Fiat
constructeur automobile italien, filiale du groupe Stellantis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Fiat Automobiles S.p.A., à l'origine F.I.A.T. (acronyme de Fabbrica Italiana Automobili Torino, ou en français « fabrique italienne d'automobiles de Turin »[2]) est un constructeur automobile italien, dont le siège social est situé dans l'usine de Mirafiori à Turin.
Fiat Automobiles S.p.A. | |
Logo de Fiat | |
Fiat Mirafiori, siège social actuel et usine du constructeur situés dans le quartier industriel au nom du fondateur de la marque (Turin, Italie). | |
Création | à Turin |
---|---|
Fondateurs | Giovanni Agnelli |
Forme juridique | Société par actions |
Action | Bourse d'Italie (STLA) |
Slogan | « Fabricant d'optimisme » |
Siège social | Turin Italie |
Direction | Olivier François (depuis )[1] |
Actionnaires | Exor - Famille Agnelli |
Activité | Automobile |
Produits | Automobile |
Société mère | Stellantis |
Sociétés sœurs | PSA Peugeot-Citroën (PSA) |
Filiales | Fiat-Automobil-Verkaufsgesellschaft (d) |
Effectif | 235 015 (2017) |
Site web | www.fiat.com |
Chiffre d'affaires | 110,93 Mrds € (2017) + 1,1 % |
Résultat net | 3,51 Mrd € (2017) + 93,5 % |
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Depuis 2021, le constructeur fait partie du groupe multinational Stellantis à la suite de la fusion de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) avec PSA Peugeot-Citroën (PSA)[3].
Le président de Fiat est John Elkann, petit-fils de Gianni Agnelli, et le directeur général de la marque est Olivier François[4].
Fiat S.p.A. a été créée le au Palazzo Bricherasio par trente actionnaires, dont Giovanni Agnelli. Le constructeur a multiplié sa production par huit en cinq ans lors des années magiques de l'automobile italienne, devenant à lui seul le symbole du « miracle économique italien ».
En septembre 2010, Fiat Group S.p.A. décide de se scinder en deux entités distinctes : d'une part Fiat Group Automobiles, regroupe les activités automobiles du groupe ; d'autre part Fiat Industrial, regroupe les activités industrielles : véhicules utilitaires, machines agricoles et engins de chantier. Chaque actionnaire reçoit, le 3 janvier 2011, 1 action de chacun des deux nouveaux groupes pour une action de l'ancien groupe.
En juin 2009, Fiat Automobiles devient le principal actionnaire du groupe américain Chrysler LLC. Fiat Group consolide le bilan de Chrysler dans ses comptes depuis le 1er juin 2011. En juin 2012, cette participation s'élève à 61,8 %. Elle est portée à 100 % le 1er janvier 2014[5]. Fiat Group Automobiles est alors renommé Fiat Chrysler Automobiles S.p.A..
En janvier 2014, à la suite du rachat du groupe Chrysler LLC, Fiat Group S.p.A. englobe :
L'acte de création de la F.I.A.T. « Società Anonima Fabbrica Italiana Automobili Torino » est signé le au Palazzo Bricherasio, à Turin, en Italie. On dénombre trente actionnaires, parmi les noms desquels figurent notamment Giovanni Battista Ceirano, Aristide Faccioli, Felice Nazzaro et Vincenzo Lancia pour un capital social de 800 000 lires. Parmi ces trente fondateurs se trouvent Lodovico Scarfiotti, qui sera le premier Président du conseil d'administration, et Giovanni Agnelli, l'homme qui les a réunis. Giovanni Agnelli n'est ni un technicien, ni un financier, ni un spéculateur, mais un visionnaire qui, grâce à son dynamisme et son esprit d'entrepreneur, prendra la direction de la société dès 1902.
Le sénateur Giovanni Agnelli, un grand homme d'action, a voulu très vite constituer une entreprise d'importance nationale, pour que la jeune Italie à peine réunifiée (1860), puisse refaire son retard industriel sur ses voisins français et allemands. L'idée de Giovanni Agnelli était de produire rapidement des automobiles « populaires », utilisables par le plus grand nombre. Il réussit à persuader un groupe de financiers turinois des perspectives intéressantes de la production automobile.
Au début, il renonce à l'élaboration d'un modèle original qui lui aurait fait perdre temps et argent, et se tourne par conséquent vers un modèle existant, conçu par ses associés Giovanni Battista Ceirano et Aristide Faccioli, qui en avaient déjà vendu quelques exemplaires. Les événements qui suivent montrent bien la détermination et l'empressement de Giovanni Agnelli. La société Ceirano, déclarée le 23 octobre 1898, se définit clairement comme une « société pour la fabrication de prototypes automobiles » et dès le , l'ingénieur Faccioli dépose le brevet de sa voiture. À peine sa constitution entérinée, la nouvelle société F.I.A.T. rachète les actions et les brevets de la société Ceirano. Elle dispose alors d'un modèle viable, la Fiat 3½ HP, et de capitaux à peine entamés. De plus, elle sous-traite la fabrication des pièces à des entreprises expérimentées.
La nouvelle société F.I.A.T. S.p.A. inaugure sa première grande usine en 1900, au no 35 du Corso Dante à Turin. Sur une surface de 12 000 m2, 150 ouvriers produiront vingt-quatre automobiles durant cette année.
En 1902, la société commence à acquérir ses premières lettres de noblesse dans le sport automobile. Les neuf voitures Fiat engagées sur le Tour d'Italie automobile franchissent toutes la ligne d'arrivée. Vincenzo Lancia remporte la course de côte Sassi-Superga au volant de la Fiat 24 HP Corsa, première voiture de compétition réalisée et présentée peu de temps avant par le constructeur, tandis que Felice Nazzaro établit un nouveau record sur la Fiat 8 HP lors du second Tour d'Italie.
En 1903, après avoir présenté ses premiers autobus en 1901, F.I.A.T. S.p.A. commence à produire des camions, des autobus, des trams, des moteurs marins et aéronautiques et les exportations d'automobiles atteignent la France, la Grande-Bretagne, l'Autriche, l'Amérique et l'Australie.
En 1906, les effectifs de F.I.A.T. s'élèvent à 1 500 salariés qui ont produit 1 150 voitures et 52 camions[8], et l'entreprise entreprend ses premières acquisitions en rachetant la société Ansaldi[9].
Sur le plan sportif, Felice Nazzaro et Vincenzo Lancia s'illustrent dès 1900 pour la marque F.I.A.T.. Nazzaro gagne entre autres le Grand Prix de l'ACF 1907, le Kaiserpreis 1907, la Targa Florio 1907 et la Coppa Florio 1908, et Lancia remporte la Coppa Brescia 1904, la Coppa d'Oro à Milan en 1906, tandis que Mathis s'adjuge en 1906 la Targa d'Oro lors de la Coppa Herkomer au volant d'une F.I.A.T. 40 HP Corsa. Le français Louis Wagner apporte sa pierre à l'édifice, avec le Grand Prix des États-Unis en 1908.
C'est aussi à ce moment que les exportations commencent à décoller, jusqu'à représenter les deux tiers de la production. F.I.A.T. S.p.A. adopte une stratégie de croissance axée sur la mondialisation et conquiert des parts importantes sur des marchés porteurs, en particulier aux États-Unis, au point de créer la Fiat Motor Corporation en 1908 avec la construction d'une usine pour une fabrication locale.
Le constructeur commence à produire des modèles destinés à un usage spécifique, comme la FIAT Tipo 1 Fiacre, destinée au transport public — adoptée en particulier par les villes de New York, Paris et Londres — et qui sera produite à 1 600 exemplaires ; mais aussi des véhicules commerciaux, des moteurs pour la marine AIFO, des camions Fiat V.I., des trams Fiat Ferroviaria, les avions Fiat Avio, etc.
Daniel Guérin dans son ouvrage Le Fascisme : Promesses et réalité[10] (p.26) souligne la participation financière de Fiat dans le développement et dans le renforcement des "faisceaux" de Mussolini et par conséquent, dans son ascension au pouvoir.
En 1910, six nouveaux modèles font leur apparition, la production augmente, se diversifie, et l'entreprise a besoin de nouveaux espaces : c’est en 1916 que débute la construction de l’usine du « Lingotto », la plus grande d'Europe pour l'époque, qui entrera en fonction en 1923. Au cours de ces années, Fiat développe ses activités dans le secteur sidérurgique, ferroviaire et électrique. Une succursale est ouverte en Russie et la Fiat Zéro 12-15 HP est présentée, la première voiture équipée d’un moteur de cylindrée très réduite construite en série : plus de deux mille exemplaires.
Les victoires sportives se multiplient par ailleurs : après le record de vitesse établi par la S 76, les automobiles Fiat triomphent dans le Grand Prix d'Amérique et dans les 500 Miles d'Indianapolis.
La guerre oblige ensuite l'entreprise à convertir une partie de sa production aux besoins de la guerre, mais en 1919, à peine le conflit terminé, plusieurs nouveaux modèles de voitures sont lancés et Fiat présente le véhicule utilitaire 501, la 505, la 510 et le premier tracteur, le 702.
En 1916 débute donc la construction de l'usine du Lingotto, « Lingot » de 500 mètres de long, à Turin, sous la direction de l'architecte Giacomo Mattè Trucco. Lorsque sa construction s'achève en 1922, c'est la plus grande et la plus moderne usine d'Europe et dès lors l'emblème de l'industrie automobile italienne. Le bâtiment, qui occupe cinq étages est absolument révolutionnaire et abrite sur son toit une piste d'essai futuriste. Ce bâtiment est un chef-d'œuvre dans l'application du fordisme : les pièces détachées arrivent au rez-de-chaussée et les voitures sont assemblées au fil des cinq étages, transportées par des ascenseurs, pour enfin être testées sur la piste ovale et inclinée qui occupe le toit.
À ce moment de son histoire, la firme turinoise est déjà le moteur de l'industrie italienne et sa production commence à se diversifier très largement (chemins de fer, aciéries, électricité, transports publics, etc.), au point que durant la Première Guerre mondiale, elle produit camions et blindés, avions et moteurs (avec la création des firmes S.I.A. SpA puis Fiat Aviazione), mais aussi armes et munitions, et même uniformes, bottes et sacs pour les soldats. Fiat met son industrie entière au service de l'effort de guerre et sort grandie de ce conflit.
La société qui comptait 4 000 employés en 1914 en compte 40 000 en 1918. La société adopte une nouvelle identité visuelle de son nom en supprimant les points entre les lettres F.I.A.T. et en acceptant d'écrire Fiat avec des minuscules.
Pendant toute cette décennie, Fiat travaille également sur les autres secteurs et, après la fourgonnette 1014, sort le camion Fiat 505 F et le biplan Fiat AL, le premier avion civil Fiat qui fait son baptême de l'air en 1922.
Les nouveautés sont également importantes du côté de la société, avec la création de l’IFI (Institut Financier Industriel) et, en 1926, l’acquisition du quotidien La Stampa. De l'assistance sanitaire aux colonies de vacances pour les enfants des employés, les premières initiatives sociales en faveur des salariés sont mises en place.
Dans les années 1930, les camions et les véhicules industriels bénéficient d’un développement technologique considérable, tandis que l’aviation et le secteur ferroviaire se développent à grands pas. Cette décennie est marquée par une forte expansion à l'étranger : les voitures Fiat sont construites sous licence en France, en Espagne et en Pologne et les centres d'assistance et ateliers de réparation commencent à fleurir dans différents pays. Fiat est déjà un empire industriel d'envergure internationale. Le groupe possède des usines sur trois continents (Europe, Amérique latine et même Asie). C'est aussi à cette époque qu'il crée la marque Simca en France, Fiat-NSU devenue Fiat Neckar en Allemagne et plus tard Seat en Espagne.
Cependant la politique d'autarcie de Mussolini force la société à revoir ses plans de développement à l'international et à se concentrer sur le marché domestique et les industries lourdes. Les secteurs aéronautique et ferroviaires, ainsi que les travaux publics, connaissent alors une forte croissance. Le slogan de Fiat est alors « Sur terre, sur mer et dans les airs ». Toutefois, la croissance perdure et à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les effectifs du groupe se montent à 55 000 employés.
En 1937 commence la construction de l'usine de Mirafiori, qui introduit les principes d'organisation industrielle les plus avancés de son temps et confirme l'orientation de la compagnie vers la production de masse. Sa construction s'achèvera en 1939, et le nouveau complexe industriel sera inauguré en présence de Mussolini. Fiat, qui construisit des chars (tel que le M14/41) avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, eut et conserva des contacts autant avec les nazis et les fascistes, qu'avec les alliés et la Résistance.
En 1945, le sénateur Giovanni Agnelli meurt, son fils Edoardo étant décédé dans un accident d'avion dix ans auparavant, c'est Vittorio Valletta qui assume la présidence de Fiat, en attendant que son petit-fils, Gianni Agnelli prenne les rênes en 1964.
Ce n'est qu'en 1948, et grâce à l'aide financière du plan Marshall, que la reconstruction des usines détruites pendant la guerre se termine. En 1950, la production retrouve son niveau d'avant guerre si bien que l'on parle de « miracle italien ». Vittorio Valletta poursuit la stratégie de croissance, d'acquisitions et de diversification lancée par Agnelli et les profits recommencent à croître et les effectifs à augmenter.
Dans les années du miracle économique italien, l'industrie automobile est un des principaux moteurs de développement : en 1949, on compte une voiture pour 96 habitants. En 1963, une voiture pour onze habitants. En dix ans (1949-1959), le nombre de salariés de l'entreprise turinoise passe à 85 000 et la production d'automobiles est multipliée par six : de 71 000 à 425 000 unités par an.
En 1953, Fiat présente la 1400, la première voiture Diesel italienne, puis en 1955 la Fiat 600, l’utilitaire qui sera produite à plus de quatre millions d’exemplaires, et deux ans plus tard la nouvelle 500. Très admirées également, les voitures à hautes prestations, comme la 8V qui atteint les 200 km/h et deux ans plus tard le prototype à turbine qui frise les 250 km/h : une nouveauté absolue en Europe.
Nombreuses sont également les nouveautés dans les autres secteurs : en 1951, le transatlantique MS Giulio Cesare (en) entre en service avec des moteurs Fiat ; la même année, le premier avion militaire italien à réaction, le Fiat G.80 (en), est réalisé. En 1956, le chasseur tactique Aeritalia G.91 remporte le concours de l’OTAN ; l'année suivante, l’entreprise présente l'hélicoptère Fiat 7002.
Fiat commence également à construire des engins de terrassement et multiplie par treize sa production de tracteurs : de quelque 1 800 à 22 600 exemplaires par an. Un nouveau modèle de camions entre en production, le 682 N, qui sera fabriqué pendant un quart de siècle.
En 1958, c'est le boom économique et la production augmente de façon impressionnante, tirée par la production d'automobiles et de machines agricoles. Les usines de Mirafiori doublent leur capacité : plus de 50 000 ouvriers y travaillent en deux postes et parfois trois. Le secteur automobile est le symbole du miracle économique italien, et Fiat, avec 85 % de la production du pays, joue un rôle de premier ordre. Le nombre d'ouvriers atteint un maximum de 230 000. C'est également à ce moment qu'est décidée la construction d'une seconde « méga-usine », celle de Rivalta di Torino, toujours près de Turin, inaugurée en 1968.
Après avoir aidé à la création du secteur automobile en Yougoslavie avec Zastava dans les années 1950, en Espagne avec Seat, Fiat est le principal collaborateur — concepteur et fournisseur — de VAZ (Lada) en Union soviétique à Togliattigrad. Il fournira également les licences de fabrication pour les 600 000 exemplaires Zigouli-Lada par an, copie des modèles Fiat 124 et Fiat 125. Les automobiles Fiat, notamment leur plate-forme, serviront de base à l'ensemble des constructeurs du camp socialiste, en particulier les constructeurs soviétiques ainsi que le polonais Fiat-Polski FSO, soit directement, soit indirectement par la collaboration de fabricants soviétiques utilisant les procédés et technologies Fiat.
Les années 1950 s’achèvent avec le doublement de la surface du site turinois de Mirafiori et l'ouverture de nouvelles usines à l'étranger, en Afrique du Sud, en Turquie, en Yougoslavie, en Argentine et au Mexique.
La décennie suivante est caractérisée par une forte expansion de Fiat : la production annuelle de voitures passe de 425 000 à plus de 1 700 000, et les ventes de tracteurs et d’engins de terrassement sont doublées. Le nombre de camions construits est multiplié par trois. Le nombre de salariés est, lui aussi, multiplié par deux et atteint les 158 000 en dix ans. Une croissance obtenue grâce au succès de nombreux modèles : en 1964, apparaît la Fiat 850, suivie par la 124 et la 128, consacrées « Voiture de l'année » ; la première en 1967 et la deuxième en 1970. Fiat présente ensuite la 125 et la Dino coupé, dotée d’un moteur de dérivation Ferrari.
L'expansion internationale de l'entreprise se poursuit : en 1966, elle construit l’usine russe Vaz, à Togliattigrad, pour construire 660 000 Ziguli par an (une voiture dérivée de la 124). Entretemps, Fiat développe également sa présence dans le sud de l’Italie, avec l’ouverture des usines de Termini Imerese, de Cassino, de Termoli, de Sulmona, de Vasto, de Bari, de Lecce et de Brindisi.
En 1966, Gianni Agnelli, neveu du fondateur, devient président de la société. La même année, une société commune avec la holding d'État IRI est constituée : la Grandi Motori Trieste SpA pour la construction de très gros moteurs diesels pour équiper les plus gros navires civils et militaires et des turbines à gaz pour les centrales électriques.
Le boom économique est suivi par une période de fortes tensions sociales qui ont de lourdes répercussions sur l'activité de l'entreprise. Malgré les difficultés dues aux grèves et à l'occupation des usines, Fiat présente la 127, la première voiture du groupe à traction avant, et Lancia propose les modèles Beta, Stratos, Gamma et Delta.
Les usines de Rivalta et de Cassino sont modernisées avec l'introduction du Robogate. Il s'agit d'un système automatisé de fabrication, d'assemblage et de peinture des carrosseries inventé par Comau, une entreprise du groupe.
De nouveaux sites sont ouverts en Italie et au Brésil. La société devient une holding grâce à la décentralisation de la gestion qui transforme sections et divisions en sociétés autonomes : parmi celles-ci, Fiat Macchine Movimento Terra, Fiat Engineering, Iveco (née en 1975 de la fusion de cinq grandes marques européennes historiques) et Fiat Auto, qui regroupe les marques Fiat, Lancia et Autobianchi. Ferrari (acquise à 50 % en 1969) et Abarth (1971) rejoignent aussi le groupe.
Les succès se multiplient, comme le premier vol du Tornado, l’avion de chasse coproduit par Fiat Avio, les victoires de Lancia et de Fiat au championnat du monde des rallyes et celles de Ferrari au championnat du monde de Formule 1.
À la fin des années 1970, Fiat achève son processus de réorganisation : aux côtés de Fiat Auto, Fiat Ferroviaria, Fiat Avio, Fiat Trattori, Fiat Veicoli Industriali, d’autres sociétés deviennent autonomes comme Fiat Engineering, Comau, Teksid, Magneti Marelli et Telettra.
Après 35 jours de grève, la marche des quarante mille le à Turin[11] est une manifestation antisyndicale qui pousse le syndicat à clore le conflit par un accord en faveur de Fiat. En quelques années, le nombre de salariés du groupe Fiat chute de 200 000 à 120 000 en Italie[12].
Les années 1980 s'ouvrent avec le lancement d'une nouvelle voiture, dont l’héritière est encore aujourd'hui leader du segment des petites citadines : la Panda. Trois ans plus tard, à Cape Canaveral, Fiat présente la Uno qui adoptera en 1985 le moteur Fire 1000. 1988 marque la naissance de la Fiat Tipo, vainqueur de la « Voiture de l'année », suivie d'autres voitures à succès : Fiat Regata et Croma, Lancia Delta (1979), Thema et Y10, Alfa Romeo 164 (l'entreprise d'Arese est acquise en 1986), Ferrari GTO Testarossa, mais aussi des véhicules utilitaires comme le Fiorino et le Ducato.
Beaucoup de records aussi dans les autres secteurs : Fiat Ferroviaria construit le train à haute vitesse ETR 450, plus connu en Italie sous le nom de « Pendolino », Telettra réalise la plus longue liaison mondiale à micro-ondes sur la mer, 360 kilomètres entre Arabie saoudite et Soudan, et le premier excavateur de 40 tonnes est produit.
À partir des années 1990, les bénéfices de Fiat commencent à décliner, et ce malgré la présence de modèles populaires comme les Panda, Uno et Tipo. L'image de Fiat concernant sa fiabilité et sa finition, lui fait de plus en plus de tort face aux autres constructeurs : les ajustements parfois hasardeux et les plastiques bas de gamme choquent la clientèle quand le groupe Volkswagen donne le « la » avec les lancements des troisièmes et quatrièmes générations de Golf en 1991 et en 1997. Cette réputation détourne peu à peu les clients et les ventes baissent après 1990 ; en France la part de marché de la marque passe de 5,9% en 1989, à 4,4% en 2000, pour tomber à 2,7% en 2003[13].
En effet, Fiat, victime de son succès et par facilité, maintient des modèles au catalogue pour une durée allant au-delà du raisonnable : en Europe, un marché où la concurrence est pourtant intense, la Uno est produite de manière quasi inchangée de 1983 à 1997, tandis que la Panda I fait encore pire, de 1980 à 2003. Cela contribue à donner à la marque une image désuète.
La marque lance en parallèle des modèles aux destins variés au cours des années 1990, parmi lesquels on peut citer la Punto de première génération qui assure l'avenir de la marque en devenant le second modèle le plus vendu d'Europe (plus d'un demi million de ventes en 1996)[14], les Cinquecento, Seicento et Palio Weekend qui misent sur des tarifs très bas mais contribuent à entretenir une image de marque peu valorisante, la famille de compactes Bravo, Brava et Marea bien accueillies pour leur modernité et le monospace Multipla qui connait l'échec par excès d'audace.
En ce qui concerne les véhicules industriels, Iveco renforce sa position au niveau européen avec l'introduction d'EuroTech, d'EuroStar et d'EuroCargo et établit des coentreprises en Inde et en Chine pour les véhicules légers Daily.
Grâce à plusieurs acquisitions, le groupe Fiat conquiert le leadership dans le secteur des tracteurs, des machines agricoles et pour le bâtiment : 1999 voit la naissance de CNH de l'union de deux constructeurs avec des marques reconnues au niveau mondial, New Holland NV et Case Corporation. En juillet 1999, lorsque Fiat fête ses cent ans, le groupe est présent dans soixante pays avec presque neuf cents sociétés. Il emploie 221 000 personnes.
Le groupe, toujours présidé par Gianni Agnelli alors âgé de 80 ans, est en grande difficulté. Les pertes n'ont jamais été aussi importantes, et les conseils d'administration se succèdent sans succès. La rumeur sur l'hypothèse d'un rachat par un concurrent est même avancée. En mars 2000, un accord en deux temps est signé. General Motors prend, dans un premier temps, 20 % du capital de la division Automobiles Fiat et Fiat Holding S.p.A. reçoit en échange 6 % de la totalité du groupe GM et en devient son premier actionnaire.
Le nouveau siècle est marqué par une phase de crise pour le secteur de l'automobile. Fiat met en place quelques alliances stratégiques, comme celle avec General Motors en 2000, qui se terminera cinq ans plus tard. Pour faire face aux difficultés, l'entreprise lance de nouveaux modèles : Alfa Romeo propose la 147 qui, l'année suivante, sera élue « Voiture de l'année », Lancia commercialise la Thesis, la nouvelle berline de luxe, et Fiat présente la Stilo. La concurrence demeure cependant rude, et les deux derniers modèles ne connaissent pas le succès commercial espéré malgré les lourds investissements consentis[15],[16].
Pour Iveco, en revanche, 2002 est l'année du Stralis qui, un an plus tard est élu « Truck of the Year », et même CNH renforce sa position avec la vente de nouveaux produits.
En juin 2002, Fiat Auto, grevé par un endettement de 6,6 milliards d'euros, est obligé de faire appel aux banques pour soulager sa trésorerie. Un consortium de banques souscrit à 3 milliards d'euros en prenant une garantie sur une partie du capital et achète 51 % de la filiale de crédit Fidis. Parmi les autres mesures prises alors, Fiat Group dépose en garantie 34 % de Ferrari auprès du groupe financier Mediobanca contre 775 millions d'euros. L'affaire fait alors grand bruit. C'est une phase difficile sur le plan économique et financier. Le , Giovanni Agnelli disparaît ; fin février, son frère Umberto prend la présidence du groupe. Des choix sont faits : le groupe décide de se concentrer sur les secteurs automobiles et des moteurs, en vendant certaines activités, comme l'aviation et les assurances, qui n'étaient plus stratégiques. La gamme de voitures est renouvelée et enrichie : Fiat Auto procède au restylage des Fiat Punto, Alfa 156 et Alfa 166 et lance le minispace Fiat Idea, la compacte haut de gamme Lancia Ypsilon, le coupé sportif Alfa GT et la pette citadine Fiat Panda II, qui sera ensuite élue « Voiture de l'année 2004 ». Pour les véhicules utilitaires, c'est le tour du nouveau Scudo. Ferrari présente la F 430, tandis que Maserati propose le coupé Gran Sport. CNH est aussi très active : entre 2000 et 2004, 97 % des machines agricoles et 85 % des engins de terrassement sont revus. Enfin, le petit moteur turbodiesel 1,3 Multijet 16-soupapes fait son apparition.
Après le décès de Gianni Agnelli en 2003, petit-fils du fondateur de Fiat, puis de son frère Umberto Agnelli en 2004, c'est Luca Cordero di Montezemolo, le président de Ferrari, qui est appelé à la présidence du groupe Fiat. Il s'entoure d'une nouvelle équipe dirigeante dont, John Elkann, vice-président et, de juin 2004 à 2018, Sergio Marchionne, directeur général qui va insuffler au groupe un nouvel élan et réorganiser totalement le management de Fiat Auto, la branche en difficulté du groupe.
Malgré le succès de la nouvelle Panda, le nouveau directeur général impose une sévère restructuration, en remplaçant toute l'équipe dirigeante et en taillant dans les coûts, sans toucher aux effectifs, et en réorganisant la fabrication. Ce plan rigoureux de réduction des coûts et de relance industrielle est mis en place, qui permet en 2005 un retour aux bénéfices nets pour le groupe.
Cette gestion va rapidement porter ses fruits dès 2005 et stopper la lente descente aux enfers qu'avait connue Fiat Auto. En 2004, l'option de vente de Fiat concernant la branche automobile auprès de General Motors a été rompue, en contrepartie du versement par General Motors d'une indemnité de rupture de 1,55 milliard d'euros en cash plus la restitution de sa participation restante de 10 % dans Fiat Auto, permettant au groupe Fiat de reprendre 100 % de sa filiale automobile et de renouer très rapidement avec ses premiers bénéfices dès la même année.
Libre de ses agissements, Fiat Auto va rapidement passer des alliances industrielles partielles et ciblées. Fiat restructure et modernise rapidement ses lignes de produits et comme l'a admis Luca de Meo, le directeur de la marque, de générer de « l'argent avec une gamme étroite et peu d'investissements » car « il nous faut mettre les investissements sur les voitures qui font les gros volumes, plus de cent mille unités par an […] Fiat doit rester populaire mais redevenir moderne et design ».
Cependant, la résurrection est basée sur la Fiat Grande Punto, dessinée par Giorgetto Giugiaro, qui relance les ventes de la firme à l'échelle européenne[17].
En avril 2006 débute la commercialisation du premier véritable 4 × 4 civil de la marque, la Fiat Sedici, conçu en partenariat avec Suzuki.
En mai 2006, Fiat ouvre à Mirafiori près de Turin, la plus grande concession automobile du monde, regroupant tous les modèles du groupe Fiat soit : Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Ferrari et Maserati. La même philosophie de groupe a ensuite conduit FCA à combiner les activités de conservation historique-archivistique des marques individuelles dans un département appelé FCA Heritage, qui s'occupe des musées automobiles et des collections de documents.
Même si le succès actuel d'un seul modèle ne peut rien laisser présager pour l'avenir, les usines tournent désormais à plein régime et Fiat compte maintenir sa croissance des ventes au rythme actuel de 23 % en 2006, remontant de 6,4 % à plus de 9 % au palmarès européen et pronostiquant un bénéfice d'un milliard d'euros pour l'année 2006, et comme l'a souligné Sergio Marchionne, Fiat est redevenu un concurrent sérieux au niveau mondial. En Italie même où le groupe avait, avant les années 1980, 70 % de parts de marché, il est en 2006 repassé au-dessus de la barre des 31 %.
Avec ses premiers bénéfices, Fiat a fait valoir fin septembre 2006 une option de rachat, auprès de Mediobanca qui lui a permis de récupérer les 29 % de Ferrari cédés en 2002 pour environ 800 millions d'euros, portant ainsi son contrôle à 85 %. Les 5 % restants avaient été cédés par la banque au fonds d'investissements Mudabala de Dubaï. Piero Ferrari, le fils d'Enzo possède encore 10 % du groupe. Mi-juillet 2007, la capitalisation boursière du groupe encore moribond trois ans plus tôt est plus élevée (30 milliards d'euros) que celle cumulée de Ford et General Motors (27,5 milliards)[18].
L'année 2007 est une année très florissante avec l'arrivée de nombreux nouveaux modèles. Fiat en a annoncé vingt-trois d'ici à 2010. L'objectif du groupe Fiat est de construire dans le monde quatre millions de véhicules automobiles dès 2010.
En janvier 2007, la nouvelle Fiat Bravo est présentée officiellement à Rome. Avec une ligne bien plus gracieuse et italienne que la Stilo qu'elle remplace, elle est assez bien accueillie. Prévue pour une production de 120 000 exemplaires par an sur le site très robotisé de Cassino, la Bravo a déjà dépassé cet objectif, et contribue elle aussi à conforter l'image du constructeur.
Au printemps 2007, au Salon de Genève, la nouvelle Fiat Linea, présentée en avant-première au Salon d'Istanbul en novembre 2006, est lancée sur les marchés émergents comme la Turquie, le Brésil, l'Argentine, l'Inde et la Russie, dans ces pays mêmes où elle sera fabriquée. Ce modèle, ressemblant à une Grande Punto avec coffre est également commercialisée en Europe (Allemagne et Espagne) dès 2008. Ce n'est pas un modèle low cost.
Le 4 juillet 2007, cinquante ans après jour pour jour après le lancement de la mythique Fiat 500 de 1957, est apparue la Fiat 500 III, une voiture suivant la tendance néorétro mise à la mode par la New Beetle (1998-2011) et ensuite la Mini II et III (2001-2014), mais à des tarifs relativement accessibles. Avant même son lancement, 50 000 commandes avaient été passées dans le réseau, et ce juste pour la France et l'Italie. Après à peine un an, Fiat a reçu 250 000 commandes alors que la production, augmentée à trois reprises, plafonne à 190 000 exemplaires par an sur le site polonais de Tychy où sont également produites la Panda et la seconde génération de Ford Ka.
L'excellente situation économique des dernières années a été confirmée par les résultats atteints en 2007 : le chiffre d'affaires a frôlé les 59 milliards d'euros. Une croissance qui s'est révélée homogène entre les différentes régions du monde et les différents secteurs d'activité. Tous y ont en effet contribué avec de nouveaux produits et de nouvelles solutions : l'Alfa Romeo 159 entre en scène, Lancia, pour les cent ans de l'entreprise, présente la New Ypsilon, tandis que de Maranello sort l'innovante 599 GTB Fiorano. Maserati fascine avec le coupé Gran Turismo. Iveco élargit son offre avec des véhicules à faible émission, propose le nouveau Daily et le nouveau Stralis. CNH s'adjuge le titre de « Tractor of the Year 2007 » avec le tracteur T 7000. Mais le symbole et l'emblème de la renaissance et de l'affirmation du groupe est la nouvelle « Cinquecento », élue « Voiture de l'année 2008 ».
En 2008, Fiat achète 70 % du constructeur serbe Zastava pour y produire des véhicules à bas coûts[19]. En septembre 2008, Fiat a investi 700 millions d'euros et le gouvernement de la Serbie 200 millions d'euros dans la rénovation de l'usine Zastava. Le « monstre industriel » issu de ses investissement produira 300 000 véhicules (individuel, Fiat classe A et B, mais aussi car et camion Iveco) par an à destination de la Serbie pour seulement 10 %.
Le , le groupe prend 20 % du capital de Chrysler en échange d'accords de coopération technique et commerciale. Fiat envisageait de porter ensuite sa participation à 35 %, puis à 51 % dès lors que Chrysler aurait remboursé la totalité des prêts fédéraux qui lui ont été accordés, soit six milliards de dollars[20]. En juillet 2011, Fiat est monté à 53,5 % du groupe Chrysler et se prépare à monter jusqu'à 58 %[21].
Depuis le , le groupe Fiat dispose à nouveau d'un espace d'exposition sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, dénommé « MotorVillage »[22].
En octobre 2013, Fiat rachète la participation de General Motors dans le fabricant de moteurs Diesel VM Motori et en devient le seul actionnaire[23].
En 2019, Le siège social quitte le batiment historique du Lingotto et s'installe dans les locaux de l'usine Mirafiori. Puis en 2021, la maison mère de Fiat, Stellantis, signe un accord de vente du Lingotto avec Reply un fournisseur de service numériques. La vente du Lingotto est finalisée par Stellantis en février 2022[24].
En avril 2009, Chrysler se déclare en faillite et se place sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Chrysler dépend alors d'un marché américain sinistré par la crise économique de 2008, d'une gamme vieillissante et gourmande en carburant ; ses ventes dépassent à peine un million de véhicules.
L'État fédéral américain apporte alors six milliards de dollars pour permettre au troisième constructeur américain de poursuivre son activité.
Le P-DG de Fiat, Sergio Marchionne, parvient alors à négocier un accord avec les créanciers de Chrysler, l'État américain et l'État canadien, selon lequel Fiat obtient immédiatement 20 % du capital du constructeur américain en faillite ainsi que sa direction opérationnelle, en échange de l'apport de sa technologie et de nouveaux modèles. Aux termes de l'accord, Fiat acquerra également gratuitement 3 tranches supplémentaires de 5 % du capital de Chrysler en respectant des critères portant sur le rétablissement du constructeur américain. Et pourra finalement détenir la majorité du capital de Chrysler lorsque l'État fédéral américain sera intégralement remboursé.
En juin 2009, Fiat acquiert 20 % de Chrysler[25].
En janvier 2011, à la suite de l'accord de juin 2009, Fiat porte sa part dans Chrysler à 25 %, puis en avril 2011 à 30 %. En mai 2011, Chrysler rembourse 7,5 milliards de dollars aux États américain et canadien, ce qui autorise Fiat à racheter 16 % supplémentaires de Chrysler pour 1,27 milliard de dollars[26]. En juillet 2011, Fiat rachète les dernières actions détenues par les États américain et canadien, soit 7,5 % du capital, pour 640 millions de dollars et devient majoritaire[27],[28].
Enfin en janvier 2012, Fiat obtient la troisième et dernière tranche de 5 %, contre le démarrage de la production d'une voiture économe, consommant moins de 6 litres de carburant aux 100 kilomètres, basée sur un châssis Fiat (en fait le châssis de l'Alfa Romeo Giulietta), et produite dans l'usine de Belvidere dans l'Illinois. Il s'agit de la Dodge Dart, présentée au Salon de Détroit de janvier 2012.
Fiat possède donc en janvier 2012 58,5 % du capital de Chrysler, le solde étant encore détenu par le fonds de pension VEBA du syndicat américain de l'automobile UAW.
L'association Fiat-Chrysler doit permettre aux deux groupes, l'un présent essentiellement aux États-Unis, l'autre en Europe et au Brésil, d'étendre leur présence géographique et de développer leur gamme. Ainsi, la Chrysler 300, dans sa seconde génération, sera commercialisée en Europe sous la marque Lancia (Lancia Thema) fin 2011, la Fiat 500 est produite et commercialisée aux États-Unis, un Crossover turbodiesel de 2 litres Fiat, le Fiat Freemont, est développé sur une base Dodge et commercialisé en Europe, une Jeep va être produite à Turin en 2013, et Alfa Romeo va bénéficier du réseau de concessionnaires Dodge pour revenir sur le marché américain.
En 2010, Chrysler représente 42 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 51 600 collaborateurs et des ventes de 1,5 million de véhicules. Le but affiché de Sergio Marchionne est d'atteindre six millions de véhicules vendus en rapprochant les deux groupes, contre quatre millions de ventes combinées en 2010[29]. Chrysler doit sortir vingt-et-un nouveaux modèles entre 2009 et 2014, dont 60 % conçus avec des châssis Fiat. Sur son principal marché, les États-Unis, les ventes de Chrysler ont augmenté de 16,5 % en 2010 et de 26 % en 2011.
Le , Fiat annonce le rachat de 41,46 % des actions de Chrysler qu'il ne détenait pas encore pour 4,35 milliards de dollars[30] ; rachat effectué à la fin du même mois[31]. Le groupe est renommé Fiat Chrysler Automobiles.
Depuis le , Fiat Group Automobiles, devenu Fiat Chrysler Automobiles, est recentré sur les activités automobiles. Elle possède sept filiales, provenant d'une part de Fiat Group Automobiles : marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo, Abarth, Maserati (100 %), Ferrari (90 %), Fiat Professional et d'autre part de Chrysler (Chrysler, Dodge, Ram Trucks et Jeep). Elle possède également les équipements automobiles Magneti Marelli (100 %), Fiat Powertrain Technologies (100 %), Teksid (84,8 %), et le fabricant de machines-outils pour l'automobile Comau (100 %)[32]. La fusion entre Fiat et Chrysler est adopté par l'assemblée des actionnaires de Fiat S.p.A. le 1er août 2014[33].
Fiat Group Automobiles a réalisé un chiffre d'affaires de 27,9 milliards d'euros en 2010, avec 57 611 collaborateurs. Ses ventes se sont élevées à 1 165 000 véhicules en Europe dont 625 000 en Italie et 120 000 en France, son deuxième marché européen. À 761 000 véhicules au Brésil, où Fiat est leader avec 22,8 % de parts de marché. Et à 154 000 véhicules dans le reste du monde : en Argentine avec 10,4 % de parts de marché, en Turquie avec 14,6 % de parts de marché. Soit au total 2,08 millions de véhicules vendus à travers le monde[4].
Fiat Professional est spécialiste des véhicules utilitaires légers.
Maserati a vendu en 2010 5 675 voitures, en hausse de 26,4 %, dont 1 964 GranCabrio, 2 259 GranTurismo et 1 452 Quattroporte, pour un chiffre d'affaires de 586 millions d'euros et avec 696 collaborateurs. Les principaux marchés de Maserati sont les États-Unis, l'Italie, le Royaume-Uni et la Chine[4].
Ferrari a vendu en 2010 6 461 voitures, avec les modèles California, 458 Italia, les séries limitées 599 GTO et SA Aperta. Ferrari a réalisé un chiffre d'affaires de 1,9 milliard d'euros et emploie fin 2010 2 721 collaborateurs[4].
Les équipements automobiles Magneti Marelli ont représenté 5,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2010, dans les domaines de l'éclairage (1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires), contrôle moteur (électronique de contrôle, pompes à injection, etc., pour 967 millions d'euros), systèmes de suspension (583 millions), pare-chocs (400 millions), systèmes électroniques (623 millions), systèmes d'échappement (614 millions), composants et modules en plastique (500 millions)[4].
Fiat Powertrain produit des moteurs et des boites de vitesses pour automobiles et véhicules utilitaires légers. Son chiffre d'affaires 2010 s'élève à 4,2 milliards d'euros[4].
Teksid fabrique des pièces métalliques (fonte, magnésium, aluminium) pour les moteurs, avec un chiffre d'affaires 2010 de 776 millions d'euros[4].
Comau fabrique des machines-outils pour les constructeurs automobiles, avec un chiffre d'affaires 2010 de 1,02 milliard d'euros[4].
La répartition géographique des activités de Fiat Group sont en 2010[4] :
Zone géographique | Chiffre d'affaires (%) |
Collaborateurs (%) |
Usines | Centres de R&D |
---|---|---|---|---|
Italie | 27,3 | 45,8 | 44 | 30 |
Europe hors Italie | 33,0 | 17,9 | 29 | 13 |
Amérique du Nord | 3,1 | 1,2 | 6 | 3 |
Mercosur | 27,9 | 28,7 | 18 | 5 |
Reste du monde | 8,7 | 6,4 | 16 | 7 |
Les différentes filiales de Fiat Group Automobiles dans le monde sont :
Fiat Group possède également des participations dans les médias :
Le secteur des composants et des systèmes de production est composé de quatre sociétés :
Le groupe opère dans le domaine éditorial avec l'Éditrice La Stampa SpA et dans le secteur de la vente d'espaces publicitaires avec Publikompass SpA.
En février 2016, Fiat Chrysler Automobiles annoncera la vente de ses activités de presse incluant une participation de 77 % dans La Stampa, au Groupe L'Espresso détenant notamment le quotidien La Repubblica, contre une participation de 16 % dans l'ensemble créé par cette opération. Cette dernière participation est prévue pour être distribuée aux actionnaires de Fiat Chrysler Automobiles par la suite[34].
Créée en 1907, la division poids lourds Fiat V.I. a fabriqué et commercialisé sous son nom un nombre considérable de véhicules de tous types, camions légers, lourds, très lourds, militaires, spéciaux, et sa division Fiat Bus les bus et autobus.
Après le rachat de nombreux autres constructeurs en Italie et dans le monde, Fiat V.I. s'est hissé au second rang européen dans la spécialité.
C'est en 1975 que cette division qui se composait alors des marques Fiat V.I., Fiat-OM, Lancia V.I., Unic-Fiat et Magirus, se transforme en une seule marque et devient Iveco.
Créé en septembre 2010, Fiat Industrial regroupe les activités machines agricoles, engins de chantier, poids lourds, moteurs de bateaux et générateurs de l'ancien groupe Fiat. Ces activités ont été séparées de Fiat Group et cotées en Bourse le . En 2013, Fiat Industrial fusionne avec sa filiale CNH Global pour devenir CNH Industrial.
Le secteur des véhicules industriels est représenté par le groupe Iveco qui conçoit, produit et commercialise une gamme complète :
Iveco offre en outre des services de financement au réseau de vente et de location.
La division Fiat V.I. eut des liens privilégiés avec un grand nombre d'autres constructeurs comme :
À l'étranger :
Regroupé au sein de CNH Industrial, le secteur des engins de travaux publics du groupe Fiat a subi quelques évolutions dans le temps.
Fiat a créé une division spécifique au lendemain de la Première Guerre mondiale sous le label « FIAT ». Puis se sont rapidement greffées les marques OM et SIMIT, constructeurs de pelles mécaniques, pour créer FIAT MMT.
Ce n'est qu'en 1974 que Fiat lança sa première grande coopération internationale en reprenant l'américain Allis Chalmers pour créer Fiat-Allis.
En 1986, Fiat conclut un accord de collaboration avec le japonais HITACHI dans le domaine des excavateurs de forte puissance et créa Fiat-Hitachi.
Durant cette période, Fiat MMT rachètera l'italien Benati et l'allemand O&K.
La coentreprise Fiat-Hitachi est dissoute en 2001, le japonais voulant reprendre son indépendance.
Fiat reprend alors l'autre grand constructeur japonais Kobelco et l'intègre dans son groupe CNH Global, créé en 2002, avec la marque New Holland qui diffuse aujourd'hui l'ensemble des produits dans le monde.
Connu sous les marques traditionnelles Fiat, OM, et en Europe, le groupe FiatAgri a réuni ses marques associées comme Someca en France, pour former FiatGeotec.
Après le rachat de la division Ford agriculture et camions, les nouveaux produits de la gamme globale Fiat ont souvent été diffusés sous le label New Holland. Depuis sa création en 1895 par Abel Zimmerman à New Holland en Pennsylvanie, la société New Holland a toujours fabriqué des machines agricoles. Jusque dans les années 1980, l'essentiel de son activité réside dans la conception, la fabrication et la vente de moissonneuses-batteuses ainsi que de presses.
En 1986, Ford Motor Company rachète la société, la fusionne avec son activité agricole et la renomme Ford New Holland. Cette fusion permet à Ford de proposer à ses clients agriculteurs à la fois des tracteurs et des matériels de récolte.
En 1991, Fiat Group achète 80 % des parts de la société Ford New Holland et l'intègre à sa division agriculture FiatAgri. En 1994, Fiat devient le propriétaire intégral. Fiat renomme alors la société qui retrouve son nom d'origine « New Holland ». De même que l'a fait Ford, Fiat choisit d'inclure les modèles agricoles produits par FiatAgri sous le nom commercial New Holland, permettant au constructeur de proposer aux agriculteurs une gamme d'équipements très vaste et adaptée aux spécificités des marchés américains et européens (tracteurs, outils, moissonneuses, engins spécialisés dans la viticulture avec le rachat de Braud).
Enfin en 1999, Fiat SpA rachète Case Corporation. New Holland fusionne en 2001 avec Case IH formant la société CNH Global-Case New Holland, spécialisée dans la production d'engins agricoles et de chantier.
Par contre, contrairement à ce qui s'est produit lors des deux précédentes fusions, CNH choisit de conserver les marques Case et New Holland. Les deux marques proposent aux agriculteurs un certain nombre de machines communes, (tracteurs Magnum/TG/T8000 par exemple) mais conservent également dans leur catalogue des matériels spécifiques (matériels viticoles vendus par New Holland sous la marque Braud).
En 1999, Fiat Holding rachète le groupe américain Case Corp. et l'englobe dans sa gamme de matériels agricoles et travaux publics. En 2000, la marque globale du groupe Fiat dans le domaine devient CNH Global - Case New Holland.
Avec cette acquisition, toutes les anciennes marques ne sont plus commercialisées sauf sur certains marchés atypiques, comme l'Autriche où Steyr est restée la référence.
Le label CNH Industrial rassemble maintenant les divisions matériels agricoles et engins de travaux publics. Il regroupe les noms réputés qui ont marqué le monde de l'agriculture comme : FiatAgri, Someca, Laverda, Braud, Flexicoil, Ford, International Harvester, New Holland, Case, Claeys, Steyr et bien d'autres.
Comme pour tous les constructeurs dans le monde, les modèles du début du siècle étaient baptisés du nombre de chevaux de puissance du moteur. À partir de 1910, Fiat utilise la formule « Type 1 », « Type 2 », etc., mais en 1920, Fiat réorganise l'ensemble de ses productions et choisit de donner des codes internes à ses produits. Dès lors apparaît la Fiat 501 en 1921. Le « 5 » étant le code de la division automobile, le « 6 » revenant aux véhicules industriels camions et autobus, le « 7 » aux tracteurs agricoles, le « 1 » lui étant réservé à la division moteurs. À partir de 1936, l'appellation des voitures reprend la valeur de la cylindrée, alors que le code produit reste sur la base 500.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Fiat élabore un plan de nouveaux modèles et change ses noms de code en prenant le « 1 » pour les voitures, le « 2 » pour les véhicules industriels légers Fiat Professional, le « 3 » pour les autocars de ligne et de luxe Fiat Bus, le « 4 » pour les bus urbains, le « 5 » pour les autobus interurbains, le « 6 » restant pour les camions Fiat V.I., le « 7 » pour le matériel agricole et de travaux publics Fiat Geotech, le « 8 » attribué à Lancia et le « 9 » à Alfa Romeo. C'est ainsi que la Fiat 600 porte le nom de code VIN : ZFA100.
En 1966, avec l'arrivée de Gianni Agnelli aux commandes de l'empire Fiat, les voitures reprennent l'appellation du nom de code et l'on connaitra la Fiat 124, dont le code VIN est ZFA124. Cette formule sera abandonnée en 1978 au profit de noms fantaisistes comme la Fiat Ritmo, dont le code est ZFA138. Dans le groupe, la Lancia Thema est connue sous le nom de code ZLA834 et l'Alfa Romeo 156 : ZAR932.
En 2007, les codes « 1 » seront très bientôt quasiment tous utilisés, Fiat utilise désormais la série 300, réservée préalablement aux autocars avant qu'ils ne change de nom en Irisbus, pour numéroter ses voitures.
Depuis le mois d'avril 2007, la division Fiat Veicoli Commerciali - LCV - est devenue Fiat Professional.
Voir Usines Fiat Group Automobiles S.p.A.
La filiale Fiat Motor Corporation débute la construction des modèles Fiat outre-Atlantique en 1908 :
Création de Fiat-Polski en 1931 et fabrication des modèles :
Reprise de l'activité en 1967 avec les Fiat Polski 125P, 132P, 127P et 126P,
En 1982 Fiat Poland : Fiat 126FSM, Cinquecento, Seicento, Panda II, Fiat 500 II, Lancia Ypsilon, Ford Ka II (2008) ;
En 1922 rachat de NSU et création de Fiat-NSU :
Création de Austro-FIAT en 1907 pour fabriquer des automobiles et des camions. En 1945, cession de licences à une filiale Fiat-Steyr Puch pour assembler les modèles :
Création de Seat le 9 mai 1950 pour fabriquer les modèles sous licence :
En 1953 création de Zastava pour fabriquer des automobiles et camions :
Après le rachat de Zastava en 2008, devient Fiat Srbija (Fiat Automobiles Serbie) :
Création de Lada-AvtoVAZ en 1966 pour fabriquer les modèles :
Cession de licence à Asia Motors en 1968 pour fabriquer son 1er modèle, la Fiat 124 puis, la Fiat 132 ;
Création de la filiale Fiat Concord en 1959 pour fabriquer les modèles :
De 1961 à 1983, la filiale Fiat Chile a assemblé les modèles :
Création de la filiale FIAV C.A. en 1962 pour l'assemblage des modèles :
Création de la SOMACA en 1959 pour y assembler :
Cession de licences à El Nasr en 1960 pour assembler les modèles :
Depuis 1950, Premier Ltd. assemble et produit sous licence les modèles :
En 1997, Premier Ltd. devient Fiat India et fabrique : Uno, Palio, Siena-Petra, Linea, Grande Punto, Gde Punto Abarth et Adventure, Compass (2016) ;
Création de la filiale Fiat South Africa en 1950 pour y assembler :
Arrêt en 1983 pour cause d'apartheid mais la Uno a continué à être assemblée par la filiale de Nissan jusqu'en 2008 avec des composants brésiliens,
Une usine de Karachi a assemblé les modèles :
Création de la filiale Fiat-Tofaş en 1968 pour fabriquer :
Création de Fiat Automoveïs en 1973 pour fabriquer les modèles :
Commercialisation directe de la Fiat Fiorino,
Création de la coentreprise Nanjing-Fiat en 1999 pour fabriquer sous licence les modèles :
Après la rupture des accords avec Nanjing, cession des licences à Zotye pour fabriquer les modèles :
Création de la coentreprise Fiat-GAIC en 2008 pour fabriquer les modèles :
Cession de licence à Mékong Ltd. pour assembler les modèles :
Cession de licences à Pyonghwa Motors pour assembler quelques exemplaires des modèles :
Création de la coentreprise avec Severstal-Sollers JSC pour fabriquer et assembler les modèles :
Création d'une joint-venture en 2006 avec Pars Khodro pour assembler la Fiat Siena (2008-2014).
Après le rachat de Chrysler, l'usine FCA de Saltillo fabrique les modèles Fiat destinés à l'Amérique du Nord :
Création de la filiale Simca en 1932 pour fabriquer les modèles dérivés :
Nota : les modèles en gras sont en cours de fabrication (2022).
En plus d'un siècle d'activité, le groupe Fiat a remporté de nombreux trophées au niveau international.
Fiat détient le record de victoires au trophée européen de la voiture de l'année, avec 9 modèles primés :
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