Montbéliard (/mɔ̃.be.ljaʁ/) est une commune française, sous-préfecture du département du Doubs, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Elle est située dans le nord-est de la Franche-Comté, à moins d'une vingtaine de kilomètres de la Suisse, aux portes du massif du Jura.

Faits en bref Administration, Pays ...
Montbéliard
De haut en bas, de gauche à droite : Le château des ducs de Wurtemberg (XIIIe siècle), le temple Saint-Georges, l'église Saint-Maimbœuf et vue générale du centre.
Blason de Montbéliard
Blason
Montbéliard
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
(sous-préfecture)
Arrondissement Montbéliard
(chef-lieu)
Intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération
(siège)
Maire
Mandat
Marie-Noëlle Biguinet (LR)
2020-2026
Code postal 25200
Code commune 25388
Démographie
Gentilé Montbéliardais
Population
municipale
25 573 hab. (2021 en évolution de +0,94 % par rapport à 2015)
Densité 1 704 hab./km2
Population
agglomération
112 810 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 47° 30′ 37″ nord, 6° 47′ 56″ est
Altitude Min. 311 m
Max. 454 m
Superficie 15,01 km2
Type Grand centre urbain
Unité urbaine Montbéliard
(ville-centre)
Aire d'attraction Montbéliard
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Montbéliard
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Montbéliard
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Montbéliard
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Montbéliard
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Montbéliard
Liens
Site web montbeliard.fr
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    Montbéliard et sa proche région (le « Pays de Montbéliard ») ont été rattachés à la France en 1793 après avoir été une principauté, possession des comtes de Wurtemberg pendant plus de 700 ans et considéré à ce titre comme faisant partie du Saint-Empire romain germanique. Par voie de conséquence, Montbéliard - seule ville francophone dans ce cas - a adopté le luthéranisme comme religion d'État et a constitué par la suite l'un des bastions du protestantisme en France dont l'héritage a notamment laissé le Château des ducs de Wurtemberg dominant encore aujourd'hui la cité.

    Ses habitants, les Montbéliardais, étaient au nombre de 25 573 habitants en 2021. L'unité urbaine, qui comptabilisait pour sa part 112 810 habitants, est la troisième agglomération de la région en nombre d'habitants. Elle est au centre de l'intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération, comprenant 73 communes et 139 486 habitants en 2021, et d'une aire d'attraction de 179 231 habitants en 2021.

    Labellisée Ville d'Art et d’Histoire et Capitale française de la culture en 2024, la ville est connue mondialement pour son marché de Noël, considéré comme l'un des plus beaux de France, mais aussi pour son patrimoine agricole et culinaire, dont les fleurons sont la vache montbéliarde et la saucisse de Montbéliard. Le Pays de Montbéliard est aussi le berceau des automobiles Peugeot et de l'usine Stellantis (ex-PSA) de Sochaux.

    Géographie

    Localisation

    Montbéliard, ville de l'Est de la France est située à l’extrémité nord du département du Doubs, en Franche-Comté.

    La ville de Belfort est seulement à une vingtaine de kilomètres au nord et partage d'ailleurs un certain nombre d'investissements avec Montbéliard notamment dans le cadre du pôle métropolitain Nord Franche-Comté. Mulhouse est à 62 km à l'est, Besançon à 81 km vers l'ouest. La frontière suisse n'est qu'à 18 km (point de passage entre Delle et Boncourt sur la Transjurane). La ville suisse la plus proche est Porrentruy, à 30 km de Montbéliard. Bâle est à 70 km à l'est à vol d'oiseau mais accessible plus rapidement par l'autoroute via Mulhouse, ce qui représente une distance de plus de 90 km.

    Topographie

    Montbéliard est située dans la trouée de Belfort et possède un paysage légèrement vallonné dû à la proximité du massif jurassien ; le château local est notamment construit sur un éperon rocheux.

    Géologie

    Le territoire de Montbéliard et des communes voisines est essentiellement recouvert par l'étage kimméridgien. Dans les environs des roches sidérolithiques sont extraites pour leur fer[1].

    La commune est située à proximité de deux bassins houillers : le bassin houiller keupérien de Haute-Saône à l'ouest, riche en gypse, sel gemme (sous forme de saumure), houille[2] et le bassin houiller stéphanien sous-vosgien au nord, qui englobe l'est de la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le sud du Haut-Rhin[3],[4].

    Hydrographie

    Rive de l'Allan.

    La ville est arrosée par l'Allan et la Lizaine. En dehors du territoire communal, le Doubs s'écoule au sud, le Rupt à l'ouest et la Savoureuse à l'est.

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Vosges » et « Jura »[6].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 177 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dorans », sur la commune de Dorans à km à vol d'oiseau[7], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

    Davantage d’informations Mois, jan. ...
    Statistiques 1991-2020 et records DORANS (90) - alt : 401m, lat : 47°35'30"N, lon : 6°50'13"E
    Records établis sur la période du 01-04-2009 au 04-01-2024
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −0,2 −0,3 2,3 5,5 8,7 12,6 14,4 14,1 10,7 7,1 3,6 0,6 6,6
    Température moyenne (°C) 2,2 2,9 6,8 10,8 13,8 18 20,1 19,7 15,9 11,1 6,6 3,3 10,9
    Température maximale moyenne (°C) 4,6 6,2 11,3 16,1 19 23,4 25,8 25,4 21,2 15,2 9,6 6,1 15,3
    Record de froid (°C)
    date du record
    −11
    07.01.17
    −13,8
    05.02.12
    −7,5
    01.03.18
    −3,7
    06.04.21
    −1,3
    06.05.19
    5,2
    21.06.10
    7,2
    03.07.11
    6,4
    30.08.09
    2,8
    20.09.12
    −3,7
    29.10.12
    −8,7
    30.11.10
    −16
    20.12.09
    −16
    2009
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    18,4
    01.01.23
    21,4
    24.02.21
    25,2
    31.03.21
    27,7
    21.04.18
    32
    25.05.09
    35
    19.06.22
    38,1
    24.07.19
    37,8
    07.08.15
    33,4
    11.09.23
    29,5
    02.10.23
    23,1
    07.11.15
    16,8
    24.12.13
    38,1
    2019
    Précipitations (mm) 94,5 71 66,1 66,3 97,8 82,5 70,3 87,1 60,1 79,4 84,1 114,8 974
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    Source : « Fiche 90035001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    4,6
    −0,2
    94,5
     
     
     
    6,2
    −0,3
    71
     
     
     
    11,3
    2,3
    66,1
     
     
     
    16,1
    5,5
    66,3
     
     
     
    19
    8,7
    97,8
     
     
     
    23,4
    12,6
    82,5
     
     
     
    25,8
    14,4
    70,3
     
     
     
    25,4
    14,1
    87,1
     
     
     
    21,2
    10,7
    60,1
     
     
     
    15,2
    7,1
    79,4
     
     
     
    9,6
    3,6
    84,1
     
     
     
    6,1
    0,6
    114,8
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Au , Montbéliard est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale dont elle est ville-centre[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est la commune-centre[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (64,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (48,1 %), forêts (20 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,8 %), terres arables (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), prairies (0,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Morphologie urbaine

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    Les quartiers de Montbéliard
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    Centre-ville de Montbéliard.

    Logement

    Le nombre de logements sur la commune a été estimé à 13 589 en 2007. Ces logements se composent de 12 222 résidences principales, 136 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 1 231 logements vacants[18].

    Voies de communication et transports

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    Situation de Montbéliard au sein des voies de communications franc-comtoises.

    Chemin de fer et réseau routier

    La gare de Montbéliard est établie sur la ligne de Dole-Ville à Belfort, et a des liaisons fréquentes vers Belfort et Besançon-Viotte. La LGV Rhin-Rhône passe au nord de la ville, qui est desservie par la gare de Belfort - Montbéliard TGV (située à 10 km).

    Transports urbains

    Montbéliard est le centre névralgique du réseau évolitY. Le pôle multimodal de l'Acropole se situe au pied du château de Montbéliard, à deux pas de la gare. Les deux lignes express « Diam » A et B desservent l'Acropole, ainsi que de nombreuses autres lignes.

    Entre 2016 et 2019 la ville est petit à petit desservie par le Bus à haut niveau de service de l'agglomération, baptisé Evolity.

    Réseau routier

    Montbéliard est desservie par l'autoroute A36 surnommée « La Comtoise » : la sortie 8 dessert directement la ville. Montbéliard est aussi connectée aux routes départementales 34, 37, 390 et 438.

    Voie cyclable

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    Tracé de l'EV6.

    L'EuroVelo 6 ou EV6, également connue sous le nom d'« Eurovéloroute des Fleuves », est une véloroute de type EuroVelo qui traverse Montbéliard en reliant Saint-Nazaire à Constanţa[19]. C'est la plus célèbre des véloroutes européennes, longue de 3 653 km, elle traverse l'Europe d'ouest en est, de l'océan Atlantique à la mer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinéraire de trois des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube.

    Toponymie

    La première mention connue remonte à 985 sous le toponyme Montem beliardae (ou Montem Billiardae)[20]. D'autres variantes telles que Mons Belgardis[21] peuvent être trouvées dans la littérature.

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Mont-Réuni[22].

    Le nom germanique de Montbéliard est Mömpelgard : la principauté de Montbéliard (1397-1796) s'appelle en allemand "Grafschaft Württemberg-Mömpelgard". Le lieu de résidence (éventuelle) est le château d'Héricourt.

    Histoire

    De 1042 à 1793, la ville fait partie du Saint-Empire romain germanique et forme le cœur du comté puis de la principauté de Montbéliard (Grafschaft Mömpelgard) fondé par l'empereur Henri III du Saint-Empire. De 1407 à 1793, elle appartient aux comtes de Wurtemberg, sans cesser d'être francophone, même si une cour germanique occupait parfois le château.

    Au XVIe siècle, Montbéliard adhéra à la Réforme protestante, à l'instar de la République de Mulhouse et des cités suisses. Le prince de Wurtemberg étant luthérien, en vertu des règles fixées par la paix d'Augsbourg, Montbéliard adopte, volens nolens, le luthéranisme comme religion d’État, seule ville francophone dans ce cas[réf. nécessaire].

    Certains survivants du Massacre de Mérindol trouvèrent refuge à Montbéliard[23].

    La principauté est annexée par la France en 1793. Montbéliard changea alors plusieurs fois de département. La ville fait d'abord partie de la Haute-Saône, puis en 1797 du département du Mont-Terrible, avant d'être rattachée à l'Alsace en 1800 par son intégration au département du Haut-Rhin. Les pertes territoriales de 1815 entraînent son rattachement définitif au département du Doubs en 1816[24].

    Après son rattachement à la France, Montbéliard connaît un développement économique et industriel rapide, illustré par des familles telles que les Peugeot ou les Japy. Elle reste à ce jour marquée par l'industrie automobile (usine Stellantis de Sochaux et ses divers fournisseurs).

    Politique et administration

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    L'hôtel de ville.

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La ville est le chef-lieu de l'arrondissement de Montbéliard du département du Doubs.

    Jusqu'en 1973 et avant sa scission, le canton de Montbéliard était composé de vingt et une communes entières, Montbéliard, Aibre, Allondans, Bart, Bavans, Bethoncourt, Beutal, Bretigney, Désandans, Dung, Échenans, Issans, Laire, Lougres, Présentevillers, Raynans, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Semondans et Le Vernoy. Ce canton est scindé en 1973 et la ville devient le Chef-lieu de deux cantons :

    Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune depuis 2014 est le bureau centralisateur d'un unique canton de Montbéliard

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription du Doubs.

    Intercommunalité

    Montbéliard est le siège de la communauté d'agglomération Pays de Montbéliard Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1999 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Cette intercommunalité succédait au district urbain du Pays de Montbéliard (DUPM), créé le avec 23 communes. Depuis l’extension de 2017, Pays de Montbéliard Agglomération regroupe 72 communes et plus de 125 000 habitants et assure de nombreuses tâches comme développement économique, le logement, le développement urbain, le développement touristique, l'environnement…

    Tendances politiques et résultats

    Au 2d tour de l'élection présidentielle à Montbéliard, Emmanuel Macron (En Marche!) arrive en tête du scrutin, avec 68,51 % des suffrages exprimés. Il devance Marine Le Pen (RN) qui récolte 31,49 % des voix.

    À l'issue du 1er tour à Montbéliard, Emmanuel Macron (En Marche!) était également arrivé en première position avec 22,37 % des votes.

    Sur l'ensemble des votants, 6,65 % ont voté blanc[26].

    Récapitulatif de résultats électoraux récents

    Davantage d’informations Scrutin, 1er tour ...
    Scrutin 1er tour 2d tour
    1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e % 4e %
    Municipales 2014 UMP 41,29 PS 24,40 FN 16,92 SE 10,46 UMP 50,19 PS 27,71 FN 12,00 SE 10,08
    Européennes 2014[27] UMP 26,48 FN 23,19 PS 14,30 UDI 7,79 Tour unique
    Régionales 2015[28] FN 30,21 PS 27,23 UDI 24,04 DLF 3,94 PS 39,89 UDI 31,72 FN 28,38 Pas de 4e
    Présidentielle 2017[29] EM 22,37 LFI 21,70 LR 20,69 FN 20,62 EM 68,51 FN 31,49 Pas de 3e ni de 4e
    Législatives 2017[30] LREM 37,78 LR 19,21 FN 17,41 FI 10,19 LREM 59,57 LR 40,43 Pas de 3e ni de 4e
    Européennes 2019[31] RN 22,02 LREM 21,31 LR 10,87 EELV 10,43 Tour unique
    Municipales 2020 DVD 54,52 PS 27,40 DVC 13,88 EXG 4,18 Pas de 2d tour
    Présidentielle 2022[32] LFI 29,85 LREM 25,19 RN 19,51 REC 7,42 LREM 62,61 RN 37,39 Pas de 3e ni de 4e
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    Ancien Régime

    Avant son rattachement à la France, Montbéliard fut indépendante puis sous souveraineté du Würtemberg, le conseil commun de Montbéliard se composait de neuf maîtres bourgeois et d'un maître bourgeois en chef, élu pour le présider. Le maire était un officier du comte, nommé par lui, accrédité auprès des magistrats municipaux et n'ayant que voix consultative dans les délibérations du conseil[33].

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maîtres bourgeois en chef
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1633   Gerson Parrot[34]    
    1689   Jules-Frédéric Scharffenstein[35]    
    1678   George Euvrard[36]    
    1728   Pierre Scharffenstein[37]    
    1767   Jean-Jacques Parrot   Père de Georges Frédéric Parrot
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    Liste des maires

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1965 1978 André Boulloche[40] PS Compagnon de la Libération, ingénieur général des Ponts et Chaussées
    Député du Doubs (2e circ.) (1967 → 1978)
    Président du District urbain du Pays de Montbéliard (1965 → 1978)
    Ministre (1958 → 1959)
    Décédé en fonction
    1978 1989 André Lang[41],[Note 3] PS Enseignant
    Président du District urbain du Pays de Montbéliard (1978 → 1983)
    Vice-président du conseil régional de Franche-Comté (1982 → ? )
    Commandeur dans l’ordre des Palmes académiques
    1989 2008 Louis Souvet[42],[Note 4] RPR puis UMP Ancien cadre de Peugeot
    Sénateur du Doubs (1980 → 2008)
    Président de la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard (1989 → 2008)
    Vice-président du conseil régional de Franche-Comté (1982 → 1989)
    2008 avril 2014[43] Jacques Hélias[44] PS Conseiller général de Montbéliard-Est (1998 → 2011)
    Président de la communauté d'agglomération Pays de Montbéliard Agglomération (2012 → 2014)
    avril 2014 En cours
    (au 2 novembre 2020)
    Marie-Noëlle Biguinet UMPLR Assistante sociale
    Conseillère générale de Montbéliard-Est (2011 → 2015)
    Vice-présidente de la communauté d'agglomération Pays de Montbéliard Agglomération
    Conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté (2021 → en cours)
    Première femme maire de Montbéliard, réélue pour le mandat 2020-2026[45],[46]
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    Finances locales

    Cette section est consacrée aux finances locales de Montbéliard de 2000 à 2018[Note 5].

    Les comparaisons des ratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 20 000 à 50 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la même strate fiscale.

    Pour l'exercice 2018, le compte administratif du budget municipal de Montbéliard s'établit à 51 309 500  en dépenses et 56 035 290  en recettes :

    • les dépenses se répartissent en 38 950 880  de charges de fonctionnement et 12 358 620  d'emplois d'investissement ;
    • les recettes proviennent des 43 611 200  de produits de fonctionnement et de 12 424 090  de ressources d'investissement.

    Pour Montbéliard en 2018, la section de fonctionnement[Note 6] se répartit en 38 950 880  de charges (1 494  par habitant) pour 43 611 200  de produits (1 672  par habitant), soit un solde de la section de fonctionnement de 4 660 320  (179  par habitant) :

    • le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 7] pour un montant de 20 547 000  (53 %), soit 788  par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 787  par habitant en 2018 et un maximum de 847  par habitant en 2014. Viennent ensuite les groupes des achats et charges externes[Note 8] pour 21 %, des subventions versées[Note 9] pour 13 %, des charges financières[Note 10] pour 2 % et finalement celui des contingents[Note 11] pour des sommes inférieures à 1 % ;
    • la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 12] pour une somme de 14 270 000  (33 %), soit 547  par habitant, ratio inférieur de 12 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (625  par habitant). Sur la période 2014 - 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 544  par habitant en 2017 et un maximum de 552  par habitant en 2014. Viennent ensuite de la dotation globale de fonctionnement (DGF)[Note 13] pour 9 % et des autres impôts[Note 14] pour 13 %.

    La dotation globale de fonctionnement est quasiment égale à celle versée en 2017.

    Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Montbéliard. Ils n'ont pas varié par rapport à 2017 :

    Cette section détaille les investissements[Note 15] réalisés par la commune de Montbéliard.

    Les emplois d'investissement en 2018 comprenaient par ordre d'importance :

    • des dépenses d'équipement[Note 16] pour une valeur totale de 8 169 000  (66 %), soit 313  par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 183  par habitant en 2016 et un maximum de 313  par habitant en 2018 ;
    • des remboursements d'emprunts[Note 17] pour une somme de 3 817 000  (31 %), soit 146  par habitant, ratio supérieur de 39 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (105  par habitant).

    Les ressources en investissement de Montbéliard se répartissent principalement en :

    • nouvelles dettes pour un montant de 2 067 000  (17 %), soit 79  par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 18  par habitant en 2016 et un maximum de 225  par habitant en 2014 ;
    • subventions reçues pour une valeur totale de 1 469 000  (12 %), soit 56  par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate.

    L'endettement de Montbéliard au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 18], l'annuité de la dette[Note 19] et sa capacité de désendettement[Note 20] :

    • l'encours de la dette pour une somme de 30 562 000 , soit 1 172  par habitant, ratio supérieur de 13 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (1 036  par habitant). Depuis cinq ans, ce ratio diminue de façon continue de 1 510  à 1 171  par habitant ;
    • l'annuité de la dette pour une somme de 4 742 000 , soit 182  par habitant, ratio supérieur de 37 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (133  par habitant). Depuis cinq ans, ce ratio diminue de façon continue de 238  à 181  par habitant ;
    • la capacité d'autofinancement (CAF) pour une valeur totale de 6 824 000 , soit 262  par habitant, ratio supérieur de 37 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (191  par habitant). En partant de 2014 et jusqu'à 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 176  par habitant en 2014 et un maximum de 261  par habitant en 2018. La capacité de désendettement est d'environ quatre années en 2018. Sur une période de 19 années, ce ratio présente un minimum d'environ deux années en 2003 et un maximum d'environ huit années en 2013.
    G4a - Capacité d'autofinancement et encours total de la dette de Montbéliard
    Valeurs en euros
    Montbéliard, Par habitant : Point bleu CAF Point rouge Encours total de la dette

    Jumelages

    Le mouvement des jumelages franco-allemands est né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La ville de Montbéliard fut la première ville après la Seconde Guerre mondiale à développer un partenariat avec une ville allemande. C'est en 1950, que le maire de Montbéliard Lucien Tharradin, ancien résistant et rescapé de Buchenwald, pose les premières bases d'un jumelage avec Ludwigsburg[47] dans le Bade-Wurtemberg. En Allemand, Montbéliard se dit Mömpelgard ou Mümpelgart[48]. Ce premier jumelage franco-allemand, officialisé en 1962, soit cinq ans après le décès de Lucien Tharradin, garde une valeur de symbole[49].

    Le pont reliant le quartier de la Prairie à la zone commerciale du Pied Des Gouttes porte le nom de pont de Ludwigsburg.

    Équipements et services publics

    Enseignement

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    Groupe scolaire Victor Hugo au sein du quartier de la Chiffogne.

    Montbéliard compte 32 établissements dont 15 écoles maternelles, 10 écoles primaires, 3 collèges et 3 lycées[51].

    Les collèges et lycées de Montbéliard sont[52] : le collège Guynemer, le collège Lou-Blazer et le collège privé Saint-Maimbœuf pour les lycées, la ville dispose des lycées Georges-Cuvier, Lycée Germaine-Tillion, lycée professionnel les Huisselets.

    La ville possède également un campus regroupant de nombreuses formations.

    Santé

    Avant 2017, la commune de Montbéliard accueillait un hôpital, le centre hospitalier André-Boulloche. Issu de la fusion des hôpitaux de Belfort et de Montbéliard, l'hôpital Nord Franche-Comté a intégré ses nouveaux locaux à Trévenans en janvier 2017[53]. L’hôpital a une capacité totale de 1 213 lits en et places en 2019. Il s’adresse aux 350 000 habitants du Nord Franche-Comté. Il est composé de plusieurs établissements[54].

    Le site des Portes du Jura a comporté une clinique privée de 1997 à 2015.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[55],[Note 21].

    En 2021, la commune comptait 25 573 habitants[Note 22], en évolution de +0,94 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

    Davantage d’informations - ...
    2021 - - - - - - - -
    25 573--------
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    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 4283 6933 5924 4854 7675 1335 7895 8296 144
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5 8526 3536 4846 5098 9388 7849 5319 5619 799
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    10 03410 45510 39210 06310 29212 76714 21714 30117 023
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    21 69923 90830 42531 83629 00527 57026 53525 97425 304
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[56].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population passe de 3 823 habitants en 1815 à 10 400 en 1913. L'ouverture de la région grâce au canal, le chemin de fer, la route Porrentruy-Montbéliard-Belfort ont permis une immigration. La gare, construite en 1852, va permettre l'essor industriel. L'exode rural devient alors très fort mais aussi des Italiens travaillant dans le bâtiment, les Suisses dans l'horlogerie et les optantes (réfugiés alsaciens) nourrissent la démographie. L'espérance de vie est de 47 ans pour les hommes et 49 ans pour les femmes, la mortalité infantile est de 20 %. Le réseau hydrographique dense empêche l'expansion de la ville et provoque des inondations.

    Manifestations culturelles et festivités

    Le marché de Noël de Montbéliard ou les « Lumières de Noël », qui se tiennent pendant la période de l'avent, attirent chaque année près de 400 000 visiteurs venus admirer et faire des achats auprès des artisans qui y exposent, ce qui en fait l'un des marchés de Noël les plus importants d'Europe[57]. Plus de cent vingt artisans se blottissent autour du temple Saint-Martin. L'artisanat d'art côtoie la gastronomie régionale. Les maîtres mots du comité de sélection sont tradition et authenticité. Les animations sont nombreuses (conférences, dégustations, ateliers pour enfants, patinoire à ciel étoilé, expositions…) et chaque année un pays invité est à l'honneur.

    Tous les deux ans, le réveillon de fin d'année se passe dans la rue…

    Le réveillon dans les rues (appelé réveillon des Boulons), tous les deux ans, est une tradition déjà ancienne à Montbéliard, mais entièrement renouvelée depuis 2003. Aujourd'hui, il comprend des caravanes d'animaux fantasmagoriques, des spectacles d'acrobaties et de théâtre, des projections sur des façades historiques de la ville, des concerts…

    Montbéliard a été récompensée par quatre fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[58].

    Sports et loisirs

    La ville est nationalement connue grâce à son club de football évoluant en Ligue 2 pour la saison 2018-2019 : le FC Sochaux-Montbéliard. Le club a passé 66 saisons en Ligue 1.

    On trouve également à Montbéliard le stade Bonal, où évolue justement le FCSM.

    La ville et sa salle de 6 400 places (Axone) sont candidates à l'organisation du championnat du monde de handball masculin 2017 qui se déroulera en France. Finalement, elles n'ont pas été retenues.

    Vie associative

    Montbéliard compte près de 450 associations diverses (sport, loisirs, culture, solidarité, éducation, environnement…), dont 43 associations d'anciens combattants.

    Médias

    Un seul journal de presse écrite est présent (L'Est républicain) après la disparition du journal Le Pays en 2013.

    Un média internet existe depuis 2000 traitant exclusivement de l'actualité montbéliardaise[59].

    Les radios Chérie FM, Radio Star et France Bleu Belfort Montbéliard disposent de rédactions à Montbéliard.

    En télévision, France 3 Franche-Comté a des bureaux à Montbéliard.

    Cultes

    Montbéliard est une ville historiquement protestante (luthérienne)[60]. Le temple Saint-Martin est d'ailleurs le plus ancien temple protestant en activité en France.

    Parmi les nombreuses communautés protestantes en activités dans le Pays de Montbéliard, on peut noter la présence mennonite depuis le XVIIIe siècle[61]. Cette présence dans le pays de Montbéliard est liée à une protection du duc de Wurtemberg à la suite de la demande d'expulsion de tous les mennonites d'Alsace par le chancelier Voysin de La Noiraye (sous Louis XIV).

    Le culte catholique est animé par le biais de la paroisse Saint Paul qui regroupe les anciennes paroisses de la ville[62].

    Économie

    Emplois

    Secteur primaire

    Industrie

    Commerce

    Montbéliard, en 2012, dispose de 21 types de commerce ouverts sur la commune.

    Services

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

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    Château de Montbéliard (XIIIe siècle).

    Montbéliard est classée ville d'art et d'histoire.

    Monuments civils

    Dans les proches environs :

    Monuments religieux

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    Clocher flèche Saint-Maimbœuf.
    • L'église Saint-Maimbœuf, rue Saint-Georges : construite entre 1850 et 1875, elle affirma le retour du catholicisme sur cette terre protestante.
    • Le temple Saint-Martin, Place Saint-Martin : construit par l’architecte Schickhardt en 1601. Il est achevé en 1608 sur la demande du prince Frédéric. C'est le plus ancien édifice de France (en activité) affecté au culte de la réforme. Proportions parfaites, imposants pilastres toscans, larges baies surmontées de frontons triangulaires… Tout à l'extérieur du temple Saint-Martin évoque la Renaissance italienne.
    • Le temple Saint-Georges, 35 faubourg de Besançon, construit à partir de 1674, sous les ordres du prince Georges II de Wurtemberg pour pallier l'afflux de fidèles.
    • Synagogue de Montbéliard.
    • Église Saints-Pierre-et-Paul, 32 rue Petit Chenois
    • La chapelle Saint-Léon, 4 rue Comtesse Henriette
    • Évangélique baptiste, 13 rue Jules Viette
    • Évangélique mennonite, 3 route Grand Charmont
    • Évangélique pentecôtiste, 12 rue du Parc
    • Congrégation de l'armée du Salut, 12 rue de la Chapelle
    • Salle du royaume des témoins de Jéhovah, 4 rue Jean Zay
    • Église de Jésus-Christ des Saints Derniers Jours, 9 rue du Port
    • Cimetière anabaptiste du Mont-Chevis

    Industries d'hier

    • Brasserie de Montbéliard (bière ARLEN), fermée en 1930.
    • Brasserie de Sochaux.
    • Usine Schwander (bois)
    • Usine Goguel (1850-1960)
    • Filature Salher des Neufs-Moulins.
    • Usines Marti et Roux (horlogerie)
    • Filatures Bourcard
    • Usine Peugeot (1910), puis le seul établissement qui subsiste aujourd'hui à Sochaux.
    • Usine l'Épée (Ste Suzanne, 1839-1995)
    • Construction mécanique Rossel (1902)
    • Carrosserie Holliger-Leloup
    • Fabrique de navettes Ferrand (1901).

    Personnalitées liés à la ville

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    Georges Cuvier au Musée Cuvier du Château de Montbéliard.

    Le passé de Montbéliard, longtemps principauté indépendante au développement économique très fort, explique sans doute la richesse de la liste des personnalités liées à la ville.

    Noblesse

    Ecclésiastiques

    Ingénieurs et entrepreneurs

    Militaires

    Enseignants, universitaires et scientifiques

    Personnalités politiques

    Personnalités de l'humanitaire

    Artistes et artisans

    Sportifs

    • Bernard Renault, né le , Kayakiste , champion de France, champion du Monde par équipe (1977) et champion d'Europe
    • Stéphane Crucet, né le , joueur de football
    • Stéphane Cassard, né le , joueur de football
    • Gharib Amzine, né le , joueur de football
    • Pierre-Alain Frau, né en 1980, joueur de football
    • Romain Hamouma, né en 1987, joueur de football
    • Aurélie Chaboudez, née en 1993, athlète spécialiste du 400 mètres haies et des épreuves combinées

    Patrimoine culturel

    Gastronomie

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    Saucisse de Montbéliard.
    • Montbéliard a donné son nom à la saucisse de Montbéliard, souvent servie dans les potées ou avec un accompagnement de lentilles. Cette saucisse fumée pendant dix heures dans un tuyé prend son essor au XIXe siècle (compagnons du Boitchu). On trouve des traces de son existence en 58 av. J.-C. La « saucisse de Montbéliard » est protégée. Les producteurs doivent suivre un cahier des charges strict pour sa fabrication (les porcs dont elle provient doivent avoir été engraissés au petit lait des fromageries, elle doit être embossée en boyau naturel d'au moins 25 mm de diamètre, épicée au cumin et fumée au bois provenant de résineux). Depuis le , ses caractéristiques essentielles sont préservées par l'IGP (Indication Géographique Protégée). Seuls les fabricants du Doubs, de la Haute-Saône, du Territoire de Belfort et du Jura sont habilités à la produire[66]. La saucisse de Montbéliard est utilisée dans la préparation de la choucroute d'Alsace.

    On peut également la servir avec de la cancoillotte chaude et du rösti ou fraîche cuite en papillote.

    La ville a donné son nom à une race de vache laitière, la montbéliarde. Présentée la première fois en 1872, la race fut reconnue officiellement en 1889. Anecdote : avant la guerre de 1870, la vache s'appelait « l'Alsacienne ». Elle ne se vendait plus sur le marché français car elle portait le nom d'une province perdue annexée à l'Allemagne. Les éleveurs anabaptistes de l'époque se sont souvenus que leurs ancêtres avaient été bien accueillis par le prince Léopold-Eberhard de Wurtemberg du temps de leur exode au XVIIIe siècle dans le Pays. C'est ainsi qu'après la guerre, ils l'appelèrent la « Montbéliarde ».

    La pomme de terre, destinée au bétail, fut aussi consommée par la population de la région, pour raison de famine. Ce tubercule fut introduit au XVIe siècle par Jean Bauhin et son frère Gaspard dans le pays de Montbéliard, un siècle avant que Antoine Parmentier ne la « découvre » en 1771.

    Le mobilier de style montbéliardais

    Lié au duché du Wurtemberg et à la religion luthérienne du XIVe au XVIIIe siècle, le pays de Montbéliard a développé son propre style de meubles (renaissance germanique dit « meuble protestant »), très différent du style franc-comtois[67].

    Ce style se caractérise en un meuble (principalement armoire ou buffet (appelé aussi « 4 portes » localement) composé de deux corps juxtaposés et identiques. Le plus remarquable, et probablement unique en France, est la présence de poignées de chaque côté de la partie haute et basse, pour un déplacement aisé. À l'origine, le meuble était composé de deux coffres mis l'un sur l'autre, les poignées étaient très utiles pour déménager rapidement chaque élément lors des guerres et invasions très fréquentes du comté de Montbéliard à une certaine époque. Les « coffres » étaient ainsi transportés à l'abri dans les forêts ou les grottes de la région.

    Les bois utilisés étaient le chêne, le noyer (pour les meubles les plus riches), mais aussi les arbres fruitiers (pommier, poirier, cerisier, merisier…) plus aisés à sculpter. Les sculptures se composent, sur le fronton, de godron, de grives, de grappes de raisin. Les ferrures sont très travaillées et les poignées sont en acier forgé. L'assemblage est toujours réalisé par chevillage et ne comportait aucun clou. Les meubles les plus riches comportaient des colonnes torsadées pleines ou évidées. Le fond était toujours en bois de sapin.

    Une très belle collection se trouve au musée Jouffroy du château de Belvoir, ainsi qu'au musée du château et au musée Beurnier à Montbéliard[68].

    Une exceptionnelle collection se trouverait[citation nécessaire] dans une des salles du palais des tsars de Saint-Pétersbourg. Ces meubles furent apportés en Russie par une des descendantes des Wurtemberg, la princesse Sophie-Dorothée de Wurtemberg qui épousa en 1776 le grand-duc Paul (famille des Romanov), devint tsarine sous le nom de Maria-Féodorovna. Le couple eut dix enfants, dont Nicolas Ier et Alexandre Ier, tsars de Russie.

    Héraldique

    Pour approfondir

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    Bibliographie

    • Daniel Seigneur, Le Roman d'une principauté : Montbéliard du XIVe au XVIIIe siècle, Éditions Cêtre, Besançon, , 408 p..
    • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3), p. 780-781 : « Montbéliard ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

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