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Pierre Marti, né à Montbéliard (Franche-Comté) le [1], mort à Toulon le et inhumé à Valentigney, ingénieur hydrographe. Ses recherches en collaboration avec le professeur Langevin et Florisson, le mettent, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à l'origine du sondage des profondeurs marines par le son puis par l'ultrason. Ses appareils furent réalisés dans la fabrique de son père Samuel Marti à Montbéliard.
Naissance |
Montbéliard, France |
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Décès |
(à 47 ans) Toulon, France |
Nationalité | Français |
Domaines | Hydrographe |
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Diplôme | École polytechnique |
À cette époque, la majeure partie des bâtiments de la flotte nationale furent équipés avec ses appareils, ainsi que nos plus grands paquebots, dont le Normandie Cette invention permettait de déceler à distance les fonds marins dangereux, de détecter la présence des sous-marins et plus pacifiquement d'équiper les bateaux de pêche à la recherche des bancs de poissons.
La plupart des cartes marines française et étrangères ont été rectifiées ou réalisées d'après les travaux de Pierre Marti dont certaines expériences furent mises au point sur la Lizaine.
MARTI Samuel né le 20/19/1811 à Langenthal, marié le 01/04/1851 (25) et décédé le 13/07/1869 à Montbéliard. Manufacturier | MASSON Camille née le 26/02/1828 à Abbévillers, mariée le 01/04/1851/ à Montbéliard et décédée le 07/03/1897 à Montbéliard. Industrielle | GROSJEAN Jules né le 10/12/1830 à Paris (75) et décédé le 19/09/1901 à Montbéliard. Haut fonctionnaire | BLANCHET Emma Suzanne né en 1834 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Marti Auguste Samuel né le 20/09/1864 à Langenthal | GROS JEAN Elisabeth Suzanne Emma née le 05/02/1865 à Guebwiller (68) et décédée le 14/11/1888 à Montbéliard (25) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
MARTI Pierre Auguste Daniel né le 26/04/1891 à Montbéliard, marié le 23/12/1968 à Valentigney et décédé le 05/12/1968 à Toulon. Hydrographe | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Auguste Samuel Marti était le fils de Samuel Marti (1811-1869) né en suisse, qui vint s’installer à Montbéliard en 1830. En 1832, Samuel Marti père s’associe avec M. Boilloux et Mozer pour gérer une usine de mouvements de pendule et en 1841, il devint seul propriétaire de la fabrique qui se trouvait Porte d’Héricourt à Montbéliard (c’était jadis le moulin de la Rigole, ancien nom du cours d’eau, la Mouche.
Auguste Samuel Marti, né en 1864, fut élève de l’École polytechnique (promotion 1884) et reprit la succession de son père. S’impliquant beaucoup dans la vie de la cité, il entra au conseil Municipal de Montbéliard et devint Maire de la ville du au . Son deuxième fils, Pierre Marti (1891-1938), après avoir étudié polytechnique, entra dans la Marine en 1913 comme ingénieur hydrographe. Il fut l’inventeur du procédé et du dispositif pour le sondage acoustique en mer dont le sonar est le descendant.
Auguste Samuel Marti réalisa un herbier de très belle qualité mais aussi de grande valeur botanique. Les récoltes sur le pays de Montbéliard s’échelonnent de 1915 à 1938 ; la très grande majorité des plantes provient de Montbéliard et de Pontarlier. Cet herbier est complété par le don du Docteur MAYET de Lyon (1892-1896) et par différents échantillons apportés par ses trois fils André (Savoie à partir de 1917), Pierre (Var et Bouches-du-Rhône, à partir de 1921 et Algérie en 1923) et Jacques (Zermatt et Vallée d’Osseau, en 1927). Cet herbier riche de 1691 plantes, dont 818 de Franche-Comté et 625 de Montbéliard même, se trouve aujourd’hui dans le centre de conservation du Muséum Cuvier. La famille MARTI, outre le don de cet herbier, a aussi remis à la Ville de Montbéliard une collection d’oiseaux naturalisés. Pierre Marti s’est marié le , à Valentigney avec Catherine DUVERNOY fille du Docteur Marcel DUVERNOY et Marthe PEUGEOT.
Fils de polytechnicien, il entra lui-même à l'École polytechnique en 1911 et, à sa sortie en 1913, il fut admis dans le Corps des ingénieurs hydrographes de la marine. Embarqué à bord du croiseur Duguay-Trouin, école d'application des élèves officiers de Marine, il y fit son apprentissage de marin. Il participa ensuite, durant quelques mois, à des travaux hydrographiques sur les côtes du Cotentin à bord de l'Utile. Pendant sa carrière professionnelle, il fut promu ingénieur de seconde classe en 1915, ingénieur principal en 1927 et ingénieur en chef de seconde classe en 1935. En 1936, pendant la période où la chaire d’océanographie physique de l’institut océanographique n’avait plus de titulaire, il fut professeur de trois matières dans cet institut. Il enseigna comme sujets : la mesure de la pesanteur en mer et l’étude de l’onde acoustique sous-marine et de ses applications à l’exploration en mer.
Pierre Marti fut détaché aux armées et affecté au Régiment de canonniers marins ; il s'y distingua aussitôt. Rien ne donne mieux une idée de son caractère que les notes dont il fut l'objet en , de la part du capitaine du vaisseau Amet, qui commandait le régiment.
Durant le temps qu'il passa aux armées, Pierre Marti prit une part importante à la rédaction du manuel de l'officier orienteur, ouvrage qui exposait les méthodes de préparation topographique du tir, telles qu'elles résultaient des enseignements de la Guerre de 1914-1918. À la même époque il aida l'ingénieur hydrographe en chef Cot à mettre au point un appareil de photo-restitution. Mais il s'intéressa particulièrement aux repérages par le son, et c'est ainsi qu'il se trouva orienté dès le début de sa carrière vers l'utilisation de la durée de propagation d'une onde sonore pour la mesure des distances.
Après la fin du conflit, les formes de coordination entre le laboratoire et la mer vont considérablement évoluer. Ces transformations tiennent en partie aux nouvelles technologies grâce aux innovateurs. À Toulon, Pierre Marti rencontre Langevin et Florisson, un ingénieur du centre d’étude. Ensemble, ils décident d’améliorer la technique du sondage pour les relevés hydrographiques. Leurs travaux commencent en 1919 et le , ils réussissent par exécuter, à l’entrée de la Manche, un premier sondage par le son. Leur collaboration mène à l’installation, en , d’un prototype sur l’aviso Ville d'Ys, qui part pour une mission d’hydrographie entre Terre-Neuve et l’Islande. Le sondeur ultrasonore et finalement breveté par Langevin et Florisson en et mis en service par la marine nationale en .
Pour les sondages, il utilisa d’une part les ondes ultrasonores produites à l’aide d’un quartz, par les procédés Langevin-Chilowski ; d’autre part les ondes acoustiques[2] produites soit par la pénétration d’une balle de fusil sur la surface de l’eau[3], soit par la détonation d’une cartouche immergée, soit par le choc d’un marteau sur une enclume[4]. Peu après, il conçut un dispositif permettent l’inscription de chaque sondage sur la bande d’un enregistreur qui donne le profil du relief sous-marins. Par ailleurs, Pierre Marti apporta un perfectionnement à la technique du sondage usuel par petites profondeurs, en remplaçant le plomb de sonde ordinaire par un autre de forme particulière, dit « plomb-poisson »[5],[6].
En parallèle, il travaillait à la mise au point d’un marégraphe à mercure[7] et à air comprimé (un marégraphe est un instrument permettant de mesurer le niveau de la mer à un endroit donné) et ne cessa de modifier et d’améliorer les dispositifs d’émissions d’ondes et d’enregistrement de l’écho. Lorsque Vening-Meinesz, le célèbre géodésien hollandais, eut fait connaitre sa méthode de détermination de la gravité en mer, à bord d’un sous marin immergé ; la marine française fit exécuter deux croisières gravimétrique, en 1933 à bord du sous-marin Fresnel et en 1936 à bord du sous marin L'Espoir, dans le bassin Ouest de la Méditerranée. Pierre Marti fut chargé de ce travail et exécuta 76 stations en mer entre le détroit de Gibraltar et la Corse[8].
En dehors de ses travaux de nature scientifique, Pierre Marti eut une activité hydrographique importante.
Campagnes hydrographiques :
Durant le temps qu'il passa aux armées, Pierre Marti prit part à la rédaction du Manuel de l'orienteur, ouvrage qui exposait les méthodes topographiques du tir, telles que durant la guerre de 1914-1918. Mise au point d'un appareil de photo-restitution avec l'aide de l'ingénieur hydrographe en chef Cot. Il apporta un soutien important pour le perfectionnement pour la technique du sondage usuel par petites profondeurs[12].
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