Remove ads
établissement scolaire situé à Paris, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le cité scolaire Jacques-Decour est un établissement d'enseignement secondaire et supérieur public français.
Fondation | |
---|---|
Type | Établissement public local d'enseignement (EPLE) |
Académie | Paris |
---|---|
Proviseur | Patrick Hautin |
Population scolaire | Environ 1 700 élèves[Quand ?] |
---|---|
Formation |
Collège Lycée général (S, ES et L) CPGE scientifiques et économiques |
Langue(s) des cours | allemand, anglais, espagnol, italien, chinois, néerlandais, hongrois |
Ville | 9e arrondissement de Paris et Paris |
---|---|
Pays | France |
Site web | pia.ac-paris.fr |
Coordonnées | 48° 52′ 54″ nord, 2° 20′ 40″ est | |
---|---|---|
Géolocalisation sur la carte : Paris
|
Elle est issue de la communauté de Sainte-Barbe, fondée par l'abbé Germain Guillot et dirigée à sa mort par Thomas Durieux, sous la protection de Charles Rollin.
Il a pris successivement les noms de collège Sainte-Barbe (en 1821), collège Rollin (en 1830), lycée Rollin (en 1919) et enfin lycée Jacques-Decour (en 1944). C'est le seul lycée parisien à avoir été rebaptisé à la Libération du nom d'un de ses professeurs résistant[1].
Situé de nos jours 12 avenue Trudaine (9e arrondissement de Paris), il est desservi par la station de métro Anvers. La cité scolaire Jacques-Decour – un collège, un lycée et des classes préparatoires scientifiques et commerciales – accueille aujourd'hui environ 1 700 élèves.
C'est le seul lycée d'Île-de-France à offrir une section internationale en chinois.
Il est connu pour ses classes préparatoires scientifiques et pour avoir accueilli en son sein de nombreux élèves devenus intellectuels, hommes politiques ou encore scientifiques.
Le collège-lycée Jacques-Decour a été construit entre 1867 et 1876 à l'emplacement des abattoirs de Montmartre, démolis en 1867[2].
Avec la séparation du collège Sainte-Barbe en deux établissements après la Révolution, chaque établissement a essayé de garder le nom de « Sainte-Barbe »[3].
Par arrêté du Conseil royal de l'Instruction publique en date du 28 août 1821, l'institution de la rue des Postes, connue sous le nom d'Association des anciens élèves de Sainte-Barbe, fut érigée en collège de plein exercice[6]. Le 2 juillet 1822, le même conseil autorisa le collège de la rue des Postes à porter le nom de collège Sainte-Barbe[3]. Le collège était établi à l'emplacement de l'ancien couvent des Filles de Saint-Michel fermé en 1790. Par arrêté du même Conseil, en date du 6 octobre 1830, le collège Sainte-Barbe de la rue des Postes se vit attribuer le nom de collège Rollin afin de conserver l'appellation d'Institution Sainte-Barbe à la maison d'éducation dirigée par Victor de Lanneau[6], il resta rue des Postes à Paris, actuelle rue Lhomond, jusqu'en 1876.
« Quant au collège de la rue des Postes, il fut appelé le Collège Rollin par un acte de justice qu'on peut regarder comme le digne pendant de l'autre, car ce fut consacrer la mémoire du saint de l'Université, que de l'associer à l'existence d'un de nos meilleurs établissements d'instruction. Sainte Barbe se félicite d'avoir fourni pour des rivaux qu'elle estime la pensée d'un si respectable patronage[7]. »
— Quicherat, Jules Étienne Joseph, 1814-1882, Histoire de Sainte-Barbe : collège, communauté, institution (1860)
Il reçut le statut de collège municipal de Paris en 1826[3].
Dès 1867 une association d'anciens élèves fut créée[8], qui déménagea avec le collège[9].
C'est le baron Haussmann qui transféra le collège Rollin à son emplacement actuel de l'avenue Trudaine[10].
Le bâtiment actuel, qui comporte quatre cours, une chapelle, un théâtre et un musée, occupe 3 hectares et demi. Il fut construit entre 1867 et 1876 par l'architecte Napoléon Alexandre Roger (1806-1883)[11] sur l'emplacement de l'ancien abattoir de Montmartre.
Après avoir porté le nom de Charles Rollin (1661-1741), historien, professeur et chancelier des universités, il prit en 1944 celui de Jacques Decour, nom de résistance de Daniel Decourdemanche (1910-1942), professeur d'allemand, écrivain et résistant fusillé en 1942 au Mont-Valérien. On lit chaque année depuis la Libération sa lettre d'adieu à ses parents avant d'être fusillé par les Allemands.
« Je me considère un peu comme une feuille qui tombe de l'arbre pour faire du terreau. La qualité du terreau dépendra de celle des feuilles. Je veux parler de la jeunesse française »
— Daniel Decourdemanche, (Lettre, extrait)
Dans la cour d'honneur plusieurs plaques rendent hommage aux anciens élèves, professeurs et fonctionnaires morts durant les différents conflits (1914-1918, 1939-1945, Maroc), 245 noms y ont été relevés[12].
L'orgue de la chapelle du lycée construit en 1893 subit des dégâts considérables et resta muet pendant trente ans. De 1974 à 1982, Bernard Manguin, professeur de musique, mena une équipe d'élèves passionnés pour reconstruire un « grand orgue » dans la chapelle de l'établissement. Le facteur d’orgue Swiderski harmonisa l’instrument. Inauguré en 1982, l’orgue comprend 20 jeux répartis sur deux claviers manuels et pédalier. L’organiste titulaire du lycée est Boris Lefeivre, président de l’« Association des Amis de l’Orgue »[13], qui organise des récitals d’orgue et des concerts dans la chapelle. Dans le cadre du 250e anniversaire de la mort de Jean-Sébastien Bach, l'intégrale de son œuvre pour orgue y fut interprétée[14].
En décembre 1967, Maurice Najman (1949-1999) y fonda les Comités d'action lycéens (CAL), qui jouèrent un rôle central durant les événements de Mai 68[15].
Les « années soixante-huit » au lycée Jacques-Decour se caractérisèrent surtout par une tendance dadaïste-libertaire fortement inspirée par les situationnistes, sensible dès 1967 et qui se poursuivit dans les années soixante-dix. En Mai 68, le lycée fut occupé jour et nuit. Des salles de cours furent baptisées Antonin Artaud, André Breton et Tristan Tzara. Au cours des années qui suivirent, une communauté de lycéens occupants s'installa secrètement dans les caves de l'établissement, renommées « Ravachol-City » en l'honneur du célèbre anarchiste[16]. En 2017, deux étudiants, Ricardo Monteiro et François Wu, remirent à jour l'existence de la cité perdue « Ravachol-City ».
En 1974, par une initiative ministérielle novatrice d'initiation à l'informatique pour élèves et enseignants intéressés, le lycée Jacques-Decour fut éligible à l'opération dite « Expérience des 58 lycées »[17] : utilisation de logiciels[18] et enseignement du langage de programmation LSE[19], en club informatique de lycée[20],[21], pour 58 établissements de l’enseignement secondaire[22]. Quelques enseignants de diverses disciplines furent formés à la programmation informatique. L'établissement fut doté d'un matériel informatique ultra-moderne pour l'époque[23] (mini-ordinateur CII Mitra 15[24] avec disque dur, lecteur de disquettes 8 pouces, plusieurs terminaux écrans claviers Sintra TTE[25], téléimprimeur Teletype ASR-33 (en)) pour mettre en œuvre une démarche pédagogique expérimentale.
En mai 2009 fut apposée, dans la cour du lycée, en présence de Simone Veil dont le père, André Jacob (1890-1944), avait été scolarisé à Jacques-Decour, une plaque portant les noms des 27 lycéens juifs, dont 26 sont morts en déportation et un fusillé pour faits de résistance, Julien Selonczyk[26].
Fin 2009 un accessit[27] fut décerné au lycée Jacques Decour dans le cadre du « Prix des droits de l’homme René Cassin » par la Commission nationale consultative des droits de l'homme conjointement avec le ministère de l'Éducation nationale pour son travail « 27 janvier : commémoration de l’holocauste et prévention des crimes contre l’humanité »[28].
Les tableaux présentent les résultats du lycée par filière en 2017, selon les statistiques disponibles sur le site scei-concours.
Concours | Inscrits | Admissibles | Classés | Intégrés |
---|---|---|---|---|
X/ENS | 12 | 0 | 0 | 0 |
Mines | 37 | 21 | 13 | 5 |
Centrale | 28 | 5 | 2 | 0 |
CCP | 38 | 25 | 19 | 7 |
E3A | 34 | 27 | 25 | 11 |
Concours | Inscrits | Admissibles | Classés | Intégrés |
---|---|---|---|---|
X/ENS/ESPCI | 20 | 6 | 4 | 3 |
Mines | 33 | 25 | 19 | 6 |
Centrale | 30 | 18 | 15 | 5 |
CCP | 34 | 27 | 18 | 2 |
E3A | 16 | 15 | 14 | 5 |
Concours | Inscrits | Admissibles | Classés | Intégrés |
---|---|---|---|---|
X/ENS/ESPCI | 15 | 1 | 1 | 1 |
Mines | 81 | 61 | 52 | 7 |
Centrale | 78 | 36 | 25 | 6 |
CCP | 85 | 66 | 54 | 17 |
E3A | 83 | 74 | 64 | 16 |
Directeurs
Collège Rollin rue des Postes (1829-1876)
Collège Rollin avenue Trudaine (1876-1919)
Proviseur
Lycée Rollin (1919-1944)
Lycée Jacques-Decour (depuis 1944)
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.