Issenheim
commune française du département du Haut-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Issenheim (prononcé [isənaim] Écouter ; en alsacien : Isena) est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est.
Issenheim | |
La mairie[1]. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Guebwiller |
Maire Mandat |
Marc Jung 2020-2026 |
Code postal | 68500 |
Code commune | 68156 |
Démographie | |
Gentilé | Issenheimois, Issenheimoises[2] |
Population municipale |
3 491 hab. (2021 ) |
Densité | 427 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 54′ 11″ nord, 7° 15′ 17″ est |
Altitude | Min. 223 m Max. 268 m |
Superficie | 8,18 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Guebwiller (banlieue) |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Guebwiller |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.issenheim.fr |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Issenheim se situe à une altitude moyenne de 250 m, au pied des collines sous-vosgiennes. Le ban communal s'étend sur une superficie d'environ 816 hectares et la Lauch le traverse d'Ouest en Est. Le Oberwald est la forêt communale d'Issenheim. Elle s'étend au Sud-Ouest de la commune (de la zone industrielle du Florival, jusqu'à la route départementale 83).
(Mesure prise à partir de la mairie)
(Mesures prises à partir de la mairie)
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Lauch, le Rimbach, le Checklenbach[3] et le Lachmattenbach[4],[5],[Carte 1].
La Lauch, d'une longueur de 47 km, prend sa source dans la commune de Linthal et se jette dans l'Ill à Horbourg-Wihr, après avoir traversé 18 communes[6]. Les caractéristiques hydrologiques de la Lauch sont données par la station hydrologique située sur la commune de Guebwiller. Le débit moyen mensuel est de 1,59 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 29,9 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 41 m3/s, atteint le [7].
Le Rimbach, d'une longueur de 18 km, prend sa source dans la commune de Soultz-Haut-Rhin et se jette dans le Lohbach à Ungersheim, après avoir traversé huit communes[8].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[9].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 708 mm, avec 9 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guebwiller », sur la commune de Guebwiller à 3 km à vol d'oiseau[12], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 919,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,3 °C, atteinte le [Note 3],[13],[14].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,6 | 0 | 2,6 | 5,9 | 9,9 | 13,3 | 14,9 | 14,6 | 10,9 | 7,3 | 3 | 0,3 | 6,8 |
Température moyenne (°C) | 2,4 | 3,7 | 7,2 | 11,2 | 15,3 | 18,7 | 20,5 | 20,3 | 16,1 | 11,5 | 6,3 | 3,2 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,5 | 7,4 | 11,9 | 16,6 | 20,6 | 24,2 | 26 | 25,9 | 21,2 | 15,7 | 9,5 | 6,1 | 15,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,5 02.01.1997 |
−14,6 05.02.12 |
−12,3 01.03.05 |
−3,3 04.04.22 |
0,6 06.05.19 |
4,1 04.06.01 |
7 09.07.1996 |
5,3 28.08.1998 |
2 30.09.1995 |
−4,2 24.10.03 |
−9,9 23.11.1998 |
−16,3 20.12.09 |
−16,3 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,2 01.01.23 |
22,5 25.02.21 |
26,9 31.03.21 |
29,2 22.04.18 |
33,2 29.05.1999 |
37,7 18.06.22 |
37,8 19.07.22 |
39,9 13.08.03 |
34,5 15.09.20 |
31,4 02.10.23 |
23,7 07.11.15 |
20,1 31.12.22 |
39,9 2003 |
Précipitations (mm) | 92,9 | 76,5 | 71,8 | 59,7 | 80,7 | 73,7 | 66 | 70,9 | 59,9 | 80,6 | 76,3 | 110,6 | 919,6 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5,5 −0,6 92,9 | 7,4 0 76,5 | 11,9 2,6 71,8 | 16,6 5,9 59,7 | 20,6 9,9 80,7 | 24,2 13,3 73,7 | 26 14,9 66 | 25,9 14,6 70,9 | 21,2 10,9 59,9 | 15,7 7,3 80,6 | 9,5 3 76,3 | 6,1 0,3 110,6 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[15]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Au , Issenheim est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guebwiller[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[19]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,9 %), zones urbanisées (19,3 %), forêts (10 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,9 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
En 1135, les archives mentionnent pour la première fois le nom d'Issenheim, sous la forme Ysenheim. Au fil du temps, son orthographe subit de nombreuses modifications : Isinheim en 1149, Isenheim dès 1196, Isinhen en 1233… jusqu'à Issenheim son écriture actuelle. L'immémoriale prononciation dialectale alémanique Isena ne justifie aucunement l'utilisation du deuxième "s", qu'un barbarisme orthographique a imposé voici quelque temps déjà. Durant plusieurs siècles d'ailleurs, que ce soit sous la domination autrichienne, française ou allemande, ce nom s'écrivait Isenheim.
L'origine exacte du nom est inconnue. Dans ses « Légendes du Florival »[23], l'abbé Braun y voit la trace du culte jadis dédié par les Romains à la déesse Isis, c'est-à-dire Isisheim.
Une analogie phonétique avec le mot Eisen (le fer) paraît peu vraisemblable. Jamais un minéral de ce type n'a été découvert dans les proches environs. Les étymologistes penchent plutôt en faveur du préfixe Iso, un nom d'homme germanique ; suivi du suffixe -heim, signifiant le village. Le village d'Iso en somme.
Issenheim était autrefois une seigneurie autrichienne possédée en fief par les nobles de Hausen, qui passa au XVe siècle aux Schauenburg. Ces derniers, pendant la guerre qu'ils firent au marquis de Bade, s'emparèrent de trois frères de cette maison et les retinrent prisonniers dans le château d'Issenheim.
En 1639, cette seigneurie fut acquise par Jean de Rosen, colonel suédois, qui eut pour successeur César Pflug, gentilhomme saxon. Le roi la donna en 1659 au cardinal de Mazarin.
Issenheim fut brûlé au cours de la Guerre de Trente Ans ; en 1695 il ne restait que 12 maisons et 50 habitants. Le village avait une commanderie d'Antonins[24],[25], dont dépendait le prieuré de Froideval, près de Belfort, celui des Trois-Épis et la maison des chanoines qui desservait l'Église Saint-Étienne de Strasbourg. Ce couvent fut par la suite occupé par les Jésuites qui y ont établi un noviciat.
D'après des titres qui remontent au XIIe siècle, la seigneurie d'Issenheim appartenait primitivement à l'abbaye de Murbach qui l'avait reçue de l'archiduc Albert en échange de la ville de Lucerne, qui y possédait aussi le château d'Ostein. Ce château, qui datait du XIe siècle et qui n'existe plus, a donné son nom à la famille noble Hennemann d'Ostein qui était au XIVe siècle, vassale de l'abbaye de Murbach. Pierre était prince-abbé de Murbach en 1430.
Les Ostein donnèrent à l'évêché de Bâle un prélat, Jean-Henri, qui administra son église de 1628 à 1646. Son petit-neveu Jean Sébastien fut l'heureux père d'une nombreuse postérité dont est sorti Jean-Frédéric Charles, promu archevêque de Mayence en 1743.
Le hameau d'Ostein a été détruit à l'époque des Armagnacs, en 1375, mais n'a entièrement disparu qu'en 1800. Beaucoup de tombes mérovingiennes y ont été trouvées et les coffres en pierre ont servi d'abreuvoir pour le bétail. Une pierre tumulaire rappelant Rudolf d'Ostein décédé en 1594 a été transférée dans l'église du village.
En 1277 fut fondé à Issenheim un préceptorat de l'ordre de Saint-Antoine, ordre réputé pour traiter le mal des ardents (nommé par la suite « feu de Saint-Antoine ») : cette maladie due à l'ergot de seigle, champignon toxique, était caractérisée par d'intenses brûlures intestinales puis généralisées. Cette spécialité fit la fortune des Antonins d'Issenheim qui couvrirent au XVe siècle le bâtiment d'œuvres d'art (Hans Holbein l'ancien, Martin Schongauer…), dispersées ou détruites par la Révolution et l'incendie de 1831[26].
La Maison Saint-Michel reconstruite par la suite à son emplacement par les sœurs de la divine providence de Ribeauvillé, conserve le porche de l'ancien couvent, dont une clef de voûte représente Saint-Antoine et une autre Sainte-Véronique. D'autres œuvres, et notamment le retable d'Issenheim de Mathias Grünewald, sont visibles au musée Unterlinden de Colmar.
Issenheim a vécu un temps grâce aux usines textiles[27],[28],[29] qui ont créé de nombreux emplois pour les habitants de Issenheim.
C'est le village natal de Georges Spetz : industriel, collectionneur et artiste[30]. On y retrouve sa villa et on y trouvait jusqu'en 2010 la villa Carpentier de son beau-frère qui a été démolie par le collège Champagnat avec l'accord de la mairie et malgré les différentes propositions d'achat pour y agrandir son parking.
Les armes d'Issenheim se blasonnent ainsi : |
La ville dispose de nombreux clubs et associations sportives. Il y a le club de football, le Tennis de Table Issenheim, le club de danse, etc.
Issenheim appartient à l'arrondissement de Thann-Guebwiller et au canton de Guebwiller depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, la commune appartenait au canton de Soultz-Haut-Rhin.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription du Haut-Rhin, représentée depuis par Raphaël Schellenberger (LR).
Issenheim appartient à la communauté de communes de la Région de Guebwiller depuis le , date de sa création. Cette intercommunalité a succédé au Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) de la Région de Guebwiller, créé en , et transformé en District en .
La commune fait aussi partie du Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) du Pays Rhin-Vignoble-Grand Ballon.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 2 500 et 3 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 23[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Henri Koch | ||||
Robert Friess | ||||
Henri Seiller | ||||
Robert Hasenfratz | Vice-président du SIVOM de la Région de Guebwiller | |||
Albert Reinbold[33] | DVD | Ancien mineur, maire honoraire Démissionnaire pour raisons de santé | ||
En cours (au 31 mai 2020) |
Marc Jung[34] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVD | Géomètre-expert Président de la CC de la Région de Guebwiller (2008 → 2020) | |
Les données manquantes sont à compléter. |
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[35] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Depuis 1975, la commune est jumelée avec la ville autrichienne de Hainfeld (Basse-Autriche)[36]. Elle entretient par ailleurs des liens d'amitié avec la commune allemande de Feldberg (Bade-Wurtemberg)[36].
Enfin, un jumelage avec la commune gardoise de Redessan est en projet.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[38].
En 2021, la commune comptait 3 491 habitants[Note 7], en évolution de +1,81 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 491 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Issenheim a un collège privé d'enseignement secondaire, « l'Institution Champagnat », une école publique « les Chataîgniers » et deux écoles maternelle « La colombe » et « Fridoline ».
En 2006, le conseil municipal d'Issenheim a décidé de créer une ZAC (Zone d'Aménagement Concerté), la « ZAC des Antoinins », afin de pouvoir maîtriser le développement d'Issenheim. Le logement, le fonctionnement de la ville, le cadre de vie constituent autant d'enjeux au cœur de ce projet. L'écologie viendra se mêler à ce projet, pour préserver les écosystèmes existants.
Issenheim est desservie par deux voies rapides à proximité : la voie rapide D 83 avec deux sorties (nord-est via le rond-point au nord de la ville et sud-est via l'échangeur D 83/D 430), et la voie rapide D 430 au rond-point du Florival. On rejoint donc assez rapidement les deux autoroutes traversant l'Alsace A35 et A36. Issenheim est traversée par la route départementale D 5, elle rejoint Soultzmatt à Cernay. Cet axe routier est très fréquenté en journée. La D 5 est l'artère principale de la ville (Rue de Soultz, Rue de Guebwiller à partir du rond-point entre la D 5 et la D 4bis et Rue de Rouffach).
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