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ingénieur et biologiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Étienne Œhmichen (prononciation : /ømiʃɛn/), né le à Châlons-sur-Marne et mort le à Paris, est un ingénieur et biologiste français. Il est considéré comme l'un des pionniers du stroboscope, de l'invention de l'hélicoptère[1] – dont il établit le premier record homologué par la FAI en 1924 – et l'un des précurseurs de la biomécanique.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Domicile |
Maison d'Étienne Œhmichen (d) (- |
Formation | |
Activités |
Ingénieur, professeur, ingénieur aéronautique |
A travaillé pour | |
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Conflit | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Étienne Œhmichen est le fils du colonel Frédéric Edmond Œhmichen (25e régiment d'artillerie, qui dirigera l’École d'application de l'artillerie de Châlons à partir de 1891[2]) et de Jeanne Marie Paira (fille de pasteur). La mort de son père en 1892 oblige sa mère à partir l'année suivante pour Lyon, où l'un des oncles d'Étienne lui fait cadeau d'un vol en ballon captif à l'exposition internationale de 1894 de Lyon, ce qui le marque profondément. La famille s'installe ensuite dans le pays de Montbéliard (Valentigney) en 1897. Étienne Œhmichen y entame ses études qu'il poursuit à Paris où il est diplômé de l'École centrale Paris en 1908. Il s'intéresse notamment à l’aérodynamique, à la cinématographie, à la zoologie ou encore à la paléontologie.
Il débute dès 1909 comme directeur-adjoint du Service électrique de la Société alsacienne de constructions mécaniques à Belfort. Deux ans plus tard il entre comme sous-directeur chez Peugeot à Beaulieu-Valentigney. Il y met au point une dynamo d'éclairage pour automobiles ainsi qu'un système de démarrage des moteurs à explosion dit « Peugeot-Oehmichen » et dépose pas moins de douze brevets avec Peugeot entre 1912 et 1914[3].
Quand vient la Première Guerre mondiale, il est mobilisé dans l'artillerie avant d'être appelé avec rang de capitaine auprès du général Estienne pour résoudre le problème du manque de puissance des gros chars d'assauts. Il développe le « char Peugeot », équipé d'un nouveau type de suspension, d'une transmission électrique et qui se dirige par la différence de vitesse entre les deux chenilles indépendantes, mais qui reste à l'état de prototype[4]. À cette occasion, il applique la stroboscopie pour examiner les moteurs et crée un appareillage — déposé le avec la SA des Automobiles et Cycles Peugeot — d'où dérivent les stroboscopes électriques puis électroniques[5]. Par la suite, il lui vient l'idée d'appliquer cette technique, combinée à la radiologie, à l'étude du vol des oiseaux et des insectes[6], des travaux qu'il décrit dans Nos maîtres les oiseaux, publié en 1920.
Ses recherches se concentrent alors sur le développement des hélicoptères. Le , il effectue à Courcelles-lès-Montbéliard (pays de Montbéliard, Doubs) le premier kilomètre en circuit fermé en hélicoptère avec son quadrirotor no 2 à décollage et atterrissage à la verticale, sur un terrain propriété des usines Peugeot. Les quatre rotors à axe vertical se répartissaient par deux de chaque côté du fuselage tandis que cinq petites hélices assuraient la stabilité horizontale, complétées par une hélice de direction et deux hélices de propulsion alimentées par un moteur Rhône de 88 kW[7]. C'est le premier record homologué pour un « hélicoptère » par la Fédération aéronautique internationale[8]. Il développe en tout sept appareils jusqu'en 1937.
Pionnier de la biomécanique[9], il se voit confier la chaire d’aérolocomotion mécanique et biologique au Collège de France à partir de 1939, qu'il occupe jusqu'à sa mort qui survient à Paris le 10 juillet 1955. Il est inhumé à Courcelles-lès-Montbéliard, lieu de son vol historique.
Après son passage à la Société alsacienne de constructions mécaniques de Belfort, il crée son atelier Oehmichen-Peugeot, en association avec Peugeot, à Valentigney, où il invente notamment une dynamo d'éclairage pour automobiles, en remplacement des phares à acétylène des premières voitures[3].
Il collabore à la mise au point des premiers chars de combat produits par Peugeot comme assistant technique du général Jean-Baptiste Eugène Estienne.
Les marchés de l'État s'interrompent, Œhmichen avec le no 7, n'ayant pas satisfait aux exigences du STAé. Œhmichen continue de déposer des brevets, principalement sur des appareils munis de ballons dont les constructeurs modernes ont pu ensuite s'inspirer. Il poursuit ses recherches sur l'hélicostat, mêlant les techniques de voilure tournante et du dirigeable, sans parvenir à convaincre les responsables de l'aéronautique. Dans sa conférence du 20 mai 1937 à l'Institut colonial français, il précise son attachement à l'hélicostat qui est selon lui la seule solution qui puisse assurer la sécurité aérienne.
Les appareils, tel qu'Œhmichen les a nommés[15] :
Œhmichen disait modestement : « Je ne suis pas l'inventeur de l'hélicoptère. Le seul, c'est Léonard de Vinci, lorsqu'il dessina sa machine volante à aile tournante, en 1486. »
Il s’intéresse aussi à l'électricité et à la lumière ce qui l'amène à créer le premier stroboscope électrique (breveté en 1917[16]) et une caméra capable de saisir 1 000 images en une seconde. De même, son intérêt pour l’air lui permettra de concevoir le canon à air comprimé.
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