Rue Saint-Rome
rue de Toulouse, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La rue Saint-Rome (en occitan : carrièra Sant Roman) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Cette rue piétonne, bordée de nombreux magasins, est une des principales artères commerçantes de la ville. Les riches façades des hôtels particuliers et des immeubles des marchands, construits entre les XVe et XIXe siècles, témoignent de l'opulence de la bourgeoisie toulousaine. Les tours capitulaires des hôtels de Serta et de Roguier rappellent d'ailleurs que nombre d'entre eux accédèrent au capitoulat. Le caractère de la rue Saint-Rome lui a été reconnu par une protection comme site inscrit en 1943. Depuis 1986, elle est également incluse dans le site patrimonial remarquable de la ville.
Le début de la rue Saint-Rome aux « Quatre Coins des Changes ». | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 36′ 12″ nord, 1° 26′ 37″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 1 - Centre |
Quartier(s) | Capitole |
Début | no 1 rue Peyras et no 13 rue Temponières |
Fin | no 5 place du Capitole |
Morphologie | |
Longueur | 253 m |
Largeur | entre 6 et 10 m |
Transports | |
Modèle vide Métro | : Capitole • Esquirol (à proximité) |
Bus | 44 (à proximité) |
Odonymie | |
Anciens noms | Grand-rue (XIIe – XVIIIe siècle) 1re partie : Rue des Bancs-Majous ou des Grands-Bancs (XIVe – XVe siècle) ; Rue de la Halle-Vieille (XVe – XVIIIe siècle) 2e partie : Rue Cervinières, Servinières ou Serminières (XIIe – XVIIe siècle) Rue de la Liberté (1794) |
Nom actuel | 1re partie : 1806 2e partie : XVIIe siècle |
Nom occitan | Carrièra Sant Roman |
Histoire et patrimoine | |
Création | avant le XIIe siècle |
Protection | Site inscrit (1943, chaussées pavées, trottoirs, façades, murs extérieurs et toitures des immeubles bâtis) Site patrimonial remarquable (1986) |
Notice | |
Archives | 315556387207 |
Chalande | 326 |
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La rue Saint-Rome est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Elle se situe au cœur du quartier du Capitole, dans le secteur 1 - Centre.
Elle débute dans le prolongement de la rue des Changes, au carrefour des « quatre coins des Changes », formé par le croisement des rues Peyras (no 1) et Temponières (no 13). Elle se termine en débouchant sur la place du Capitole. Elle est très animée du fait des nombreuses boutiques, notamment de mode, que l'on peut y trouver[1].
La chaussée compte une voie de circulation automobile en sens unique, de la rue des Changes vers la place du Capitole. Elle appartient à une aire piétonne où la circulation est réglementée et la vitesse limitée à 6 km/h. Il n'existe pas de bande, ni de piste cyclable, quoiqu'elle soit en double-sens cyclable.
La rue Saint-Rome rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
La rue Saint-Rome n'est pas directement desservie par le réseau de transport en commun Tisséo. Elle reste toutefois accessible grâce à la ligne A du métro, au nord par la station Capitole, et au sud par la station Esquirol. Près de cette dernière, sur la place Étienne-Esquirol, se trouvent également les arrêts de la ligne de bus 44.
De même, si elle n'abrite pas de station de vélos en libre-service VélôToulouse, la rue Saint-Rome se trouve cependant à proximité immédiate des stations no 1 (no 12 rue du Poids-de-l'Huile), no 3 (no 62 rue de la Pomme), no 4 (no 15 rue Sainte-Ursule) et no 10 (no 15 place Étienne-Esquirol).
La rue tire son nom de l'ancienne église Saint-Romain (Sant Roman en occitan), construite au XIIe siècle, qui s'élevait au carrefour des actuelles rues Saint-Rome et Jules-Chalande. L'église, qui avait son entrée au niveau de l'actuel no 26 rue Saint-Rome, reste mal connue. Ce n'est cependant qu'au XVIIe siècle qu'apparut la désignation de rue Saint-Rome, à la suite de la création d'un collège universitaire par les Prêtres de la doctrine chrétienne, le collège Saint-Rome[2].
Au Moyen Âge, la première partie de la rue, entre la rue Tripière et la rue du May, était désignée comme la rue des Bancs-Majous ou des Grands-Bancs[3] (bancs majors en occitan), en référence aux étals sur lesquels les commerçants disposaient leur marchandise[4]. La rue prend ensuite le nom de rue de la Halle-Vieille en référence à une halle aux poissons construite au milieu du XIVe siècle, détruite deux siècles plus tard[5]. La deuxième partie de la rue, entre la rue du May et la place du Capitole était la rue Cervinières ou Servinières, probablement en référence aux artisans cerviniers (cervinièrs en occitan), tanneurs et fabricants de cuirs de qualité qui utilisaient les techniques du chamoisage. Par déformation, ce nom de Cervinières devint, à partir du XVe siècle, Serminières[3],[6].
En 1794, pendant la Révolution française, toutes les rues entre la place du Salin et la place du Capitole – l'ancien cardo maximus romain, puis Grand-rue médiévale – furent appelées ensemble rue de la Liberté. Finalement, en 1806, la rue des Bancs-Majous et la rue Saint-Rome furent réunies et appelées ensemble sous ce dernier nom[7],[8].
La rue Saint-Rome correspond au cardo maximus de la ville romaine de Tolosa, et donc à l'axe principal nord-sud[9].
Au Moyen Âge, la rue Saint-Rome est un segment de la Grand-rue, la principale artère de la ville, qui relie le cœur de l'ancienne ville romaine, l'actuelle place Étienne-Esquirol, au bourg qui se constitue, au-delà de la Porterie (emplacement de l'actuelle place du Capitole), autour de la basilique Saint-Sernin[3]. Une église dédiée à saint Romain est construite, avant le XIIe siècle, au carrefour de la rue de Renneville (actuelle rue Jules-Chalande). Elle est entourée de son cimetière, qui longe cette dernière rue[10]. Dépendant du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne, elle est donnée en 1216 par l'évêque Foulque à Dominique de Guzmán, fondateur de l'ordre des Dominicains afin de combattre l'hérésie cathare dans la ville et dans la région toulousaine. Ils s'y établissent jusqu'à ce qu'ils fassent construire sur un champ légué par Pons Capdenier un nouveau monastère[11]. En 1335, le chapitre de Saint-Étienne, qui a repris possession de l'église Saint-Romain, la donne aux religieuses bénédictines établies à Saint-Cyprien[12].
La rue est surtout une grande rue commerçante et marchande, qui concentre particulièrement les commerces de bouche, comme des bouchers. Au milieu du XIIe siècle, la partie de la rue entre la rue Tripière et la rue des Pélégantières-Ample (actuelle rue du May) est désignée comme la rue des Bancs-Majours[3], en référence aux étals des bouchers[4]. En 1351, les capitouls décident de l'installation d’une halle aux poissons. Les habitants du quartier se plaignent du voisinage de cette halle et en obtiennent en 1493 le transfert, qui n'est toutefois réalisé qu'en 1550[5]. Après la disparition de la halle, la rue prend le nom de rue de la Halle-Vieille. Entre la rue des Pélégantières-Ample et la Porterie s'installent des artisans chamoiseurs ou cerviniers (cervinièr en occitan), fabricants de cuirs de grande qualité à partir de peaux de cerfs[3]. Le quartier est d'ailleurs peuplé de nombreux artisans des métiers du cuir et on trouve des marchands de peaux (pelegantièrs en occitan), dans deux rues voisines – rue des Pélégantières-Ample et rue des Pélégantières-Étroite (actuelle rue Baour-Lormian)[13].
Le quartier de la rue Saint-Rome est ravagé plusieurs fois par les incendies, particulièrement le 7 mai 1463, qui laisse la plupart des maisons détruites. Un nouvel incendie, le , parti de la maison d'un apothicaire de la rue de Serminières, détruit plus de 80 maisons[14]. À la suite des règlements capitulaires, les maisons à pans de bois cèdent progressivement la place à la brique[15], mais elles sont encore nombreuses au XVIe siècle, particulièrement dans la rue des Bancs-Majous (actuels no 2 à 8 ; 7, 15, 17, 33 et 41).
L'élite marchande réunit également de vastes emprises foncières pour faire bâtir de nouvelles demeures et de vastes hôtels particuliers[16]. En 1474, le capitoul Jean de Solaci possède un terrain considérable entre la rue de Serminières (actuel no 30 rue Saint-Rome), la rue des Pélégantières-Étroite (emplacement des actuels no 4-6 rue Baour-Lormian) et la rue des Puits-Clos (emplacement de l'actuel no 20)[17]. La rue accueille de nombreuses personnalités importantes, particulièrement de riches marchands qui accèdent au capitoulat. Au début du XVIe siècle, le capitoul Pierre de Serta fait bâtir entre ses deux immeubles une tour capitulaire qui domine les « quatre coins des Changes », au début de la rue (actuels no 2-4). Au milieu du même siècle, c'est le capitoul et marchand Jean Roguier qui fait ajouter une tour capitulaire à l'hôtel de Solaci qu'il vient d'acquérir[18]. Au début du XVIIe siècle, le capitoul Pierre Comère se fait construire un hôtel particulier (actuel no 3). À la même époque, le capitoul Pierre de Comynihan occupe un immeuble, transformé au siècle suivant par ses descendants (actuel no 21)[19]. On trouve également des personnalités de l'université, particulièrement deux médecins et professeurs de la faculté de médecine, Auger Ferrier et François Sanchez (actuel no 39)[20].
La tradition commerçante se poursuit également, le long de l'axe nord-sud de la ville, entre l'enclos de Saint-Sernin et la place du Salin[21]. Les imprimeurs-libraires se font plus nombreux à partir du XVIe siècle entre la rue du May et la Porterie, au point que la rue reçoit le nom de rue des Libraires[3]. Parmi eux se remarquent les membres de la famille Douladoure, qui occupe le même immeuble du milieu du XVIIIe siècle au siècle suivant (actuel no 48)[22], ou encore Jean-Floran Baour, père du poète Baour-Lormian, qui possède plusieurs maisons de la rue à la fin du XVIIIe siècle (actuels no 41, 27 et 32)[4].
En 1604, l'église Saint-Romain et le monastère, délaissé par les Bénédictines, est donné par l'archevêque de Toulouse, le cardinal François de Joyeuse, aux Pères de la Doctrine chrétienne. Ils y établissent le collège de Saint-Rome, qui comptait en 1790 13 prêtres, 3 clercs, 15 novices et 17 pensionnaires. C'est à cette époque que la partie de la rue Saint-Rome entre la rue du May et la place du Capitole reçoit son nom actuel. En 1753, l'église bénéficie de travaux de restauration[12].
La Révolution française touche les habitants des rues de la Halle-Vieille et Saint-Rome. En 1791, la plupart des religieux qui desservent l'église Saint-Romain approuvent les idées nouvelles et prêtent serment à la Constitution civile du clergé dans la cathédrale Saint-Étienne. Mais la Terreur, à partir de 1793, radicalise les positions révolutionnaire. Cette année, le culte catholique est interdit et l'église désaffectée. En , les deux rues sont rebaptisées rue de la Liberté[3]. Plus grave, un habitant de la rue (actuel no 9) Isidore de Poulhariès, conseiller au parlement en 1761, et son fils sont arrêtés et emprisonnés à la Visitation (emplacement de l'actuel no 41 rue Charles-de-Rémusat), puis jugés à Paris et guillotinés place de la Révolution le [23]. En 1796, les juifs de la ville obtiennent de la municipalité que l'ancienne église Saint-Rome leur soit dévolue pour le culte, mais l'administration centrale du département le leur refuse, avant finalement de démolir l'église[24],[25].
Au cours du XIXe siècle, la rue Saint-Rome conserve une vocation essentiellement commerciale, profitant de l'aménagement et de l'animation que connaissent, au sud, la place Étienne-Esquirol et, au nord, la place du Capitole. C'est, en effet, entre 1809 et 1812, que les travaux menés par Jacques-Pascal Virebent pour l'édification des façades sud de la place du Capitole provoquent la destruction des maisons qui terminaient la rue Saint-Rome des deux côtés. Parmi les personnages notables se distingue le commerçant Soucaze, qui fait élever en 1854, par l'architecte Urbain Vitry, sa maison de commerce à l'entrée de la rue (actuel no 1). On peut également signaler l'historien et bibliothécaire Eugène Lapierre, né en 1834, fils du marchand Marc-Antoine Lapierre (actuel no 13)[26], et le sculpteur Théodore Rivière, né en 1857, fils du marchand vannier Louis-Auguste Rivière (actuel no 4) qui invente en 1865 un corset en rotin[27].
On trouve de nombreux commerces, principalement liés à l'habillement, tels les frères Fuga qui ont en 1860 une boutique de vêtements (actuel no 8) et de chaussures (actuel no 13)[28], ou dans les années 1870 les vêtements Au Masque de Fer en 1874 (actuel no 34)[29], les chapeaux de la Maison de la Favorite (actuel no 7)[30], Au Nouveau Chemisier (actuel no 50)[31] et les tissus Aux Toiles du Béarn (actuel no 1)[29], mais aussi les porcelaines et verres Au Palais de Cristal (actuel no 30)[32], Au Pêcheur toulousain (actuel no 48)[33], les parapluies Au Parapluie consolidé (actuel no 6)[34] et la charcuterie Michon (ancien no 51)[35], les tissus Aux Toiles du Béarn (actuel no 1)[29], la boutique de matériel de peinture À Saint Luc (actuel no 19)[36] et la librairie Marqueste (actuel no 34)[37]. Enfin, le Bazar Labit (actuel no 54), fondé en 1878, assure la fortune d'Antoine Labit, qui crée le grand magasin la Maison universelle, déplacé sur la rue d'Alsace-Lorraine qu'on vient de percer (actuel no 27)[29]. On trouve même, en 1890, l'école Louis-le-Grand (actuel no 21)[38].
Après la Première Guerre mondiale, les commerces liés à l'habillement et à la confection se font plus nombreux. On trouve, entre les années 1930 et 1950, les fourrures Au Renard Bleu (actuel no 5)[39] et Au Labrador (actuel no 31)[40], les boutiques de modes Au Petit Luxe (actuel no 14)[41], Aux Roses de Mai (actuel no 16)[42], Select Chemisier (actuel no 53)[43], Primadona (actuel no 32)[44] et Vetmod (actuel no 4)[45], les tailleurs pour dames Paris-Élégant (actuel no 15)[46] et Paris-Couture (actuel no 36)[47], les bonneteries Pristal (actuel no 43)[48], Au Roi de la Bonneterie (actuel no 14)[49] et Marjelys (actuel no 20)[50], les tissus Stella (actuel no 19)[51] et la maroquinerie La Maison du Sac (actuel no 33)[52], ou encore le vendeur de machines à coudre Palaysi (actuel no 25)[53]. On trouve également la pâtisserie Lyonnaise (actuel no 55, puis 49)[54], ainsi que deux hôtels, le Printania (actuel no 47-55)[44].
L'animation et l'étroitesse de la rue explique d'ailleurs que la rue Saint-Rome devienne en 1926, à l'initiative d'Émile Berlia, adjoint au maire Étienne Billières, la première rue de la ville en sens unique, dans le sens sud-nord, de la rue des Changes à la place du Capitole. La mesure s'applique alors aux automobiles, mais également aux voitures à bras, aux triporteurs et même aux cycles[55].
Dans la deuxième moitié du XXe siècle, les municipalités socialistes de Raymond Badiou et de Louis Bazerque mènent la lutte contre l'habitat insalubre. Plusieurs immeubles de la rue Saint-Rome sont démolis, tandis que de nouveaux immeubles, d'un style moderne, s'élèvent (actuels no 43 et 55). De nouvelles boutiques de prêt-à-porter, destinées aux plus jeunes, ouvrent dans la rue, comme le Fouillis américain (actuel no 3 bis), créé en 1953, où se vendent les premiers Levi's. La boutique, tenue par Daniel Tordjman, est d'ailleurs caractéristique de la sociologie de ces nouvelles boutiques, véritable « Sentier » toulousain[56]. Au début des années 1970, de nombreux commerces de prêt-à-porter, de friperie et de vente de tissu, transforment le visage de la rue. Ces commerces, souvent tenus par la communauté juive, amènent à faire de cette rue, de façon stéréotypée, la « rue des Juifs »[57].
C'est en 1974 que la rue Saint-Rome, avec la rue des Changes, est rendue piétonne[25],[58],[59]. Elle reste l'une des rues les plus fréquentées de la ville – entre 6 000 et 7 000 piétons en fin de semaine, jusqu'à 40 000 durant les périodes commerciales[60]. À partir des années 1990, le nombre de commerces textiles se renforce considérablement, faisant disparaître les autres commerces. En 1998, la fermeture de l'épicerie Bourdoncle (actuel no 38), ouverte en 1932, marque la fin du commerce de proximité dans la rue Saint-Rome[61].
L'arrivée de nouveaux propriétaires asiatiques, principalement d'origine chinoise, s'accompagne de l'augmentation du nombre d'enseignes populaires à bas coûts. Le développement de la téléphonie mobile au tournant des années 2000 attire de nouvelles enseignes de ce secteur[62]. Depuis 2010, la hausse des loyers et des baux a progressivement poussé les boutiques à se transformer et à attirer une clientèle plus aisée[63].
Le caractère de la rue Saint-Rome lui a été reconnu par une protection comme site inscrit en 1943. Depuis 1986, elle est également incluse dans le site patrimonial remarquable de la ville. Enfin, en 2017, le sol de la rue bénéficie d'un nettoyage en profondeur[64]. Pourtant, c'est dans ce contexte que s'effondre, le 9 mars 2024, un immeuble en brique et en corondage du XVIe siècle, à l'angle de la rue du Puits-Vert (emplacement de l'actuel no 4)[65],[66].
Inscrit MH (1975, salle du rez-de-chaussée avec son décor) et Patrimoine XXe siècle (2007)[98].
En 1811, l'architecte de la ville Jacques-Pascal Virebent achève la réalisation des immeubles du côté sud de la place du Capitole, qu'on est en train d'aménager conformément au nouveau projet d'embellissement. L'immeuble présente sur la rue Saint-Rome sa façade latérale. Longue de quatre travées, elle s'élève sur quatre niveaux, séparés par des corniches moulurées. Deux grandes arcades, qui englobent le rez-de-chaussée et l'entresol, alternent avec des ouvertures rectangulaires plus étroites, surmontées d'une fenêtre carrée pour l'entresol. Au 1er étage, les fenêtres ont de faux garde-corps à balustres et sont surmontées d'une large corniche soutenue par des consoles. L'élévation est couronnée par un entablement[99].
Le café Bibent occupe le rez-de-chaussée de l'immeuble au moins depuis 1843. Il conserve un décor de stucs peints de style Napoléon III, créé entre 1900 et 1910[99].
Le premier couplet de la chanson Toulouse, sur l'album Le Bruit et l'Odeur de Zebda est consacré à la rue Saint-Rome, dont il évoque les boutiques de vêtements avec un œil critique.
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