31 mars, Fès: début du règne d'Abd el-Malik, émir saadien du Maroc (fin en 1578). Abd el-Malik, oncle de l’émir saadien Mohammed el-Mottouakil, réfugié à Constantinople, dirige une expédition contre le Maroc avec l’aide des Turcs. El-Mottouakil est battu et se réfugie en Espagne. Abd el-Malik organise le Maroc qu’il dote d’une armée puissante. Il entre en rapport avec la France, l’Angleterre et l’Espagne. Les relations amicales qu’il noue avec Philippe II d'Espagne obligent El-Mottouakil à gagner le Portugal, dont il convainc le roi Sébastien d’envahir le Maroc[2].
La mort de Réqueséns laisse les Pays-Bas sans gouverneur, et le conseil d’État exerce le gouvernement jusqu’à l’arrivée de Don Juan en novembre[13]. Le Conseil des troubles et les impôts nouveaux sont abolis sans résultats. Les États de Hollande, de Zélande et de Brabant siègent en permanence (États provinciaux) et les États généraux, réunis à leur demande en septembre, siègent de leur côté à Bruxelles et à Anvers. Les États de Brabant, qui cherchent un souverain, s’adressent au duc François d'Alençon, frère du roi de France. Les États généraux font la même proposition à l’archiduc Mathias, fils de l’empereur. Les Provinces-Unies s'unissent contre l'Espagne.
14 avril: le pape Grégoire XIII condamne le primat des Espagnes, le théologien Bartolomé de Carranza à abjurer seize propositions et à être privé de son évêché pendant cinq ans. Carranza meurt peu après (2 mai)[15].
6 mai: traité d'Étigny également appelé paix de Monsieur; L'édit de Beaulieu autorise le culte réformé partout, sauf à Paris et dans les villes où séjourne la cour[17].
2 juillet: les troupes espagnoles s’emparent du port de Zierikzee, mais le jour même, les soldats quittent la ville en direction du sud bien décidés à se payer sur le pays les arriérés de soldes[18].
4 septembre: coup d'État à Bruxelles[20]; les États du Brabant décrètent l’arrestation des membres du conseil d’État. Les fidèles du roi eux-mêmes, menés par le duc d’Aerschot, prennent leurs distance vis-à-vis de la politique de Madrid.
Publication à Stockholm de la Liturgia Suecanae Ecclesiae, dit le Livre Rouge (Röda boken(sv))[27]. Jean III de Suède est influencé par les idées de Georges Cassander (1513-1566) concernant la réunion des Églises autour d’une profession de foi réunissant les points essentiels à propos desquels tous les chrétiens s’accordent. Il impose à l’Église suédoise un nouveau livre de liturgie, le Livre Rouge, dans lequel apparaissent les tendances irénistes du souverain. Les luthériens s’inquiètent de cette amorce de remise en cause de la religion d’État, d’autant plus qu’ils se sentent mal protégés contre la prédication calviniste ou une restauration catholique (en 1577, le pape Grégoire XIII envoie le jésuite Antonio Possevino en mission diplomatique en Europe orientale). Le roi de Suède aurait promis de devenir catholique.
Jean-Pierre Duteil, Le mandat du ciel: le rôle des jésuites en Chine, de la mort de François-Xavier à la dissolution de la Compagnie de Jésus, 1552-1774, Éditions Quae, , 411p. (ISBN978-2-909109-11-4, présentation en ligne)
Sir Hamilton Alexander Rosskeen Gibb, Johannes Hendrik Kramers, Bernard Lewis, Charles Pellat, Joseph Schacht, The Encyclopaedia of Islam, vol.4, Brill, (présentation en ligne)
Frédéric Schoell et Franz Xaver Zach, Cours d'histoire des états européen, vol.20, de l'imprimerie royale et chez Duncker et Humblot, (présentation en ligne)
Frédéric Schoell et Franz Xaver Zach, Cours d'histoire des états européens, vol.22, de l'imprimerie royale et chez Duncker et Humblot, (présentation en ligne)
René Robaye, Les acteurs de la justice: magistrats, ministère public, avocats, huissiers et greffiers (XIIe – XIXesiècles), Presses universitaires de Namur, , 265p. (ISBN978-2-87037-377-4, présentation en ligne)
Sten Lindroth et Jean-François Battail, Les chemins du savoir en Suède: de la fondation de l'Université d'Upsal à Jacob Berzelius, Springer, (ISBN978-90-247-3579-2, présentation en ligne)