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association française de secours en mer De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est une association française, reconnue d'utilité publique fondée en 1967 par fusion de la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN, fondée en 1865) et des Hospitaliers Sauveteurs Bretons (HSB, fondée en 1873). Elle a pour vocation de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger en mer, autour des côtes françaises, y compris dans les départements et territoires d'outre-mer.
Pour que l'eau salée n'ait jamais le goût des larmes |
Fondation | |
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Prédécesseurs |
Sigle |
SNSM |
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Zone d'activité | |
Type | |
Forme juridique |
Association déclarée |
Domaines d'activité |
Société de secours en mer, services du feu et de secours |
Financement |
Dons et subventions publiques |
Objectif |
Sauvetage en mer |
Siège |
Paris (8, cité d'Antin) |
Pays |
Membres |
150 000 () |
---|---|
Volontaires |
8 506 () |
Effectif |
87 employés () |
Fondateur |
Amiral Maurice Amman |
Président |
Emmanuel de Oliveira (d) (depuis ) |
Filiales |
Station SNSM d'Etel, Station SNSM de L'Aber-Wrac'h (d), Station SNSM d'Agon-Coutainville (d), Station SNSM d'Ajaccio (d), Station SNSM d'Antibes (d), Station SNSM d'Arcachon (d), Station SNSM d'Argenton - Porspoder - Lanildut (d), Station SNSM d'Arromanches-les-Bains (d), Station SNSM d'Arzon - Port-Navalo (d), Station SNSM d'Arès (d), Station SNSM d'Asnelles (d), Station SNSM d'Ault - Woignarue (d), Station SNSM d'Auray - La Trinité (d), Station SNSM d'Isigny-sur-Mer (d), Station SNSM d'Urville-Nacqueville (d), Station SNSM de Bandol (d), Station SNSM de Barfleur (d), Station SNSM de Barneville-Carteret (d), Station SNSM de Basse-Terre (d), Station SNSM de Bastia (d), Station SNSM de Bayonne (d), Station SNSM de Beg Meil - Fouesnant (d), Station SNSM de Belle-Île-en-Mer (d), Station SNSM de Benerville (d), Station SNSM de Berck-sur-Mer (d), Station SNSM de Bernières-sur-Mer (d), Station SNSM de Blainville-sur-Mer (d), Station SNSM de Bonifacio (d), Station SNSM de Boulogne (d), Station SNSM de Boulouparis (d), Station SNSM de Brignogan (d), Station SNSM de Bénodet (d), Station SNSM de Calais (d), Station SNSM de Calvi (d), Station SNSM de Camaret-sur-Mer (d), Station SNSM de Cancale (d), Station SNSM de Canet-en-Roussillon (d), Station SNSM de Cannes - Golfe-Juan (d), Station SNSM de Capbreton - Hossegor (d), Station SNSM de Carro (d), Station SNSM de Case-Pilote (d), Station SNSM de Cavalaire-sur-Mer (d), Station SNSM de Cayeux-sur-Mer (d), Station SNSM de Cerbère (d), Station SNSM de Clohars-Carnoët (d), Station SNSM de Cléder (d), Station SNSM de Colleville-Montgomery (d), Station SNSM de Courseulles-sur-Mer (d), Station SNSM de Damgan (d), Station SNSM de Dieppe (d), Station SNSM de Dinard (d), Station SNSM de Dives-sur-Mer (d), Station SNSM de Diélette - Flamanville (d), Station SNSM de Dunkerque (d), Station SNSM de Dzaoudzi (d), Station SNSM de Erquy (d), Station SNSM de Fermanville (d), Station SNSM de Fort-De-France (d), Station SNSM de Fort-Mahon-Plage (d), Station SNSM de Fromentine (d), Station SNSM de Frontignan (d), Station SNSM de Fréhel - Plévenon (d), Station SNSM de Fécamp (d), Station SNSM de Genêts (d), Station SNSM de Goury – La Hague (d), Station SNSM de Gouville-sur-Mer (d), Station SNSM de Grandcamp-Maisy (d), Station SNSM de Granville (d), Station SNSM de Gravelines (d), Station SNSM de Graye-sur-Mer (d), Station SNSM de Groix (d), Station SNSM de Gruissan (d), Station SNSM de Guissény (d), Station SNSM de Hauteville-sur-Mer (d), Station SNSM de Hendaye (d), Station SNSM de Hermanville-sur-Mer (d), Station SNSM de Honfleur (d), Station SNSM de Hyères (d), Station SNSM de Jullouville (d), Station SNSM de Kerlouan (d), Station SNSM de Koumac (d), Station SNSM de Kourou (d), Station SNSM de L'Esterel (d), Station SNSM de L'Herbaudière (d), Station SNSM de L'Île de Ré (d), Station SNSM de L'Île de Sein (d), Station SNSM de L'Île-d'Aix (d), Station SNSM de L'Île-d'Yeu (d), Station SNSM de L'Île-Molène (d), Station SNSM de la Baie d'Audierne (d), Station SNSM de la Baie de Douarnenez (d), Station SNSM de la Ciotat (d), Station SNSM de la Cotinière (d), Station SNSM de la Côte d'amour (d), Station SNSM de la Grande-Motte (d), Station SNSM de la Londe (d), Station SNSM de La Rochelle (d), Station SNSM de la Seyne - Saint-Mandrier (d), Station SNSM de la Touques - Trouville (d), Station SNSM de la Tremblade (d), Station SNSM du Conquet (d), Station SNSM du Croisic (d), Station SNSM du Cros-De-Cagnes (d), Station SNSM du Crotoy (d), Station SNSM du François (d), Station SNSM du Golfe du Morbihan (d), Station SNSM du Guilvinec (d), Station SNSM du Havre (d), Station SNSM du Lavandou (d), Station SNSM du Marin (d), Station SNSM du Mont-Saint-Michel (d), Station SNSM du Pays de Lorient (d), Station SNSM du Tréport (d), Station SNSM de la Turballe (d), Station SNSM de Lancieux (d), Station SNSM de Lion-sur-Mer (d), Station SNSM de Locquirec (d), Station SNSM de Loctudy (d), Station SNSM de Loguivy-de-la-Mer (d), Station SNSM de Luc-sur-Mer (d), Station SNSM de Lège-Cap-Ferret (d), Station SNSM de Macinaggio (d), Station SNSM de Marseille (d), Station SNSM de Martigues (d), Station SNSM de Menton (d), Station SNSM de Mers-les-Bains (d), Station SNSM de Mesquer (d), Station SNSM de Montalivet (d), Station SNSM de Mèze (d), Station SNSM de Nice (d), Station SNSM de Notre-Dame-De-Monts (d), Station SNSM de Nouméa (d), station SNSM d'Ouessant (d), Station SNSM de Ouistreham (d), Station SNSM de Palavas-les-Flots (d), Station SNSM de Pauillac (d), Station SNSM de Pirou (d), Station SNSM de Plestin-les-Grèves (d), Station SNSM de Pleubian (d), Station SNSM de Plouescat (d), Station SNSM de Plouguerneau (d), Station SNSM de Ploumanac'h (d), Station SNSM de Pointe-À-Pitre (d), Station SNSM de Pornic - Pays de Retz (d), Station SNSM de Porquerolles (d), Station SNSM de Port Leucate (d), Station SNSM de Port Manec'h (d), Station SNSM de Port-Camargue (d), Station SNSM de Port-En-Bessin (d), Station SNSM de Port-La-Nouvelle (d), Station SNSM de Port-Médoc (d), Station SNSM de Port-Saint-Louis-du-Rhône (d), Station SNSM de Port-Vendres (d), Station SNSM de Porto-Vecchio (d), Station SNSM de Portsall (d), Station SNSM de Poses (d), Station SNSM de Primel - Plougasnou (d), Station SNSM de Propriano (d), Station SNSM de Quend-Plage (d), Station SNSM de Quiberon (d), Station SNSM de Roscoff (d), Station SNSM de Royan - Côte de Beauté (d), Station SNSM de Saint-Aubin-sur-Mer (d), Station SNSM de Saint-Barthélemy (d), Station SNSM de Saint-Brevin-les-Pins (d), Station SNSM de Saint-Briac-sur-Mer (d), Station SNSM de Saint-Cast-Le-Guildo (d), Station SNSM de Saint-Cyprien (d), Station SNSM de Saint-Côme-De-Fresné (d), Station SNSM de Saint-Florent (d), Station SNSM de Saint-Germain-sur-Ay (d), Station SNSM de Saint-Gilles Les Bains (d), Station SNSM de Saint-Gilles-Croix-De-Vie (d), Station SNSM de Saint-Guénolé - Penmarc'h (d), Station SNSM de Saint-Jean-De-Luz (d), Station SNSM de Saint-Malo (d), Station SNSM de Saint-Martin (d), Station SNSM de Saint-Martin-De-Bréhal (d), Station SNSM de Saint-Pierre (d), Station SNSM de Saint-Pierre-et-Miquelon (d), Station SNSM de Saint-Quay-Portrieux (d), Station SNSM de Saint-Suliac (d), Station SNSM de Saint-Tropez (d), Station SNSM de Saint-Vaast-La-Hougue (d), Station SNSM de Saint-Valéry-En-Caux (d), Station SNSM de Sainte-Marie (d), Station SNSM de Santec (d), Station SNSM de Sarzeau (d), Station SNSM de Solenzara (d), Station SNSM de Sète (d), Station SNSM de Talmont-Saint-Hilaire (d), Station SNSM de Taverna (d), Station SNSM de Thio (d), Station SNSM de Théoule-sur-Mer (d), Station SNSM de Trestel - Trélévern (d), Station SNSM de Trébeurden - Île-Grande (d), Station SNSM de Trégastel (d), Station SNSM de Trévignon - Concarneau (d), Station SNSM de Valras-Plage (d), Station SNSM de Ver-sur-Mer (d), Station SNSM de Veulettes-sur-Mer (d), Station SNSM de Vierville-sur-Mer (d), Station SNSM de Villers-sur-Mer (d), Station SNSM de Wé - Lifou (d), Station SNSM de Yport (d), Station SNSM de Île de Batz (d), Station SNSM des Frégates - Baie du Mont Saint-Michel (d), Station SNSM des Petites Dalles (d), Station SNSM des Sables-d'Olonne (d), Station SNSM des Saintes (d), Station SNSM des Saintes-Maries-De-La-Mer (d), Station SNSM du Barcarès (d), Station SNSM du Cap d'Agde (d) |
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En 2016, elle a effectué les deux tiers des interventions des secours en mer au large des côtes françaises effectuées par navire (donc hors moyens aériens ou par nageur depuis une plage), secourant 7 700 personnes en 5 200 interventions (on déplore entre 350 et 400 morts par an en mer en France). 26 % de ces interventions se déroulent de nuit et la durée moyenne des interventions est de 1 h 48 min.
Les bateaux de secours de la SNSM sont répartis sur 218 stations le long du littoral métropolitain et d'outre-mer et agissent sous l'autorité et à la demande des centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) qui en France sont les centres de coordination de secours en mer et qui dépendent de la direction des Affaires maritimes du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. La SNSM participe donc à des missions de service public dans son domaine de compétence.
Le financement de la SNSM (acquisition, entretien des vedettes de secours et formation des équipages) est très majoritairement assuré par la générosité du public (dons, legs) et de partenaires privés (mécénat). En 2017, 77 % de ses ressources annuelles étaient d’origine privée et 23 % provenaient de financements publics (État et collectivités territoriales).
La nécessité d’assurer la sauvegarde de la vie humaine le long des côtes du littoral français et outre-mer est apparue depuis très longtemps. En France, les premières initiatives, s'inspirant du modèle britannique de la Royal Humane Society (en) et de la Royal National Lifeboat Institution, sont principalement redevables de l'essor touristique dont s'accompagne la naissance du « spectacle de rivage ». La première société de sauvetage est instituée en 1825 à Boulogne-sur-Mer, sous la dénomination « Société Humaine des Naufragés » (SHN), par un aristocratique à comité franco-britannique à majorité britannique et est à l’origine du sauvetage en mer en France ; si la station de Boulogne a intégré l'association SNSM, elle conserve aujourd'hui encore une certaine indépendance[3] qui lui permet notamment de choisir ses embarcations d’intervention[4] ; elle est suivie par Le Havre sous l'impulsion de la chambre de commerce. Le est créée la société humaine de Dunkerque[5] suivie de celle de Calais, Rouen et Bayonne, de Dieppe en 1839, et enfin Montreuil-sur-mer en 1841. La finalité de ces sociétés philanthropiques associe la surveillance des plages à l'assistance des navires en péril[6]. Alors que les grandes nations maritimes européennes se dotent d'un service d'État voué à cette mission dès le début du XIXe siècle (Norvège et Royaume-Uni en 1825, Belgique en 1838), un début de centralisation n'apparaît en France qu'en 1865, le , lorsque est fondée la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) sous la présidence de l'amiral de Genouilly. Peu après, en 1883, sur l'initiative de Nadault de Buffon — avocat général à la cour de Rennes — est créée la Société des hospitaliers sauveteurs bretons qui mis des moyens complémentaires à ceux de la SCSN principalement sur les plages en mettant l'accent sur le développement du secourisme maritime. À la suite de la Seconde Guerre mondiale, tout est à reconstruire, la plupart des abris et des moyens nautiques de la SCSN et des (HSB) ayant été détruits. Les deux sociétés aux buts similaires ne peuvent plus répondre aux besoins de l'ensemble du littoral du territoire français notamment à cause des métiers de la mer qui se développent et des loisirs nautiques. En 1967, Jean Morin, alors secrétaire général de la Marine marchande confie à une commission — sous l’autorité de l’amiral Maurice Amman, préfet maritime de la 2e région à Brest — l’étude d’une possibilité de fusion de ces deux sociétés. La SNSM naît le — après avoir été déclarée et officialisée à la préfecture de police de Paris le 1er juin 1967 — de la fusion de la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) et des Hospitaliers sauveteurs bretons (HSB), l'amiral Maurice Amman étant désormais président de la nouvelle société[7]. Le pavillon de la SNSM — créé le par le peintre de marine Marin-Marie — est né de la fusion entre ceux de la SCSN et des HSB, à cette date l'association démarre son fonctionnement en faisant un premier conseil d'administration. Depuis la fusion d'octobre 1967, le nom est « Société nationale pour la sauvegarde de la vie humaine et le sauvetage des naufragés en mer et sur les côtes » ; jugé trop long, le nom retenu le 20 janvier 1968 est « Société nationale de sauvetage en mer » (SNSM). Pendant les 18 ans de la présidence de l'amiral Amman, les anciennes structures HSB et SCSN sont progressivement harmonisées et modernisées. Outre les interventions au large des côtes (au-delà des 300 m), est organisée la surveillance des plages le long du littoral français : un millier de jeunes sont formés en secourisme, sauvetage aquatique, conduite d'engins motorisés (quads, zodiacs) et radiotéléphonie par la création de 30 centres de formation, ainsi, le nombre de nageurs-sauveteurs passe de 80 en 1975 à plus d’un millier en 1995. Ces nageurs-sauveteurs interviennent souvent à la demande des communes. Les coques des embarcations de la SCSN étaient peintes en vert foncé (en grande majorité des canots tous temps), celles des HSB en bleu-marine (en majorité des vedettes), l'association a alors gardé ces couleurs pour ses canots et vedettes de sauvetage[8].
La SNSM est reconnue d'utilité publique le et est une association régie de la loi 1901 qui assure sa mission en Métropole et en Outre-Mer. Sa vocation est de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger en mer[9].
Dès les années 1980, toutes les nouvelles constructions de bateaux de sauvetage sont soumises à l'application de la réglementation de la Marine marchande et du Bureau Veritas des navires de charge, gain de sécurité mais qui apporte de nombreuses contraintes techniques et de poids[10].
Le 2 mai 1988, un décret portant organisation des secours et du sauvetage en mer établit que la SNSM participe aux côtés des services publics, à la sauvegarde des vies humaines en mer[11].
En 1991, les Sauveteurs en Mer ont obtenu le Prix Cristal de la transparence financière et depuis 1997, ils sont membres du Don en confiance, garant de la transparence de sa gestion.
En 2016, la SNSM est en grande difficulté financière, principalement dû au renouvellement de sa flotte. L'État cherche une solution pour compléter le budget, notamment via une possible contribution aux usagers de la mer[12]. Il faut renouveler l'adhésion à la SNSM, c'est le constat d'au moins un bénévole guadeloupéen en 2018[13] :
« Il faut des gens qui embarquent - donc connaissent la mer, aiment sortir, ont leur permis plaisance - et d'autres qui s'occupent de la logistique (mécano, etc.) et de la partie administrative (secrétaire, trésorier, etc.). »
Le président actuel de la SNSM est l'amiral Emmanuel de Oliveira, ancien préfet maritime de l'Atlantique, élu pour six ans le . Il succède à Xavier de La Gorce, ancien Secrétaire général de la Mer, qui avait été élu le [14].
Le 3 février 2021, l'association ayant été mobilisée dans le cadre de la pandémie de la Covid-19 au-delà de ses champs d'action habituels, particulièrement à terre, un arrêté attribue un agrément B supplémentaire — en plus des agréments A et D respectivement destinés pour opérations de secours et sauvetages aquatiques et des dispositifs prévisionnels de secours dans le cadre de rassemblements de personnes —, ainsi elle peut désormais intervenir dans le cadre d’actions de soutien et d’accompagnement des populations victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes[15].
En 2022, l'association change de logo[16].
En 2023, la SHN de Boulogne-sur-Mer — première station de sauvetage créée en France, fondée en 1825 — intègre complètement la SNSM par sa dissolution actée le 10 juin 2023.
La SNSM a trois types d'activités, le sauvetage au large, la formation des nageurs sauveteurs saisonniers et la prévention des risques nautiques.
En 2008, environ 4 500 bénévoles, dont 3 500 sauveteurs embarqués[29] sont prêts à intervenir, toute l'année et à toute heure, appareillant en moins de 15 min, répartis dans 232 stations littorales métropolitaines et outre-mer (dont 186 stations de sauvetage permanentes et 35 stations saisonnières) ; il s'agit souvent de marins professionnels (essentiellement de la marine d'état, de la marine marchande et de la pêche), souvent à la retraite ou en préretraite mais, de plus en plus également, de plaisanciers. Environ 600 responsables de stations s'ajoutent à l'organisation[29].
Les opérations sont déclenchées et gérées par les CROSS qui sont contactés en cas de problème, via le Canal 16[30] de la VHF marine ou le 196 sur un téléphone portable. Environ 25 % des interventions se déroulent de nuit contre 75 % de jour.
77 % des interventions concernent la plaisance, 12 % les professionnels de la mer (pêcheurs) et 11 % des loisirs nautiques. Dans le cas de la plaisance à moteur, le sinistre le plus fréquent est l'avarie moteur, à l'inverse de la plaisance à voile où l’événement le plus fréquent est l'échouement puis vient l'avarie moteur.
Dans le cas des professionnels, l'avarie moteur vient en premier (35 %), puis les hélices engagées (souvent lors de la remontée des chaluts ; 24 % des cas). Dans seulement 9 % des cas, il s'agit d'EVASAN (évacuations sanitaires).
Ces interventions sur navires de pêche sont généralement les plus longues à compter de 2 h 40 min en moyenne.
Au cours d’opérations de recherche et sauvetage de personne en détresse (SAR) et sur demande du CROSS, les embarcations de la SNSM peuvent être rejointes par des moyens aériens. Des hélicoptères de la gendarmerie ou des douanes ainsi que des avions de tout type peuvent participer aux recherches des personnes en difficulté pour guider la vedette ou le canot de la SNSM sur place. Des hélicoptères de la sécurité civile (Dragon) peuvent hélitreuiller des victimes en plus des opérations de recherche, mais ces appareils sont souvent occupés dans leur opérations de secours à terre et sont parfois limités par les conditions météo. Finalement, la plupart des sauvetages aéromaritimes (SAMAR) de la SNSM se font avec des hélicoptères des forces armées. Entre les interventions et les entraînements conjoints, il se développe souvent un lien de respect mutuel entre les stations de la SNSM et les unités de sauvetage héliporté de leur secteur. Ces unités font partie de la Marine nationale (31F et 36F en Méditerranée, 33F en Bretagne) ou de l'armée de l'air (EH 01.044 en Corse, EH 1/67 sur l'Atlantique)
Dans la cité phocéenne, basée au port de la Pointe-Rouge, la vedette de 1re classe de nouvelle génération (V1 NG) de 16 m La Bonne Mère de Marseille (SNS 152) — version rallongée de la V1 NG de 14 m[31], une autre V1 NG de 16 m SNS 148 Notre-Dame de la Garoupe (qui est son prototype) est en service à Antibes depuis mars 2005 où elle fait office de canot tous temps dans le département des Alpes-Maritimes[32] — a été mise en service le et est armée par des militaires du bataillon de marins-pompiers de Marseille et non par des bénévoles comme dans toutes les autres stations françaises et d'outre-mer. Compte tenu de la superficie de la ville, il était impossible de faire rallier un équipage de sauveteurs bénévoles pour appareiller dans le délai de 15 minutes (qui est un objectif correspondant au délai moyen constaté pour l'ensemble de la SNSM). Une convention a donc été signée le entre la municipalité de Marseille et la SNSM qui confiait l'armement de sa vedette à un équipage de marins-pompiers. La vedette est amarrée au port de plaisance de La Pointe-Rouge où se trouve le centre de secours d'où l'équipage prend son service 24h/24. Elle peut ainsi appareiller en 5 minutes, de jour comme de nuit, 365 jours par an, et ce, par tous les temps. Cette vedette remplace la vedette V1 de 16 m, la SNS 117 La Bonne Mère construite en 1977 par le chantier De Rovère de La Seyne-sur-Mer, mise en service et bénie par Roger Etchegaray — archevêque de Marseille — le [33].
Il faut noter que la station de sauvetage de Menton avait jusqu'en 1999[34] un statut de sapeurs-pompiers, ainsi les pompiers de la ville armaient alors la vedette de 1re classe SNS 107 de 12,50 m L'Annonciade qui est livrée par la SNSM en octobre 1974. En fait, dès la création de la station dès le début des années 1960, l'équipage était composé entièrement de sapeurs-pompiers. Avant la départementalisation des sapeurs-pompiers, sous l’impulsion de l’amiral Gazzano, alors président national de la SNSM, elle quitte ce statut et devient bénévole. En mai 2000, arrive la vedette de 10,50 m SNS 262 Saint Michel puis en juillet 2012 la vedette de 12 m SNS 207 Saint-Michel II[35].
Disposant de trente-deux centres de formation et d'intervention pour les nageurs-sauveteurs, l'association réalise chaque été des actions de prévention et de surveillance du littoral. Elles forment chaque année près de 450 nouveaux sauveteurs.
L’action des nageurs-sauveteurs va du réconfort aux personnes choquées à la réanimation cardio-ventilatoire d’accidentés dont les fonctions vitales sont gravement altérées. Ces jeunes sont affectés par la SNSM sur plus d’un tiers des plages surveillées et rémunérés par les communes.
La surveillance de plages s'effectue de mai à septembre. Ainsi, 1 500 nageur-sauveteurs[29] rémunérés par les communes pour lesquelles ils sont affectés, ils assurent la surveillance des plages et de la bande littorale des 300 mètres. Un poste de secours sur la plage s'organise de manière hiérarchique. Il y a le Chef de Secteur (CS), le Chef de Poste de secours (CP) qui est garant de la bonne réalisation de la mission de l’équipe de sauveteurs, du suivi administratif, de l'organisation et de mise en œuvre du dispositif de surveillance, l'adjoint Chef de Poste (ACP) qui seconde le chef de poste et le Sauveteur Qualifié (SQ) sous l’autorité du Chef de Poste il assure les missions de surveillance, de prévention et d’intervention comme les autres Nageurs Sauveteurs du poste de secours.
Ils sont titulaires du Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA), permis bateau (option côtière), PSE 1 et 2, certificat restreint de radiotéléphoniste (CRR) et ont tous effectué des stages spécifiques (stage mer), ainsi que la formation (SSA littoral) qui est obligatoire depuis 2015.
Chaque centre de formation participe localement à différents dispositifs de secours (DPS) lors de manifestations nautiques et compétitions sportives.
La SNSM organise aussi, chaque année, des manifestations sur la sécurité en mer[36] dans le but d'informer sur son fonctionnement mais aussi de professionnaliser ses interventions par la mise en commun des expériences de chaque « usager des mers ».
Elle profite également d'événements aquatiques variés pour avertir des risques que l'on encourt en pratiquant des sports nautiques et propose des conduites à tenir à chaque sortie en mer. Des démonstrations sont alors organisées, par l'association, pour sensibiliser le public présent.
Cette association loi de 1901 a été reconnue d’utilité publique par un décret du et assume une mission de service public en France métropolitaine et dans les départements d’Outre-Mer.
Elle est dirigée par un président, actuellement l'amiral Emmanuel de Oliveira[37], ainsi qu'un conseil comprenant 31 membres, dont 24 membres élus et 7 membres désignés par les ministères intéressés[38].
Son financement est assuré pour à 24 % par des subventions publiques (État et collectivités locales, notamment les régions et les départements) et est complété par des dons privés (membres de l'association, dons, partenariats). Le budget de la SNSM est d'abord passé de 12 millions d'euros en 2002 à 22 millions d'euros en 2012 avant d'atteindre 28 millions d'euros en 2015. Le budget pour 2019 est de 30 millions d'euros, soit un niveau sans précédent dans l'histoire de l'association[39].
Pour promouvoir son action auprès du public et lui permettre de faire appel au don en confiance, l’association adhère au Don en confiance.
La SNSM est le premier armateur en France[40], elle dispose d'une flotte de près de 773 bateaux, du canot tous temps de 18 m au jet-ski de 3 m ; parmi ces moyens, 316 sont utilisés pour le sauvetage en mer, 457 sont utilisés pour la formation et la surveillance des plages en saison, c'est alors très majoritairement des semi-rigides et jets-skis. Elle gère l'acquisition, l'entretien des bateaux ainsi que de tous les équipements techniques. Chaque année, environ 6 millions d'euros sont investis[41].
Au 1er octobre 2024, la flotte opérationnelle de la SNSM est composée de : 41 canots tous temps (CTT) et 1 navire de sauvetage hauturier de 1re classe (NSH1), 32 vedettes de 1re classe (V1), 72 vedettes de 2e classe (V2), 15 vedettes légères (VL) et 1 navire de sauvetage côtier de 2e classe (NSC2, semi-rigide doté d'une timonerie[42]), soit 162 unités à coque « rigide » conçues spécialement pour le sauvetage[43],[41],[44], 305 pneumatiques, 32 semi-rigides (SR) (plus 151 utilisés pour la formation et le sauvetage sur les plages pendant la saison estivale) et 91 jets-ski ainsi que 2 embarcations spéciales : une embarcation amphibie et un aéroglisseur[45]. Ces dénominations de CTT, V1, V2, V3[46] et VL, avec leurs matricules respectives, commencent à apparaître au début des années 1970 (et 1980 pour les CTT) lorsque la SNSM commence à organiser sa flotte. Il faut aussi ajouter plusieurs dizaines de vedettes (venant de bateaux de série, plus 3 vedettes de 3e classe qui initialement ont servi dans la flotte de sauvetage) et zodiacs destinés à la formation dans les CFI.
Matricule | Type | Nom | Station | Longueur | Largeur | Chantier naval | Date de lancement | Date de mise en service |
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SNS 17-01 | NSH 1 | Gustave Gendron | L'Herbaudière | 17,05 m | 5,25 m | Couach (Gujan-Mestras) | 20 octobre 2021 | 1er juin 2023 |
SNS 005 | CTT NG | Pourquoi pas ? III | Saint-Malo | 18,70 m | 5,64 m | Sibiril Technologies (Carantec) et Pôle de soutien de la flotte de la SNSM (Saint-Malo) | 22 mai 2023 | 23 juin 2023 |
SNS 9-001 | NSC 2 | Le Gaou | La Londe | 8,70 m | 2,55 m | Couach (Gujan-Mestras) | novembre 2021 | 27 mars 2024 |
SNS 17-02 | NSH 1 | Mona Rigolet II | Goury - La Hague | 17,05 m | 5,25 m | Couach (Gujan-Mestras) | 4 octobre 2023 | Livré à Cherbourg le 17 juin 2024. |
SNS 17-03 | NSH 1 | L’étoile Cotinarde | Île d’Oléron | 17,05 m | 5,25 m | Couach (Gujan-Mestras) | 27 novembre 2023 | Livré à La Cotinière le 8 juillet 2024. |
SNS 17-06 | NSH 1 | Bec de l’Aigle III | La Ciotat | 17,05 m | 5,25 m | Couach (Gujan-Mestras) | 15 février 2024 | Livré à La Ciotat le 10 août 2024. |
SNS 17-04 | NSH 1 | An Aberioù | L’Aber-Wrac’h | 17,05 m | 5,25 m | Couach (Gujan-Mestras) | 22 avril 2024 | En cours d'essais |
SNS 17-07 | NSH 1 | Cyrnos | Propriano | 17,05 m | 5,25 m | Couach (Gujan-Mestras) | 3 juin 2024 | En cours d'essais |
SNS 17-08 | NSH 1 | Pierre Bouguer | Le Croisic | 17,05 m | 5,25 m | Couach (Gujan-Mestras) | 30 juillet 2024 | En cours d'essais |
SNS 17-09 | NSH 1 | Jean Cam II | Île-Molène | 17,05 m | 5,25 m | Couach (Gujan-Mestras) | 23 septembre 2024 | En cours d'essais |
Les bateaux de sauvetage armés par l'association sont qualifiés de côtiers car ils interviennent à une distance maximale théorique de 20 milles marins (presque 40 km), même si exceptionnellement ils ont pu aller largement au-delà (60 milles)[48]. Les navires de la Marine nationale — ou affrétés par celle-ci comme l'Abeille Bourbon — eux peuvent être amenés à intervenir en haute mer et sont conçus notamment pour cela. Les bateaux nommés "canots" — répartis dans des lieux choisis — sont des bateaux insubmersibles conçus pour des opérations SAR (search and rescue : recherche et sauvetage) qui ont pour fonction de rechercher et de porter assistance à des personnes en péril sur des navires de toutes dimensions, que ce soit à la côte ou plus au large, par des temps difficiles d'où leur appellation de "canot tous temps". À l'origine, le terme de canot désigne une embarcation légère à rames, non pontée, ce qui était le cas des premiers bateaux de sauvetage construits dès le milieu du XIXe siècle nommés ainsi[49]. Il ne faut pas les confondre avec les embarcations de sauvetage rigides (aussi appelées canots de sauvetage) à bord des grands navires qui ont pour destination l'évacuation collective des personnes quand il y a sinistre du navire, jusqu'au moment où les secours arriveront pour récupérer les naufragés dans de meilleures conditions. En France, les canots de sauvetage sont parfois (de plus en plus souvent) appelés vedettes signifiant des bateaux rapides (dépassant environ les 15 nœuds) même si ce terme était plutôt utilisé pour des embarcations moins rompues à des conditions difficiles en mer.
Jusque dans les années 1960, les canots présentaient des formes "très marines" qui leur donnaient une bonne tenue à la mer ce qui autorisait une vitesse maximale de 8 à 9 nœuds[50] (peu sont ceux qui arrivaient à atteindre les 10 nœuds, même après une remotorisation et modernisation des années plus tard) : avec ce genre de coques à déplacement, les lois de la physique imposent une vitesse limite (vitesse critique)[51] : ainsi, pour une longueur de 15 mètres à la flottaison, on ne peut pas dépasser les 10 nœuds[52]. Mais dans les années 1960, arrivent les premiers bateaux de type "vedettes" où on donne aux coques des formes "planantes"[52] ou semi-planantes (ou à semi-déplacement) atteignant et dépassant facilement les 14 nœuds (jusqu'à environ 20 nœuds), ce qui est considéré comme rapide à l'époque[53], de même arrive les premiers canots pneumatiques souvent particulièrement affectés dans les stations balnéaires.
Depuis les années 1970 et 1980, les différences entre les canots tous temps et les vedettes tendent très sérieusement à s'effacer avec l'évolution technologique des navires et de leurs performances (avec les canots tous temps CTT, arrivent respectivement les vedettes de nouvelle génération : les V1 NG en 2001 et les V2 NG en 2009 ; bateaux de construction dite "tous temps" car doués notamment de l'aptitude à l'autoredressabilité), en effet les canots tous temps actuels sont maintenant des bateaux ressemblant à une grosse vedette dotés d'une coque à semi-déplacement (ou semi-planante)[54], plus « marins » ayant une meilleure tenue à la mer avec des lignes conçues pour affronter le gros temps, pouvant aller plus loin en mer donc pourvus d'une autonomie plus grande, pouvant transporter un plus grand nombre de naufragés, avec une capacité d'autoredressement en cas de chavirage accidentel, plus puissants pour remorquer de gros navires, entièrement médicalisés mais moins rapides en vitesse, moins faits pour intervenir dans les faibles profondeurs et nécessitant un équipage renforcé. Les canots tous temps actuels font de 17 à 22 nœuds pour les plus récents (25 nœuds pour les CTT NG), en effet, ce n'est pas la vitesse pour ce type de bateaux qui prime mais davantage leur comportement et leur navigabilité dans le gros temps[55]. Didier Delavoie, inspecteur général SNSM pour l'Atlantique tout comme le service technique de la SNSM, juge — qu'à partir d'une V2 de 12 m de long — « on a des bateaux qui sont capables de tenir — plus ou moins confortablement — par presque tous les temps »[31].
De 1865 à 1966[57], tous les canots tous temps mis en service étaient en bois (un très petit nombre étaient en acier), et les premiers étaient propulsés par des avirons (puis avec l'ajout des voiles), les sauveteurs tout comme les naufragés n'avaient pas d'autres choix que de rester à l'extérieur exposés aux éléments. C'est avec l'arrivée du moteur dans les années 1920 et la nécessité de le protéger du fait de leur fragilité qu'arrivent des espaces de protections rudimentaires pour l'équipage et les naufragés. Puis des décennies plus tard, dans les années 1960 et 1970, arrivent les premiers équipements électroniques (radar, BLU, VHF, sondeur)[32] et des superstructures fermées sont installées sur les nouveaux canots tous temps et sur les canots tous temps anciens (à l'occasion de leur refonte) qui n'en disposaient pas pour abriter les équipages et les naufragés dans les années 1970. En 1969, un premier radar et un premier sondeur est installé sur le canot SNS 020 Patron François Morin suivi en 1971 du SNS 051 Commandant Gaudin. En 1973, les transmissions VHF sont généralisées (à la place de la BLU). Egalement, dès la fin des années 1970, la plupart des embarcations sont dotées de moyens de réanimation. La construction des bateaux de sauvetage en bois va durer plus d'un siècle et dans les années 1970 et 1980, elle sera concurrencée pendant deux décennies respectivement par des canots tous temps en acier et des vedettes de deuxième classe en aluminium (de type ELIR, engin léger d'intervention rapide). La deuxième génération de canots tous temps est celle des coques en acier qui eux sont mieux motorisés (2x260cv) et peuvent atteindre 14,5 nœuds. Les techniques évoluant très vite, dès le début des années 1980, il est apparu une nouvelle génération de coques pour les canots tous temps et de vedettes, construits en CVR (composite verre résine) c'est-à-dire les coques en plastique. Le premier bateau de sauvetage en CVR est la vedette (classée plus tard comme vedette de première classe) de 10,35 m SNS 29 Léonce Vieljeux de La Rochelle mise en service en 1967. Quasiment en même temps, dans les années 1970, les vedettes de première classe (V1) apparaissent tout comme celles de deuxième classe (V2), ces dernières sont plus petites et ont un rayon d'intervention qui est plus limité, ces vedettes permettant plutôt une intervention rapide à de relatives courtes distances des côtes ; les V1 sont un peu moins longues que les canots tous temps (CTT) et tout comme les V2 ont évolué d'une façon un peu similaire aux CTT : les coques, d'abord en bois, ont ensuite été fabriquées en bois plastifié, puis les coques des vedettes sont construites en plastique. Les performances des V1 avec les CTT sont proches notamment en termes de vitesse et de capacité d'accueil des naufragés. Les évolutions de ces bateaux répondent à l'explosion de la plaisance et des loisirs nautiques dès les années 1960, la majorité des interventions se faisant alors au profit de plaisanciers peu aguerris aux conditions maritimes difficiles : lors d'un naufrage, ces personnes sont souvent hissées à bord du bateau en état de choc et d'hypothermie. Répondant à ces besoins nouveaux, les bateaux des deux dernières générations (le cas de tous qui sont construits depuis le début des années 1990) possèdent une capacité d'accueil supérieure dans la cabine et dans le poste avant, suffisamment importante pour étendre plusieurs personnes sur des couchettes et leur donner les premiers soins.
Conçus pour assurer une sécurité supérieure à celle d'une embarcation ordinaire par temps et conditions de mer difficiles (marée y compris), ils doivent posséder des qualités nautiques permettant de naviguer afin d'accomplir efficacement des missions dans ces conditions. Plusieurs caractéristiques sont nécessaires. Le bateau ne doit pas être exposé à l'embarquement des paquets de mer : il faut donc qu'il soit ponté, munis de portes et panneaux étanches et son espace intérieur doit constituer un volume clos ; avant l'arrivée des premières superstructures, les canots étaient auto-videurs. Ils doivent être insubmersibles donc ne pas couler même si la coque est trouée et que l'eau inonde le navire. De plus ils doivent être stables et ne doivent pas être exposés au chavirement (certains anciens canots alors étaient dits à grande stabilité). Mais dans les zones difficiles les plus exposées et où les sorties peuvent être longues, sont mis en service des canots autoredressables (les anciens canots étaient dits à redressement spontané), qui sont un peu moins stables mais munis de volumes consistant en des superstructures organisées de manière que le canot en position chavirée flotte sur ces dernières et soit en position instable par le poids de leur quille, ce qui entraîne le redressement du bateau[52],[58]. Quoi qu'il en soit, une stabilité optimale est obtenue en recherchant des formes élargies et une largeur pouvant atteindre le tiers de la longueur. La coque doit être également solide et pouvoir supporter des chocs contre le bateau à secourir.
Tous les canots et vedettes de sauvetage sont insubmersibles[59],[60] — ils ont aussi une compartimentation étanche serrée — par l'ajout sous pression de matériaux beaucoup plus légers que l'eau tels que de la mousse expansée de polyuréthane à cellules fermées[61],[10], d'une densité très faible (trente fois plus légère que l'eau, de l'ordre de 35 kg/m3), elle est injectée sous forme de plaques dans des espaces disponibles réservés dans des caissons étanches doublant la coque[62],[52],[58], constituant des volumes d'insubmersibilité[63] : même après avarie, le bateau plein d'eau ne coule pas, reste toujours en flottabilité positive[52] (le pont reste au-dessus de l'eau avec un certain franc-bord) et est en mesure de naviguer grâce à ces réserves de flottabilité[53] ; en effet, le volume d'eau qui est entrée dans la coque ne se trouve en outre qu'à occuper un espace restreint qui détermine seulement un déplacement parallèle du plan de flottaison, l'assiette n'est donc pas modifiée de manière grave[58]. En plus d'être dans des caissons, la mousse peut être placée dans les varangues, les membrures ; une assez grande proportion de la mousse est répartie au niveau de la ligne de flottaison à l'avant et à l'arrière, à bâbord et tribord, afin de garder une stabilité globale du navire après envahissement[64]. Cette méthode était une des mesures de la standardisation généralisée pour tous les canots et vedettes[65] que l'amiral Leenhardt — président de la SNSM de 1987 à 1993 — a mises en place telles que les coques en CVR (composite verre-résine) avec une carène d'un nouveau profil qui permet une forte stabilité avec un fort couple de redressement, une double motorisation indépendante, une timonerie entièrement fermée et étanche capable de recevoir un ou deux naufragés couchés en plus d'un compartiment à l'avant où les naufragés peuvent recevoir les premiers soins[32]. Début 1986, juste avant le lancement du nouveau prototype de canots tous temps de 17,60 m (le futur SNS 061 Patron Jack Morisseau des Sables-d'Olonne qui est en fin de construction), Paul Niobé (alors chef du service technique de la SNSM) — à propos de la tentation de remplacer les caissons d'insubmersibilité par un réseau de cloisons étanches — note que « cette méthode n'est considérée que comme un pis-aller, et ce serait une dangereuse erreur que de tenir pour insubmersible un canot divisé en compartiments étanches non remplis de caissons ou de mousse », en effet si un canot talonne, il peut être atteint dans plusieurs de ses compartiments qui, vides, présentent de larges volumes pouvant être inondés par la mer[58], à plus forte raison si ces volumes sont contigus ; la stabilité est en plus gravement compromise. En 2018, l'association décide de ne pas utiliser cette technique de moussage des coques dans son programme de renouvellement de la flotte pour notamment les futurs NSH et NSC du chantier Couach[66] du fait de la perte de place dans les bateaux[67] — en particulier dans le compartiment moteur — au profit d'une compartimentation cloisonnée via un système des cloisons étanches multiples et de portes étanches fermées à la mer[68],[69],[70] de telle sorte que si deux compartiments contigus sont envahis par l’eau, le bateau doit continuer à flotter : stabilité et franc-bord y sont garantis[71],[72]. Les anciens canots tous temps en bois (en 1980, une trentaine de 12 m à 14,50 m sont en service, les deux-tiers étant modernisés, le restant l'étant dans les années 1980, le dernier canot étant modernisé en 1988 est le SNS 018 Patrons Dubarre et Corvic, faisant 13,60 m de long, il est en service de 1958 à 1997) étaient insubmersibles principalement par plusieurs dizaines à une centaine de caissons de cuivre à air hermétiques, soudés à l'étain et disposés dans les fonds et sous le pont. Par exemple, le canot tous temps de Portsall SNS 013 Yvon Salaün — construit en 1955 par le chantier Lemaistre de Fécamp et en service jusqu'en 1998, il fait 14,50 m de long — dispose d'une coque divisée en dix compartiments étanches, celle-ci contenant 112 caisses en cuivre d’une contenance totale de 11 670 litres d’air lui assurant son insubmersibilité[73]. Sur certains canots tous temps — notamment construits par le chantier Jouët (à Sartrouville) —, un liston en forte toile garni de capok contribue à assurer l'insubmersibilité mais également l'autoredressement. Avant l'usage des caisses à air, on remplissait une partie de la cale des canots avec des morceaux de liège faisant office de flotteurs mais ce système alourdissait le bateau et ne remplissait qu'imparfaitement sa fonction. L'insubmersibilité peut être complétée par l'ajout de quelques puits de vidange traversant la largeur des canots afin de faire sortir l'eau embarquée de l'intérieur du canot.
Les anciens canots en bois étaient autoredressables[74] grâce à des dômes étanches sur l'avant et l'arrière, qui avec le poids du lest, interdisent au canot de rester en position chavirée ; la vidange de l'eau embarquée pouvant se faire éventuellement grâce à des puits verticaux équipés de soupapes automatiques. Les bateaux de sauvetage sont conçus aussi pour avoir une stabilité maximale rendue possible notamment par des formes élargies ; par exemple, les vedettes V2 de la série des 10,50 m (qui ne sont pas autoredressables) ont un module de stabilité transversal (noté ρ-a) de 1,83 m, le bateau tolérant alors des gîtes de 80°[75]. Pour avoir une bonne stabilité, il faut un ρ-a relativement important situé entre 1,50 m et 2 m[52]. Aujourd'hui, les CTT, V1 NG et les V2 NG sont autoredressables car ils sont dotés d'une grosse timonerie hermétique qui lorsque le bateau est à l'envers, confère une grande instabilité, leur centre de gravité bas favorisant leur redressement à leur position normale via leur quille : quel que soit l'angle de chavirement, le couple de redressement est toujours positif jusqu'à 180°[8] ; pour ce faire, ils sont équipés de dispositifs particuliers notamment d'obturateurs spéciaux évitant les entrées d'eau dans les conduits de ventilation et les échappements des moteurs. De plus, un arrêt automatique des moteurs est prévu si la période de retournement dure plus de 5 secondes[52]. Il est arrivé au cours d'intervention par très gros temps que certains CTT et V1 se soient couchés (à 90° et plus), par exemple, le , la V1 NG SNS 162 Sieur de Mons de la station de Royan (14,05 m, construite en 2012) se trouve dans des creux de 6 m et est prise dans une déferlante dans la passe sud de l'estuaire de la Gironde et se couche à 90°[76] — les équipiers du CTT du Verdon SNS 085 Madeleine Dassault arrivés en renfort ont pu apercevoir l'indicatif radio écrit sur le toit de la cabine de la V1 — lors du sauvetage d'un voilier en perdition ayant démâté[77], un équipier avec son harnais est éjecté lors du redressement brutal de la vedette[78], il sera récupéré peu de temps après par un hélicoptère de la Marine Nationale[79],[80]. En 1990, Maurice Yven, patron du tout nouveau canot tous temps de 17,60 m SNS 068 Amiral Amman d'Audierne[81] — testant les canots sortis des chantiers Bernard de Lorient — sort du port un jour de tempête avec plusieurs équipiers sur la barre qui s'est formée à l'entrée des passes : avec des creux de 7 à 9 mètres, le canot s'est incliné à 110° avant de se redresser[82].
Au début des années 1990, le tout nouveau canot tous temps de la station de Saint-Tropez SNS 066 Bailli de Suffren II — en service d'avril 1989 à janvier 2021, il fait 17,60 m de long pour 4,40 m de large — est en intervention de nuit au large de Cavalaire pour une inquiétude au sujet du convoyage d'un bateau de la Spi Dauphine (de l'association de course de voile étudiante du même nom qui se déroule chaque année en avril) : sortant par très gros temps d'est, il prend dans ses hélices un morceau d'aussière à l'abandon et qui dérive : le moteur tribord finit par caler. Devenant non manœuvrable, le canot se met alors en travers des lames et chavire à 180° quille en l'air sous l'effet de gros creux de six à sept mètres espacés d'une dizaine de mètres ; les vagues arrivent sans cesse et empêchent pendant plusieurs secondes au canot — insubmersible et autoredressable — d'amorcer le retour à l'endroit ; vingt secondes après le début du chavirement, le canot finit par se redresser. Le CROSS annule la mission, et l'équipage rejoint Cavalaire qui est le port le plus proche, sur un seul moteur. L'hélice dégagée, il est décidé de rester au port, la mer étant très forte. Les sauveteurs s'en sortent avec « des contusions, une énorme frayeur et un bateau sens dessus dessous »[84].
Depuis 1971, tous les prototypes des canots tous temps (plus des vedettes de première classe de type V1 NG et un navire de sauvetage hauturier de première classe) ont subi des tests d'autoredressement réalisés avec succès : sur un plan d'eau le plus calme possible, un câble passant sous le bateau est viré par une grue pour provoquer le chavirement ; il est estimé qu'en situation réelle, cette situation inconfortable pour l'équipage ne dure pas plus de six secondes. Souvent, le retournement est réalisé en l'absence de certains équipements qui pourraient être endommagés (antennes, électronique...). Depuis la création de la SNSM en 1967, 9 bateaux ont subi ces tests d’autoredressement[85], peu de temps après leur lancement :
Bien que la SNSM soit une structure nationale, la gestion des moyens nautiques est historiquement menée à l'échelle locale. Les stations définissant leur besoin en fonction des spécificités locales et réunissant le financement principalement auprès de partenaires locaux (collectivités territoriales, mécénat...). Cette organisation a constitué une source d'activité pour une multitude de chantiers locaux (liste exhaustive) : AASM (Alu Acier Service Marine), ACMH (Ateliers et Chantiers Maritimes de Honfleur), ACM (Albert Marthe Charpentier), Alumarine, Arcoa, Arcor, Bénéteau, Bernard, Blamengin, CNC (chantier naval Croisicais), CMN (Constructions Mécaniques de Normandie), Cornouaille, De Rovère devenu TMI (Transmétal Industrie), Dubernet, Gatto, Golfe Composites, Gosselin, Labbé, Nauty-Boy, Polymar, Pouvreau devenu MAG-France, SFCN (Société française de construction navale), Sibiril devenu Sibiril Technologies, Socarenam, Técimar, Thelamon. Cela a conduit à une multiplication coûteuse des types et des variantes, situation particulièrement sensible alors que la maintenance cherche à être rationalisée avec la refondation du PSF (pôle de soutien de la flotte) de Saint-Malo.
Depuis les années 1970, pour construire des bateaux de sauvetage, l'association partait de bateaux existants tels que des pilotines et d'autres bateaux de servitude qui avaient une taille adéquate, où les aménagements étaient modifiés (installation de banquettes pour recevoir des naufragés, installation de l'insubmersibilité, etc) pour en faire un bateau pour le sauvetage. Le projet de nouvelle flotte a nécessité l'organisation d'une série de réunions regroupant des sauveteurs embarqués, des techniciens, des directeurs techniques, des dirigeants, le but était de « partir d'une feuille blanche et de concevoir un bateau de sauvetage de A à Z », selon Bruno Orsini, patron du canot tous temps (CTT) de la station du Cap Ferret, ancien capitaine de navire et expert maritime au BEA-mer (Bureau Enquête Accidents Mer)[94]. Le choix d'abandonner la construction des CTT NG (qui sont au nombre de 5) pour les nouveaux bateaux de la flotte Couach qui seront des NSH1 est « un choix toujours contesté » par certaines stations[95], ainsi, à Boulogne, pour Bernard Blamengin — vice-président de la station et délégué départemental SNSM, son chantier du même nom a construit en 1992 le canot tous temps de 17,60 m qui équipe actuellement la station, le SNS 076 Président Jacques Huret[96] —, la proposition de l'architecte « ne leur convient pas »[97], en effet le bateau n’est pas adapté pour récupérer des naufragés en mer nombreux dans la zone d'intervention : « Les embarquements de personnes à la mer devraient se faire sur ce bateau par une écope à l’arrière. Il y a un grave risque de blessures parce que lors des opérations, on sera obligé d’utiliser nos moteurs »[98].
En 2019, alors que la SNSM doit remplacer 37 canots tout temps mis en service entre 1986 et 1996, ainsi que plus de 90 V1 et V2, la décision d'une acquisition en série est actée par la mise en place d'un dialogue compétitif avec deux industriels afin d'aboutir à une maîtrise d'œuvre unique : le chantier Naval Couach de Gujan-Mestras en Gironde allié à l'architecte Neuman et Grand Large (Alumarine) associé à l'architecte Delion.
Cette maîtrise d'œuvre unique doit permettre la réalisation d'une flotte cohérente et non plus constituée de nombreux modèles hétérogènes mais faite d'une gamme de nouveaux navires standardisés autour des :
L'objectif visé est de réduire le coût global de possession de la flotte de sauvetage avec un modèle unique pour chaque de bateau sachant qu'actuellement, il existe une vingtaine de modèles différents. Du fait d'une gamme beaucoup plus étroite (deux familles : NSH et NSH), la SNSM pense utiliser une numérotation différente pour la numérotation d'identification sur les coques que celle actuelle (matricules commençant par 0 pour les CTT, 1 pour les V1, etc) pour ne pas créer de confusions[99]. Le 22 juillet 2021, la SNSM annonce que les nouveaux navires des sauveteurs en mer seront désormais orange et gris au lieu d'avoir les superstructures en orange et la coque en bleu-marine ou vert foncé[100].
Les derniers navires de la flotte conçus par différents architectes entre l'année 2000 et 2012 (précédant la flotte de bateaux Couach) ont été mis en service. Ainsi, un quatrième canot tous temps CTT NG de 18 m a été livré en janvier 2021 pour la station de Saint-Tropez, le SNS 004 Bailli de Suffren III construit par Sibiril Technologies à Carantec. Deux ultimes vedettes de première classe V1 NG — construite au chantier Bernard à Locmiquélic — de 14 m et 16 m ont été livrées respectivement en avril 2018 à Bandol, la SNS 164 Saint Elme et en août 2018 à Nouméa en Nouvelle-Calédonie pour la SNS 163 Nautile. Deux ultimes vedettes de deuxième classe V2 NG de 12 m ont été construites en 2021 pour les stations de Fort-de-France en Martinique (la SNS 227 Vigilante, lancée en janvier 2021 au chantier Gatto de Martigues, livrée et mise en service en septembre 2021) et de Saint-Valery-en-Caux (la SNS 224 Commandant Chandelier II, lancée en mars 2021 au chantier Sibiril Technologies). Une vedette légère de 9 m — construite au chantier Gosselin à Gouville-sur-Mer — a été livrée en septembre 2020 pour la station de Kourou en Guyane, la SNS 465 Argos.
Un dernier navire lancé en juin 2022, de type canot tous temps et de construction Sibiril Technologies, le SNS 005 Pourquoi pas ? III destiné à Saint-Malo a été mis en service en juin 2023, au PSF (Pôle de soutien de la flotte, chantier de la SNSM). Les essais des prototypes des prochains navires de la flotte Couach ont commencé après l'été 2021 pour des affectations dans les stations prévues à partir de 2022. Un premier NSH1 de 17,05 m a été mis en service en juin 2023. il s'agit du SNS 17-01 Gustave Gendron destiné à la station de L'Herbaudière. Un premier NSC2 de 8,70 m doit prochainement entrer en service, le SNS 9-001 Les Mousquetaires de la station d'Agon-Coutainville. Après l'essai du NSH1, doit démarrer la construction du premier NSH2 de 14,50 m SNS 15-01 Zandoli destiné à la station des Saintes (Guadeloupe) et du premier NSC1 de 11,75 m SNS 12-01 Virginie Hériot destiné à la station d'Arcachon.
En juin 2023, compte-tenu du retard de la livraison des NSH et NSC du chantier Couach (1 NSH1 livré, aucun NSH2 et NSC1), la SNSM décide de renouer avec le chantier Gatto de Martigues[101] pour faire construite des VSC1 (vedette de sauvetage côtier de type 1, vedette dérivée du modèle V2 NG qui sera amélioré) et des NSC2, 9 navires doivent être construits. Le chantier Couach doit se concentrer sur la livraison des NSH1[102] pour remplacer les vedettes de deuxième classes les plus anciennes[102].
Pour assurer leurs missions, canots, vedettes et semi-rigides possèdent un équipement électronique complet d'aide à la navigation et à la recherche et localisation de naufragés : radar, GPS, sondeur, anémomètre, goniomètre pour trouver la localisation à l'origine du signal de détresse, radio VHF/ASN (un des appareils du Système mondial de détresse et de sécurité en mer), appareils SMDSM (système mondial de détresse et de sécurité en mer), AIS (Automatic Identification System) permettant d'identifier un bateau grâce à son numéro MMSI (Marine Mobile Service Identity), système de visualisation des cartes électroniques (Electronic chart system) utilisé pour tracer des routes, projecteurs de recherche, jumelles de vision nocturne mise en place dans un nombre croissant de stations, projecteur de recherche à lumière chaude ou froide. Tous ces canots et vedettes seront d'ailleurs bientôt équipés d'un système intégré avec écran unique.
L'équipement de secours — adapté en fonction des contraintes locales de chaque station — est le suivant : matériel de lutte contre l’incendie et d'assèchement, une civière coquille, un brancard. Chaque bateau est pourvu d'une dotation médicale comprenant un matériel de secourisme premiers soins, de civières, défibrillateur semi-automatique (DSA) (tous les bateaux en sont équipés depuis 2009), et de l’oxygène.
Les vedettes en outre-mer disposent le plus souvent d'équipements tropicalisés[31] en matière d'isolation et de climatisation. Ainsi, la V1 NG de la station de Saint-Pierre-et-Miquelon SNS 159 Jaro II — mise en service le 1er avril 2010 — a été dotée d'équipements spéciaux pour le grand-froid tels que des systèmes d'isolation et de chauffage.
Aujourd’hui, la taille des bateaux de la SNSM est telle qu'elle ne permet plus de les remiser dans des abris (quand ils existent) devenus trop petits et la plupart restent donc à flot. Toutefois, des exceptions existent en raison de stations particulièrement exposées au mauvais temps. Ainsi, des abris ont été agrandis comme à Goury, pour le canot tous temps Mona-Rigolet (SNS 067). En parallèle, la taille des bateaux a pu être modifiée, ce qui est le cas pour le canot tous temps SNS 081 Île d'Ouessant d'Ouessant, légèrement plus court (14,80 m au lieu de 15,50 m), les CTT de 15,50 m étant la série qui a suivi. Une petite dizaine de canots et vedettes sont rentrés sous abri après les interventions. Ces canots ont souvent des béquilles et de solides protections des hélices et des safrans car il y a des risques de talonnages lors de sorties à marée basse. Aujourd'hui, seuls 7 bateaux sont rentrés dans les abris après chaque intervention (6 CTT et 1 V1). Il a été constaté que les canots et vedettes sous abris résistent mieux au temps que ceux qui restent amarrés dans un port toute l'année.
Matricule | Nom | Station | Année de mise en service | Commentaires |
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SNS 087 | Jean Bart II | Dunkerque | 1997 | |
SNS 077 | Notre-Dame du Risban | Calais | 1993 | |
SNS 076 | Président Jacques Huret | Boulogne-sur-Mer | 1992 | |
SNS 080 | Notre-Dame de Bonsecours | Dieppe | 1994 | |
SNS 089 | Cap Fagnet | Fécamp | 1997 | |
SNS 091 | Sainte Anne des Flots | Ouistreham | 1997 | |
SNS 086 | Amiral de Tourville | Barfleur | 1997 | |
SNS 067 | Mona Rigolet | Goury - La Hague | 1989 | Remisé dans un abri. |
SNS 074 | Notre-Dame du Cap Lihou | Granville | 1992 | |
SNS 005 | Pourquoi pas ? III | Saint-Malo | 2023 | |
SNS 090 | Zant-Ivy | Loguivy-de-la-Mer | 1997 | |
SNS 098 | Président Toutain | Ploumanac'h | 2002 | Remisé dans un abri. |
SNS 088 | Pilote Trémintin II | Île de Batz | 1997 | Remisé dans un abri. |
SNS 064 | Présidents Joseph Oulhen | L'Aber Wrac'h | 1988 | |
SNS 093 | La Portsallaise | Portsall | 1998 | |
SNS 081 | Île d'Ouessant | Ouessant | 1995 | Remisé dans un abri. |
SNS 065 | Jean Cam | Île-Molène | 1988 | |
SNS 097 | Notre-Dame de Rocamadour - GEMA | Camaret-sur-Mer | 2001 | |
SNS 001 | Yves et François Olivaux | Île de Sein | 2016 | |
SNS 068 | Amiral Amman | Baie d'Audierne | 1989 | |
SNS 083 | Prince d'Eckmühl | Saint-Guénolé - Penmarc'h | 1995 | |
SNS 099 | Men Meur | Le Guilvinec | 2003 | |
SNS 069 | Georges Clemenceau II | Trévignon - Concarneau | 1990 | |
SNS 096 | Belle-Isle | Belle-Île-en-Mer | 2000 | |
SNS 095 | Pierre-Robert Graham | Le Croisic | 1999 | Remisé dans un abri. |
SNS 17-01 | Gustave Gendron | L'Herbaudière | 2023 | Navire de sauvetage hauturier de première classe. |
SNS 084 | Président Louis Bernard | Île d'Yeu | 1995 | |
SNS 002 | Canotier Jacques Joly | Les Sables-d’Olonne | 2016 | |
SNS 070 | Patron Louis Blanchard | La Cotinière | 1990 | |
SNS 085 | Madeleine Dassault | Port Médoc | 1995 | |
SNS 071 | GEMA | Lège-Cap-Ferret | 1991 | |
SNS 079 | Capitaine Martin Jorlis | Bayonne | 1994 | |
SNS 094 | Pierre Loti II | Saint-Jean-de-Luz | 1999 | |
SNS 092 | Notre-Dame de Bonne Nouvelle | Port-Vendres | 1998 | |
SNS 003 | Amiral Leenhardt | Sète | 2017 | |
SNS 073 | Patrons Antonin et Raoul Domenge | Carro | 1992 | |
SNS 075 | Bec de l'Aigle II | La Ciotat | 1992 | |
SNS 078 | Bâtonnier Alphonse Grandval | Hyères | 1993 | |
SNS 004 | Bailli de Suffren III | Saint-Tropez | 2021 | |
SNS 063 | Capitaine de vaisseau L'Herminier II | Bonifacio | 1988 | |
SNS 082 | Pasquale Paoli II | Macinaggio | 1995 | |
SNS 062 | Patron Marius Oliveri | Calvi | 1987 |
Ces bateaux de 15,50 à 18,05 mètres (exception : 14,80 m pour le CTT d'Ouessant) sont insubmersibles et autoredressables et ont deux moteurs de 340 chevaux à 650 chevaux. Leur déplacement moyen en tonnes varie de 18 t à 32 t[43]. Ils sont armés par un équipage de 8 sauveteurs[105]. Depuis 2016, leur remplacement a été entamé avec une série de cinq CTT Nouvelle Génération de 18,80 mètres construits par Sibiril Technologies ; ces navires naviguent en 2e catégorie de navigation, ce sont les premiers CTT dotés d'un rostre qui améliore grandement la tenue à la mer par son effet perce-vagues, ces bateaux ont quasiment la même longueur mais sont beaucoup plus larges : 5,30 m au lieu de 4,40 m. Les CTT ont une traction au point fixe de 4 tonnes, ce qui permet de remorquage d'un bateau de plus de 100 tonnes dans une mer difficile.
Plusieurs séries existent : 31 CTT de 17,60 m, mis à l'eau de juin 1986 à octobre 2000, de type "Patron Jack Morisseau" (dessinés par Alain Gibier, construits par les chantiers Bernard), 28 de ces canots sont en service (il faut également ajouter le SNS 060 Ville de Paris, en service de janvier 1980 à janvier 2016 et qui est à l'origine de cette série des 17,60 m) ; 8 CTT de 15,50 m, construits de 1995 à 2003, le prototype étant le SNS 086 Amiral de Tourville de Barfleur, construit en 1997 et lancé en mai 1997 est en fait une version dérivée de son prototype, le SNS 081 Île d'Ouessant d'Ouessant qui a été mis en service en juillet 1995 mais qui ne mesure que 14,80 m, ce canot rétrospectivement appartient à cette série des 15,50 m) ; 5 CTT NG de 17,80 m construits de 2015 à 2021. Le CTT d'Ouessant est inspiré des navires 47-foot MLB des gardes-côtes américains et de la pilotine de Calais de 1992 en ce qui concerne les aménagements qui ont été largement modifiés pour faire un canot de sauvetage tels que l'installation de l’insubmersibilité, la mise en place d'un local naufragés etc.
En novembre 2023, la SNSM arme 41 canots tous temps[106], 9 en Manche, 23 sur la façade Atlantique et 9 en Méditerranée. La région de Bretagne est celle qui en contient le plus.
La plupart des canots actuels font partie de la série 17,60 m initiée par le prototype SNS 060 Ville de Paris de l'Île de Sein. Il a été suivi en 1986 par un projet dérivé, le SNS 061 des Sables d'Olonne avec une cabine complètement redessinée, version améliorée du SNS 060 ; ce canot est le prototype de la série. De 1987 à 2003, 37 canots (du SNS 062 au SNS 099) ont été mis en service. Sauf exception, ils ne diffèrent du SNS 061 que par leur motorisation, leur génération électrique et des adaptations spécifiques à chaque station. L'exception à cette règle est la série dérivée avec 8 canots de 15,50 m débutée en 1997 qui permet de les rentrer dans des abris. De 2004 à 2015, aucun nouveau CTT n'a été mis en service mais la plupart de ceux existants ont été rénovés (on parle souvent de modernisation (ou de refonte) à mie-vie).
À partir de 2015, trois CTT de nouvelle génération ont été mis en service pour remplacer les plus anciennes unités de la génération précédente. Le premier est le SNS 001 Yves et François Olivaux, lancé en novembre 2015, c'est le prototype des CTT NG, il a pris la suite à l'Île de Sein du SNS 060 Ville de Paris qui a été vendu à une société de travail en mer offshore. Le second est le SNS 002 Canotier Jacques Joly, il remplace aux Sables d'Olonne le SNS 061 Patron Jack Morisseau. En 2019, au cours d'un arrêt technique du SNS 002, le SNS 061 a repris du service et a vu sa timonerie entièrement détruite au cours d'une intervention pendant la tempête Miguel. Le dernier CTT nouvelle génération est le SNS 003 Amiral Leenhardt qui est donc le canot le plus récent de la flotte de la SNSM. Il remplace à Sète le SNS 062 Patron Marius Oliveri qui est réaffecté en Corse à la station de Calvi et qui est le plus ancien canot de la flotte depuis la perte du SNS 061. Les prochains CTT NG seront livrés respectivement aux stations de Saint-Tropez (livré le 21 janvier 2021) et de Saint-Malo. En 2019, la SNSM a sélectionné les chantiers Couach pour la fourniture de sa nouvelle flotte avec notamment deux types de navires de sauvetage hauturier (NSH1) qui remplaceront les CTT.
Les canots tous temps sont reconnaissables à leur coque verte (couleur héritée de la SCSN) et à leur immatriculation SNS 0nn. Comme leur nom l'indique, ils sont capables d'affronter les conditions de mer les plus dures et théoriquement il n'y a pas de limites à celles-ci ; ils interviennent dans la bande côtière des 20 milles[105] et au-delà sur demande expresse du CROSS : il est arrivé que des canots interviennent à plus de 40 milles. Les CTT ont donc une autonomie conséquente de 450 milles nautiques à leur vitesse de croisière et sont les bateaux les mieux équipés.
Matricule | Nom | Station | Année de mise en service | Commentaires |
---|---|---|---|---|
SNS 161 | Président Pierre Huby | Le Havre | 2010 | |
SNS 131 | Notre-Dame du Port | Honfleur | 1994 | |
SNS 143 | Les Trois Grunes | Barneville-Carteret | 2002 | |
SNS 156 | Sainte Anne du Port | Saint-Quay-Portrieux | 2007 | |
SNS 151 | La Louve | Le Conquet | 2005 | |
SNS 153 | Penn Sardin | Baie de Douarnenez | 2006 | |
SNS 140 | Margodig | Loctudy - Île-Tudy | 2001 | |
SNS 147 | Notre-Dame du Calme | Groix | 2004 | |
SNS 142 | La Teignouse | Presqu'île de Quiberon | 2002 | |
SNS 158 | Éric Tabarly | Auray - La Trinité | 2008 | |
SNS 145 | Félicien Glajean | Arzon - Port-Navalo | 2003 | |
SNS 125 | Amiral de Castelbajac | Saint-Nazaire (CFI, Réserve) | 1990 | |
SNS 146 | Commandant Nicole | Saint-Nazaire (CFI, Réserve) | 2004 | |
SNS 154 | Présidente Louise Le Louarn | Saint-Gilles-Croix-de-Vie | 2006 | |
SNS 144 | Ima Antioche | La Rochelle Pallice | 2003 | |
SNS 162 | Sieur de Mons | Royan - Côte de Beauté | 2012 | |
SNS 149 | Bidasoa | Hendaye | 2005 | |
SNS 133 | GEMA - Corbières | Port-La-Nouvelle | 1999 | |
SNS 157 | Patron Armand Bèzes | Valras-Plage | 2008 | |
SNS 141 | Sainte Sarah II | Port-Camargue | 2002 | Unique V1 NG à hydrojets permettant un tirant d'eau plus petit. |
SNS 152 | La Bonne Mère de Marseille | Marseille | 2006 | |
SNS 164 | Saint Elme II | Bandol | 2018 | |
SNS 155 | Notre-Dame de Bonne Garde | La Seyne - Saint-Mandrier | 2007 | |
SNS 148 | Notre-Dame de la Garoupe II | Antibes | 2005 | |
SNS 150 | A Madunuccia | Ajaccio | 2005 | |
SNS 130 | Sant'Eramu | Propriano | 1994 | |
SNS 132 | Enseigne de vaisseau Jean Ramelli | Bastia | 2000 | |
SNS 165 | Conca d’Oru | Saint-Florent | 2017 | |
SNS 159 | Jaro I | Porto-Vecchio | 2009 | |
SNS 160 | Jaro II | Saint-Pierre-et-Miquelon | 2009 | Vedette adaptée pour le grand froid. |
SNS 163 | Nautile | Nouméa (Nouvelle-Calédonie) | 2018 | |
SNS 129 | Notre-Dame de la Garoupe | Saint-Martin (Antilles françaises) | 1993 |
Ces bateaux de 13,30 à 16 mètres sont insubmersibles ; les V1 NG sont en outre autoredressables (26 unités), ce sont d'ailleurs les premières embarcations pourvues d'une étrave polyédrique qui autorise une vitesse élevée même par mer formée. Leur déplacement moyen en tonnes varie de 12 t à 20 t[43]. Ils sont équipés de 2 moteurs de 330 chevaux à 500 chevaux et atteignent la vitesse 22 nœuds, 25 nœuds pour les « V1 nouvelle génération ou V1 NG[107] » (V1 NG) construites aux chantiers Bernard. Deux versions existent : une version à hydrojets et une version à hélices. Leur capacité de remorquage est de 4 tonnes[31]. Ces vedettes peuvent être théoriquement utilisées jusqu'à des mers de force 8 et des vents de force 8 à 9[108], soit quarante-cinq nœuds de vent ; les V1 NG quant à elles sont spécifiées pour des mers jusqu’à force 8 et des vents de force 9 à 10. Mais à de nombreuses reprises, elles ont pu aller au-delà de ces limites ; elles peuvent donc sortir pratiquement par tous les temps[31] ; elles constituent donc aussi des moyens hauturiers à l'instar des CTT ; cela est d'autant plus vrai pour les V1 NG qui possèdent des capacités proches des CTT d'ancienne génération[109],[110].
Deux séries existent : les vedettes de première classe (V1NG) type ORC 140 de 14,85 m (ou 16,85 m) sont au nombre de 26 (les stations de Marseille et d'Antibes ont des V1NG de 16 m, de type ORC 160 ; prototype SNS 148 Notre-Dame de la Garoupe II, mise en service en mars 2005), mises en service de 2001 à 2018, leur prototype étant la SNS 140 Margodig de Loctudy lancée en juillet 2001 ; les vedettes de première classe (V1), de 13,30 m ont été construites en 9 exemplaires, mises en service de 1990 à 2000 dont le prototype est la SNS 125 Amiral de Castelbajac de La Rochelle d'avril 1990, leurs coques étant identiques aux V1 de précédente génération du Croisic et de Dieppe, construites par Técimar de 1975 à 1981, 8 vedettes sont en service ; elles ressemblent à une version allongée des V2 de 10,50 m avec une timonerie plus grande en hauteur et en surface[10] ; En avril 2018, a été mise en service une vedette V1 NG de type ORC 160 de 16,5 m[111] dotée de 2 moteurs de 600 chevaux, la SNS 163 Nautile pour la station de Nouméa en Nouvelle-Calédonie qui est dotée des dernières technologies ; pouvant aller jusqu'à 27 nœuds et ayant une autonomie de 27 heures, elle permet d'aller beaucoup plus loin et beaucoup plus de naufragés, la station faisant souvent des interventions éloignées (évacuations sanitaires) ; cette vedette remplace la V2 de 10,50 m, la SNS 270 Croix du Sud qui plus limitée pour ce genre d'interventions en matière d'autonomie, de vitesse et d'espace pour l'accueil des naufragés en plus de l'équipage.
Leur coût de construction est d'environ 800 000 € et atteint le million d'euros pour les dernières unités construites du fait des nouvelles technologies embarquées. La SNSM en possède 34 en 2019[112]. De manière générale, les V1 sont parmi les embarcations les plus récentes de la flotte, puisque 23 sur les 31 en service ont moins de 10 ans. La plus ancienne V1 se trouve à Trévignon, la SNS 127 Ar Beg en service depuis 1992 tandis que la plus récente ''Nautile'' (SNS 163) de Nouméa a été mise en service courant 2018[113].
Matricule | Nom | Station | Année de mise en service | Commentaires | |
---|---|---|---|---|---|
SNS 276 | Notre-Dame des Flandres | Gravelines | 2016 | Modèle unique. | |
SNS 209 | Président Jean-Claude Fortini | Le Tréport | 2013 | ||
SNS 224 | Commandant Chandelier II | Saint-Valery-en-Caux | 2021 | ||
SNS 264 | Michel d’Ornano | Trouville - Deauville | 2000 | ||
SNS 239 | Saint Sauveur II | Dives-sur-Mer | 1991 | ||
SNS 259 | Capitaine Jean-Jacques Aubert | Courseulles-sur-Mer | 1998 | ||
SNS 267 | Madone des feux - GEMA | Port-en-Bessin | 2004 | ||
SNS 266 | Notre-Dame de Grandcamp | Grandcamp-Maisy | 2004 | ||
SNS 210 | Président Jules Pinteaux | Saint-Vaast-la-Hougue | 2013 | ||
SNS 257 | La Regnouse | Diélette - Flammanville | 1997 | ||
SNS 244 | Commandant Jacques Le Boulanger | Dinard | 1991 | ||
SNS 273 | Sant Seoc | Lancieux | 2010 | ||
SNS 286 | GMF Laplace | Saint-Cast-le-Guido | 2000 | ||
SNS 201 | Côte de Penthièvre | Erquy | 2010 | ||
SNS 218 | Pors Trozoul | Trébeurden-Île-Grande | 2016 | ||
SNS 296 | Enez Glaz | Locquirec | 2006 | ||
SNS 271 | Notre-Dame de Trégor - MAIF | Primel - Plougasnou | 2008 | ||
SNS 295 | Président Michel Morvan | Roscoff | 2005 | ||
SNS 249 | Contre-amiral Stéphan | Plouguerneau | 1993 | ||
SNS 284 | Colonel Picot II | Argenton - Porspoder - Lanildut | 2000 | ||
SNS 219 | Da Viken | Bénodet | 2018 | ||
SNS 297 | Bro Foën | Beig Meil - Fouesnant | 2007 | ||
SNS 206 | GMF - Plac'h - Dolan | Clohars-Carnoëts | 2012 | ||
SNS 252 | L’Hermine | Pays de Lorient | 1995 | ||
SNS 292 | Michel Le Nobletz | Saint-Suliac | 2003 | ||
SNS 293 | Président Henri Varin | Lorient (CFI) | 2004 | ||
SNS 205 | Nohic | Étel | 2012 | ||
SNS 277 | Président Charles Pilorget | Golfe du Morbihan | 2018 | ||
SNS 291 | Avel Mad - Les Mousquetaires | Damgan | 2003 | ||
SNS 254 | Garlahy | La Turballe | 1996 | ||
SNS 203 | La Côte d’Amour | Pornichet | 2011 | ||
SNS 242 | Capitaine de frégate Honoré d'Estienne d'Orves | Saint-Nazaire (CFI, Réserve) | 1991 | ||
SNS 200 | Pays de Retz | Pornic - Pays de Retz | 2009 | ||
SNS 298 | Océan Marais de Monts | Fromentine | 2007 | ||
SNS 217 | Président Louis Trichet | Talmont-Saint-Hilaire | 2015 | ||
SNS 288 | Pierre Fleury | Île d’Aix | 2002 | ||
SNS 290 | Pichon-Baron | Pauillac | 2002 | ||
SNS 250 | Vice-président Armand Rouilleault | Arcachon | 1994 | ||
SNS 208 | Saint Nicolas II | Capbreton - Hossegor | 2013 | ||
SNS 216 | Notre-Dame de Villerase | Saint-Cyprien | 2017 | ||
SNS 204 | La Canétoise III | Canet-en-Roussillon | 2011 | ||
SNS 275 | La Barcarésienne | Le Barcarès | 2015 | ||
SNS 253 | Francese de Cezelly II | Leucate | 1995 | ||
SNS 202 | Notre-Dame des Auzils III | Gruissan | 2010 | ||
SNS 211 | Terrisse | Agde | 2013 | ||
SNS 223 | Philippe Goutières | Mèze | 2001 | ||
SNS 265 | Patron Alfred Molle | Palavas-les-Flots | 2019 | ||
SNS 251 | Le Vidourle II | La Grande-Motte | 1995 | ||
SNS 214 | Jacobé Salomé | Saintes-Maries-de-la-Mer | 2016 | ||
SNS 220 | Capitaine de vaisseau Mortenol | Port-Saint-Louis-du-Rhône | 1986 | Vedette à hydrojets dotée d'un faible tirant d'eau. | |
SNS 281 | Notre-Dame des Marins | Martigues | 1999 | ||
SNS 261 | Cap d’Armes | Porquerolles | 1999 | ||
SNS 222 | Patron Mémin Giraudo | Le Lavandou | 2019 | ||
SNS 260 | Cap Vigie | Cavalaire-sur-Mer | 1998 | ||
SNS 212 | Amiral Chevalier | L’Estérel | 2013 | ||
SNS 221 | Nicole Dassault | Théoule-sur-Mer | 2015 | ||
SNS 262 | Notre-Dame de l’Espérance II | Cannes - Golfe-Juan | 2000 | ||
SNS 272 | Marguerite VI | Cros-de-Cagnes | 2009 | ||
SNS 215 | Catherine Ségurane III | Nice | 2016 | ||
SNS 207 | Saint Michel II | Menton | 2012 | ||
SNS 235 | Notre-Dame d'Espérance | Propriano (CFI, Réserve) | 1990 | ||
SNS 289 | Notre-Dame de Vie | Solenzara | 2003 | ||
SNS 246 | Commandant Le Prieur | Taverna | 1992 | ||
SNS 269 | Capitaine Danet | Saint-Barthélemy (Antilles françaises) | 2004 | ||
SNS 268 | Karukera | Basse-Terre (Guadeloupe) | 2004 | ||
SNS 240 | CETO | Les Saintes (Guadeloupe) | 1991 | ||
SNS 227 | La Vigilante | Fort-de-France (Martinique) | 2021 | ||
SNS 256 | La Sauvegarde | Le Marin (Martinique) | 1997 | ||
SNS 270 | Croix du Sud | Boulouparis (Nouvelle-Calédonie) | 2008 | ||
SNS 248 | La Talmondaise II | Saint-Pierre (La Réunion) | 1992 | ||
SNS 255 | Moïse Bègue II | Sainte-Marie (La Réunion) | 1997 |
Matricule | Nom | Zone | Année de mise en service |
---|---|---|---|
SNS 299 | Porz Gwenn | Façade Manche - Atlantique | 2009 |
Ce type de vedette est le plus représenté dans la flotte de la SNSM. Ces bateaux de 8,90 à 11,95 mètres, insubmersibles, autoredressables pour les V2 NG, sont propulsés par hydrojets[114] ou hélices, par deux moteurs allant de 150 à 420 ch et atteignent les 25 nœuds[115]. Leur déplacement moyen en tonnes varie de 6,1 t à 14,5 t[43]. La plus ancienne vedette en service est le Capitaine de Vaisseau Mortenol (SNS 220) de Port-Saint-Louis-du-Rhône de 1986. Leur capacité de remorquage est de 1,5 tonne ce qui permet de remorquer un gros chalutier ; les V2NG ayant une puissance de traction de 2 tonnes[116]. Leur renouvellement a débuté dès 2009 avec la mise en service des "V2 NG" doté d'une forte capacité d'autoredressabilité[117]. La plus récente est la V2NG de la station de Palavas-les-Flots, SNS 223 Patron Alfred Molle mise en service en . Une dernière V2NG sera livrée à la station d'Arcachon. Elle a une autonomie de 200 milles nautiques.
Les vedettes de 2e classe sont censées être utilisées jusqu’à force 7, soit trente-cinq nœuds de vent, donc ne peuvent pas affronter trop le gros temps, les V2 NG quant à elles sont conçues pour opérer dans des conditions plus sévères jusqu’à mer de force 6 avec des vents de force 8[118] ; mais en réalité, il est souvent arrivé à ce type de vedettes (les V2 en général) de dépasser ces limites lors d'interventions[31], ces vedettes étant conçues selon l'association pour des conditions de mer difficiles[10]. Leur coût est de 210 000 € pour la série des 9 m (cette série est destinée à remplacer les vedettes de 3e classe), 320 000 € pour la série des 10,50 m et enfin 530 000 € pour les « V2 NG » de 12 m. Les V2NG du fait de leurs capacités nautiques supérieures peuvent être considérées comme des moyens hauturiers comme les V1NG[110]. Les V2 NG remplacent bon nombre des plus anciennes V2 de 10,50 m. Jean-Christophe Noureau, explique le choix d'un tel bateau[119] :
« Le choix du design du bateau s’est fait en réponse à nos exigences extrêmement fortes sur la survivabilité du bateau qui doit pouvoir intervenir par tout temps, et assurer la sécurité de l’équipage et des naufragés recueillis, même après éventuelle fortune de mer. Ainsi, l’insubmersibilité du bateau même après avarie, sa capacité d’autoredressabilité, lui confère un haut degré de performance. Par ailleurs la carène, propulsée par 2 moteurs de 410CV assure des performances de vitesse et de tenue à la mer, inégalées dans cette gamme de bateaux, en regard avec la mission particulière du sauvetage en mer. C’est un bateau très important dans notre dispositif [...]. »
Beaucoup de modèles existent (certains modèles ont presque tous été remplacés par d'autres modèles plus modernes, seuls subsistent alors quelques exemplaires) :
Matricule | Nom | Station | Année de mise en service | Commentaires |
---|---|---|---|---|
SNS 460 | Cap Lévy II | Fermanville | 2014 | |
SNS 462 | Père Lefort | Saint-Germain-sur-Ay | 2016 | |
SNS 461 | Jean-Paul Grosse | Pirou | 2016 | |
SNS 449 | Sénéquet | Gouville-sur-Mer | 2007 | |
SNS 446 | Notre-Dame de Gonneville | Blanville-sur-Mer | 2006 | |
SNS 444 | Roquereuil | Saint-Martin-de-Bréhal | 2003 | |
SNS 434 | Île des Landes | Cancale | 2003 | |
SNS 454 | Notre-Dame de L'Épine II | Saint-Briac-sur-Mer | 2009 | |
SNS 447 | André Tréguer | L’Aber Wrac’h | 2007 | |
SNS 453 | Patron Pierre Boucheron | L’Herbaudière | 2009 | |
SNS 458 | Île de Ré | Île de Ré | 2011 | |
SNS 433 | Notre-Dame de Buse | La Tremblade | 2002 | Catamaran adapté aux faibles profondeurs et aux conditions locales difficiles. |
SNS 9-001 | Le Gaou | La Londe | 2024 | Navire de sauvetage côtier de deuxième classe (NSC2). |
SNS 465 | Argos | Kourou (Guyane) | 2020 | |
SNS 459 | Vincent Bosse | Saint-Gilles-les-Bains (Réunion) | 2013 | |
SNS 8-001 | Koumac | Koumac (Nouvelle-Calédonie) | 2023 |
Ce sont diverses embarcations « rigides » de sauvetage de 4,95 m à 9 m, d'une coque plastique ou aluminium (tels que des petites vedettes de type Boston Whaler), insubmersibles, adaptées aux contraintes de nature côtières particulières de leur zone d'intervention ; on trouve aussi des vedettes de type catamaran, adaptées aux faibles profondeurs. Une vedette de type catamaran[120] a une conception qui lui permet de sortir jusqu’à force 8, soit quarante nœuds de vent. Elles atteignent les 25 nœuds, voire 40 nœuds pour certaines d'entre elles et ont deux moteurs hors-bord. Leur coût est de 100 000 € et plus. Elles peuvent également servir d'appui en tant que second moyen d'intervention à certains canots tous temps et vedettes. Sur 17 vedettes légères, 12 font 9 m et ont été construites de 2003 à 2020 par le chantier Gosselin (prototype SNS 434 Île des Landes de Cancale mise en service en juillet 2003).
Matricule | Nom | Station | Année de mise en service | Commentaires |
---|---|---|---|---|
SNS 664 | Le Mascaret | Les Frégates - Baie du Mont-Saint-Michel | 2018 | Embarcation amphibie |
SNS 4-A01 | Maxime Touchais | Berck-sur-Mer | 2022 | Aéroglisseur |
La SNSM s'est dotée en 2018 pour la première fois d'un bateau amphibie en aluminium. Déployé dans la station Les Frégates - Baie du Mont Saint Michel, le SNS664 Mascarets de 6,10 m est motorisée par deux moteurs de 115 cv. L'embarcation — médicalisée — atteint la vitesse de 35 nœuds. Il faut noter que par le passé, la SNSM a disposé d'un aéroglisseur pour la station du Crotoy. En octobre 2022, la station de Berck-sur-Mer se dote d'un aéroglisseur.
Les canots pneumatiques (ou semi-rigide, SM) sont des moyens principaux ou secondaires des stations permanentes ou des embarcations utilisées par les sauveteurs saisonniers, de 4 à 8 mètres de longueur, pour des interventions à proximité immédiate du littoral où les canots et vedettes ne peuvent approcher à cause de leur tirant d'eau. Insubmersibles, les plus récents sont autoredressants, ont deux moteurs de 50 à 150 chevaux et atteignent les 25 à 30 nœuds. Parallèlement, la SNSM s'est dotée de petits semi-rigides IRB.
Les embarcations type marine-jet plus communément appelés jet-skis sont des moyens utilisés principalement par les sauveteurs saisonniers mais aussi par certaines stations en complément d'un canot ou d'une vedette, pour des interventions rapides et à proximité immédiate du littoral. D'une longueur de 3,1 m, et dotés d'un moteur de 152 cv, ils atteignent près de 50 nœuds à pleine vitesse[41]. Ils sont au nombre de 91 et ont commencé à être utilisés en 1992. Elles peuvent être équipées d'une planche sur l'arrière (une civière coquille, appelé "SLED") pour y installer plus facilement la victime et la transporter à terre.
Matricule | Nom | Station | Année de mise en service |
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SNS 325 | Côte d'Opale | Calais - Côte d'Opale (CFI) | 1981 |
SNS 323 | Commandant Prud’homme | Paris (CFI) | 1981 |
SNS 322 | Patron Pierre Gibert | Caen - Ouistreham (CFI) | 1981 |
Ces embarcations de 8,00 m et 8,60 m sont pour la plupart adaptées de bateaux de plaisance de série (modèles de sport) du type Antarès des chantiers Bénéteau ; faiblement aménagés pour le sauvetage et rendues insubmersibles[10], elles servent pour la formation, ou pour le sauvetage par des temps relativement maniables et ce, près de la côte. Elles ont une vitesse de 16 nœuds. 23 unités ont été acquises de 1979 à 1982[10]. Elles ont été toutes retirées du service pour le sauvetage ayant été remplacées pour beaucoup par la série des 9 mètres des vedettes de 2e classe. Les quelques autres vedettes sont utilisées dans les CFI.
Il arrive temporairement qu'en raison de l'attente de la construction d'un bateau de sauvetage, de son remplacement, de réparations sur celui-ci, l'association arme des vedettes dites auxiliaires mises à dispositions par des sociétés ou des particuliers (appartenant à la flotte dite auxiliaire, par rapport à la flotte organique faite des bateaux conçus pour le sauvetage avec les canots et vedettes de différentes classes) tels que des bateaux de pêche professionnelle (chalutiers), des petites vedettes rapides de plaisance pour assurer un service de sauvetage nécessaire dans les stations concernées. Ces bateaux ne portent pas de marques d'authentifications particulières (sauf le nom qui a été donné auparavant par le propriétaire) mais sont autorisés en intervention à arborer le pavillon SNSM.
Ce sont souvent des modèles de plaisance adaptés, non opérationnels pour le sauvetage, souvent venant des chantiers Bénéteau, ne dépassant pas les 8 mètres de longueur. Présentes dans les CFI (centres de formation et d'intervention), elles sont utilisées pour la formation des futurs sauveteurs, éventuellement lors d'exercices hebdomadaires des sauveteurs. On peut ainsi les utiliser comme CROSS déportés pour coordonner les actions de secours, par exemple lors d'un exercice entre plusieurs stations.
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