Hawker Hunter

avion de chasse britannique De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Hawker Hunter

Le Hawker Hunter est un avion de chasse britannique capable de vol supersonique en léger piqué. Il a fait son premier vol en 1951 et a été construit au total à près de 2 000 exemplaires, utilisés par une vingtaine de pays jusqu'à la fin des années 1990. Fort apprécié des pilotes, le Hunter affichait de bonnes performances pour l'époque en étant à la fois rapide, très manœuvrable et robuste. Il est retiré du service armé en 2014 par le Liban, son dernier utilisateur au sein d'une force militaire. D'autres appareils sont mis en œuvre par des sociétés privées.

Faits en bref Constructeur, Rôle ...
Hawker Hunter F.Mk.6
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Un Hunter exposé dans un musée

Constructeur Hawker Siddeley
Rôle Avion de chasse
Statut Retiré du service militaire en 2014
Premier vol
Mise en service
Nombre construits 1 930
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Rolls-Royce Avon 207
Nombre 1
Type Turboréacteur
Poussée unitaire 45,13 kN
Dimensions
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Envergure 10,26 m
Longueur 14 m
Hauteur m
Surface alaire 32,42 m2
Masses
À vide 5 900 kg
Avec armement 8 165 kg
Maximale 11 158 kg
Performances
Vitesse maximale 1 144 km/h (Mach 0,93 au niveau de la mer)
Plafond 15 240 m
Vitesse ascensionnelle 2 438 m/min
Rayon d'action 2 000 km
Armement
Interne 4 canons ADEN de 30 mm
Externe 3 300 kg de charge
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Historique

Résumé
Contexte

En , le gouvernement britannique émit un appel d'offres pour un nouvel intercepteur de jour à réaction. La firme Hawker répondit en avec le projet p. 1067, basé sur le résultat de travaux précédents sur des évolutions du Sea Hawk (notamment l'utilisation d'ailes en flèche à 35°). Le projet subit plusieurs modifications au cours de son développement, en particulier concernant l'entrée d'air prévue dans le nez et finalement déplacée à l'emplanture des ailes pour laisser la place nécessaire aux 4 canons de 30 mm et leurs munitions. Le premier prototype fit son vol inaugural le , alors que la production en série avait été lancée en parallèle.

Mises en service en 1954, les premières versions du Hunter (F.1 avec un moteur Avon et F.2 avec un moteur Sapphire) avaient plusieurs défauts : autonomie très limitée, problèmes de réacteur dus au dessin des entrées d'air, canons provoquant des retours de flamme dans le réacteur lors des tirs et éjection des douilles endommageant l'avion. Ces problèmes commencèrent à être résolus à partir de la version F.4, mise en service à partir de 1955 avec un réacteur Avon amélioré et 2 bulbes de récupération des douilles sous le cockpit. De nombreux exemplaires de la version finale F.6 furent ensuite convertis en FGA.9, version spécialisée dans l'attaque au sol pouvant emporter 3,4 t d'armement sous les ailes. Les versions biplaces d'entraînement disposaient de deux places côte-à-côte.

Pas moins de 2 000 exemplaires du Hunter furent construits pour une vingtaine de pays utilisateurs, y compris 500 avions produits sous licence par les Pays-Bas et la Belgique. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas conservèrent leurs appareils en première ligne jusqu'à la fin des années 1960, l'Inde jusqu'à la fin des années 1970, la Suisse et Singapour jusqu'au milieu des années 1990. De nombreux Hunter étaient encore en état de vol au début des années 2000, principalement des F.58 rachetés à la Suisse par des opérateurs privés. Par exemple, des Hunter sont utilisés par la société Apache Aviation comme adversaires pour l'entraînement de pilotes militaires[1]. Fin 2008, l'armée de l'air du Liban a remis en service 4 exemplaires du Hunter (3 monoplaces et un biplace) qui n'avaient plus volé depuis 1994[2].

Records

Le , le prototype Hunter F.3 spécialement modifié (réacteur avec post-combustion, nez pointu, 2 aérofreins sur le côté du fuselage, verrière modifiée) a obtenu un record mondial de vitesse en volant à 1 163,2 km/h sur une base de km.

Engagements

Le Hunter a été utilisé au combat par :

Variantes

Résumé
Contexte
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Un Hunter F.51 danois
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Un Hunter T.7 (biplace)

Remarque : les versions spéciales construites en très peu d'exemplaires ne sont pas listées.

  • Hunter F.1 - version initiale avec réacteur Avon 113 (139 exemplaires)
  • Hunter F.2 - version initiale avec réacteur Sapphire 101 (45 exemplaires)
  • Hunter F.3 - prototype
  • Hunter F.4 - nouveau réacteur Avon 115, plus de carburant, bulbes sous le cockpit (559 exemplaires)
  • Hunter F.5 - équivalent du F.4 avec un réacteur Sapphire 101 (105 exemplaires)
  • Hunter F.6 - nouveau réacteur Avon 203, nouvelle aile (621 exemplaires)
  • Hunter T.7 - version biplace d'entraînement du F.4 pour la Royal Air Force (65 exemplaires plus 11 avions modifiés)
  • Hunter T.8 - version biplace d'entraînement du F.4 pour la Royal Navy (10 exemplaires plus 34 avions modifiés)
  • Hunter FGA.9 - version destinée à l'attaque au sol (128 F.6 modifiés)
  • Hunter FR.10 - version capable de missions de reconnaissance (33 F.6 modifiés)
  • Hunter F.5x - versions d'export du F.4 et du F.6 (exemple : F.52 pour le Pérou)
  • Hunter FGA.5x et FGA.7x - versions d'export du FGA.9 (exemple : FGA.71 pour le Chili)
  • Hunter FR.5x et FR.7x - versions d'export du FR.10 (exemple : FR.74B pour Singapour)
  • Hunter T.66 - version biplace d'entraînement avec réacteur Avon 203 et 2 canons pour l'Inde
  • Hunter T.66x, T.6x et T.7x - versions d'export du T.66 (exemple : T.68 pour la Suisse)

La production totale est de 1 830 monoplaces et 102 biplaces, soit 1 930 exemplaires.

Carrière

En Suisse

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Le premier Hunter Mk 58 (J-4001) remis aux Forces aériennes suisses en 1958, exposé au musée des Forces aériennes à Dübendorf

Les Forces aériennes suisses retirèrent du service leurs Hunter en 1994[6] à la suite de la mise en œuvre de la réforme d'Armée 95.

Lors de la liquidation des Hunter, 43 avions furent offerts à des musées étrangers (31 Hunter) et à des forces aériennes amies (12 Hunter). Neuf appareils furent remis en Grande-Bretagne, sept en France et aux États-Unis, quatre en Allemagne, trois en Norvège, deux au Canada, en Italie, en Jordanie et en Suède, un en Autriche, en Belgique, aux Pays-Bas, en Afrique du Sud et en Hongrie.

Parmi les 30 Hunter restés en Suisse, 12 ont été remis à des musées, cinq à des associations et à des escadrilles, six avions sont exposés sur des aérodromes et des casernes. Un appareil est stationné dans des décombres sur une place d’exercice[7].

Pays utilisateurs

Résumé
Contexte
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  • Utilisateurs en 2014
  • Anciens utilisateurs

Anciens utilisateurs

Utilisateurs civils

Des opérateurs privés utilisent des Hawker Hunter retirés du services des forces aériennes, notamment :

Accidents

Le taux d'attrition mesure le nombre d'avions perdus pour 100 000 heures de vol. Au niveau mondial le taux d'attrition du Hawker Hunter est estimé à 32,5 accidents pour 100 000 heures de vol, soit 650 accidents de classe A en 2 000 000 d'heures de vol. Il est de 10,5 accidents pour 100 000 heures de vol pour les forces aériennes suisses, 15,9 pour la force aérienne royale néerlandaise, 20 pour la force aérienne suédoise, 33 pour la force aérienne Indienne, 40 pour la force aérienne chilienne (chiffres de 1968-1977), plus de 50 pour la Force aérienne de la république de Singapour et 87 pour la Force aérienne belge. Dans la Royal Air Force, de 1971 à 1980, le Hunter accumula 202 486 heures de vol. Pendant cette période il eut 26 éjections, ce qui donne un taux d'attrition de 12,8 pour 100 000 heures de vol. Mais ce chiffre n'inclut pas les accidents n'ayant pas mené à une perte de l'avion ou à une éjection. Selon une estimation, ce taux serait en réalité de 17 accidents pour 100 000 heures de vol durant cette période. Dans la Royal Navy (Fleet Air Arm), le taux d'attrition du T8 est de 17,7 accidents pour 100 000 heures de vol en ne prenant en compte que les avions détruits[9].

Voir aussi

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