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régiment militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le 2e régiment de dragons (également appelé 2e RD, le 2e ou encore 2e Dragons), basé à Fontevraud-l'Abbaye (Maine-et-Loire), est une unité de l'arme blindée et cavalerie de l'armée de terre française, créé sous la Révolution à partir du régiment de Condé-dragons, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime.
2e régiment de dragons | |
Création | 1635 |
---|---|
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment de dragons |
Rôle | Cavalerie |
Fait partie de | Brigade du génie |
Garnison | Fontevraud-l'Abbaye |
Ancienne dénomination | Régiment d'Enghien-Cavalerie Condé-cavalerie Condé-dragons 2e régiment de dragons |
Devise | "Da materiam splendescam" "Donnez moi l'opportunité et je brillerai" |
Inscriptions sur l’emblème |
Valmy 1792 Zurich 1799 Hohenlinden 1800 Austerlitz 1805 Iéna 1806 La Mortagne 1914 Ypres 1914 Flandres 1918 Champagne 1918 Autun 1944 Forêt-Noire 1945 AFN 1952-1962 |
Équipement | VAB de reconnaissance NRBC, VLRA NBC et SDA NRBC |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 2 palmes et 2 étoiles vermeil Croix de guerre 1939-1945 2 palmes Médaille des évadés Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 avec deux olives aux couleurs de la croix de guerre 1939-1945 |
Commandant | Colonel Rémi Scarpa |
Commandant historique | Colonel Pierre Ismert |
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Depuis , ce régiment est spécialisé dans la défense NRBC à la suite de la fusion du 2e régiment de dragons et du groupe de défense NBC[1] (GD-NBC) stationné à Draguignan. Il conserve les traditions du 2e régiment de dragons et se spécialise comme unité de défense NRBC.
Rattaché à la brigade du génie, il est unique par sa capacité stratégique et sa haute valeur ajoutée. Il s'agit également du plus ancien régiment de cavalerie de France.
Le régiment est actuellement armé par :
Le 2e régiment de dragons est l’unique régiment de l’Armée de terre spécialisé contre les menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC). Il est ainsi capable de mettre sur pied des modules de défense NRBC, voire de constituer le noyau d’un bataillon NRBC multinational dans l'OTAN. Le 2e régiment de dragons peut intervenir soit en appui des forces terrestres engagées sur un théâtre d’opération extérieure, soit sur le territoire national en renfort des moyens de la sécurité civile.
Les missions du 2e régiment de dragons s’articulent en quatre axes :
2e régiment de dragons
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Première restauration
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2e régiment de dragons
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Dragons du Doubs
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2e régiment de dragons
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Le 2e régiment de dragons est le plus ancien régiment de la cavalerie française : on peut en effet établir de manière certaine sa filiation directe en tant que régiment jusqu'en 1635 et en tant qu'unité de cavalerie jusqu'en 1556. Par édit de 1444, le roi Charles VII, voulant se doter d'une force armée régulière en temps de paix, créa quinze compagnies d'ordonnance de 100 lances chacune. Une lance se composait d'un homme d'armes à cheval, le maître, auquel étaient adjoints trois archers, un coutilier et un valet d'armes. Chaque compagnie disposait ainsi d'effectifs comparables à celui d'un bataillon ou régiment actuel, comptant 100 cavaliers et 500 fantassins. Les cavaliers français, jusqu'à la Révolution conservèrent cette appellation de maîtres. Sous Louis XII, ces compagnies prirent le nom de compagnies de gens d'armes tout en réduisant de manière variable leurs effectifs[réf. nécessaire].
Dès 1556, le prince de Condé portait entre autres titres celui de « capitaine de 50 lances des ordonnances du roi ». À partir de cette date, on retrouve régulièrement mention d'une compagnie portant le nom de son propriétaire, « Monsieur le prince », avec le numéro 2. Le 16 mai 1635, lorsque le cardinal de Richelieu forma les premiers régiments de cavalerie, le troisième fut créé à partir de la compagnie de la maison de Condé. Ce régiment prit le nom d'Anguien cavalerie du nom du duc, fils aîné de la maison de Condé. Le 26 décembre 1646, alors que le régiment était employé au siège de Dunkerque, le duc prit le nom de prince de Condé, en héritant du titre. Le régiment devint alors Condé-cavalerie pour plus d'un siècle. Par ordonnance du 25 mai 1776, le comte de Saint Germain, ministre de la guerre fit passer six régiments de cavalerie aux dragons. Condé-cavalerie devint alors Condé-dragons, devenant le 11e de l'arme. Le 1er janvier 1791, la convention supprima toutes les anciennes appellations et chaque régiment reçut un numéro d'ordre déterminé d'après son ancienneté. Par suite d'une erreur du ministère[réf. nécessaire], Condé-dragons, quoique plus ancien que Royal Dragons (créé seulement en 1656) ne reçut que le numéro 2.
Il prend part au siège et à la prise de Dunkerque (1646), au second siège de Lérida (1647), aux troubles de la Fronde (durant lesquels il passe aux Espagnols avec le prince de CONDÉ) et rentre au service du roi à la paix des Pyrénées en 1659. En 1667, il est à l'armée des Flandres, en 1668, il enlève Baccarat et Rambervillers. Puis, c'est la bataille de Maestrich en 1673, de Seneffe en 1674, la prise de Dinan, de Huy, de Limbourg et la défense de Trèves en 1675, les combats de Cassel en 1677 et de Saint-Denis en 1678.
Au cours de la guerre de la ligue d'Augsbourg, il se bat à Fleurus et à Froidmont en 1690. Lors de ce combat, il se distingue et son mestre de camp, le marquis de Toiras est cité pour avoir, avec cent cavaliers, coupé la retraite à l'ennemi. Puis il participe au combat de Leuze (19 septembre 1691) où vingt-huit escadrons français mettent en déroute soixante-douze escadrons du prince d'Orange et en 1693, à la bataille de Neerwinden, il fait partie de cette cavalerie, qui, après être restée pendant dix heures impassible sous le feu des canons ennemis, se porte en avant, décide de la victoire, et arrache à Guillaume d'Orange ce cri de fureur: « Oh ! l'insolente nation » .
De 1701 à 1713, c'est la guerre de succession d'Espagne ; Condé cavalerie est à la bataille de Friedlingen, au siège et à la prise de Kehl (1703) et à Hochstett la même année. En 1712, il se bat à Denain, participe à la prise de Spire, de Worms, de Kaiserslautern et de Landau (1713).
Après quelques années de paix, nous le retrouvons à la guerre de succession de Pologne (1733) puis de succession d'Autriche où il participe aux combats de Prague (1741-1742), de Dettingen (1743), de Raucoux (1746), à la prise de Bruxelles, de Mons, de Charleroi, et de Namur la même année et à la bataille de Lawfeld en 1747.
Au cours de la guerre de Sept Ans, il participe en 1757 au combat de Hastenbecket la bataille de Rosbach puis, en 1758, à la bataille de Krefeld.
En 1776, Condé cavalerie passe dans l'arme des dragons et devient Condé-dragons.
Au moment où éclate la révolution, le régiment est en garnison à Metz et à Épinal.
Entre 1808 et 1814, le 2e RD eût 12 officiers tués au combat, 4 officiers morts de la suite de leurs blessures et 61 officiers blessés.
La guerre de 1914 - 1918 fournit au régiment l'occasion de s'illustrer à nouveau, tant à Rozelières (Lorraine) le 25 août 1914, où il tient tête à la ruée des Bavarois, qu'à Zonnebeke (Belgique), le 22 novembre 1914, où son sacrifice arrête la marche foudroyante de la garde prussienne sur Ypres. En 1915, le 2e régiment de dragons, combattant désormais à pied, est engagé successivement en Alsace, en Artois, dans les Vosges, sur la Meuse avant de participer à la Seconde bataille de Champagne.
Au printemps 1918, l'unité participe à la défense contre les offensives allemandes dans les Flandres, sur l'Aisne, l'Ourcq, puis aux contre-attaques de l'été. Quatre noms de victoires : La Mortagne - 1914, Ypres -1914, Flandres - 1918, Champagne - 1918, viennent s'inscrire à son étendard décoré de la croix de Guerre 1914 - 1918, avec deux palmes et deux étoiles. Les 2e et 4e escadrons sont cités à l'ordre de l'armée.
Après l'armistice de 1918, le 2e régiment de dragons rentre à Lyon, sa garnison de 1914, où il sera dissous le 1er novembre 1928.
Le régiment est recréé le 5 mai 1929[3] sous le nom de 2e bataillon de dragons portés et prend ses quartiers à Paris, à l'École militaire, rattaché à la 3e division de cavalerie[4].
En 1939, ce bataillon fait partie de la 3e division de cavalerie. Dès le 26 août, il quitte l'École Militaire où il tient garnison, pour rejoindre la base de concentration de sa division, Il forme brigade avec le 3e régiment d'automitrailleuses (3e RAM)[4]. Le 1er décembre 1939, le 2e bataillon de dragons portés devient le 2e régiment de dragons portés. Il est équipé de 442 véhicules dont 20 AMR 33 issus du 3e régiment d'automitrailleuses, 114 side-cars, 50 motos et 126 véhicules « tout terrain ».
Il est alors constitué avec deux bataillons, chacun avec un escadron mixte AMR/motos (1er et 4e escadrons), un escadron de fusiliers voltigeurs (2e et 5e) et un escadron de mitrailleuse et d'engins (3e et 6e)[5].
Lors de la transformation des divisions de cavalerie en février 1940, il forme avec le 3e RAM la 13e brigade légère mécanique de la 3e division légère de cavalerie (désignée 3e division légère jusqu'au )[5], rattachée à la 3e armée. En cas d'intervention au Luxembourg, cette division doit y entrer pour ralentir les Allemands et permettre l'exécution des destructions prévues. En attendant, le régiment stationne à Russange (Ier bataillon) et Rédange (IIe bataillon)[1].
Au 10 mai 1940, il est organisé comme suit[6] :
Le , les Allemands envahissent le Luxembourg selon le plan Jaune. Le 2e RD pénètre sur le territoire du grand-duché, arrivant au niveau d'Esch-sur-Alzette sans pouvoir rejoindre Luxembourg occupée par les Allemands. Le IIe bataillon est chassé le 11 du centre-ville d'Esch et décroche le lendemain. Le Ier bataillon prend Mondercange avant de se replier derrière la ligne Maginot. Du 12 au 14, le régiment couvre le repli de l'infanterie vers Longwy, subissant notamment des pertes à cause de tirs amis[4].
À la suite de la percée de Sedan, le régiment est transféré dans l'Aisne à Sissonne, Liesse et Marchais. Il soutient la contre-attaque à Montcornet menée le par la 4e division cuirassée du colonel de Gaulle. Dans l'Aisne, les dragons souffrent des bombardements allemands. Menacé par l'avance allemande, le régiment passe derrière la ligne de défense montée par l'infanterie sur l'Ailette[4]. Couvrant avec son escadron renforcé le mouvement de retrait, le capitaine Farnier est tué à Leuilly-sous-Coucy le [6].
Le régiment rejoint à partir du 22 la Somme. Il s'installe à Longpré et Ailly le long de la Somme, en lien avec la 1st Armoured Division. Le régiment combat les Allemands mais le gros de leurs forces est alors engagé autour de Dunkerque et les Allemands ne lancent pas d'attaques massives. Le bataillon est mis au repos du au [4].
L'attaque allemande sur la Somme est lancée le et le 2e RD repart vers le front. Aux côtés de la 40e division d'infanterie et du 11e GRCA, le régiment défend Hallivillers, Tronchoy et Thieulloy pour bloquer la progression du Panzergruppe Hoth vers Beauvais et Rouen[4].
Le régiment combat en retraite jusqu'au .
Le 13 juin, le 128e GRDI rejoint le II/2e RD très affaibli. Les deux bataillons du régiment ne comptent alors plus que deux escadrons mixtes réduits[6].
Reformé à Auch en , il est maintenu dans l’Armée d'armistice[7]. Il forme le régiment de cavalerie attaché à la 17e division militaire (Toulouse). Un tel régiment regroupe deux escadrons montés, deux escadrons à cheval, trois escadrons cyclistes (équipés notamment de mitrailleuses et de mortiers de 81) et d'un escadron d'AMD Panhard 178 privées de canon antichar[8].
Le régiment est dissous le après l’invasion allemande de la Zone Libre et le sabordage de la flotte française à Toulon ; la nuit du 29, lors de la cérémonie d'adieux au drapeau, le colonel Schlesser fait prêter serment aux dragons, réunis en civil dans la caserne, de se rassembler autour du drapeau à l'appel de la patrie[7].
Une partie importante du régiment passe en Afrique du Nord, par l'Espagne (prisons de Pampelune, Saragosse, Lérida, Figueras, Miranda, Arnedillo)[7]. Le capitaine de Neuchèze reste pour organiser la résistance. Il s'évade avec l'étendard le à bord du sous marin français Aréthuse à partir de la plage de Ramatuelle (Var) vers l'Afrique du Nord[réf. souhaitée]. La recréation du 2e régiment de dragons est décidée le , à partir de trois escadrons du 2e régiment de spahis algériens, renforcés par les dragons venus de métropole et des spahis du 6e régiment de spahis algériens. Le régiment est prévu du type régiment de chasseurs de chars (Tank Destroyers) le . Il est à l'instruction à Saint-Denis-du-Sig à partir du [7].
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[14],[15] :
L'insigne se compose d'un dragon ailé noir tenant dans ses serres l'étendard d'Anguien - Cavalerie porteur du soleil et du bûcher. Dans le bas de son support d'émail bleu est gravée l'appellation « Condé dragons » que portait le régiment quand il devint pour la première fois « 2e Régiment de dragons ».
La devise du régiment du Grand Condé est la suivante : « Da materiam splendescam », qui est traduite habituellement par « Donnez m'en les moyens et je resplendirai »[17]. Mais cette formule est néanmoins trop littérale, une traduction plus exacte étant plutôt: « Donnez-moi l'occasion de briller », correspondant plus à l'esprit de la famille du Grand Condé.
Depuis le mois de mars 1943, le commandant Paillole a mis en place un système de liaison par sous-marin entre Alger et cap Camarat, près de Saint-Tropez, une fois par mois lors des nuits sans lune.
Le , le capitaine de Neuchèze, reçoit l'étendard du régiment des adjudants Faraut et Grattard. Ces derniers l'avaient préalablement retrouvé au domicile de M. Bouet dans le Gers, où il avait été dissimulé pendant presque une année. Immédiatement après, le capitaine de Neuchèze rejoint Lyon par le train. Là, le capitaine Veillaud, mandaté par le commandant Paillole, l'attend afin d'assurer l'évasion de l'étendard. Veillaud et Neuchèze gagnent Marseille le 27 septembre 1943, puis partent pour Ramatuelle et la ferme de M. Ottou, où ils arrivent le lendemain vers 21 heures. Deux heures plus tard, sous la conduite d'Achille Ottou, Neuchèze, l'étendard drapé autour du corps descend les sentiers des calanques jusqu'à la Roche Escudelier où l'attend le sous-marin Aréthuse.
Le 1er octobre, le sous-marin entre dans la rade d'Alger. Sur les quais, le commandant Paillole attend l'étendard auquel il rend les premiers honneurs sur le continent africain, avant de le remettre au général Giraud.
Pour ce fait, le 2e régiment de dragons fut décoré de la médaille des évadés le 21 février 1945 à Masevaux, par le général de Lattre. Il est le seul régiment à avoir reçu cette décoration.
Son étendard porte en cravate les médailles suivantes :
Chant actuel :
Ils ont traversé le Rhin
Avec Monsieur de Turenne
Au son des fifres et tambourins
Ils ont traversé le Rhin
Refrain :
Lon, lon, la
Laissez les passer
Les Français sont dans la Lorraine
Lon, lon, la
Laissez les passer
Ils ont eu du mal assez
Ils ont incendié Coblence
Les fiers Dragons de Noailles
Et pillé le Palatinat
Ils ont incendié Coblence
Ils ont fait tous les chemins
D’Anjou, d’Artois et du Maine
Ils n’ont jamais eu peur de rien
Ils ont fait tous les chemins
Ils ont pavoisé Paris
Les fiers Dragons de Noailles
Avec les trophées ennemis
Ils ont pavoisé Paris
Ils ont protégé le roi
Il en sera fort aise
Car ils sont ses meilleurs soldats
Ils ont protégé le roi
Quand nous irons à la frontière,
Aux plis soyeux des étendards,
Nous emporterons toute entière
La légende des vieux grognards.
Jeunes soldats, mes camarades,
À ce passé si glorieux,
Songez toujours dans les parades
Au combat, ils sont là,
Ils sont là les vieux.
II
Ils ont inscrit sur nos bannières
Les braves que rien n’étonnât
Austerlitz, Zurich, sœurs guerrières
D'Hohenlinden et d'Iéna.
C'est à nous de suivre leur trace,
Et quand la France appellera
Tachons que nul ne nous dépasse
Lorsque la charge sonnera,
Lorsque la charge sonnera.
III
Tachons qu'au fort de la bataille
On dise de nous : les voilà !
Et qu'on réponde à la mitraille
Ça va bien, le deuxième est là.
Alors, comme l'on fait nos pères
Nous écraserons l'allemand.
De leur sang, ivres, nos rapières
Se chargeront du châtiment,
Se chargeront du châtiment.
IV
Et nous dirons, fiers de nous-mêmes,
Quand au pays on reviendra :
Moi, j'étais dragon au deuxième
Et chacun se découvrira.
Au cœur gardons bien l'espérance
La foi sainte dans l'avenir
Dragon pour notre chère France,
Sachons bien vivre et bien mourir.
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