avion leader, l'aspirant Fulberti ne parviennent pas à s'éjecter et sont portés disparus.
Le , au cours d'un meeting au-dessus de l'aérodrome d'Annemasse, les Alpha Jet Athos 7 et Athos 8 de la Patrouille de France se percutent en vol. L'un des deux pilotes s'éjecte tandis que le second appareil atterrit.
Le , l'Alpha Jet E6 immatriculé 314-TH de l'École de l'Aviation de Chasse de Tours s'écrase près de Vouzailles. Le moniteur, le commandant Garbani s'éjecte sans encombre. L'élève-pilote, le lieutenant Chavand est grièvement blessé à la suite de son éjection.
Le , au cours d'un vol d'entraînement au-dessus de la Camargue, les Alpha Jet Athos 7 et Athos 8 de la Patrouille de France (E39 et E172) se percutent et s’abîment en mer. Le capitaine Louis parvient à s'éjecter, sain et sauf. Le second pilote, le capitaine Georget Lenne, est tué.
Le , au cours d'un vol d'entraînement, l'Alpha Jet Athos 8 de la Patrouille de France s'écrase dans des vignes près de Salon-de-Provence. Le pilote, le capitaine Didier Bossert, s'éjecte. Son parachute se met en torche, il est tué[32],[33].
Le , lors d'un entraînement, l'Alpha Jet Athos 8 de la Patrouille de France s'écrase dans un champ, à proximité de l'aérodrome de Cameri (Italie). Les deux pilotes s’éjectent et ne souffrent que de quelques blessures[34].
Le , à la suite d'un vol d'entraînement, l'Alpha Jet E175 Athos 4 de la Patrouille de France pique du nez lors de l'amorce d'un virage avant de se poser. L'avion s'écrase dans l'enceinte de la base aérienne de Salon-de-Provence. Le pilote, le capitaine Daniel Marchand, s’éjecte trop tard et est tué[35].
Le vers 15h40, l'Alpha Jet E161, immatriculé 8-MK, affecté à l'Escadron de Transition Opérationnelle 1/8 Saintonge de Cazaux, s'écrase à Hourtin, dans la réserve nationale des Dunes des Grands Monts, à la suite d'un problème de contrôle de l'appareil. Les deux pilotes s'éjectent de l'appareil.
Le , lors d'un entraînement, l'Alpha Jet E122 Athos 8 de la Patrouille de France s'est écrasé vers 10h15 à proximité de l'aérodrome d'Orange Plan de Dieu, alors qu'il effectue une manœuvre seul. Le pilote, le capitaine Sylvain Courtot, s'éjecte à environ 10 mètres du sol et atterrit avec son parachute à quelques mètres de l'avion. Il est blessé[36] et ne peut reprendre son poste.
Le , l'Alpha Jet E155 immatriculé 705-NP, appartenant à la base aérienne 705 de Tours, s'est écrasé vers 17h30 sur un bâtiment des foyers de vie de l'ADAPEI de Vouvray (Indre-et-Loire) au lieu-dit la Bellangerie[37],[38]. L'appareil aurait rencontré un incident à la suite de son décollage pour une mission d'entraînement nocturne. Sans espoir de pouvoir le ramener, le pilote et son instructeur ont visé une zone considérée comme inhabitée, pour écraser leur appareil. Ils se sont éjectés. Malheureusement, le foyer se trouvait dans cette zone sombre et l'appareil serait tombé dans le réfectoire, tuant un homme de soixante trois ans, habitué du foyer, et blessant six autres personnes dont une gravement. Un témoin a déclaré à France-Bleu Touraine avoir entendu "un bruit de pétard, de gaz qui s'enflamme". Le pilote et son instructeur sont sains et saufs.
Le , les Alpha Jet E47 et E96, immatriculés 120-AC et 120-TC, affectés à Escadron d'Entraînement 2/2 Côte d'Or de Cazaux, sont détruits lors du crash d'un F16 grec qui, juste après son décollage, vient heurter les avions au sol, sur la base de l'OTAN d'Albacete (Espagne), au cours d'un exercice. L'accident fait onze morts et plusieurs blessés graves de plusieurs nationalités. Deux Mirage 2000D sont également perdus tandis que deux Rafale B sont endommagés lors de l'accident.
Le en fin de matinée, à la suite d'un exercice de repérage à Saint-Cyprien pour une représentation prévue l'après-midi, l'Alpha Jet Athos 2 fait une sortie de piste à l'aéroport de Perpignan, finissant sa course sur la route départementale D117. Le capitaine Jean-Philippe Tanguy est légèrement blessé après s'être éjecté. Un défaut de fonctionnement du système de freinage gauche de l'avion est mis en cause par le pilote et confirmé par l'enquête[39].
Luftwaffe
Entre 1982 et 1990, la Luftwaffe a perdu un total de 7 Alpha Jet dans des accidents en vol. 2 pilotes allemands et 2 pilotes britanniques ont péri au cours de ces accidents.
Le , l'Alpha Jet A55, immatriculé 40+55, affecté au 49e Escadron de Chasseurs-Bombardiers de Fürstenfeldbruck, entre en collision avec un autre Alpha Jet au-dessus de Brunnen. Le major Hans Vinnemeier s'éjecte sain et sauf tandis que le second appareil rejoint la base aérienne de Neubourg avec des dommages légers.
Le , l'Alpha Jet A19, immatriculé 40+19, affecté au 43e Escadron de Chasseurs-Bombardiers de Oldenbourg, s'écrase à 400 m de la piste 10 dans un brouillard épais. Le lieutenant Harald Rödiger est tué.
Le , l'Alpha Jet A169, immatriculé 41+69, affecté au 43e Escadron de Chasseurs-Bombardiers de Oldenbourg s'écrase près de Cloppenburg. Les deux membres d'équipage, le lieutenant Uwe Marx et le major Hans-Rudolf Ibsch, s'éjectent sains et saufs.
Le , l'Alpha Jet A10, immatriculé 40+10, affecté au 41e Escadron de Chasseurs-Bombardiers de Husum-Schwesing, s’abîme dans la mer du Nord, entre les îles de Rømø et de Mandø (Danemark), au cours d'un exercice de tir. Le pilote ne s'éjecte pas et est tué.
Le , l'Alpha Jet A83, immatriculé 40+83, affecté au 41e Escadron de Chasseurs-Bombardiers de Husum-Schwesing, s’abîme dans la mer du Nord. Le pilote s'éjecte et est sauvé par un chalutier.
Le , l'Alpha Jet 87, immatriculé 40+87, affecté au 43e Escadron de Chasseurs-Bombardiers de Oldenbourg s'écrase près de Wiesmoor après être entré en collision avec un Tornado de la Royal Air Force. Ce jour-ci, un Tornado, en provenance de Brüggen, effectue une mission à basse altitude lorsqu'il entre en collision avec un Alpha Jet de la Luftwaffe, d'une formation de quatre appareils à destination de Wittmundhafen. Le pilote de l'Alpha Jet, le capitaine Hermann Späth, s'éjecte. Le Tornado s’écrase dans un champ, près de Hinrichsfehn, tuant les deux membres d'équipage.
Le , l'Alpha Jet A60, immatriculé 40+60, affecté au 41e Escadron de Chasseurs-Bombardiers de Husum-Schwesing, s'abîme dans la mer du Nord, au large de Jever, après avoir percuté un groupe d'oiseaux. Le pilote s'éjecte sain et sauf.
Composante Air Belge
Depuis 1980, la Composante Air Belge a perdu un total de 4 Alpha Jet provoquant la mort de 3 pilotes belges.
Le , l'Alpha Jet AT04 s'écrase à Nalinnes après une perte de vitesse au cours d'un vol acrobatique. L'adjudant Krauthausen est tué.
Le , l'Alpha Jet AT07 s'écrase près du sommet du mont Feldberg (Allemagne), à 1 493 m d'altitude, après être entré en collision avec un pylône radio. Les deux membres d'équipage, le commandant Boulard et le lieutenant Poulaint, s'éjectent mais sont tués.
Le , vers 17h15, les Alpha Jet AT09 et AT16 entrent en collision au cours d'une séance de voltige aérienne dans le ciel de base aérienne de Beauvechain. Les deux pilotes, les commandants De Schrijver et Meunier, s'éjectent et l'un d'eux est légèrement blessé. Les appareils sont tombés à Beauvechain, à la limite de la frontière avec Bierbeek, et ont été complètement détruits.
Le , l'Alpha Jet AT10 sort de la piste lors de son atterrissage, provoquant l'affaissement de la roue de nez et d'importants dégâts à l'avant du fuselage. L'instructeur s'est éjecté au moment de la perte de contrôle de l'appareil mais a subi une triple fracture de la jambe au contact du sol. L'élève-pilote est resté dans l'appareil et est indemne. L'étendue des dégâts à la partie avant de l'avion a nécessité sa réparation dans les usines Dassault.
Force aérienne nigériane
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Le , un Alpha Jet s'écrase dans le nord du Nigéria, tuant le capitaine Mohammed.
En , un Alpha Jet s'écrase tuant les commandants Scott et Eniaye.
Le , un Alpha Jet s'écrase près de Kano au cours d'un vol de nuit. Le commandant Adeniyi est tué.
Le vers 13h25, un Alpha Jet nigérian détaché au Mali, dans le cadre de la MISMA, s'écrase à 60 kilomètres à l'ouest de Niamey. L'état-major affirme que l'appareil n'était pas en mission de combat. Les deux pilotes sont tués.
Le , l'Alpha Jet NAF466 et ses deux membres d'équipage, affectés à la base aérienne de Yola, sont portés disparus au cours d'une mission d'entraînement. Dans une vidéo publiée en , où l'on voit la décapitation d'un des pilotes de l'appareil, Boko Haram affirme avoir abattu l'avion.
Le vers 19h00, l'Alpha Jet NAF457 dérape et sort de la piste lors de son atterrissage sur la base aérienne de Yola à la suite de l'éclatement de l'un de ses pneus. L'appareil finit sa course dans un fossé. Les deux membres d'équipage se sont éjectés au moment de la perte de contrôle de l'appareil. Aucune victime n'est à déplorer.
Le , l'Alfa Jet NAF475 s'écrase dans l'État de Borno tuant ses deux pilotes[40].
Le , un Dassault Alpha Jet de la force aérienne nigériane est abattu par des tirs venant du sol de «bandits» après avoir terminé une mission d'interdiction aérienne entre les frontières de l'État de Zamfara et de l'État de Kaduna; le pilote est sain et sauf[41].
Claude Carlier, «Les hésitations des États-majors face au renouvellement des matériels aériens», dans Stratégique(ISSN0224-0424) no53 (janvier 1992) [lire en ligne]
(en) Roy Braybrook, «Training Maturity», Air International, Bromley, Royaume-Uni, Fine Scroll, vol.26, no6, , p.269–276, 312–313 (ISSN0306-5634).
(en) Paul Eden (éditeur), Encyclopedia of modern military aircraft, Londres, Amber Books Ltd, , 512p. (ISBN978-1-904687-84-9).
(en) Eric Stijger, «Alpha Jets for Portugal», Air International, Stamford, Royaume-Uni, Key Publishing, vol.46, no3, , p.128–131 (ISSN0306-5634).
(en) John W R Taylor, Jane's all the world's aircraft, 1982-83: Seventy-third year of issue: The annual record of aviation development and progress, Londres, Jane's Publishing Company, (ISBN0-7106-0748-2)
(fr) Site de la Base Aérienne 705 de Tours Une des 3 bases aériennes accueillant actuellement l'Alpha-Jet E en France, elle forme également les futur pilotes de chasse français et belges sur jet