Guebwiller
commune française du département du Haut-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Guebwiller (prononcé [ɡebvilɛʁ] Écouter ; En allemand Gebweiler et en alsacien : Gawiller) est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la Collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est.
Guebwiller | |
Ville et vignoble. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Guebwiller (siège) |
Maire Mandat |
Francis Kleitz 2020-2026 |
Code postal | 68500 |
Code commune | 68112 |
Démographie | |
Gentilé | Guebwillerois |
Population municipale |
11 137 hab. (2021 ) |
Densité | 1 151 hab./km2 |
Population agglomération |
30 218 hab. (2016[1]) |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 54′ 30″ nord, 7° 12′ 39″ est |
Altitude | Min. 254 m Max. 632 m |
Superficie | 9,68 km2 |
Type | Centre urbain intermédiaire |
Unité urbaine | Guebwiller (ville-centre) |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guebwiller (bureau centralisateur) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-guebwiller.fr/ |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
La ville a été le siège de l'une des sous-préfectures du département, jusqu'au rattachement de l'arrondissement à celui de Thann pour former l'arrondissement de Thann-Guebwiller le [2]. Elle fait partie du découpage socio-économique Sud-Alsace.
Guebwiller est située à 23 km au nord-ouest de Mulhouse, à 18 km au nord-est de Thann et à 25 km au sud-ouest de Colmar, au pied des Vosges et à l'entrée de la vallée du Florival où coule la Lauch. Le Grand Ballon, point culminant du massif des Vosges, se trouve à 8 km à vol d'oiseau à l'ouest de la cité, ce qui le fait communément être nommé ballon de Guebwiller.
C'est une des 188 communes[3] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Guebwiller a été récompensée de quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris.
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan, par le BRGM :
Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[5].
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Lauch et le ruisseau de Murbach[6],[7],[Carte 1].
La Lauch, d'une longueur de 47 km, prend sa source dans la commune de Linthal et se jette dans l'Ill à Horbourg-Wihr, après avoir traversé 18 communes[8]. Les caractéristiques hydrologiques de la Lauch sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 1,59 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 29,9 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 41 m3/s, atteint le [9].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Lauch ». Ce document de planification concerne les bassins versants de la Lauch, de l’Ohmbach et du Rimbach, dont le territoire s'étend sur 358 km2. Le périmètre a été arrêté le 7 mars 2013 et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte « Rivières de Haute-Alsace »[10].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 854 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 919,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,3 °C, atteinte le [Note 3],[13],[14].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,6 | 0 | 2,6 | 5,9 | 9,9 | 13,3 | 14,9 | 14,6 | 10,9 | 7,3 | 3 | 0,3 | 6,8 |
Température moyenne (°C) | 2,4 | 3,7 | 7,2 | 11,2 | 15,3 | 18,7 | 20,5 | 20,3 | 16,1 | 11,5 | 6,3 | 3,2 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,5 | 7,4 | 11,9 | 16,6 | 20,6 | 24,2 | 26 | 25,9 | 21,2 | 15,7 | 9,5 | 6,1 | 15,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,5 02.01.1997 |
−14,6 05.02.12 |
−12,3 01.03.05 |
−3,3 04.04.22 |
0,6 06.05.19 |
4,1 04.06.01 |
7 09.07.1996 |
5,3 28.08.1998 |
2 30.09.1995 |
−4,2 24.10.03 |
−9,9 23.11.1998 |
−16,3 20.12.09 |
−16,3 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,2 01.01.23 |
22,5 25.02.21 |
26,9 31.03.21 |
29,2 22.04.18 |
33,2 29.05.1999 |
37,7 18.06.22 |
37,8 19.07.22 |
39,9 13.08.03 |
34,5 15.09.20 |
31,4 02.10.23 |
23,7 07.11.15 |
20,1 31.12.22 |
39,9 2003 |
Précipitations (mm) | 92,9 | 76,5 | 71,8 | 59,7 | 80,7 | 73,7 | 66 | 70,9 | 59,9 | 80,6 | 76,3 | 110,6 | 919,6 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5,5 −0,6 92,9 | 7,4 0 76,5 | 11,9 2,6 71,8 | 16,6 5,9 59,7 | 20,6 9,9 80,7 | 24,2 13,3 73,7 | 26 14,9 66 | 25,9 14,6 70,9 | 21,2 10,9 59,9 | 15,7 7,3 80,6 | 9,5 3 76,3 | 6,1 0,3 110,6 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[15]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
L'unité Guebwiller-Soultz-Issenheim-Buhl forme un regroupement de population forte de plus 24 000 habitants, après les aires de Saint Louis-Huningue et l'unité urbaine de Thann-Cernay. Si on se réfère au périmètre de la Com-Com de la Région de Guebwiller (18 communes au total), la population locale dépasse les 38 000 habitants.
Au , Guebwiller est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guebwiller[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[19]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (46 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,4 %), zones urbanisées (26,2 %), cultures permanentes (15,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %), terres arables (0,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Guebwiller est desservie par la voie express (2×2 voies), dite du Florival, la reliant au réseau européen via les autoroutes A35 et A36.
La ville est traversée par la ligne ferroviaire de Bollwiller à Lautenbach, trois gares étaient réparties sur la commune : Guebwiller-marchandises aujourd'hui disparue, Guebwiller et Guebwiller Heissenstein. La ligne est désaffectée depuis 1992. Cependant la réouverture de la ligne est engagée, elle a été inscrite au contrat de plan État-Région 2015-2020[23]. La gare SNCF la plus proche est celle de Bollwiller sur la ligne de Strasbourg-Ville à Saint-Louis et desservie par les TER Alsace.
La commune est desservie par le réseau départemental d'autocars des Lignes de Haute-Alsace.
La première attestation écrite du toponyme de cette commune est datée de 774 sous la forme “Gebunwilare”. Ledit document est un acte de donation du territoire à l’abbaye de Murbach[24],[25].
À la convergence des influences linguistiques variées (inscription territoriale gauloise, invasions des Francs et diffusion du latin) et des dialectes parlés, le nom de la commune est le fruit de deux familles lexicales différentes : le germanique et le latin.
L’origine de “gebun” est inconnue, mais il pourrait venir de l’allemand geben “donner”[26] (en référence au don dont fut l’objet ce territoire) ou gebund, forme tronquée du participe passé de binden “attacher”[26](en référence au lien d’attachement que constitue cette commune parmi les nombreuses sources d’eau alentour).
Le suffixe “-willer” vient du latin villare “terrain attenant à une maison de campagne” ou "hameau"[27] qui vient du latin villa “maison de campagne”[28] et -aris marqueur d’appartenance.
La ville est mentionnée pour la première fois dans un acte de donation en faveur de l'abbaye de Murbach, du , ratifié par un certain Williarius et dans lequel apparaît la forme primitive du nom de Guebwiller appelée alors villa Gebunvvillare. Il s'agit alors d'un simple domaine agricole. La ville médiévale prendra forme au cours du XIIe siècle autour de l'église Saint-Léger et du château du Burgstall. La muraille d'enceinte est érigée entre 1270 et 1287.
Le à Guebwiller, les Juifs renoncent à leurs doléances et « à entreprendre une action en justice pour les dommages que leur avaient causés l'abbé Berthold de Steinbrunn et ses prédécesseurs ». Cette mention permet de croire que des Juifs résidaient dans cette ville bien avant cette date[29]. En 1330, les archives citent pour la première fois une « Synagoga Judeorum »[30].
Guebwiller, capitale de la principauté de Murbach, est prospère et compte 1 350 habitants en 1394.
Au fil des ans, la ville connaît de nombreux événements historiques :
Dès le début du XIXe siècle, la ville de Guebwiller est totalement métamorphosée par une industrialisation précoce et spectaculaire. La cité du Florival est considérée comme la Mulhouse des Vosges dès 1828 lorsque Charles X (roi de France), en voyage en Alsace, déclare en désignant des bobines de fil fabriquées par Nicolas Schlumberger « C'est avec cela qu'il faut battre les Anglais »[34].
Plusieurs facteurs expliquent l’industrialisation de Guebwiller.
La proximité de la Suisse et de Mulhouse, d'où est originaire la majorité des entrepreneurs. La présence d'une rivière, la Lauch, qui fournit l'énergie hydraulique nécessaire aux premières fabriques. À la veille de la Révolution, de nombreux agriculteurs ruinés par une crise de la viticulture offrent une main-d'œuvre abondante et bon marché.
Enfin, l'absence d'un patriciat puissant, la bourgeoisie locale ayant été étouffée par la tutelle des abbés de Murbach, ouvre la voie à des investisseurs suisses ou mulhousiens qui rachètent les biens du clergé mis en vente après la Révolution. Dès 1805, l'entrepreneur bâlois De Bary fait l'acquisition des maisons canoniales et du château abbatial pour y installer une fabrique de rubans de soie[35]. Il fait d'autre part réaliser la fontaine du Cygne et des Dauphins[36].
Dans le sillage de De Bary, de nombreux entrepreneurs s'installent dans la capitale du Florival. Les Zurichois Jean-Jacques Ziegler et Louis Greuter créent la maison Ziegler Greuter & CIE dans l'enceinte du couvent des Dominicaines en 1806. Ils y installent une filature, un tissage, un blanchissement et un atelier d'impression d'indiennes. En 1823, cette entreprise est à son apogée avec plus de 2 000 employés[37].
Cependant, le principal fondateur de l'industrie textile à Guebwiller est Nicolas Schlumberger. Il s'établit en amont de la ville en 1808 en rachetant le moulin de la Bleichenmühle. Il fonde l'entreprise « Nicolas Schlumberger et Compagnie » en association avec son beau-père Jean-Henri Bourcart, originaire du canton de Zurich, qui finance la construction d'une première filature de coton de 10 000 broches en 1810.
Les bâtiments industriels guebwillerois adoptent au fil du temps différentes formes, en fonction des besoins de la production et des nouvelles techniques de construction. Au début du XIXe siècle, les industriels utilisent dans un premier temps des bâtiments préexistants : moulins ou bâtiments ecclésiastiques pour installer leurs fabriques. L'usine-bloc est la première forme d'architecture spécifique à l'industrie textile. Elle apparaît à Guebwiller vers 1830 avec l'entreprise Ziegler, Greuter & Cie, puis avec les établissements De Bary, actuel lycée Deck.
Ces usines-bloc sont caractérisées par une forme rectangulaire et allongée. La façade présente de multiples fenêtres alignées sur l'ensemble des murs pour assurer un éclairage suffisant, et disposent de plusieurs niveaux, entre 3 et 6, qui permettent de disposer les machines, sur deux rangées.
Dès le milieu du XIXe siècle, apparaît l'usine plain-pied. Une des premières d'Alsace, de style Néo-Tudor, est installée en 1851 à Issenheim, une commune proche de Guebwiller, par Édouard Gast. Cette usine est ensuite recouverte de sheds. Les bâtiments à sheds caractérisés par une toiture en dents de scie constituent une véritable révolution dans l'architecture usinière, ils se généralisent à partir de 1870 mais sont présents à Guebwiller dès 1853 avec la 1re filature fondée par Jean-Jacques Bourcart.
La dernière forme architecturale présente à Guebwiller est celle du béton armé. Le premier bâtiment en Alsace est construit en 1911 à Guebwiller. Cette architecture est encore visible aujourd'hui : il s'agit du « Louvre », bâtiment de l'entreprise N. Schlumberger.
Aujourd'hui encore la ville de Guebwiller est un musée industriel à ciel ouvert[38].
Les industriels du XIXe siècle de la région du Florival utilisent l'énergie hydraulique de la Lauch (rivière qui traverse Guebwiller) principale source motrice des usines guebwilleroises au début du XIXe siècle.
En 1773, à la veille de l'industrialisation, on compte 35 moulins dans la vallée du Florival. Ce n'est qu'à partir de la seconde moitié du XIXe siècle que les turbines remplacent peu à peu les roues à aubes. Elles possèdent des inconvénients, notamment le coût de fabrication, leur fragilité et une usure rapide des pâles, mais elles possèdent deux avantages déterminants : un rendement important et une vitesse très élevée. Les frères Zimmermann font l’acquisition dès 1850 de ce type de turbine que l'on retrouve chez Adolphe Astruc à Buhl en 1856. Aujourd'hui encore ces installations du XIXe produisent de l’électricité pour EDF.
Les usines de Nicolas Schlumberger utilisent en parallèle des machines à vapeur dès 1818, mais celles-ci ne se diffusent que lentement et ne remplaceront jamais totalement les turbines et les moulins qui restent actifs tout au long du XIXe[39].
L’industrie va totalement transformer le tissu urbain d'une ville auparavant principalement viticole et ecclésiastique. La population est multipliée par quatre entre 1800 et 1905. Cependant, il faut attendre 1850 pour que la limite des remparts médiévaux soit dépassée. Les industriels s’installent dans un premier temps dans des bâtiments religieux ou d'anciennes résidences nobiliaires sans modifier le paysage urbain de manière notable. La croissance démographique entraîne dans cette première phase une densification du noyau urbain originel, un nouveau quartier est construit vers 1840 rue Saint-Léger et rue Saint-Antoine et les bâtiments plus anciens sont agrandis par des adjonctions en bois[40]. Les usines installées hors des murs sont rares jusqu’à cette date, on peut citer l’usine N. Schlumberger installée sur les bords de la Lauch hors de la ville, en direction de Buhl, à partir de 1808.
La ville ne commence à s’étendre qu'à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. De nombreuses usines s’installent alors en périphérie comme les établissements Bourcart en direction de Buhl, les établissements Frey en direction d’Issenheim. Des logements ouvriers sont également construits à proximité de ces nouveaux sites industriels en périphérie du centre urbain d'origine et des faubourgs se forment. La Cité Bourcart construite dès 1856 est la première cité ouvrière d'Alsace, au début du XXe siècle ce type d'habitat représente un logement sur dix. En 1895 la ville atteint son apogée démographique avec 13 000 habitants[41].
Les armes de Guebwiller se blasonnent ainsi : |
Le blason date du XVIe siècle, confirmé en 1697 par une ordonnance de Louis XIV. Selon une légende, il ferait référence à la venue de populations albanaises, arrivées pour travailler dans les vignes. L'abbé Charles Braun (1820-1877) a avancé l'hypothèse d'une confusion linguistique.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 33[42].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Paul Reeb[43] | Notaire | |||
François Throo | MRP puis CD |
Maître plâtrier Conseiller général de Guebwiller (1961 → 1975) Vice-président de l'Association des Maires du Haut-Rhin | ||
(démission) |
Joseph Storck[44] | SE | Ancien inspecteur d'académie | |
André Bingert[45],[46] | CDS | Agent général d'assurances, ancien instituteur Adjoint au maire (1971 → 1973) | ||
Charles Haby[47] | RPR puis DVD |
Fonctionnaire de la protection civile Député du Haut-Rhin (2e circ.) (1978 → 1986) Conseiller régional d'Alsace (1978 → 1986) Conseiller général de Guebwiller (1976 → 1998) Vice-président du conseil général du Haut-Rhin (1982 → 1998) Président du SIVOM de la région de Guebwiller (1977 → 1983) Suppléant du député Georges Bourgeois (1973 → 1978) | ||
Daniel Weber[48] | RPR puis UMP |
Directeur de maison de retraite Conseiller général de Guebwiller (1998 → 2011) Président de la CC de la Région de Guebwiller (2001 → 2008) | ||
[49],[50] | Denis Rebmann | PS | Ancien photographe publicitaire 1er vice-président de la CC de la Région de Guebwiller (2008 → 2014) | |
[51] | En cours (au 31 mai 2020) |
Francis Kleitz[52],[53] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
UDI | Chef d'entreprise, ingénieur Conseiller régional du Grand Est (2015 → 2021) Conseiller départemental de Guebwiller (2021 → ) Vice-président de la CC de la Région de Guebwiller : 3e (2014 → 2020) puis 2e (2020 → ) |
Cette section est consacrée aux finances locales de Guebwiller de 2000 à 2018[Note 7].
Les comparaisons des ratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 10 000 à 20 000 habitants de 10 000 à 20 000 hab appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la même strate fiscale.
Pour l'exercice 2018, le compte administratif du budget municipal de Guebwiller s'établit à 15 159 780 € en dépenses et 18 397 530 € en recettes :
Guebwiller (€/hab.) | Strate (€/hab.) | ||
---|---|---|---|
Résultat comptable | 159 € | 135 € | |
Charges de personnels | 438 € | 652 € | |
Achats et charges ext. | 263 € | 264 € | |
subventions versées | 39 € | 89 € | |
contingents | 27 € | 34 € | |
charges financières | 12 € | 26 € | |
Impôts locaux | 281 € | 554 € | |
dotation globale de fonctionnement | 229 € | 178 € | |
Autres impôts | 48 € | 112 € | |
Écart par rapport à la moyenne de la strate : de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 % |
Pour Guebwiller en 2018, la section de fonctionnement[Note 8] se répartit en 10 634 200 € de charges (912 € par habitant) pour 12 494 020 € de produits (1 071 € par habitant), soit un solde de la section de fonctionnement de 1 859 820 € (159 € par habitant) :
La dotation globale de fonctionnement est quasiment égale à celle versée en 2017.
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Guebwiller. Ils n'ont pas varié par rapport à 2017 :
Guebwiller (€/hab.) | Strate (€/hab.) | ||
---|---|---|---|
Dépenses d'équipement | 279 € | 324 € | |
Remboursements d'emprunts | 73 € | 87 € | |
Nouvelles dettes | 129 € | 74 € | |
fctva | 42 € | 36 € | |
subventions reçues | 39 € | 61 € | |
Écart par rapport à la moyenne de la strate : de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 % |
Cette section détaille les investissements[Note 17] réalisés par la commune de Guebwiller.
Les emplois d'investissement en 2018 comprenaient par ordre d'importance :
Les ressources en investissement de Guebwiller se répartissent principalement en :
Guebwiller (€/hab.) | Strate (€/hab.) | ||
---|---|---|---|
Encours de la dette | 810 € | 864 € | |
annuité de la dette | 85 € | 112 € | |
Capacité d'autofinancement | 211 € | 189 € | |
Écart par rapport à la moyenne de la strate : de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 % |
L'endettement de Guebwiller au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 20], l'annuité de la dette[Note 21] et sa capacité de désendettement[Note 22] :
Les courbes G4a et G4b présentent l'historique des dettes de Guebwiller.
Valeurs en euros Guebwiller, Par habitant : CAF Encours total de la dette |
Valeurs en années Guebwiller : Ratio = Encours de la dette / CAF |
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[54] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 680 €[55].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[56],[Note 23].
En 2021, la commune comptait 11 137 habitants[Note 24], en évolution de −1,61 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
11 137 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Guebwiller compte 14 établissements scolaires, dont trois lycées, et l'établissement privé Daniel qui va de la maternelle au lycée.
Les habitants actifs exercent dans les commerces dits de proximité ou dans les implantations industrielles locales. Un grand nombre est employé dans le bassin d'emploi proche de Mulhouse, Colmar ou tout proche dans la plaine du Rhin. Situées sur la route des vins, Guebwiller et sa région captent de nombreux emplois dans le domaine viticole, touristique et hôtelier. Ceci est facilité par l'accès de la ville grâce à un axe routier express depuis et vers Mulhouse.
Guebwiller fait partie des communes viticoles d'Alsace. À ce titre, cette commune peut produire les AOC Alsace et Crémant d'Alsace, ainsi que 4 AOC Alsace Grand Cru : Kessler, Kitterlé, Saering et Spiegel[60].
En 2004, la ville de Guebwiller obtient le label Villes et Pays d'art et d'histoire.
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