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arme à feu De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La FN MAG 58 est une mitrailleuse polyvalente conçue en 1957 à la FN Herstal par Ernest Vervier[1],[2] et fabriquée par la FN Herstal depuis 1958.
FN MAG | |
FN MAG calibre 7,62 × 51 mm OTAN avec une lunette de visée des Forces armées slovènes en 2014 | |
Présentation | |
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Pays d'origine | Belgique |
Type | Automatique |
Munitions | 7,62 × 51 mm Otan |
Concepteur | Ernest Vervier responsable développement chez FN HERSTAL de 1954 à 1973 |
Fabricant | FN Herstal (Fabrique Nationale Herstal) |
Période d'utilisation | depuis 1958 |
Poids et dimensions | |
Masse (non chargé) | 11-13 kg avec crosse et bipied, 12 kg avec trépied |
Longueur(s) | 1 270 mm |
Longueur du canon | 545 mm |
Caractéristiques techniques | |
Mode d'action | emprunt de gaz |
Portée pratique | 1 000 m (avec bipied), 1 800 m (avec trépied),
1500 m (sur véhicule) |
Cadence de tir | 650 à 1 000 coup/min. |
Capacité | bandes de 100 ou 200 coups |
Variantes | M240, Ksp 58, L7 |
Catégorie | A |
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La dénomination « MAG » est l'acronyme de :
Cette appellation est due au fonctionnement particulier de cette mitrailleuse, par emprunt des gaz de combustion.
Elle a été utilisée par plus de 80 pays, et a été fabriquée sous licence dans plusieurs pays, dont l’Argentine, le Canada (sous le nom de C6 GPMG), l’Égypte, l’Inde et le Royaume-Uni[6].
La FN MAG utilise des bandes de 200 cartouches (généralement fragmentées en bandes de 50 pour faciliter le transport par les hommes) qui peuvent s'utiliser tenues ou pendantes, ou encore dans des boites en plastique rigide, ou pochettes en tissu souple.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’armée suédoise, qui utilisait deux versions 6,5 × 55 mm du fusil automatique Browning (BAR) depuis les années 1920, voulait les remplacer par une version alimentée par ceinture. FFV-Carl Gustaf a essayé de concevoir un dérivé, mais leur mécanisme d’alimentation par ceinture (placé sous l’action, comme sur le BAR) n’a pas passé les essais militaires[7].
Par conséquent, FN Herstal a été approché, et les concepteurs belges ont eu l’idée de retourner l’action BAR et de l’accoupler avec le mécanisme d’alimentation par courroie éprouvé sur les MG34 et MG42.
Le travail a été commencé à la fin des années 1940 par Dieudonné Saive et terminé par Ernest Vervier en 1953, avec des essais suédois commençant en 1955[8].
La FN MAG est une arme automatique qui fonctionne à culasse ouverte, par emprunt des gaz au niveau de la frette du canon. Les gaz passent par un évent dans le canon, passent le régulateur des gaz et poussent le piston connecté à la glissière[9].
Le régulateur des gaz permet de régler la cadence de tir :
La culasse est verrouillée à l’aide d’un mécanisme de verrouillage (verrou) inclinable verticalement vers le bas. Ce système de verrou relie la glissière à la culasse. La surface d’appui du verrou est située dans la carcasse.
L'arme, refroidie par air, est pourvue d'un canon interchangeable. Elle est généralement livrée avec deux canons ce qui permet de tirer avec l'un pendant que l'autre refroidit. Le constructeur recommande ainsi de changer le canon tous les 200 coups à cadence maximale.
Le canon est équipé d’une poignée (pouvant être raccourcie sur les versions coax) reliée au système de verrouillage du canon et permettant un changement rapide du canon, il est pourvu d’un cache-flammes à évents, d’un support guidon avec son guidon et d’un régulateur de gaz placé au niveau de la frette. La chambre et l’âme du canon sont chromées pour une durée de vie accrue. Le canon possède quatre rainures droitières au pas de 305 mm (1/12" ).
L'arme est alimentée par la gauche à l’aide de bande à maillons détachables M13 généralement en boite standard de 200 coups ou plus. Elle existe également avec couloir d'alimentation pour maillons DM1 non détachables pour des pays non OTAN. Pour certaines utilisations, notamment sur hélicoptère, la FN MAG existe avec une alimentation par la droite.
La MAG utilise une série de concepts éprouvés par d’autres armes à feu à succès, par exemple le mécanisme de verrouillage est calqué sur celui du fusil-mitrailleur Browning BAR M1918, que FN a produit sous licence avec quelques adaptations, et les mécanismes d’alimentation et de déclenchement proviennent des mitrailleuses MG34 et MG42 de l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale.
La MAG est équipée d’une sûreté dans la sous-garde, cette sûreté ne peut être placée que lorsque la MAG est armée.
La FN MAG 58 actuelle a subi quelques améliorations, notamment la gâchette double bec qui garantit l'accrochage de la glissière dans de mauvaises conditions, la crosse plastique, le couvercle d'alimentation avec rail Picatinny usiné, ... et, récemment, le couloir d'alimentation à cliquets de retenue de bande afin de faciliter le placement de celle-ci ainsi que l'intégration d'un FN-Smartcore, système d'enregistrement numérique du nombre de coups tirés ainsi que des cadences et régimes de tir, qui est soit intégré dans la poignée de sous-garde pour les versions infanterie, soit fixé sur le côté gauche de la carcasse pour la version destinée à la tourelle téléopérée DeFNder.
DONNEES TECHNIQUES [9] | ||
Dimensions et poids | ||
Longueur totale | Avec cache-flamme | ~ 1 235 mm |
Largeur | Bipied replié | ~ 160 mm |
Bipied déplié | ~ 408 mm | |
Hauteur | Bipied replié | ~ 225 mm |
Bipied déplié | ~ 318 mm | |
Poids | Vide | ~ 11,8 kg |
Données de fonctionnement | ||
fonctionnement | Par emprunt de gaz | |
Calibre | 7,62 x 51 mm OTAN | |
Mode de tir | Automatique | |
Longueur du canon | ~ 630 mm | |
Poids du canon | ~ 3 kg (avec cache-flamme et poignée) | |
Longueur rayée | ~ 488 mm | |
Cadence de tir | ||
cyclique | Régulateur des gaz en position minimale (*) | 650 - 750 cpm |
Régulateur des gaz en position maximale | ≥ 900 cpm | |
(*) Positions 1, 2 et 3 | ||
Balistique | ||
Vitesse à la bouche | Ball SS77/1 | ~ 834 m/s |
Traçante L78 | ~ 828 m/s | |
À blanc | -- | |
Portée maximale | Ball SS77/1 | ~ 4 130 m |
Traçante L78 | ~ 4 130 m | |
À blanc | -- |
La FN MAG 58 existe dans différentes versions:
En plus de la FN, l'Argentine, l'Égypte, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Inde, l'Indonésie, Singapour et Taïwan la produisent pour armer leurs soldats et/ou pour l'exportation.
En 1958, l'armée suédoise adopte la MAG mais chambrée dans son calibre national (le 6,5 mm Mauser) sous le nom de Ksp 58. Rapidement cependant, elle convertit ses armes en 7,62 OTAN (Ksp 58 B) puis en dérive une version pour char (Ksp 58 Strv). Enfin, les Suédois créent récemment une version compacte : la Ksp 58D.
De même, le Royaume-Uni fabriqua des versions légèrement modifiées de la mitrailleuse liégeoise pour son infanterie (L7), ses hélicoptères et ses blindés à partir de 1961.
Désignation | Description |
---|---|
L7A1 | FN MAG avec une crosse et un cache-flamme modifiés |
L7A2 | Variante de la L7A1 ; mécanisme d'alimentation amélioré et boîtier pour bandes de 50 coups |
L8A1 | Variante de la L7A1 démunie de crosse |
L8A2 | Variante de la L8A1 ; mécanisme d'alimentation amélioré |
L19A1 | Variante de la L7A1 ; canon lourd |
L20A1 | Variante de la L7A1 ; sans crosse pour être montée sur les nacelles pour hélicoptère |
L20A2 | Variante de la L8A2 ; mécanisme d'alimentation amélioré |
L37A1 | L8A1 équipée d'une crosse et d'un bipied pour être utilisée en mitrailleuse d'infanterie |
L37A2 | Variante de la L37A1 basée sur la L8A2 |
L43A1 | Variante de la L7A1 ; conçue pour armer le char léger FV-101 Scorpion à la fois comme mitrailleuse coaxiale et arme de pointage |
L44A1 | Variante de la L20A1 ; utilisée par la Royal Navy |
Colt Canada fabrique des versions légèrement modifiées de la mitrailleuse FN MAG pour ses forces armées sous la dénomination de C6 et une version modernisée C6A1 depuis 2019[13]
Pour le compte de l'armée de la république de Chine, les Arsenaux taïwanais ont produit la mitrailleuse Type 74. Cette FN MAG, produite sous licence belge est entrée en service en 1985. Son bipied est emprunté à la M60 ; permettant de l'identifier aisément. La mitrailleuse T-74 a également été retenue par l'armée jordanienne.
En 1977, les blindés américains sont dotés de mitrailleuses M240, construites par la FN America, filiale américaine de la firme belge. Une nouvelle version destinée à être montée de façon coaxiale (alimentée par la gauche) prend le nom de 240C. Les M240 et M240C équipent ainsi les différentes versions du char M1 Abrams.
Au début des années 1990, l'infanterie de l'U.S Army adopta la FN MAG pour remplacer une partie de ses M60 sous le nom de M240G, puis par la M240B plus moderne et avec amortisseur hydraulique. Une version allégée est depuis entrée en service dans les années 2000 sous le nom de M240L.
Puis l'US Marine Corps emboîte le pas de l'U.S .Army avec la M240G, plus légère que la M240B. Les 240D/H sont destinées au montage sur hélicoptères.
L'infanterie américaine utilise cette arme en binôme. À la fin des années 2000, il se compose d'un Machine Gunner emportant, pour une mission de trois jours, la mitrailleuse M240L, 300 munitions de 7,62 mm, une monoculaire de vision nocturne PVS-14, un pistolet M9 avec 3 chargeurs de 15 balles de 9 × 19 mm Parabellum épaulé par un Assistant Gunner emportant 400 coups de 7,62 mm, une monoculaire de vision nocturne PVS-14, le trépied, un canon de rechange, et un fusil Colt M4 avec 7 chargeurs de 30 cartouches de 5,56 × 45 mm Otan[14]. A cette date, une compagnie d'infanterie légère américaine a 6 mitrailleuses en dotation[15].
La MAG/L7 rencontre un réel succès à l'exportation : plus de 80 armées en sont équipées.
Afrique | Amérique | Asie | Europe | Océanie |
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Notes
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Avec plus de 150 000 MAG, L7 et autres M240 produites, la mitrailleuse belge a été utilisée dans de nombreux conflits à travers le monde et l'histoire incluant la crise congolaise (1960-1967), la guerre de la Brousse en Rhodésie du Sud (1965-1979), la guerre de la frontière sud-africaine (1966-1990), la guerre des Six Jours (1967), la guerre du Kippour (1973) ou le conflit frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande (2008); l'armée française s'en servant en Centrafrique (Opération Sangaris) puis au Mali (Opération Serval puis Opération Barkhane) dans les années 2010. Le conflit nord-irlandais (1969-1998), la guerre des Falklands (1982) ou l'opération Barras (durant la guerre civile sierra-léonaise en 2000) ont vu l'emploi des L7.
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