Rue Jules-Chalande
rue de Toulouse, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La rue Jules-Chalande (en occitan : carrièra Jules Chalande) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.
La rue Jules-Chalande vue de la place des Puits-Clos. | |
Situation | |
---|---|
Coordonnées | 43° 36′ 08″ nord, 1° 26′ 39″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 1 - Centre |
Quartier(s) | Capitole |
Début | no 20 rue Saint-Rome |
Fin | no 11 rue des Puits-Clos |
Morphologie | |
Longueur | 86 m |
Largeur | 4 m |
Transports | |
Modèle vide Métro | : Capitole (à proximité) |
Odonymie | |
Anciens noms | Rue de Renneville (XIVe – XVIe siècle) Rue du Coin-de-Saint-Rome (fin du XVIe – XVIIIe siècle) Rue la Félicité (1794) Petite-rue Saint-Rome (1806-1939) |
Nom actuel | 1939 |
Nom occitan | Carrièra Jules Chalande |
Histoire et patrimoine | |
Création | avant le XIIIe siècle |
Lieux d'intérêt | Tour de Pierre Séguy et hôtel de Jean Bolé Collège Saint-Rome |
Protection | Site patrimonial remarquable (1986) |
Notice | |
Archives | 315551600018 |
Chalande | 252 |
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La rue Jules-Chalande est une voie publique. Elle se trouve au cœur du quartier du Capitole, dans le secteur 1 - Centre.
Longue de seulement 86 mètres, elle naît de la rue Saint-Rome, presque dans le prolongement de la rue du May, et suit un parcours presque rectiligne vers le sud-est. Relativement étroite, elle n'est large que de 4 mètres, mais s'élargit au carrefour de la rue des Puits-Clos, avec laquelle elle forme une petite place connue comme la place des Puits-Clos.
La chaussée compte une voie de circulation automobile à sens unique, depuis la place de la Bourse vers la rue des Changes. Elle appartient à une aire piétonne, la circulation y est réglementée et la vitesse limitée à 6 km/h. Il n'existe pas de piste, ni de bande cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.
La rue Jules-Chalande rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
La rue Jules-Chalande est connue, à la fin du XVe siècle, comme la rue de Renneville (carriera de Renovilla en occitan médiéval, 1477). L'origine en est inconnue, mais venait peut-être du nom d'un propriétaire du lieu. Vers la fin du XVIe siècle, ce nom tombe en désuétude et est progressivement remplacé par celui de Saint-Rome, comme la grande rue voisine. Le , pendant la Révolution française, alors que toutes les rues de Toulouse reçoivent des appellations révolutionnaires, elle prend le nom de rue la Félicité. Cette appellation n'est cependant pas conservée et en 1806 elle est renommée petite-rue Saint-Rome[1].
En 1939, il est décidé de rendre hommage à Jules Chalande, historien toulousain, membre de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, auteur d'une considérable Histoire des rues de Toulouse. Cette année, alors qu'une plaque est apposée sur sa maison (actuel no 28 rue des Paradoux) en présence de personnalités des Toulousains de Toulouse, l'adjoint au maire, Auguste Valats, annonce la décision municipale de donner le nom de Jules Chalande à la petite-rue Saint-Rome[2].
Au Moyen Âge, la petite rue de Renneville appartient au capitoulat de la Pierre. Simple voie perpendiculaire à la Grande-rue (actuelle rue Saint-Rome), la plupart des maisons n'y sont que des dépendances des maisons des rues voisines[1]. Une église dédiée à saint Romain est construite avant le XIIe siècle au carrefour de la Grande-rue (emplacement de l'actuel no 26). Elle est entourée de son cimetière, qui longe la rue de Renneville[3]. Presque tout le côté nord de la rue appartient alors aux religieux de Saint-Rome, ce qui explique que le nom de Coin de Saint-Rome s'impose pour désigner la rue. Ils y ont leurs bâtiments conventuels et ils contrôlent aussi une ruelle qui joint la rue Pélégantières (actuelle rue Baour-Lormian)[1]. En 1335, le chapitre de Saint-Étienne donne les bâtiments aux religieuses bénédictines établies à Saint-Cyprien[4].
Les incendies du et du détruisent un grand nombre de maisons du quartier[5]. À la suite des décisions capitulaires, les maisons à pans de bois cèdent progressivement la place aux bâtiments en brique[6]. L'ampleur des destructions permet aux élites locales de réunir de vastes emprises foncières pour faire bâtir leurs demeures[7] : en 1477, le marchand Pierre Séguy fait construire un vaste logis de style gothique. Vers 1549, le capitoul Jean Bolé rachète l'immeuble de Pierre Séguy pour élever son propre hôtel[8].
En 1604, l'église Saint-Romain et le couvent, délaissé par les Bénédictines, est donné par l'archevêque de Toulouse, le cardinal de Joyeuse, aux Pères de la Doctrine chrétienne. Ils y établissent le collège de Saint-Rome, qui compte en 1790 13 prêtres, 3 clercs, 15 novices et 17 pensionnaires[4]. C'est de cette époque que date la bibliothèque (visible dans la cour de l'actuel no 3)[9].
La Révolution française apporte plusieurs bouleversements dans la petite-rue Saint-Rome. En 1790, la plupart des religieux qui desservent l'église Saint-Romain approuvent les idées nouvelles et prêtent serment à la Constitution civile du clergé dans la cathédrale Saint-Étienne. En 1793, le culte catholique est interdit et l'église désaffectée[10]. À l'abandon, les bâtiments tombent en ruine et l'église Saint-Romain est finalement démolie en 1800.
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